Ouais, et j'suis pas spécialement fan des piaules labyrinthiques. Typiquement le genre de situation où j'aurais habituellement crée un "raccourci". Un trou dans le mur, quoi. Enfin, une fois n'est pas coutume, l'idée ici n'était pas de se pointer et de tout bousiller. Pas à ce stade de la mission, du moins. Vérifier d'abord la véracité des rumeurs qui circulent, et aviser ensuite. Une mission qui aurait pu être assignée à des gens de la seconde en temps normal, mais la variante "possibilité de grosse baston" a fait qu'on a plutôt fait appel à la onzième. Et aussi à la septième bien sûr, puisqu'ils sont en charge du Rukongai. pas moi qui devais se pointer à l'origine, mais j'me suis arrangé avec le siège appelé pour lui piquer sa place. Pour une fois que j'ai l'occaz de me défouler un peu, j'vais pas cracher dessus. Reste plus qu'a espérer que la théorie complot, organisation fouteuse de merde et autre soit la bonne, parce que bon, j'ai rien contre la chose, mais si par hasard en ouvrant une porte j'me retrouve devant une partouze(puisqu'une autre rumeur parlait de ça), j'passerais pas pour un con déjà. Puis j'aurais pas du tout perdu mon temps, aussi. Nan, moi j'veux des grands méchants illuminés encapuchonnés en train de fomenter je n'sais quelle machination à la con. J'veux des sacs de frappe ambulants, pour dire les choses clairement, de l'action, d'la bagarre, du sang. Et devant quoi on s'retrouve ? Une grande piaule délabrée (apparemment déserte) dans un des districts les plus chauds du Rukongai, en pleine nuit, réduis à grimper les escaliers.
Joie.
J'sais pas ce qu'il en était pour ma coéquipière d'aujourd'hui, mais très clairement, la phase "fait le tour de la piaule sans rien trouver" va vite devoir s'arrêter, j'suis pas venu ici pour me la jouer inspecteur Maigret. L'énergie chelou est bien présente, j'la sens malgré mes maigres capacités en terme de détection.
Bon, bah j'imagine qu'on a plus qu'à descendre, hein.J'entame la marche, descends ces escaliers, m'engouffre dans le couloir qui suit. De la vraie merde, c'te baraque, j'ai l'impression que les marches risquent de s'écrouler à chaque seconde, que le sol peut me craquer sous le pied-là, tout de suite. Sans parler des murs, c'est du plâtre ou quoi ? J'ai peur de faire s'effondrer le tout en tapant du bout du doigt sur une paroi. Enfin, ça reste solide pour de l'architecture Rukongienne. Des planches empilées les unes sur les autres et des machins trouvés ici et là assemblés de manière plus ou moins cohérente, et hop, t'as ta parodie de villa.
***
Et comme dans toutes les grosses maisons, tu fais le tour 68 fois avant d'assimiler la disposition des pièces.
Une bonne dizaine de minutes qu'on tourne dans c'te taudis, à retomber sur les mêmes pièces vides encore et encore. Oui oui, les pièces VIDES. Putain. Me dis pas qu'on a fait tout ce chemin pour rien, qu'on s'est fait chier à partir de nuit, se préparer et tout le bordel pour faire chou blanc. Pas maintenant, pas aujourd'hui. 'Chier. J'prends la mission pour me changer les idées, j'm'emmerde encore plus que dans mes journées habituelles. Gros soupir, j'commence à perdre patience.
'tain, mais ils sont où les grands méchants comploteurs, là, c'est qu'on commence à s'faire un peu chier sur les bords, ici... Moi j'te l'dis, si ça continue comme ça, j'me barre dans la minute qui su-...J'dis ça tout en m'appuyant sur le mur, bam, la chute. j'tombe comme une grosse merde, le mur se dérobe.
"Putain". Un faux mur. Une saloperie de faux mur. Ah bah on pouvait tourner comme ça pendant longtemps, hein, c'est pas demain à la veille qu'on allait trouver ! L'aura fallu que je m'accoude PILE AU BON ENDROIT, devant la BONNE PARCELLE DE MUR pour qu'on trouve un passage secret.
On dira c'qu'on veut, mais le
hasard fait vraiment bien les choses.
J'me relève, décrasse mes sapes, zieute le passage découvert il y a peu. Couloir sombre, atmosphère glauque, petite lueur lugubre émanant d'une porte au fond. Et cette énergie louche qui semblait venir de derrière la fameuse porte. Des murmures à peine perceptibles, mais bien audibles si on tend l'oreille, y avait du monde derrière cette porte, c'était sûr et certain, et ça devait pas être en train de jouer aux cartes pour se planquer comme ça. J'jette un regard à Mizuki
Prête ?Vaut mieux se tenir sur ses gardes, qui sait ce qui nous attend derrière cette porte.