Avatar : Original Character basé sur Bleach.
Parrain : Non.
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Âge : 291 ans
Race : Shinigami
Siège demandé : Nous ne sommes pas maître de notre destin, donc la division et le rang que vous jugerez adéquat vis à vis du caractère général d'Hiretsu, de la présentation et de vos besoins.

Description de votre personnage :

Hiretsu n'est pas ce que l'on pourrait appeler un Apollon. Au contraire, il est le genre de personne qui ne correspond pas aux codes établis. En fait il ne correspond même pas à l'idée que l'on pourrait se faire d'un shinigami qui a un minimum d'expérience.

Physiquement Hiretsu est ce que l'on pourrait communément appeler une crevette. Du haut de son mètre soixante, notre homme arbore un physique fin, sec, bien loin, très loin d'une personne physiquement entretenue à la silhouette musculeuse. Compte tenu de sa morphologie à la limite chétive, ses bras, ainsi que ses jambes ne pouvaient en être autrement. Étant donné leur maigreur apparente, ils donnaient tous quatre l'étrange impression d'être démesurément grands, malgré la petite taille du shinigami.

Physiologiquement parlant, son visage est à l'image du reste de son corps, filiforme, légèrement décharné, quelques os ici et là apparents, notamment ses pommettes donnant à ses yeux anormalement larges aux iris bruns minuscules un air étrange, malsain presque. Ce sentiment d'étrangeté est d'autant plus renforcé qu'il ne cligne que rarement des yeux, faisant de lui un être qui vous fixe en permanence, sans sourciller. Sous son nez fin et légèrement crochu se dessine une bouche mince toujours pincée d'un sourire forcé, exagéré, un sourire qui a pour but de rappeler à tous ceux autour qu'Hiretsu est nettement supérieur, que ce soit vrai, out totalement erroné hélas. Quant à la coiffure noire de notre homme, elle est savamment tirée en arrière dans une longue queue de cheval maintenue lisse et droite par de nombreuses perles en bois, une queue de cheval, elle aussi ridiculeusement fine, d'un diamètre équivalent à celui de son propre pouce et tombant jusqu'à ses genoux.

Autre détail qui a son importance, les piercings. Aussi nombreux soient-ils, ils ont plusieurs buts. Si certains s'avèrent purement esthétiques, notamment les premiers qu'Hiretsu ait fait faire, les autres sont plus là pour renforcer ce côté étrange, dérangeant dans le personnage. Le visage étant le miroir de l'âme il est tout à fait normal que la majorité de ces ajouts métalliques se situent sur la face du shinigami. Oreilles, nez, lèvres, arcades, tout cela ce n'est rien en comparaison de son œuvre la plus importante et sans nul doute la plus impressionnante, celle qui est cachée aux yeux de tous, un piercing en corset dans le bas du dos, tenant un ruban noir dans lequel Hiretsu peut glisser son petit zanpakuto.

Côté vestimentaire, rien de particulier à dire. Faisant partie des forces du Gotei 13, il porte la tenue adéquate à ses fonctions, une tenue basique avec laquelle il a prit ses aises. Seule modification apportée à son kendogi, une entaille discrète dans le dos afin de pouvoir sortir sa lame de manière fluide sans avoir à se déhancher, les bras emmêlés dans sa veste.

Psychologiquement parlant, Okubyo est un sociopathe à tendances psychopathes. Tout au long de sa vie, il n'a jamais rencontré le moindre individu qu'il n'ait eu envie de tuer ou de trahir pour la simple et bonne raison qu'il s'est toujours senti menacé par le monde qui l'entoure ne pouvant accorder sa confiance à n'importe qui. En fait ses pulsions sont tellement fortes que c'est presque un miracle qu'il n'ait jamais trahi la Soul Society pour un propre intérêt personnel bien plus grand.

La raison est fort simple. S'il est vrai qu'il fait preuve d'un fort sentiment de mégalomanie, s'estimant bien au dessus de tout le monde, étant incroyablement sûr de lui, c'est aussi un lâche. Les capacités de son zanpakuto sont telles qu'elles sont parfaites pour abattre une grande quantité d'ennemis faibles rapidement. Cependant, face à quelqu'un qui n'est pas seulement confiant comme lui même peut l'être par moment, face à une personne qui est également dangereuse, son esprit vacille pouvant aller jusqu'à un effondrement total provoquant chez lui une perte de contrôle, inhibant ses pulsions et le faisant agir sans retenue ou au contraire plonger dans une profonde catatonie.

Si cela ne suffisait pas, Hiretsu est atteint d'un profond sentiment de paranoïa qui s'est développé au fil des ans. Aujourd'hui, il voit le mal partout et dans tout le monde, persuadé qu'il est surveillé à longueur de temps, persuadé qu'il est persécuté par les autres shinigamis n'admettant pas qu'il est le meilleur de tout Soul Society. C'est ce sentiment qui va faire que notre homme s'avère être un paradoxe vivant, persuadé d'être au sommet du monde mais pouvant s'effondrer devant la moindre adversité.


Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant):

Le zanpakuto d'Hiretsu n'est pas un katana comme la majorité des shinigamis qu'il a pu rencontrer mais un wakisashi. La lame, d'une longueur d'environ 30 cm est précédée d'une tsuba couleur bronze mat. Pour ce qui est de la poignée, elle est entièrement faite de bois, du cèdre brun finement ciselé pour une meilleure préhension. Tout comme cette dernière, le fourreau est lui aussi composé de ce même matériau, offrant un certain côté esthétique.

Esprit : Ningyô no Joô - La Reine des poupées
L'esprit manifesté du zanpakuto d'Hiretsu est une poupée vaudou d'une vingtaine de centimètres ressemblant à une petite fille, prenant vie dans forêt d'arbres morts, une forêt marécageuse d'où s'échappent miasmes étranges et esprits virevoltant autour d'elle. Le simulacre de petite fille est cousu dans une toile de jute brune. L'un de ses yeux est un vieux bouton tandis que le second est recousu sur lui même. Pleine d'espièglerie enfantine, l'esprit fait également preuve de fourberie et sournoiserie lorsqu'il s'agit d'offrir ses capacités à son possesseur voire même de méchanceté lançant d'elle même certaines de ses techniques ou au contraire refusant d'obéir à son maître.



Spoiler:


Shikai : Chôsei Ningyô no Joô - Orchestre Reine des poupées.
Afin de libérer son effroyable shikai, Hiretsu tient son zanpakuto de la main gauche, le pointant dans n'importe quelle direction, souvent dans la direction de l'ennemi qu'il souhaite intimider. A ce moment, la garde éclate et vient se structurer en une armature métallique complexe. Deux anneaux viennent entourer son épaule, deux son coude et un dernier son poignet. Quant à sa main, cinq bagues englobent chacun des doigts. Pour ce qui est la lame, elle se cisèle en de nombreux fils tranchants comme des rasoirs. Alors que certains vont venir lier les armatures entre elles, cinq se plantent dans le sol. En tirant dessus, Hiretsu fait alors sortir de terre un nombre équivalent de poupées vaudous qui déchirent le sol, des petits êtres de toile de jute brune d'environ 50 cm et armé d'un gros couteau de boucher d'environ 30 cm. Ces cinq poupées sont des manifestations de l'esprit du zanpakuto, lui ressemblant pratiquement trait pour trait. Elles sont entièrement sous le contrôle d'Hiretsu qui peut les diriger mentalement. Les fils rasoirs tranchants reliant la main aux poupées n'ont pas de longueur limite, étant liées à la puissance spirituelle du shinigami. Seulement, plus la distance entre l'homme et les marionnettes est grande plus la dépense d'énergie sera importante.



Spoiler:


Bankai : Anata no ôkesutora chimei aijiin Ningyô no Shiji - Dirige ton orchestre mortel Maitresse des Poupées.
Afin de libérer son bankai, Hiretsu ramène à lui toutes ses poupées et ses fils qu'il fait littéralement exploser dans un immense cri strident de douleurs de la part de ses marionnettes, balayant la zone sur une dizaine de mètres par la même occasion. Quand la fumée se dissipe, ce n'est plus cinq poupées qui se tiennent là mais vingt cinq. Quinze d'entre elles sont identiques à celles de la forme shikai du zanpakuto tandis que les dix dernières sont cousues d'une toile de jute blanche au lieu de brune, ont une croix rouge sur le torse et sur la tête un chapeau d'infirmière lui aussi cousu. A la place d'un couteau de boucher, ces poupées ont en main une seringue d'environ 30 cm de long, remplies d'un liquide noir. Injecté à une poupée ou à Hiretsu, elles permettent de soigner la cible. Injecté à une autre personne, il provoque un plaisir intense ainsi qu'une immense euphorie dans le but de limiter la coordination des mouvements de la personne visée. Désormais, chacun des doigts d'Hiretsu est relié à cinq fils en direction de deux poupées blanches et de trois brunes. De plus, il a désormais dans sa main droite lui aussi un énorme couteau de boucher aux proportions anormales, d'environ 1 mètre de long pour 70 cm de large.
Contrairement à d'autres bankai, Ningyô no Shiji ne change pas spécialement de forme. Il s'agit seulement d'une augmentation du nombre de poupées et de l'ajout d'un nouveau type. Cependant, la version de ces dernières est nettement améliorée, les poupées étant plus rapides et plus fortes que celles du shikai.


Histoire :

[1728] - [Réminiscence]

Il est de notoriété que lorsque l'âme rejoint la Soul Society, les souvenirs de la vie terrestre, sauf dans de rares cas de figure, disparaissent au profit d'une nouvelle vie. Cependant, il n'est pas inintéressant de faire un petit détour sur la première vie de d'Hiretsu afin de montrer que sans volonté propre de changement, le destin de chacun, d'un côté où de l'autre reste le même.

Né en 1720, pendant l'ère Kyoho, il était le cadet d'une fratrie de cinq enfants. Issu d'une famille paysanne pauvre il n'a, de son vivant, jamais rien connu d'autre que la misère. Ses parents, simples fermiers faméliques, ressemblants plus à des gueux qu'autre chose travaillaient ardemment sur leurs pauvres terres. Quant à lui, depuis ses six ans n'avait d'autre choix que de mettre la main à la patte comme tout le monde. Compte tenu de leur situation défavorable, la famille, semblable à tant d'autre n'avait d'autres opportunités que de vivre sur les berges du fleuve Sumida aux abords d'Edo alors capitale majestueuse pour l'époque. Profitant du limon fertile et des eaux abondantes, les quelques cultures qu'ils avaient n'étaient autre que des daikons, ces gros radis blancs et des blettes. Leur seule réelle "richesse" n'était que deux poules fluettes. Toutes ces denrées n'était destinées qu'à la vente au marché, le peut de ressources qu'ils en tiraient étant principalement dévolues aux diverses taxes imposées ou au racket qu'ils subissaient tous les mois..

En avril 1728, la famille fut l'une des nombreuses, mais également l'une des premières, à subir les ravages funestes de la Grande Inondation d'Edo. Hiretsu sans grande gloire périt seul, noyé dans les eaux déchainées du fleuve Sumida, détruisant tout sur son passage. Son corps ne sera jamais retrouvé.


[1728 - 1778] - [Rukongai]

N'ayant aucun souvenir de sa vie passée, Hiretsu ne s'est jamais demandé comment il était arrivé là, il y était c'est tout. Le destin justement l'avait conduit dans une famille qui était similaire à celle qu'il avait connu étant vivant. Même pauvreté dans un des quartiers du Rukongai les plus défavorisés. Sa maison, les membres de sa nouvelle famille, tout ressemblait à ce qu'il avait précédemment vécu. Une misère qu'il revivait sans savoir qu'il l'avait jadis vécu. Par chance, la faim n'était plus un problème désormais. mais ça aussi il ne s'en souvenait plus.

Pendant près de dix années, il travailla avec ses proches, menant une vie simple sans fioritures. Pourtant par moment, il ressentait le besoin d'avoir plus que ce que cette nouvelle vie pouvait lui offrir. En cause ? Toutes les richesses qu'il avait pu voir entre d'autres mains que les siennes. En revanche la vie au Rukongai était loin d'être un conte de fées et malgré toutes les trop rares bonnes choses, la maisonnée, comme beaucoup dans le quartier était souvent la cible de racket en tout genre. Une vie sans réelle envergure, des projets inexistants et un harcèlement trop fréquent ont été à l'origine du revirement de vie de d'Okubyo. Vers l'âge de quinze Hiretsu prit la décision de quitter les siens, de fuir sa réalité inutile et misérable, de mener une autre vie, une vie plus simple que celle qu'il avait actuellement, une vie où il n'aurait qu'à se servir, de vivre sans contrainte en faisant uniquement ce qui lui plait, une vie enfin digne de lui. Ainsi commence son errance. Sans réelle attache, il badauda dans les différents secteurs et districts du Rukongai lui permettant de voir ici et là que tout le monde est plus ou moins soumis à la même règle, une pauvreté, des larcins et des gangs qui font la loi dans les quartiers. Mais ce n'était pas tout à fait vraiment. Plus il se rapprochait des "premiers quartiers", moins cette pauvreté se faisait sentir. Comment, lui si méritant avait pu tomber dans une zone aussi déplorable alors qu'il y avait tant à prendre ailleurs.

Depuis quelques temps le jeune homme expérimentait une nouvelle chose qu'il n'avait jusqu'alors jamais connu. A dix-sept ans, il commençait à ressentir une certaine faim pour la première fois et sans ressources aucunes, il fut contraint au vol pour étancher son appétit. Sans grande expérience, il tenta avec maladresse de subtiliser quelque chose de comestible sur l'étal d'un marchand. Dans cette grande rue aux allures de celles du japon médiéval, dans cette rue bondée de monde, son geste n'était pas passé inaperçu. Jusqu'à présent, ce qu'il avait réussi à dérobé se faisait le soir, en toute discrétion. Mais cette fois, cette faim le tiraillait depuis quelques jours. Son échec retentissant, pris de cours et en flagrant délit, il fuit bêtement, courant à travers les échoppes de bois, bousculant allègrement quiconque se trouvait sur son passage, lui faisant perdre son équilibre à chaque coup reçu. Dans son dos, le camelot hurlait après lui, le traitant de tous les noms. Le vent frais frappant son échine lui donnait des ailes. Sans conteste il avait bien moins de mal à se déplacer que le commerçant bedonnant mais sa voix grave portait toujours à ses oreilles, un aboiement qui l'insultait et le menaçait. Au bout de quelques minutes, le visage perlé de sueur, le corps courbé en deux Hiretsu reprenait enfin son souffle après avoir semé son détracteur. Il prit un certain temps pour se reposer et se remémora les paroles qui fusèrent à ses oreilles pendant sa course effrénée "Tu ne pers rien pour attendre morveux ! Tu le paiera cher !"

Le soir même, ces mots résonnèrent une fois de plus avec cette fois toute la justesse qui était due. Sous une nuit sans lune, assis sur quelques tonneaux vides dans une petite ruelle peut animée, le jeune homme profitait des derniers moments de sa rapine de l'après midi. C'est à ce moment précis, alors qu'il ne s'y attendait pas le moins du monde que quatre hommes armés de simples bâtons firent face à lui. Celui qui passait pour leur chef fit quelques pas en avant, se retrouvant presque nez à nez avec le voleur.

- Alors comme ça tu te permets de nous voler ?
- Je ne t'ai rien volé, alors lâche moi maintenant, va voir ailleurs si t'as pas quelqu'un d'autre à emmerder.
- Morveux, je crois que tu n'as pas compris la situation. Ici, t'es sur notre territoire, tout ce qui est dans ce quartier nous appartient, et si tu voles quelques chose, tu nous voles nous. Et les conneries, ça se paye.

Sans un mot de plus, les quatre détrousseurs et leurs armes de fortunes s'abattirent sur Okubyo dans l'impossibilité de réagir, mis au sol et passé à tabac sans ménagement. A moitié conscient, le visage tuméfié et le corps meurtrit, quelques os cassés, il ne doit son salut qu'à l'intervention inopinée d'un autre groupe qui passait par là. C'est la dernière chose qu'il entraperçu avant de sombrer.

Il était en vie, la douleur lancinante le lui rappelait bien. Il était désormais dans un petit entrepôt miteux, allongé sur une paillasse. Avec toutes les difficultés du monde, il parvint dans la souffrance à se redresser. Il n'était pas seul et avant d'avoir pu dire quelque chose, quelqu'un s'approchait de lui. Contrairement aux dernières personnes qu'il avait rencontré celle-ci avait un sourire franc aux lèvres. C'était le chef du petit groupe qui avait fait irruption durant l'altercation dont il était la victime. Il se présenta à Hiretsu sous le surnom de Rin et expliqua brièvement la situation. Tout comme ses agresseurs, eux aussi faisaient partie d'un gang. Cependant contrairement à tous les autres, eux n'étaient pas là pour abuser des gens innocents mais pour se débarrasser de ces ramassis de dégénérés qui pullulent et pourrissent la vie dans le Rukongai.

- Alors gamin tu t'es remis de tes blessures ? Ils t'ont mis minable dis moi.
- Je ...
- Dis rien gamin, ça nous est tous arrivé ici. T'as eu du courage de pas t'enfuir. Ca te dirait de nous rejoindre ? On a toujours besoin de gars qui ont des couilles.

Leur but était à priori pour "la bonne cause" et les rejoindre était pour le jeune homme une opportunité de faire autre chose. Mais ce n'était pas la véritable raison. En intégrant cette bande, notre jeune homme pourrait se venger. Il pourrait aisément se servir de tous ces bons samaritains pour arriver à ses fins.

Sous la coupe de ce gang un peu particulier, notre jeune âme errante sous le tutorat de Rin apprit à se battre comme il se doit, à la force de ses poings. Malheureusement, de nature malingre, il n'avait aucune force dans les mains. En fait, il préférait tout miser sur sa vitesse, notamment pour fuir. De plus, si sa force était une faiblesse, son inventivité, n'étant pas nécessairement une force, était plutôt un atout dont il se servait amplement. De ces apprentissages réguliers, Hiretsu découvrit qu'il aimait cela, l'exaltation des combat et ce qui s'en dégageait était quelque chose d'inégalable. Cet enivrement né dans le sang et dans la douleur était comme une drogue, un besoin oppressant qu'il fallait satisfaire. Pour cette raison et parce qu'en qu'il était devenu efficace dans ce domaine, Okubyo rejoins le groupe de traque des gangs, un groupe semblable à celui qui l'avait sauvé, et ce malgré ses techniques plus ou moins lâche et son manque flagrant de courage dans certaines situations. Cependant, en quelques mois, sous l'impulsion de Rin, le jeune adulte était devenu un pilier majeur de leur bande. C'était pour lui une époque d'insouciance et de facilité qui dura presque trente ans, trente années pendant lesquelles il n'avait jamais cherché à regarder plus loin que son nez, s'estimant au sommet de son art, au sommet de ce petit groupe qui lui devait beaucoup. Pourtant, bien que se sachant bien meilleur que tous, même si au fond ce n'était pas nécessairement vrai, il faisait ce qu'on lui demandait, il le faisait bien et tant qu'il y trouvait son compte, le reste n'avait que peut d'importance à ses yeux.

Pourtant au fil des années les questions commençaient à se bousculer dans sa tête. Il avait fallu trente ans pour qu'il réagisse. C'est certes un peu long mais lorsqu'on ne veut pas voir la réalité en face, on se voile souvent la face. La vérité c'est qu'il s'ennuyait. Il avait enfin conscience qui n'était qu'un vulgaire pion dont Rin se servait. Les petites gangs se faisant moins nombreux, l'action et l'adrénaline n'étaient plus aussi souvent au rendez-vous qu'avant. Il manquait quelque chose dans sa vie. Il voulait plus, être d'avantage reconnu pour ses actions. Ce qu'il voulait c'était trôner au sommet, avoir les autres à ses pieds.

Alors qu'il déambulait sans réel but dans les rues animées d'un district quelconque, il fut le témoin d'un spectacle qu'il ne connaissait que trop. Il assistait au racket d'un commerçant. Ce n'était pas une chose rare, cependant il était perpétré par des personnes de son groupe, des personnes qui jusqu'à présent se battaient contre ce genre d'agissement. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir ou d'évaluer la situation, il se rua sur chacun d'eux, une arme rudimentaire à la main ainsi que quelques gadgets en poche. Il n'agissait pas spécialement par altruisme, mais plus car il se sentait trahi. Les trois hommes à terre et inconscients, Hiretsu prit sans plus attendre la direction de leur planque toujours autant bouillonnant, sa colère toujours visible sur son visage aux veines apparentes et gonflées par le sang qui affluait par cadence rapide.

Une fois sur place, sans préambule et sans un mot il frappa violement Rin au visage, coup qui ne lui fit pas bien mal, avant de lui hurler tout ce qui lui traverser l'esprit sur ce qu'il avait vu. Sans sourciller le chef soutint le regard d'Okubyo et rit violement.

- Tu croyais quoi ? Que nous étions des sauveurs ? Que nous allions aller à la rescousse de la veuve et de l'orphelin ? Réveille toi un peu ... le Rukongai est une jungle, c'est une guerre permanente pour survivre et nous, on a décidé de s'y imposer. Grandis un peu, tes rêves d'enfant sont puérils ! Le monde est fait ainsi. Seuls les forts survivent. Si tu n'es pas content avec tout cela casse-toi. Mais sache une chose, je n'aime pas les traitres. Si tu fuis tu le regretteras amèrement, tu es prévenus gamin !

Hiretsu claqua la porte du groupe. Seulement, il n'en avait pas encore fini avec eux, bien que lui même ne le sache pas encore. Sans attaches particulières, il errait sans but dans les rues sombres d'une nuit sans lune. Il n'avait nul endroit où réfléchir sereinement. Il ne savait que faire désormais, sa vie actuelle se résumant à prendre part à diverses bagarres de rues.

Au détour d'une maison l'ancien larbin tomba nez à nez avec quatre hommes. A leur tête Rin qui ricanait, souriant devant la situation. Le combat était largement déséquilibré. Et alors qu'il résistait fièrement, se sont trois coups de surin qui vinrent se planter dans son dos. C'est une traitrise, encore une qui mit fin à ce combat et en sa confiance en l'homme. Le groupe le laissa pour mort, la tête dans le caniveau. Sa survie, il la du à un vieil homme qui habitait là et qui fut témoin de cette scène.

- ...
- Te v'là réveillé fils ? J'pensais pas qu't'aurais r'pris connaissance mon gars ! T'on salement amochés c'types là qu't'as attaqué. Fallait pas l'faire seul, c't'une folie.
- ... merci ...
- Pas d'quoi fils, t'es pas l'premier à t'coucher sur s'te paillasse dans c't'état. Allons bon, pleures un coup, t'es vivant, t'as pas tout perdu ? C'te vie c'est pas pour toi. T'sais j'habite à côté et j'vous ai entendu la s'maine dernière. S'tu veux changer l'monde, faut qu't'ailles chez les shinigamis. Avec eux tu pourras p't'être faire que'qu'chose de ta vie.
- ... merci ...
- Pleure ch'te dis ça soulage tu verras.


[1778 - 1786] - [Académie]

Voilà trois ans que le vieux l'avait sauvé. Son aide, son soutient moral avait permit à Hiretsu de surmonter la traitrise de Rin. Depuis il n'avait pas eu de nouvelles et ne cherchait pas à en avoir. Malgré tout, il n'avait pas totalement décidé de tourner la page en cherchait toujours à se venger de tout cela. En revanche, intérieurement, il avait perdu quelque chose, la confiance qu'il accordait au genre humain. Il avait été trahi et désormais avait une certaine réserve vis à vis des personnes qu'il côtoyait. Le vieux lui avait dit de rejoindre l'Académie pour faire quelque chose de sa vie. Mais rien n'était simple et sur le moment l'envie n'était pas présente. Avec un œil neuf il avait fait le tour du Rukongai pour voir qu'elle était la situation réelle autour de lui. Aujourd'hui il était décidé à franchir un cap. A cinquante ans, il se décida à intégrer la fameuse Shinōreijutsuin. Pourtant vouloir y entrer et y arriver est deux choses bien distinctes. Ne sachant trop comment s'y prendre, Okubyo franchit tout simplement les portes de l'institution où il fut tout de suite stoppé dans son élan.

- Que veux-tu ? Seuls les étudiants et enseignants peuvent circuler librement ici.

Après de brèves explications bafouillées, il fut mené devant un homme de noir vêtu qui l'invita à formuler de manière officielle sa demande. Après un bref entretien sur ses motivations, son vécu jusque là et une évaluation de sa puissance spirituelle naissante, il fut admis sous réserve de passer quelques examens. Vu son passé tumultueux, Hiretsu s'acquitta de la tâche et fut invité à rejoindre les rangs de l'école lors des prochaines admissions. L'attente fut courte et le jour J était là. Affublé de son nouvel et fringant uniforme, le nouvel étudiant se mêlait aux autres sans vraiment chercher à s'intégrer. L'ensemble de ce groupe nouvellement formé fut interrompu par un homme imposant qui se planta devant eux et leur tint son discours de bienvenue à priori rodé depuis des siècles compte tenu de l'aisance dans l'élocution.

- Avant tout, laissez-moi vous souhaiter à tous la bienvenue en ces lieux. Cette institution à vu naitre de nombreux aspirants comme vous qui sont par la suite devenus les éminents capitaines que nous avons aujourd'hui. Alors je n'aurais qu'un mot à vous dire, travaillez dur et un jour peut être vous aussi vous pourrez espérer atteindre le sommet. Je vous laisse aux bons soins d'un de nos enseignants qui va vous expliquer le déroulement de ce qui vous attend.
- Bien, maintenant terminé la rigolade. Si vous ne prenez pas au sérieux votre nouveau statut, c'est que vous ne méritez pas de rester parmi nous. Je vous le dis de suite, de tous les étudiants présents aujourd'hui, la moitié seulement obtiendra son diplôme. Et si vous avez peur de mourir, alors vous n'avez rien à faire ici.
- Tout le monde étant attentif, nous allons vous répartir tout de suite dans vos classes. Durant un mois entier, nous observerons avec attention vos capacités et à terme nous feront un tri en vous intégrant une nouvelle fois dans classes adaptées à votre niveau. Cet institut forme l'élite, alors montrez ce que vous valez pour faire partie des meilleurs. Les ratés seront parqués dans ce que j'appelle la classe des rebus, trop mauvais pour se mêler à ceux qui ont de l'avenir mais assez potables pour ne pas retourner pourrir dans le Rukongai tout de suite.

A partir de ce moment là et durant le mois qui suivi, tous les étudiants, Hiretsu compris s'évertuèrent à montrer ce dont ils étaient capable dans les quatre grands domaines d'apprentissage que sont le Zanjutsu, le Hakuda, le Hoho et le Kido, respectivement l'art du sabre, du poing, de la vitesse et de la nécromancie. Pendant ce premier mois, deux faits marquants apparurent comme les précurseurs des réussites et des échecs de la vie Académique d'Okubyo.

Le premier se déroula lors des premières séances de Kido. Ne sachant ce en quoi cela consistait ni comment si prendre malgré les nombreuses instructions qui lui avaient été données. Pourtant pour tout shinigami confirmé, le Shô était la technique de Hado la plus simple, s'agissant de repousser simplement la cible. C'était cependant trop pour quelqu'un qui n'était pour le moment du moins, pas en mesure d'utiliser efficacement son énergie spirituelle. Si le premier coup avait était dans le vide suite à une erreur dans l'aria, la seconde tentative lui avait valu d'être la risée de son professeur le traitant sans la moindre hésitation de déchets devant ses pairs. Pourquoi tant d'acharnement, Hiretsu ne le savait. L'essai suivant avait cette fois déployé une puissance équivalant à celle d'une légère brise pliant les herbes fraiches d'une clairière. Sous l'impulsion de la colère qui le gagnait à mesure que les réprimandes et les insultes s'accroissaient, la dernière tentative se solda par un écher pur et simple, une explosion lui brûlant la main. Pourtant, malgré cet échec cuisant, notre étudiant appréciait cette discipline. Il sentait qu'avec de l'entrainement et une certaine maitrise de soit cela pouvait apporter une puissance non négligeable. Dès lors, Okubyo se voyait déjà au sommet de cet art, surpassant et de loin les autres étudiants, surpassant ses professeurs, surpassant tout le monde.

Pour ce qui est de la deuxième anecdote, elle se déroula lors d'un des cours de Zanjutsu. Ce n'était pas une partie de plaisir pour celui qui depuis toujours avait préféré se battre avec ses petits gadgets. Armé d'un simple bokken, il ne comprenait pas l'utilité de s'encombrer d'un objet qui l'empêcher de mouvoir ses bras indépendamment les uns des autres. C'était pour lui une contrainte que de ne pas ressentir pleinement ce qu'il affrontait. Se trouvant face à un étudiant arrogant que l'on disait certain d'obtenir son diplôme avant les six années dévolues à leur apprentissage, Hiretsu se faisait malmener sans mal par son adversaire qui le raillait à chaque estocade. La patience n'étant pas une vertu reconnue chez notre ancien rebelle et sans signe avant coureur, il lança son arme en bois violemment au visage de son opposant qui la dévia d'un geste franc et agile. En revanche ce qu'il n'avait vu venir en écartant la lame d'entrainement était la petite bombe artisanale qui lui arrivait droit dessus. De son agresseur désarmé, il ne pu apercevoir qu'un simple sourire de plaisir bestial sur les lèvres puis un vide noir dans les secondes qui suivirent.

- Abruti ! T'es dans un cours de Zanjutsu ici ! Si t'es pas capable de suivre les règles alors fous le camp !

Ces deux évènements coup sur coup et son comportement asocial lui valurent le droit d'intégrer la classe la plus faible. Cette injustice flagrante à son encontre le conforta dans son sentiment d'être un bouc émissaire, en conséquence de quoi, Hiretsu ne fit absolument aucun effort pour ce qui était du Zanjutsu et du Hakuda, deux disciplines qui nécessitaient une condition physique qu'il ne possédait pas.. Malheureusement pour lui, ce comportement tout à fait puéril mit à mal sa première année qui ne pu être validée suite aux notes catastrophiques dans ces deux matières. En revanche si il était en mesure de retenter sa chance pour une seconde fois c'était grâce à ses facultés en Kido malgré des débuts difficiles et en Hoho. Ces résultats furent le déclic de ce qui allait suivre. Il se remit en question, révisa ses objectifs, estimant qu'obtenir son diplôme serait déjà une première étape avant de pouvoir espérer autre chose et prit sur lui de faire des efforts dans les domaines qui n'étaient pas ceux auxquels il portait une affection particulière.

Ce changement notable de comportement, outre le fait de passer une seconde année bien meilleure que la première avec ses notes légèrement en deçà pour ce qui est de l'art du sabre et du poing étant absorbées par celles bien meilleures pour la nécromancie et tout ce qui touchait à la vitesse, Hiretsu se fit ce qui depuis des années s'apparentait le plus à des amis. Momochi Hanedaro, un jeune homme expressif, de l'énergie à revendre, avait assez d'humour, d'ardeur et de discutaillerie pour deux personnes, compensant la nonchalance du redoublant. Au milieu de ce duo improbable, Nezu Kanaga, une jeune femme aux long cheveux bleus tombants jusqu'au creux des reins, toujours accompagnée de Suzume son moineau apprivoisé. Faisant tampon entre les deux, elle incitait Hiretsu à s'exprimer d'avantage et Momochi à refreiner son tempérament. Mais si notre étudiant s'encombrait de ces deux personnes, et c'était le terme qui définissait le mieux cette relation, c'était avant tout pour se donner de l'importance. Les deux jeunes gens faisant partie de la petite noblesse, il voyait en eux un moyen d'accéder plus facilement à quelque chose de bien supérieur. Tout comme il l'avait été avec Rin, Okubyo se servait de Momochi et de Nezu comme les pions de ses futurs projets.

Jusqu'en quatrième année, tout se déroula pour le mieux. Chaque année notre étudiant asocial étant toujours dans la moyenne basse dans ses matières abhorrées. En effet cette année là fut un tournant pour le trio qui évoluait ensemble. C'est après leur première mission d'entrainement dans le monde réel, sous la surveillance d'étudiants de dernière année que Nezu, face à un hollow pour la première fois, et bien que celui-ci relativement petit et faible, ne sut comment réagir face à ce monstre. Le visage livide, la bouche ouverte sans voix, ne pouvant même exprimer sa peur par un cri, un surveillant vint la sauver sans grand mal. Cet incident la poussa dès lors à quitter l'académie, ne s'estimant pas à la hauteur de ses attentes. Un dernier regard vers ses deux camarades et ce fut la dernière fois qu'ils purent admirer ses magnifiques yeux émeraude.

Durant les deux années qui suivirent, Momochi et Hiretsu se rapprochèrent l'un de l'autre. Certains bruits prétendirent qu'ils étaient bien plus proche qu'il n'y paraissait et bien plus que de simple amis, même si au quotidien rien ne pouvait le laisser deviner. Là encore, cette approche si particulière était calculée. Avec le départ de Nezu, Okubyo n'avait plus qu'une seule personne sous la main pour compter s'élever et sortir de sa condition d'ancien habitant du Rukongai. Connaissant les penchants de son ami, notre étudiant bien qu'asexuel jouait de cette relation ambigüe pour son plus grand intérêt.

Lors de sa sixième année, celle qui se solderait par sa réussite finale ou son échec, il fut proposé à Hiretsu, bien que ce ne soit pas unanimement validé, de donner des cours de Kido aux premières années, et bien qu'il continue de temps à temps à se laisser emporter, le fait d'être major dans cette matière était un atout indéniable. Au début peu rassuré d'une telle tache, il se prit au jeu et petit à petit apprécia dispenser le savoir qui lui avait été transmis des années avant. Il fut reconnu par ses élèves comme un enseignant rigoureux, parfois violent mais dont la pédagogie et l'expérience transmise était sans commune mesure ce qui provoqua en lui une estime surdéveloppée. Pourtant, ce sont ces mêmes cours qui lors de la validation de son examen final le firent chuter. L'enseignant qui depuis toujours voyait en lui un moins que rien avait élevé son veto. Selon lui l'enseignant vacataire n'avait pas un comportement approprié pour devenir shinigami. Ses frasques en cours, les siens ou ceux qu'il dispensait et son comportement en privé n'étaient pas des exemples à donner aux futures générations. Et pendant tout ce supplice, il entendait dans sa tête une petite voix enfantine sans réellement saisir le sens des mots.

- Ni...ô ..o ...ô ! ...ng...ô n... J... !

Une fois remis de la claque qu'il venait de recevoir, il refreina une fois de plus sa colère du mieux qu'il put, ne pouvant cacher le sang qui lui montait à la tête et les veines apparentes sur son cou et ses tempes. Malgré ses déboires, une fois de plus il fut autorisé à retenter sa chance une dernière fois, celle qui fut la bonne, ayant adapté au mieux son comportement même si de tous, il n'avait rien de naturel.

Etant donné ses aptitudes il fut incorporé à la troisième division où par le plus grand des hasards ... ou pas, il retrouva Momochi égal à lui même, toujours aussi plein d'entrain.


[1786 - 1863] - [La 3ème Division - Les débuts]

A peine arrivé dans ses nouveaux quartiers, Hiretsu fut accueilli par lieutenant en poste à cette époque qui lui expliqua brièvement le fonctionnement de leur division, leurs missions et ce à quoi il pouvait s'attendre. Désormais, n'étant plus étudiant, ses actes auraient des répercutions, à lui de tout faire pour qu'en toutes circonstances tout se déroule pour le mieux. De toute manière, dans les premiers temps, il devrait faire ses preuves pour qu'au fur et à mesure s'installe une confiance durable afin d'évoluer vers d'autres postes et d'autres responsabilités.

Et au final, le gradé n'avait pas menti. Pendant près de dix ans, le quotidien d'Hiretsu et de Momochi n'était guère affriolant. Les nouveaux étaient d'office désignés volontaires pour s'occuper des corvées en tout genre en passant par les plus immondes. L'autre principale tache qui leur était accordée était la garde de l'enceinte. Faire le poireau pendant des heures n'était pas passionnant, mais cela avait l'avantage de se forger une certaine patience et d'améliorer sans rien faire, son endurance dans une moindre mesure. L'avantage de leur situation est qu'elle leur laissait relativement de temps libre pour que les deux amis s'entrainent d'avantage, autant d'un point de vue personnel que pour tenter d'évoluer au sein de la troisième. Pendant cette dizaine d'année, n'étant plus sur les bancs de l'école sous la coupe d'enseignants belliqueux, Hiretsu avait plus où moins raccroché le Zanjutsu et le Hakuda, s'entrainant de manière éparse plus pour aider Hanedaro que pour sa satisfaction personnelle. Leur régularité et leur persévérance leur permirent d'évoluer tant bien que mal, leur permettant d'espérer autre chose que les basses besognes. Il était d'ailleurs temps que les choses bougent pour le tout nouveau shinigami qui avait de plus en plus de mal à se satisfaire de cette situation où rien d'intéressant ne se passait. Il était là à gâcher son potentiel et cela avait le dont de l'énerver.

Une douzaine d'année après son introduction dans la troisième division, Hiretsu et d'autres sous la direction d'un shinigami siégeant fut envoyé en mission. Lors d'une patrouille qui les amena en dehors du Rukongai, ils se retrouvèrent nez à nez avec un hollow. Bien que plus imposant que celui qui lui avait été donné de croiser lors de ses études, selon les dires de leur officier la monstruosité en face d'eux n'était qu'un hollow de bas étage. Sous la surveillance du gradé et de ses indications, le reste de la patrouille fut assujetti à l'attaque de l'être venu du Hueco Mundo sans que rien autour ne puisse laisser présager d'une invasion ou de l'intervention d'un tiers.

Coordonnant ses attaques avec ses pairs, Hiretsu tint ici son combat réel le plus rude. Son sabre dans le dos, il utilisait uniquement ses sorts appris lors de ses cours de Kido. Malgré un temps ignoblement long pour venir à bout d'un hollow de ce niveau, le groupe parvint à se défaire de sa cible sans dommages majeurs. Et bien que l'affrontement se soit déroulé dans de bonnes conditions pour tous les shinigamis, pour ce qui était d'Okubyo, il fut troublé par une voix qui trottait dans sa tête. C'était la même voix qu'il avait entendu des années auparavant qui ne cessait de rigoler en se moquant de lui.

- Hihihi ! Si drôle, si faible ! Hihihi ! Si pitoyable. Avec moi tu serais tellement plus fort ! Moi Ni...ô ..o ...ô !

Ayant une vague idée de ce qu'était cette voix, il n'en parla pas et préféra se concentrer sur ce qui lui donné à faire, estimant que le temps viendrait naturellement où tout se dévoilerait.

Petit à petit le shinigami prit de l'assurance et de l'expérience grâce à la fois à ses entrainements presque quotidiens et aux nouvelles missions auxquelles il participait. C'est d'ailleurs lors d'une mission de reconnaissance suite à une activité spirituelle que la vie de d'Hiretsu prit une toute autre envergure. Sous la direction du 10eme siège de la division, notre homme accompagné de Momochi et de trois autres shinigamis d'envergure acceptable tombèrent, sans s'en rendre compte et malgré les précautions prises, dans une embuscade. Cela faisait quelques années depuis sa toute première rencontre avec un hollow en tant que shinigami. Depuis il avait largement progressé et pourtant, la troupe face à une coalition sensiblement identique en nombre se sentait en infériorité. Le premier des six à tomber fut un soldat un peut trop téméraire. Sa mort fut rapide et pratiquement sans douleur. La situation n'étant pas favorable, elle était nettement moins abordable avec un homme en moins. Pourtant tant bien que mal, le groupe tenait bon, malgré d'autres personnes à terre, inconscientes mais bel et bien vivantes. Les évènements étaient de plus en plus critiques. Chaque minute qui passait rendait la situation toujours plus tendue. L'attente des renforts tant espérée était plus délicates aux fil du temps et alors qu'Hiretsu était sur le point de passer de vie à trépas, ciblé par un trio de tentacules blanches gigotantes, Momochi s'intercala entre les deux et sauva la vie de son compagnon.

Contre toute attente, ce dernier montra enfin un sentiment naturel. Sous le coup d'une fureur aveugle, Okubyo mut uniquement par la colère, laissant de côté la raison, se rua sans ménagement sur la simili pieuvre blanche. A mi chemin de son ennemi, il se retrouva dans un décor inédit. Sans savoir comment en l'espace d'un instant il avait pu passer d'une forêt clairsemée aux abords d'un marécage sombre, le shinigami stoppa net son mouvement

Une fois le coup accusé, ayant constaté qu'il n'y avait trace de hollow dans les parages, Hiretsu prit le temps de visualiser clairement où il se trouvait. Il était cerclé d'arbres morts ou en décompositions, des marécages s'étendant entre ces mangroves pourrissantes. Le décor semblait s'étendre à perte de vue. Et sur le bord de ce cadre flétri une étrange créature se tenait là à une dizaine de mètre. Il entendait toujours son murmure dans sa tête. N'étant en rien ressemblant à un hollow notre shinigami s'approcha, avec un sentiment de curiosité mêlée à une certaine crainte. Devant ses yeux se trouvait l'incarnation d'une petite poupée vaudou d'une vingtaine de centimètres, une poupée vaudou en toile de jute possédant une allure de petite fille vicieuse et malsaine. Pourtant, malgré l'atmosphère pesant trouvait dans tout cette théâtralité quelque chose de rassurant. La poupée fut la première à rompre le silence qui s'installait entre eux.

- Je connais tous tes vices Hiretsu. Je sais qui tu tes, ce que tu es. Hihihi !
- ...
- Nous savons tous les deux que je t'observe depuis de nombreuses années. Jusqu'à aujourd'hui tu n'as jamais été capable de m'écouter pleinement. Mais maintenant c'est différent. Je vais te donner la puissance qui t'aidera à terrasser le hollow qui te fait face. Mais sache qu'en ce jour même ma puissance ne t'es que prêtée. Tu devras la mériter pour qu'elle te soit acquise, je ne me soumets pas au premier parvenu. Maintenant va et fait appel à moi car je suis ...
- Ningyô no Joô !

A cet instant, il libéra pour la toute première fois son shikai. Il sentit sa lame exploser dans son dos. Une volute nauséabonde s'enroula autour de son bras gauche. Après coup, plusieurs anneaux métalliques firent leur apparition, reliés par de nombreux fils aussi tranchant que des rasoirs se plantant dans le sol. D'un geste vif les cinq câbles extraire du sol un nombre équivalent de poupées vaudous armées de couteau de boucher. Ses techniques de Kido coupées à cette nouvelle force eurent raison du hollow en quelques coups. Dans un temps similaire, le chef de cette escouade tomba lui aussi, sacrifiant sa vie pour sauver ses hommes. Hiretsu dû son salut à l'intervention des renforts de sa division spécialisée dans la traque de ces monstres.

Malgré la mort de deux shinigamis, Momochi son ami de toujours et le gradé qui les dirigeait, sa prestation et son évolution lui permirent d'accéder à son premier poste d'officier. Il y officia avec brio pendant environ une petite dizaine d'année jusqu'à ce qu'une nouvelle opportunité s'offre à nouveau à lui.


[1863 - 1909] - [La 3ème Division - Le changement]

A l'âge de cent trente cinq ans, le dernier officier en date et en rang fut promu à nouveau au rang de lieutenant cette fois. Ce post de troisième homme de la division eut pour effet de glorifier un homme qui mentalement s'était dégradé au fil des années. En progressant dans les rangs Hiretsu avait acquis de nombreuses responsabilités. Il n'avait aucun mal à assumer ses nouvelles prérogatives, cependant certains personnes n'étaient pas nécessairement en accord avec les manières employées.

Asocial, l'ancien 10eme officier ne prenait aucune part à la vie des hommes sous sa responsabilité. Il ne se sentait aucune proche d'eux et ne cherchait pas à l'être. Plus que tout, il voyait en ces pauvres shinigamis de bas étages de la broutille qui n'étaient là que pour servir ses intérêts. Maintenant promu Okubyo ambitionnait clairement d'accéder au rang de Capitaine, dusse-t-il évincer lui même les deux personnes au dessus de lui. Maintenant qu'il était bien plus libre de ses actions, il prenait un malin plaisir à utiliser ses petits stratagèmes fourbes, lâches et sans scrupules n'hésitant pas à utiliser ses subalternes comme cobaye.

Environ quarante ans après sa nomination, après de nombreuses incartades déjà mentionnées pour lesquelles il n'avait strictement rien à faire, s'estimant bien au dessus de tout ça, au dessus de tous d'ailleurs une mission vint changer une fois de plus sa vie.

La traque d'un hollow n'était plus un problème. Aujourd'hui il avait une force suffisante pour y faire face seul, ou du moins devant les hollow faibles connus comme des gillians voire des adjuchas. Durant l'une de ses missions l'objectif était la purification d'une de ces créatures. Le temps d'intervenir et le monstre blanc prit position dans l'un des quartiers du Rukongai. Difficile à déloger, Hiretsu prit une décision radicale. Malgré le déploiement de ses hommes, il utilisa les pouvoirs de son bankai acquis depuis une dizaine d'années afin de faire exploser la zone. Bien que le hollow fut purifié dans l'action, de nombreux habitants et shinigamis sous ses ordres périrent par la même occasion. C'est avec un sourire plein de joie et de sadisme que le lieutenant regarda flamber une partie du quartier. Mais se sourire se figea rapidement. Malgré toutes ces années depuis qu'il avait quitté son ancienne vie son ressentiment vis à vis d'une personne bien précise était toujours aussi fort. Et coup du hasard, d'une chance immense Rin était là, devant ses yeux, assistant lui aussi au macabre spectacle.

Plein de sa rage toujours intacte l'ancien chef de gang n'était plus en mesure de rivaliser avec celui qu'il avait jadis suriné. Malheureusement, contrairement à ce qu'il aurait pu espérer sont calvaire dura de nombreuses heures pendant lesquelles Hiretsu prit un malin plaisir à le torturer. C'est seulement une fois sa proie morte, sa vengeance assouvi que le lieutenant s'en retourna dans sa division où sa nouvelle vie l'attendait.


[1909 - 2012] - [Ujimushinosu]

Le nid de vers. Sa sociopathie, ses actions pleines de démence et d'autres faits inquiétants eurent pour effet à terme de le conduire dans cette prison où étaient enfermés les pires shinigamis, ceux que l'on estimait trop dangereux pour le reste de la communauté.

Bien que l'endroit soit gardé, il semblerait qu'Hiretsu se soit tenu à carreau lors de sa détention. Discret, restant isolé dans son coin nul doute qu'il ruminait sa colère, ressassant ce qui l'avait conduit si bas. Maintenant qu'il était tombé il faisait lui aussi partie de la fange n'étant plus considéré désormais que comme un déchet.

Compte tenu de la violence quasi permanente qui régnait en ces lieux, jamais l'ex lieutenant ne fut inquiété comme si malgré son physique ingrat il avait su imposé son respect à ceux qui l'entouraient. Ainsi pendant plus de cent ans il échafauda plusieurs plans pour s'évader mais bien trop lâche pour les réaliser ne tenta jamais de les mettre en branle.

Déjà en partie psychologiquement instable, cet isolement du monde extérieur eut un impact encore plus important sur sa personnalité. Asocial, sociopathe, psychopathe et paranoïaque, Hiretsu était une personne qui n'accordait sa confiance à personne et prenait un malin plaisir à poursuivre ses expériences sur des cobayes humains, consentants ou non. De plus, depuis quelques années, il s'avère que le manque d'échanges intellectuellement stimulants eut pour effet d'affecter son esprit, créant un alter ego imaginaire avec qui il était en mesure d'échanger ses idées et partager ses projets.

Lors de ces transes il n'était pas rare que le prisonnier se mette à déambuler dans une pièce, interpellant un être invisible en gesticulant à foison. Lors de ces transes il n'était pas rare non plus qu'il se terre dans un coin, pour des raisons inconnues.

Cette vie parsemées de crises de violence, de crises de démence et de crise de lâcheté prit fin un peu plus de cent ans après son incarcération lorsque le Vandenreich des Quincy attaqua la Soul Society. Comme beaucoup d'autre, Hiretsu profita de la situation pour s'enfuir, gagnant une liberté bien mérité après toutes ces ânées cloitré entre quatre murs. Tout en suivant quelques autres prisonniers, notre shinigami se retrouva rapidement à Karakura, ville qui lui permettrait d'avoir une toute nouvelle vie.


[2012 - Aujourd'hui] - [Karakura]

Hiretsu se garda bien de participer aux conflits qui embrasaient le monde. Ecarté de la Soul Society, il n'avait pour l'heure aucun intérêt à participer à ces multiples guerres. Pourtant, alors que la guerre avec les Quincy laissa une armée shinigami exsangue, il resta loin de tout.

Il garda le même raisonnement lorsque les Maho Tsukaïs entrèrent en jeu. Qu'ils veuillent détruire le monde ou quoi que ce soit d'autre l'ex-lieutenant ne portait aucun intérêt à cette nouvelle guerre.

Mais voilà qu'avec les années qui passèrent, l'arrivée d'une nouvelle force changea la donne. Ces reapers en tant que force émergente à ses yeux méritaient qu'on s'y intéresse. Persuadé qu'avec leurs apparitions de nouvelles opportunités pouvaient surgir Okubyo prit la décision de retourner par tous les moyens à son ancienne vie de shinigami. Ce choix fut également motivé par l'envie de se retrouver une nouvelle fois au sommet, trouvant dans son exil un manque de reconnaissance. Vivant seul depuis sept ans, il n'y avait personne à qui renvoyer son succès à la figure.

N'ayant plus rien à perdre Hiretsu se décida à rentrer chez lui, demander sa réintégration, participer aux changements qui s'opèrent à nouveau dans le monde.

Salut, et bienvenue sur BBS !

Bien avant que l'on se penche sur la lecture de ta fiche, va falloir nous éclaircir sur un point : ton grade, et ta division (deux points, en fait).

En effet, c'est à toi de choisir le grade / la division qui te convient. Pour ce qui est du grade, on te dira ensuite si tu as le niveau requis pour y prétendre. Mais quoiqu'il en soit, ce sont deux décisions qui t'appartiennent, et que nous ne prendrons pas à ta place.

Bonjour et bienvenue sur BBS !

Désolée pour le retard, ta présentation est passée entre les mailles du filet.

Je voulais juste préciser qu'un Gillian ou Adjuchas au Rukongai, c'est extrêmement rare, pour ne pas dire impossible. Même si ça devait se produire, c'est un capitaine qui serait dépêché sur place en premier lieu pour limiter les dégâts étant donné qu'on les dit à même de vaincre facilement un Gillian. C'est un détail donc je ne te demanderai pas de modifier mais tiens-en compte pour la suite.

J'ai également quelques doutes sur ton zanpakutō qui est un peu couteau suisse (surtout les pouvoirs additionnels du Bankai) mais on verra ça dans ta Fiche Technique.

Ceci étant dit, je te valide au niveau 4 en tant que Capitaine de la 3e Division. Tu disposes donc de 25 points de compétence à répartir lors de la création de ta Fiche Technique, que je t'invite à faire dans les plus brefs délais. Si tu as des questions, merci de t'adresser au bureau du staff.

Bon RP !