Mes pas résonnèrent en un tintement régulier sur le sol des couloirs de Las Noches, mon manque d'innovation à trouver une occupation avait fini par me pousser en dehors de mes quartiers à la recherche d'une distraction quelle qui soit. J’espérais ne pas tomber sur des semblables en quête de sensations forte lors d'un affrontement face à face, cela avait le don de m’exaspérer à devoir faire des efforts inutiles. Surtout que pour le moment notre monde était instable, l'Espada était encore en construction et les quelques membres occupants les places occupées m'étais totalement inconnu. Une Chose que je n'appréciais pas d'être dénuer d'information sur mes confrères hauts gradés. De plus comme je me savais n'étant que le numéro sept, j'avais pour devoir de me déplacer jusqu'au membre m'étant supérieur, cela noterait au moins une marque de politesse, après tout c'est qui nous qualifie comme Arrancar « évoluer » contrairement aux restes.

Toutefois, je fus surprise de constater qu'aucun autre personnage ne se trouvait dans les galeries de cet immense labyrinthe. Comme si le temps c'était arrêté d'un seul coup. Tirant une légère grimace de frustration, j'hésitais à faire un tour en dehors dans le désert allant éventuellement jusqu'au monde des humains, j'avais peut-être plus chance de ce côté-là ? Après tout, j'avais appris que leur monde avait progressé largement dans le culture et que l'époque des Monarques et autres Empereurs serait terminé, de quoi me refaire une vision des mortels. Cependant, le mieux restait d'y jeter un coup d’œil et de juger leur évolution, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Perdue dans mes pensées, je venais à peine de remarquer que la chance avait tourné en ma faveur, un individu portant une capuche ainsi qu'une cape blanche sur les épaules, errait lui aussi dans les galeries de Las Noches. Sans la moindre intervention, je me laissais aller à ma curiosité en suivant le mystérieux protagoniste, après tout je n'avais rien de mieux à faire dans les parages. Telle un félin à l'odorat aiguisé, je le suivi sans faire de bruit. Bizarrement je me prêtais au jeu sans vraiment m'en rendre compte, un peu débile comme façon d'agir mais c'était plus fort que moi et puis il fallait que je commence à prendre connaissance des autres Arrancars.

De ce fait, mon pistage me mena toujours plus haut dans le bâtiment, n'ayant nullement masqué mon énergie spirituelle, je me demandais si l'inconnu m'avait repéré et si oui voulait-il me guidé quelque part ? Toujours intriguée par ce personnage je continuais ma route sans le quitter le moindre moment des yeux. Ce n'est que lorsqu'on déboucha sur le toit Las Noches que je compris que mon raisonnement était correct. Oubliant mon approche discrète, je fis quelques pas dans la direction de l'homme – à en juger la corpulence – et me plaçait à ses côtés.

x Belle vue n'est-ce pas ? Sinon excusez ma fâcheuse manie, j'aurai peut-être due me présenter avant de vous suivre de cette façon. Del'Nerry Reira, Septima Espada puis-je savoir à qui ai-je l'honneur ?

Au moins j'avais le don de me rattraper en étant très courtoise avec ceux que je rencontrais, se pourrait-il qu'il en soit charmer dans le seul but d'éviter un conflit, de toute je n'avais aucunement envie d'entamer une épreuve de force, quel intérêt à part me divertir une dizaine de minute ?

Las Noches était, à ma connaissance, la seule construction artificielle du Hueco Mundo à plusieurs lieues à la ronde. Voir même la seule. Et à l'image de ce monde, il était d'un blanc immaculé, d'un vide gargantuesque, et d'un ennuis aussi mortel que ses occupants. J'étais ce jour là en train de vaquer à mes occupations, qui pour l'instant ne consistaient qu'à ne pas faire trop de vague et éviter de dégrader le bâtiment. J'étais visiblement arrivé au bon moment, puisque à ma connaissance, il restait encore des places vacantes à la cour du roi Jaggerjack. Ou bien il était encore trop tôt pour lancer ses projets... D'ailleurs, avait-il le moindre projet ? La moindre idée de départ, la moindre base sur laquelle pourrait reposer son royaume, autre que sa force ? Car aussi puissant était-il, il y aurait fatalement quelqu'un pour le dépasser un jour, et prendre sa place. C'était inévitable... Chez des vivants. Dans ce cas là j'ignorais si cette règle générale prenait son sens, mais j'espérais que ce roi autoproclamé allait trouver un bon moyen pour justifier sa domination.

Dans tous les cas, j'avais fais le tour de mes quartiers (qui paraissaient ridicules, en comparaison des vastes plaines de sables du Hueco Mundo), et je commençais à me sentir étouffé dans cet espace confiné (ce que mon ennuis n'arrangeait guère). J'attrapais donc ma cape, rabattais mon capuchon sur ma tête, et je quittais ma chambre en direction de l'extérieur. Ma seule crainte était de tomber sur cette fameuse zone du palais, ou ils avaient reproduit le ciel à son zénith... Mais étant donné la taille de l'édifice, ça n'aurait vraiment pas été de chance. Je me suis donc aventuré dans ce dédale, en songeant sérieusement à proposer au roi de mettre des pancartes pour qu'on s'y retrouve. Mais mon sens de l'orientation m'avait rarement trahis, aussi je me fiais à lui sans crainte pour trouver ma route. Mais quelque chose avait changé. On me suivait. Un reiatsu puissant, en plus. Cela m'intéressais. Est-ce qu'on me prenait pour cible ? Etais-je une proie ? Je n'aimais pas ça. Le présumé chasseur ne montrait pour l'instant aucun signe d'agressivité, et cela allait continuer tant qu'il se croirait en position de force. Je continuais donc mon chemin, l'air de rien, afin de le mener dans un terrain ou je serais plus à mon avantage.

Je grimpais les escaliers. L'autre me pistait toujours. J'étais curieux de savoir ce qu'il me voulait. Au moins, la situation aurait le mérite de m'occuper. Nous finîmes par déboucher sur le toit. Au final, mon instinct ne m'avait pas trompé. Restait à savoir pour l'autre. C'est ainsi que, sans me retourner, j'entendis une voix féminine s'excuser de son attitude, se présentant comme la Septima, avant de me demander de me présenter à mon tour. Je poussais un soupir amusé en souriant en coin, avant de rabattre ma capuche sur mes épaules, laissant mes cheveux blancs à l'air libre, et en me retournant vers l'Arrancar. Une jeune femme tout à fait charmante. Cela la rendait encore plus redoutable, malgré qu'elle semblait être venue en paix. Néanmoins, je la saluais en inclinant légèrement le buste en avant, la main droite posée sur le cœur et la gauche dans le dos.

Par la suite, je tournais la tête en direction de l'horizon. Rien à dire. Car il n'y avait rien.

Quelle surprise me vint lorsque je constatai que la couleur de ses cheveux était accorder à la teinte de son visage, un effet très blanc, très clair contrastant énormément avec ce que j'étais. Sur l'instant je nous voyais physiquement comme le Ying et le Yang il restait à savoir si mentalement on suivait la même longueur d'onde cependant je pouvais pas le juger trop rapidement cela ne serait qu'impolitesse à ce charmeur. De plus il semblait m'accorder la faveur que j'avais quémander, la moindre chose était de l'écouter sur sa présentation. Étonnement, je n'aurai pas cru obtenir l'honneur qu'à son tour il se montre aussi courtois, un bon point pour lui.

x De notre vivant ? Je ne crois pas qu'on aurait pu avoir le moindre contact à moins que vous étiez noble sur terre... J'ai au moins mille ans d'âge et une vie qui ne me prêtais à la joie d'exister. A mon tour d'être enchanter de vous connaître comme étant mon supérieur.

Dans quelle circonstance aurais-je pus avoir des rencontres amicales en dehors de ma longue formation secrète ? Aucune chance de tomber sur ce genre d’occasion, j'avais été trop bien enchaîner, voire dresser tel un animal à qui on force d’exécuter des tâches pour son plus grand bonheur. Une existence des plus misérables et comme si cela ne suffisait pas, la roue ne tournait pas et au lieu d'être guider par un des Dieu de la Mort, je m'étais retrouvé à libérer des instincts inconnus. Punie pour avoir accompli ma mission d'en finir avec ce noble ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Dans tout les cas je me demandais si mon jeune frère avait pu échapper à mon sort et rejoindre plutôt la Soul Society comme havre de paix, il méritait de vivre dans un endroit comme celui-là. C'était la seule chose que j’espérais et que je respectais le monde des Shinigami en pensant à cela. Contrairement à moi qui devait protéger ma nouvelle « natale » c'était l'unique raison qui m'obligeait à me battre contre ces Dieu, il était question de ma propre survit.

Mais mon interrogation allait encore plus loin, étais-je la seule à défendre ce genre de valeur ? Ou bien il n'était question que de puissance, de pouvoir et de savoir s'opposer ? C'est de là qu'est devenu mon intérêt pour les autres membres de l'Espada,connaître certain de leur motif me serait un atout au cas ou un événement majeur arriveraient. De quoi ne pas être prise au dépourvue le moment venue, il n'y avait rien de plus agaçant que d'avoir des imprévus sur notre parcours. Autant dire que chez nous ce genre chose inopinée arrivait assez souvent, il suffisait de voir l'époque d'Aizen et ensuite celui des Quincy.

x La belle vue n'était qu'un prétexte après tout il fallait bien que je commence par quelque chose insignifiant pour enfin tomber sur un début de conversation bien plus sympathique. Je dois avouer que je suis ravie d'apprendre votre grade car il a bien un sujet sur lequel j'aimerai connaître votre sentiment. Que pensez-vous de Grimmjow et de sa prise de pouvoir ? Etes-vous fidèle à ce Roi bleuté ?

Qu'importait sa réponse, je n'allais pas le défi s'il exprimait des avis allant à l'encontre de l'ancien sexta espada après tout mon avis sur le dossier était très mitigé et ceux dû à plusieurs raisons spécifiques à chacune.

La jeune femme restait courtoise en toute circonstance. Cela me plaisait. Elle n'avait pas l'air de mettre en avant la violence, comme beaucoup trop de mes congénères ont l'habitude de le faire. Et puis, toutes ces années à combattre en Hispanie ont fait naître chez moi une certaine attirance envers les latines... Ou bien n'avais-je pas vu de femme depuis trop longtemps ? Dans tous les cas, elle était soit excellente comédienne, soit son intention de connaître les « grands de ce monde » était sincère.

Elle disait avoir environ un millénaire d'âge, tout comme moi, et prétendait avoir côtoyé la noblesse de l'époque... Pourtant, elle avait plus le profil d'une voleuse que d'une princesse. Sa filature était presque parfaite, seul son reiatsu l'avait trahi. Mais je n'eus pas le temps de lui poser de question, puisqu'elle m'interrogea presque immédiatement quand à mon allégeance au roi du Hueco Mundo. Elle allait droit au but. Il y avait quelque chose de louche. Grimmjow tentait-il de tester ses sujets ? Savoir sur qui il pourrait réellement compter et qui pouvait être remplaçable ? Problématique... Car mon allégeance était toute relative. Aussi j'allais devoir enrober la vérité dans le cas ou la Septima soit une espionne au compte du Roi d'Azur.

Je fis une légère pause, essayant sans succès d'entrevoir une réaction sur le visage de mon interlocutrice.

J'avais été honnête. Je pensais réellement que cet homme était capable du meilleur, comme du pire. Je ne le connaissais pas personnellement, mais j'étais assez lucide pour me rendre compte qu'il n'était pas exactement ce que l'on pouvait appeler un pacifiste. La question était : allait-il mettre le bien de son peuple en avant, comme sont sensés faire les rois ? Ou bien allait-il faire de son orgueil sa priorité, comme le faisaient les tyrans ? Je n'avais aucun moyen de le savoir pour le moment, autrement qu'en posant directement la question à l'intéressé... Qui, avouons-le, serait équivalent à un aller simple pour la mort. Définitive, cette fois. Alors autant éviter. Mais pourquoi ne pas inverser les rôles dans cet interrogatoire ? Après tout, j'avais le droit de savoir son avis à elle aussi.

Tant qu'à faire, autant lui demander ses origines. Et pourquoi pas provoquer une réaction chez elle ?