De retour. C’était dur à croire. Son emprisonnement du jour au lendemain sans plus d’explication que ça. Il avait pourtant fait parti de ces Capitaines reconnues du Seireitei. Je n’avais jamais compris ce qu’il s’était passé, bien que je n’ai pas pour autant cherché à savoir s’il y avait anguille sous roche, ou pas. Akihiko m’en avait brièvement parlé mais jamais je n’avais pu en savoir bien plus que ça. J’imagine qu’il serait d’ailleurs heureux d’apprendre son retour, s’il nous revenait un jour. Cet abruti qui avait réussi à disparaitre dans le Hueco Mundo sans donner de nouvelle voilà deux ans de cela. Je ne pouvais tout simplement pas croire en sa mort, c’était impossible, tout simplement inconcevable. Il avait forcément une raison j’en étais sûr.

Après cette réunion agité j’avais un peu attendu. J’imaginais qu’il avait d’autre personne à voir de plus importante que moi. Shinjirô en tête de liste. Je le connaissais et j’espérais avoir des réponses. S’il était le Capitaine de la première Division il devrait pouvoir m’en apprendre plus. Asuna avait été clair, nous devions être plus malin. Qui sait, peut être serait-il me dire ce que je ne sais pas, ce que je ne comprends pas ?

La traversé jusqu’à la Première était devenu horrible, une fois passé la quatrième les Reapers se faisaient de plus en plus présent. Aucun d’eux ignoraient ma véritable nature, ça se lisait sur leur visage. Je ne me cachais plus, c’était fini. Maintenant je m’afficherais qu’il le veuille ou non. Elles étaient finit les deux années de cache-cache, je reprenais mes droits ! Je les regardais droit dans les yeux, laissant même filtré l’énergie d’Heyshiro, celui-ci je le sentais ne désirait que s’afficher encore plus. Comme un enfant à qui l’on interdisait quelque chose et qui ne pouvait pas résister à la tentation de le faire quand même. Je le laissais cependant agir. J’étais comme lui, même si mon grade et la Réunion que nous avions eu me forçait à ne pas complètement me laisser aller. Je ne serais pas celui qui créerait un bain de sang au Seireitei !

A mon arrivé à la première, l’un d’entre eux tenta de me bloquer le passage. Un racaillon qui désirait montrer sa supériorité entouré de tout ces copains. Je ne lui prêtais pas plus d’attention que ça, et lorsque sa main tenta d’attraper mon épaule pour me retenir, je tournais ma tête en sa direction, laissant les yeux d’Heyshiro apparaitre un instant sur mon visage, avant de disparaitre d’un Shunpô. Je n’avais que faire de ces pauvres types, et je ne leur prêterais pas plus attention que ça.

Hey vous, pouvez me dire… J’ai rien dit merci !

Le pauvre Shinigami venait de croiser un Capitaine et ne devait pas avoir compris grand chose à ce qu’il venait de se passer. A vrai dire je venais de le trouver tout seul. Il était au milieu de la cours entrain de s’occuper de je ne sais quoi. Il devait probablement avoir fort à faire avec la bande d’abruti qui se trouvait devant sa division, voire même avec les abrutis qui nous avaient envahis en général.

Reisen content de revoir parmis nous !

Lâchais-je alors que je me retrouvais dans son dos. Je ne doutais pas qu’il avait déjà du ressentir ma présence, tant je n’avais pas fait le moindre effort à cacher mon aura lors de mon passage. J’étais désolé pour les quelques Shinigamis que j’avais du déranger, mais il était hors de question que je me laisse faire par ces occidentaux qui nous envahissait. Malgré tout, mon aura était redescendu depuis mon entré dans la Division car je savais qu’ici j’étais à l’abri de leur regard noir.

Il n'était pas déçu, il s'en doutait, tous ne pensaient qu'à une chose : récupérer ce qu'ils possédaient autre fois. Etre un Shinigami signifie une chose évidente : être fier. Comment continuer à être fier si d'innombrables inconnus viennent vous "aider" en vous rappelant constamment une image de vous incompétente ? Difficile en effet. Le constat était pourtant clair, les Gotei Treize ne brillait pas par ses exploits ces derniers temps, agissant le plus souvent en réaction plutôt qu'en action. Et c'était la principale critique des Reapers envers les asiatiques : le laxisme. Sur ce point le Kireru ne pouvait que les comprendre, trop d'immobilité, trop de laisser aller, trop d'ingérence... Pourtant il lui était compliqué de leur donner raison, déjà envers lui même de par sa fierté mais surtout envers ses frères. Envers les hommes et femmes du Seireitei.

De retour à sa division avec l'impression que ce n'était que le début. Le commencement. Et bien sûr sans apercevoir la fin... Bien qu'au fond il arrivait à se la dessiner dans son esprit : l'éradication pure et simple du Seireitei... Car c'était la sa plus grande crainte. Les Reapers représentent une institution beaucoup mieux gérée et organisée que le Gotei et pour cause, ils sont beaucoup, beaucoup plus nombreux. Si le laxisme de Shunsui avait été appliqué à une si grande armée le monde aurait basculé depuis bien longtemps. Les Shinigamis, qui sont une majorité, sont néanmoins importants, en effet les Occidentaux pourraient se débarrasser des Orientaux sans trop de difficulté sur le papier, pourtant ils ne le firent pas malgré leurs erreurs. Pourquoi ? Là était la question, à l'heure d'aujourd'hui les Reaper occupent quasiment toutes les fonctions des Shinigamis, preuve qu'ils peuvent gérer quelques millions d'âmes supplémentaires sans trop de problème. C'était une question qui restait bien encrée dans l'esprit du Kireru qui avançait le regard perdu tout en tapotant ses lèvres avec son index plié. Shinjirô. C'était là un problème auquel il avait déjà songé lorsqu'Asuna lui avait conféré son poste, pourtant il n'arrivait pas à trouver une solution viable pour éviter qu'il soit le facteur principal de la fin du Seiretei.

Il arriva donc dans la cour principale de la Division, non loin de l'ancien bureau qui accueillait autrefois les réunions des Capitaines, ses hommes étaient là en rang. Les sièges qui avaient été conviés et leurs cinq suivants, prêts à recevoir les instruction que Reisen avait décidé de prendre en fonction de la réunion précédente. Il n'eut pas le temps de grand chose car déjà il ressentait un Reiatsu familier qui grandissait non loin d'ici. Igarashi Shu. Forcément le Kireru ne put que sourire en sentant son arrivée, bien qu'au fond il restait surpris pour une raison assez logique.

Messieurs cette réunion est reportée, priorité à l'entrainement pour les groupes Deux à Onze et à la logistique pour les groupes Douze à Vingt. Rompez.

Il se retourna simplement ensuite, accueillant son ancien... enfin son collègue en lui tendant une main, prête à officialiser un salut.

Content de te revoir aussi Shu, même si je dois t'avouer que je suis surpris de te voir ici aussi rapidement... Je pensais que tu avais d'autres personnes à voir.

Shinjirô évidement, qui d'autres, Shu avait été du même avis que lui et Reisen ne pouvait en aucun cas les blâmer pour cela. Il savait pertinement qu'il devrait jouer avec cette variable sans jamais pouvoir l'éliminer et ce n'était d'ailleurs pas son intention, au contraire..

D’autres personnes à voir évidement ! Il est vrai que j’avais d’autres personnes à voir, mais ces dites personnes étaient capable d’attendre. Les ardeurs de tous le monde avaient malgré tout était coupé par les mots de la Capitaine Commandant, et même si mon dégoût pour les Reapars restait toujours au même point je n’avais pas le besoin de me rendre aujourd’hui même voir Shinjirô. Les choses se passeraient, mais elles se passeraient sur la durée, même un homme comme notre Montagne était capable de le savoir.

Oui il est vrai que je dois aller le voir. Mais je suis qu’il peut attendre et qu’il comprendra. J’avais envi d’aller voir un vieille ami !

Mon regard bienveillant c’était posé sur lui et c’était avec plaisir que j’étais ici, réellement. Il était quelqu’un que je respectais malgré ce qui avait pu se passer. Son emprisonnement ne changeais rien au fait qu’il avait été un des Capitaines à m’avoir aidé lors de mon arrivé et même un de ceux à m’avoir recommandé à mon poste. C’était grâce à lui en quelque sorte que je n’étais pas devenu un cavalier errant à Karakura. Que j’avais pu réintégrer le Gotei 13 et reprendre le chemin qu’avait commencé à me tracer mon Capitaine il y a si longtemps de ça. Pour toutes ces choses il était définitivement quelqu’un digne d’être appelé ami et je pensais que de son côté c’était pareil.

Néanmoins, avec son nouveau poste je ne savais vraiment comment il allait devoir se positionner et quel camp il prendrait, si camp il y avait à choisir. Après tout son nouveau poste allait l’obliger à travailler avec les deux camps, pour peut être réussir à créer une entente, ce qui me semblait de toute façon improbable. Oui, il allait avoir fort à faire à gérer tout ce beau bordel, mais il n’avait pas été mis à la tête de la Première pour rien, et si ce rang revenait avant au Capitaine-Commandant, il y avait fort à parier qu’il en avait tout le talent !

Et puis il y aussi le fait qu’avant d’aller le voir, j’ai besoin d’être sûr de tout ce qu’il se passe. Tu connais mon point de vue, je désire cependant en apprendre plus sur le tient. Peut être sera tu capable de me faire comprendre comment toi qui fut l’un des nôtres peut avoir un tel point de vue ?

Je l’avais exprimé haut et fort, et il est évident qu’il ne faisait aucun doute que les Reapers n’étaient pour moi clairement pas les bienvenues. Néanmoins il était en charge de cette Division pour les gérer et les cordonner. Peut-être serait-il alors en mesure de m’en apprendre plus. Je ne serais pas en mesure de calmer les ardeurs du Kenpachi, et n’étais d’ailleurs pas réellement sûr de le vouloir. Mais malgré tout, il y avait tout de même une part de moi qui désirait être au clair sur leur intention, qui désirait m’assurer que je n’étais pas parti du mauvais pied. Ou qui désirait tout simplement justifier que tout ce qui avait pu être sous-entendu lors de cette réunion en valait réellement la peine. Des images du massacre des Quincys me revenaient en tête, et j’étais bien incapable de dire de quel côtés nous nous trouverions cette fois-ci.

C'était étrange. Reisen n'était plus le bienvenu parmis les siens et pourtant certains cherchaient encore à lui trouver des raisons. Les paroles de Shu étaient claires malgré les sous-entendus. Pourquoi tu nous trahis ? Ce que, évidemment, le Kireru avait du mal à comprendre, à intégrer. Il avait toujours agit ainsi pourtant, il faisait ce qui doit être fait, simplement. Il n'aurait fgallu d'un rien pour que son point de vue change et heureusement pour lui et pour le Seireitei Asuna avait parfaitement joué son rôle. Elle avait su placer ses pions convenablement, la première pierre à l'édifice.

Je l'ai déjà dit, Shu. Je ne connais rien de votre passif, je suis arrivé il y a peu sans rien savoir, j'ai juste vu, analysé ce qu'il se passait. Tu sais pourquoi j'ai été enfermé, je suis revenu et je n'ai eu que la preuve de la justesse de mes actions : Nous étions condamnés. Les Reaper sont arrivés, plus nombreux, plus efficaces, plus stricts. Je comprends votre ressentiment, pourquoi ne sont-ils pas venus avant ? Pourquoi ne sont-ils pas repartis ? Regarde autour de toi Shu, regarde nous, une minorité, les Shinigamis sont dépassés à cause des erreurs de nos dirigeants. Trois millions d'âmes !!! Comment à-t-on pu en arriver là ?!

Il commençait à serrer les poings, tout ce qu'il avait enduré durant cette réunion commençait à remonter, sa machoire se contractait tout comme son Reiatsu commençait à s'échapper lentement. Le Rageux revenait.

Nous devons faire notre travail. Nous sommes des balanciers, c'est notre tâche primaire. Nos prédécesseurs ont fait des fautes et il n'y a que nous pour les réparer, peut importe le prix, peut importe ce que l'histoire racontera de nous. Nous avons une tâche. Une seule. Je n'y suis pas insensible, je viens de là bas. Je sais ce que c'est d'y vivre, cette misère... Et tu veux que je te dises.. Il n'y a pas de précarité à la Death Valley. Les rapports que l'on m'a fait parvenir sont criants.

Il se calmait petit à petit, Shu était venu chercher des réponses, il devait le prendre en compte et ne pas se laisser emporter par ses sentiments : il avait un devoir il l’exécuterait simplement, c'était là sa manière de penser. Il faisait ce qu'il pensait être juste. Frapper un Capitaine, défier ses amis s'ils conduisaient leur propre peuple vers leur perte.

Pourtant tout n'es pas rose de leur côté, nous avons notre honneur et ils s'amusent à la bafouer, à rire de nous. A leurs yeux nous sommes des gamins, comment ne pas leur donner raison ? Nous ne faisons rien pour les âmes du Rukongai et nous peinons à accomplir notre tâche convenablement. Nous ne sommes pas en action mais en réaction constante. Enfin... Etions. J'ai l'espoir que le Capitaine Kuragari saura prendre les bonnes dédisions et il semblerait que ce soit en bonne voie.

Il croyait en elle, après cette réunion il avait vu en elle ce qu'il cherchait... Son comportement personnel laissait à désirer mais ses choix étaient clairs et stricts, pas de demi mesure, pas de laissé aller... De la justesse. Elle représentait ce qui manquait au Seireitei depuis des centaines d'années : Une figure forte et pas seulement puissante. L'histoire ne lui donnera peut être pas raison, mais au moins des gens seront présent pour raconter cette histoire.

Mes frères se font écraser, cela doit cesser, c'est pour cela qu'Asuna m'a nommé à la tête de la Première Division, pour stabiliser cette situation, pour que nous ne soyons plus considérés comme des choses que nous n'avons jamais été : Nous sommes des Shinigami. Les erreurs passées ne doivent pas nous caractériser. Je me battrait pour que les Reaper nous respectent comme ils doivent le faire et pas comme ils le font actuellement.

Comment en étions nous arrivé là ? Ils n’avaient pas été là ! Ils ne les avait peut être même jamais affronté ! Les Mahô Tsukaï, croire que tout est réellement de notre faute serait faire disparaitre la responsabilités d’être infiniment puissant que personne n’a été capable d’éliminer. La lutte finale à été sanglante et les chefs de deux factions y ont périt. Le nombre de mort ce jour là dans nos camps c’est compté par centaines, et même si c’est bien maigre en rapport des trois millions d’âmes qui ont disparu, qui aurait été capable d’y faire quoi que ce soit ? Les Reapers nous accusent sans savoir ! Ils s’amusent à dire qu’ils auraient réglé le problème plus facilement, je n’y crois pas une seconde ! Si nous n’avons pas été capable de les localiser, eux n’ont plus ne l’aurait pas été ! Oui, peut être aurait-il éliminé plus rapidement certains d’entre eux sur le nombre, mais au vue de notre nombre le maximum a été déployé à chaque fois pour s’assurer qu’ils ne soient plus une menace ! Je ne pense pas une seconde que leur pseudo chef, Connor machin puisse valoir mieux que ce que valait notre ancien Capitaine-Commandant et s’il se croit au dessus de nous c’est bien seulement par le nombre qu’ils sont une menace. Il y a l’intérieur du Seireitei des entités capable de raser une ville d’un mouvement de bras et ces pauvres Reapers n’avaient pas la moindre chance contre nous. Leur seul force résidait dans leur nombre, et c’était bien là lamentable !

Les erreurs de nos dirigeants fais moi rire ! Tu as toi aussi été Capitaine un jour. Nous ne sommes pas assez pour nous occupez de tous les quartier du Rukongaï et tu le sais. Mais ne t’inquiète pas, avec les décisions du Capitaine Commandant tout rentrera bientôt dans l’ordre. Trois millions d’âme vont disparaître, et je vais m’occuper de ramener les âmes nécessaire à notre développement. Une bien triste façon de retourner dans le droit chemin. Nous allons sacrifier des innocents pour réparer une erreur que même vos tous puissants Reapers n’auraient pu arrêter !

J’avais tenté de garder mon calme, mais c’était impossible. Tout cela m’énervait bien trop. Je n’avais toujours pas digéré tout ce qui s’était dit pendant la réunion. Et Heyshiro n’aidait en rien. Mon énergie fluctuait et des bribes de sa folie tentaient désespérément de s’échapper ! Je voyais certains Reapers qui se trouvaient dans les parages me regarder, la main posé sur leur arme. Ils ne m’aimaient pas, pas plus que je ne les aimais ! Je faisais néanmoins mon possible pour regagner mon calme. Reisen n’avait rien arrangé en s’énervant lui aussi, mais malgré tout je ne désirais pas faire de lui un ennemi, bien au contraire ! Je soufflais deux fois avec force, pour me forcer à reprendre mon calme et surtout à le contrôler, lui qui à l’intérieur réduisait en cendre mon monde intérieur !

Je suis désolé, je ne supporte pas cette idée et je me retrouve à la place du bourreau ! Je sais que ce que tu essaye de faire est bien, et que l’on va devoir dealer avec ces Reapers d’une manière ou d’une autre. Néanmoins, je ne supporte pas que l’on nous fasse passer pour des incompétents. Ils n’ont pour eux que leur nombre, individuellement nous valons bien mieux qu’eux ! Des erreurs il y en a eu, mais ne me dit pas que c’est là tout ce qui nous caractérise !

Je ne pouvais supporter de penser que tout le boulot accomplis au fil des siècles, tout ces gens morts pour notre cause soient ridiculiser ! Ils faisaient les tout puissants mais j’étais sûr qu’eux aussi avaient leur secret, leur part d’ombre et que s’ils ne désiraient nous montrer que la bonne facette de leur ordre et bien soit, il ne tiendrait qu’à nous de trouver leurs faiblesses et de leur faire comprendre qu’au fond, ils ne valent pas mieux que nous !