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 Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]

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Slovodan Mitrovic
Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Hum-ind
Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeVen 31 Oct - 14:04

La porte ! Là ! À droite !

Je ne peux m’empêcher de me laisser tomber au sol, refermant la planche de bois en vitesse pour m'y adosser. Mon souffle est cours. Hell ! J'ai tellement de mal à respirer que je ne crois pas en avoir tout de suite. Foutue ville. Foutu pays. Ne se passe-t-il pas un jour sans qu'une merde me tombe sur la tête? Comme on univers ! Effrayé je jette un coup d’œil à travers la petite vitre au milieu de l’écrin de bois. Comment font tous ses mecs, Biceps, Lucky ou même la gamine vampire là? Toujours stressé, toujours sur le qui-vive...ce n'est pas une vie.

Mon cœur bat encore à cent à l'heure tandis que cette ô combien désagréable impression d'être observé continue de m'habiter. Il n'est pas là pourtant, je ne le vois plus mais sa présence continue de me suivre. J'ai souvent eu peur depuis que je suis arrivé dans cette cité de fou. Jamais pourtant, je n'avais senti ce sentiment de chaîne alimentaire. Jamais je n'avais ressenti cette impression de n'être qu'une proie attendant d'être dégusté. Même avec l'émo sanguinaire, je n'avais pas eu ce choc. Quand toutes les cellules de ton corps te disent de fuir. Ho j'ai déjà vu des hollows. Pire, j'en ai déjà vu combattre les étranges mecs avec leurs animaux perso

Mais de loin. Toujours de loin.

Mon cœur se calme un peu plus et je sens toute énergie s’évader de mon corps. J'ai couru dans deux ruelles et une avenue commerçante. Deux cents mètres à tout casser et pourtant j'ai l'impression de sortir d'un marathon. Je ne peux empêcher mes yeux de se fermer et un sourire torve naître sur mes lèvres. C'est bon, je suis en sécurité, j'y ai réchappé. Mon souffle revient et avec des longues expirations. Jusqu'au bruit.

Le grondement est comme un entrechoque et je m'y connais en électricité. Une décharge dans tout le corps, un éclair à travers la colonne vertébrale. Tous mes sens sont en alerte, j'entendrais presque une alarme dans mon esprit alors que le choc tremble légèrement sous les pas de la bête. Dans le restaurant, des cuillères sonnent contre le bord de leurs tasses, attirant mon attention tandis que tout mon corps se tend. C'est là que mes yeux tombent sur les serveurs. Lui a clairement son attention dirigée vers l’extérieur et au vu des sensations que je perçois, droit sur la bestiole infernale. Encore un fou de plus. Génial. S'en est trop pour moi et mes paupières se ferment avec force comme pour rejeter la réalité au moins.

Ce n'est que plusieurs minutes après la fin des tremblements de terre que je me permets de rouvrir les yeux. Les paroles des clients bien que se demandant l'origine des petites secousses m’apportèrent une banalité réconfortante. Je jetais dès lors un dernier coup d’œil à l’extérieur pour vérifier du passage de l'abomination et c'est avec un grand soupire que je me relevais totalement pour aller m’asseoir à une table. Pas mal de voisins me jetèrent des regards intrigués, certains ayant pitié du pauvre hère ayant aussi peur des tremblements de terre mais je n'en avais cure. M'installant profondément dans la banquette, je laissais ma nuque reposer sur le cuir chaud. Je levais une main molle au serveur à l’œil aiguisé. Il devait avoir au moins cinquante ans avec ses cheveux blancs.

- Irish Coffee s'il vous plaît.

Il faudrait au moins ça pour me calmer.
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Klaus M. Aleksander
Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Hum-ind
Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeVen 31 Oct - 22:46

Un autre jour. Un jour normal, banal, comme il en avait eu des centaines d'autres auparavant. Il n'y avait rien d'anormal aujourd'hui, rien du tout... Si seulement. Il était étonnant de remarquer que par moment, même l'auto-persuasion ne permettait pas de tout ignorer. Klaus était pourtant un maître en la matière mais avec ce qu'il était advenu la veille, sa rencontre avec cette espèce de chose, ce monstre, il ne se sentait pas aussi serein que de coutume. Rien de surprenant dans les faits pourtant, le jeune homme essayait, tant bien que mal, de faire semblant. Tout allait bien. Rien n'était arrivé et ça ne pouvait qu'être un rêve absurde qu'il avait fait en rentrant d'un cours éprouvant et d'une journée éreintante. Voilà. C'était juste le cri d'alarme de son esprit qui lui signifiait qu'il devait un peu lever le pied – ce qu'il ne ferait pas vraiment dans les faits. Il devait travailler. Il devait réviser. Il n'avait pas de temps à perdre en absurdité.

Aleksander, tu peux sortir la poubelle ?


Une question qui dissimulait mal l'ordre sous-jacent que l'étudiant respecta parfaitement. Il était serveur dans cet izakaya depuis à peu près un an maintenant et s'y sentait plutôt bien. On l'avait accueillit avec une réserve toute japonaise mais il s'était rapidement fait à l'équipe et au lieu, tant et si bien que même son inexpérience dans le domaine n'avait pas été un problème. Il apprenait vite et c'était tout ce qui avait compté. Le jeune homme revint rapidement dans la salle principale une fois déchargé de son fardeau, passant devant le bar qui faisait face à une belle vitrée afin de débarrasser une table dont les occupant avaient vidés les lieux. La pièce était plutôt vaste, plusieurs tables longeaient les murs et les autres étaient disposés aléatoirement au milieu de la salle au parquet de bois tendre. C'était un lieu agréable, un peu feutré, qui avait une bonne réputation dans les parages, que cela soit pour la qualité de la nourriture que pour l'ambiance douceâtre qui s'en dégageait. Il était agréable de travailler dans un endroit comme celui ci, et l'allemand se sentait réellement chanceux d'avoir été engagé ici. Certes, ce n'était pas forcément une sinécure mais rien d'insurmontable non plus. C'était une journée qui aurait du rester banale.

Son cœur rata un battement alors qu'un bruit sourd résonnait dans son esprit. Il ne lui fallut qu'une poignée de seconde pour comprendre que cela venait de la porte et le jeune homme suspendit son geste – celui de nettoyer la table qu'il venait de débarrasser. Ses prunelles d'argents se tournèrent vers l'individu qui s'était engouffré à l'intérieur comme un fou furieux poursuivi par la Mort elle même et puis il sentit. Ce frisson indescriptible qui dévala sa colonne vertébrale, ce malaise qui l’étouffa alors que son regard se tourna vers l'extérieur, vers cette... chose. Le grondement et le choc qui en résultat le fit frémir mais sur son visage, seul sa crispation et son attention était tourné vers ce monstre noir et blanc. Un autre. Différent mais semblable de par son genre, de par cette sensation de gêne qui l'étreignait. Pourquoi voyait il encore un truc comme ça ? Lui qui avait passé sa vie avec des œillères venaient de retrouver la vue et il n'aimait pas ce qu'il voyait. Pas du tout. La banalité qui l'entourait le ramena à la réalité, tout comme cet homme effrayé qui sembla plus calme et vint s'asseoir à une table non loin. Juste en face en réalité.

Irish coffee.

Ça, c'était normal. Banal – ou presque, les amateurs de cette boisson ne courrait pas franchement les rues par ici, mais de par sa double nationalité, il connaissait bien, lui. Son père adorait ça. Il se concentra de nouveau sur l'instant, oubliant ce qu'il venait de voir, ce malaise qui l'enveloppait pour finir sa tâche et s'occuper de ce client. Est ce qu'il fuyait cette chose ? Est ce qu'il le...voyait lui aussi ? N'était ce pas un rêve ? Les interrogations s'ajoutaient, se combinaient, se rejetaient alors qu'il préparait la boisson en mesurant ses gestes, habitués. Lorsqu'il revint vers l'individu, il prit un peu plus de temps pour le détailler. Des cheveux blonds, le visage d'un homme qui avait faillit faire face à la mort... Un instant, Klaus se demanda si il avait eu la même tête, la veille juste après sa confrontation avec la chose... Avant de se rappeler que ce n'était pas une sage idée que de songer à cela pour l'heure.

Votre commande, ajouta-t-il bien inutilement en déposant sa tasse face à lui. Le serveur était un homme de peu de mot pourtant, alors qu'il voyait face à lui, un individu qui pouvait peut être être comme lui, il ne put s'empêcher d'ajouter : j'ai l'impression que vous aviez la mort aux trousses.

Nul sourire ne vint ourler ses lèvres. Il était sérieux, probablement trop par ailleurs pour paraître aussi normal qu'il le devait. Qu'il le voulait même.
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Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 8 Nov - 1:02

Un petit rire. À peine une expiration exprimant la sous-estimation totale de l'inconnu. Ou le fait qu'il soit tombée pile sur la vérité. Je ne pus m’empêcher de lever des yeux désabusés vers le serveur. Ho si tu savais buddy... je me savais le visage aussi blanc que neige. Bien loin de mon âme grisâtre à tendance obscure mais ça allait avec mon cœur qui se calmait lentement. Ça me faisait encore mal à la poitrine et je sentais tous mes sens aux aguets. Pas un état particulièrement plaisant malgré le mythe de la sentinelle. C'est comme effectuer un sprint sur trois cents mètres. Vous avez les poumons en feu mais votre corps continue de courir, d'avancer. Ma main se dirigea vers la boisson pour me donner un peu plus de contenances mais alors que mes doigts entouraient l'anse, mon regard capta celui de l'employé.

Tout mon corps s’immobilisa. Une autre sorte d’aguets. Plus celui du chasseur bien camouflé dans les fourrés que de la proie priant pour vivre un jour de plus. Un détail, une lueur dans les yeux de cet inconnu ou peut-être le froncement d'un sourcil. Je ne saurais dire. Juste que les mots bien innocents se mirent à se répéter dans ma tête, à tourner dans mon esprit comme un vieux disque rayer. Une connivence qui n'aurait pas dû y être en émergea avec force et en écho, ma moue s'effaça de mon visage. Aussi une petite peur vient s'installer en moi. Comme l'impression d'être au bord de la falaise. Comme un assassin se préparant à plonger dans une botte de foin. Comme un acte de foi.

-Oui.

Mes doigts attrapèrent enfin la tasse pour la porter à mes lèvres. Contenance j'avais besoin et ce pour bien trop de raison. Le café me brûla la langue et l’alcool caché la gorge mais ce fut une douleur appréciable. Une douleur maîtrisée, choisit tel un tacle qui te réveille sur un terrain de football. Une fois reposé, je relève de nouveau la tête vers le serveur inconnu, posant un œil nouveau sur lui.

- Tu l'as vu toi aussi?

Un doute qu'il n'en soit pas capable, cela serait bien possible, m’empêche d'être complètement franc. Cela serait dommage d'être envoyé à l’hôpital psychiatrique juste par excès de confiance. Il y a pourtant un réconfort à trouver quelqu'un partageant les mêmes...talent. Non pas que cette ville en soit dépourvut. Il y a un sacré paquet de monstre en tous genres ici, beaucoup sous forme humaine, comme moi. Il n’empêche que lorsque certains sont capables d’écraser tous une division de police sous des pierres volantes et ce, sans hésitation, cela faisait du bien de trouver quelqu'un de plus simple. Mais le serveur l'était-il vraiment? Certes, il n'avait pas une pancarte « abomination » ou « apocalypse ambulante » autour du cou mais ce genre de personne, aurait probablement crucifié l'hollow sur place. En un sens, cela aurait été mieux. Au moins n'aurais-je pas eu l’expérience d'être un lapin dans le viseur du chasseur.

-Slovodan Mitrovic.

Je pliais légèrement le bas pour inviter l'inconnu à me donner son nom en même temps qu'à lui serrer la main. La grande question devenait, qu'était-il? Peut-être l'un de ces gars avec leurs animaux qu'on voyait de temps en temps tuer de l'hollow dans le monde entier? Peut-être avait-il même un petit chien pour faire le parallèle avec sa fonction de servant. Ou un singe pour mieux servir les plateaux? Ne valait mieux pas, c'était vicieux les singes. Ça prenait le contrôle du monde après.

- Depuis quand t'es comme... ça?

J'avais failli dire « comme moi » et pourtant je m'étais retenu. De nouveau ce doute. De nouveau cette suspicion de l'inconnu. Tout le monde n'était pas comme Ganryu prêt à devenir un cobaye pour les Dr. House du monde entier.
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 8 Nov - 20:35

Le monde s'était figé autour d'eux, tout du moins était ce l'impression qu'il en avait à cet instant, comme si ce dernier était suspendu aux lèvres de son interlocuteur. Les paroles de ce client l'ébranlèrent. La question était innocente, tout du moins était elle logique, pourtant, il comprit à ce moment précis qu'il aurait mieux fallut qu'il ne se taise. Il avait toujours pensé que la curiosité était un défaut et qu'il était préférable de l'étouffer plutôt que de satisfaire cet élan imprévisible. Généralement, ça n'apportait pas du bon, bien au contraire, et il ne comptait plus les fois où on l'avait traité de menteur – ironiquement. Que répondre ? Que dire ? Il pouvait tout simplement mentir, comme il le faisait de coutume. Il pouvait donner son habituelle réponse : ce n'est qu'une illusion d'optique. Pourtant... Il hésitait. Il hésitait réellement. Cet homme ne poserait pas cette question si il ne l'avait lui même pas vu, et il semblait à Klaus que ce dialogue n'était compréhensible que pour une poignée d'individu dont ils étaient des représentant malgré eux. Malgré lui en tout cas. Est ce qu'il était... comme lui ?

Peut être... Il opta pour le demi-mensonge, ne parvenant à trancher sur ce qu'il devait faire à présent. Oublier ou assumer ? Une part de lui même désirait conserver sa vie normale, préserver son quotidien d'autres affres pourtant... Il se rendait bien compte qu'il lui fallait également comprendre. Savoir. Un tant soit peu. Il désirait ardemment demeurer aveugle à ce genre de phénomène pourtant... Et si ce qui s'était passé la veille recommençait ? Et si cet événement isolé se faisait de plus en plus récurent ? Il serait préférable d'ignorer le visage de la mort. Des paroles obscurs qui en suivaient d'autres. La langue de bois devenait un langage courant dans cette ville, dans cette vie également. Ne pas savoir à qui se fier. Ne pas parvenir à trouver une accroche. Ne pas savoir si on désirait en avoir une non plus. Le visage de Klaus était aussi impénétrable que possible, presque fermé, ne reflétant concrètement sa dualité intérieur.

Si seulement tout cela n'était qu'un rêve. Un cauchemar duquel il pourrait se réveiller à l'aube d'un nouveau jour. Le serveur accueillit le geste de son client avec un rien de surprise qui se traduisit par un simple haussement de sourcil. Une poignée de main et un nom. Rien ne l'obligeait à répondre. Rien du tout. La politesse japonaise aurait dû par ailleurs le pousser à refuser ce geste simple, pourtant, il laissa de côté cette pensée en approchant sa main de la sienne, quelque peu perplexe malgré tout.

Klaus Aleksander. Son nom était aussi japonais que celui de son interlocuteur. Même si il était plutôt aisé de lire sur ses traits ses origines étrangères – quand bien même du sang japonais coulait dans ses veines -, comme il en était de même pour l'homme face à lui. Slovodan Mitrovic. Slave, Russe peut être. Quelque chose pourtant le perturba lorsque sa main vint serrer la sienne. Un détail. Une impression. C'était un peu comme une chaleur un peu trop irradiante qui résida dans sa paume un peu trop longtemps, si attardant plus que nécessaire. Un certain malaise s'installa en lui face à cette sensation incongrue, pas forcément désagréable en soi mais pas franchement agréable non plus. C'était indescriptible et c'est un peu précipitamment qu'il mit fin à cette poignée de main qui aurait dû demeurer sans conséquence.

Je suis désolé, mais je dois m'occuper des autres clients. Son cœur battait plus fort. Un peu trop pour qu'il n'en éprouve pas un malaise indiscernable. Il abandonna l'homme avec sa commande pour se diriger vers une autre table – qui n'avait pas forcément besoin de lui mais il travaillait. Il ne pouvait pas se permettre de discuter avec quelqu'un au milieu de son service – n'était pas sûr non plus de le vouloir à cet instant précis. Quand à cette question laissée en suspend, il fit son possible pour l'oublier.

Depuis hier. Depuis toujours. Il avait toujours été différent. Anormal.

Combien de temps s'écoula ? Peu en réalité avant que son service ne prenne justement fin et malgré lui, Klaus ne put s'empêcher de remarquer que Slovodan était resté là. Peut être craignait il de sortir. Peut être était ce autre chose. Engoncé dans son blouson carmin, bien décidé à rentrer chez lui après avoir salué ses collègues qui prenaient le relais, l'étudiant ne put s'empêcher de se planter devant la table du slave malgré lui. Peut être était il intrigué. Peut être qu'il avait envie d'accepter cette part de curiosité, cet écho.

Vous comptez rester encore ici ? Cette chose avait dû partir depuis. Peut être qu'ils étaient pareil. Ou peut être pas. Dans tous les cas, il ne pouvait pas ignorer la vision commune qu'ils semblaient tous les deux posséder. Ça a dû partir depuis.
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Slovodan Mitrovic
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Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 29 Nov - 21:16

Ha d'accord. C'était sympa comme réponse. Pas du tout inapproprié. Ne laissant pas non plus un banc. Pendant un temps, ma main resta en l'air, un poil trop choqué pour réagir. Perturbé, je ne m'étais pas attendu à cette fuite soudaine. Au pire, une engueulade ou une réponse froide de me mêler de ce qui me regardait. Pas...ça. Aussi, alors que le vieux Klaus partait s'occuper des autres clients du restaurant, je me retournais vers mon café, ma main aérienne venant enfermer la tasse dans ma poigne. Je sentis un tremblement s'emparer de mes doigts tan dis que la courte discussion passait en boucle dans mon esprit. M'étais-je trompé? N'était-il pas comme moi mais plus comme des milliards d'humains normaux? Dans ce cas, m'étais-je trop exposé? Je raffermissais ma prise sur la tasse pour me donner une meilleure constance, tentant maladroitement de soigner mon inquiétude mentale par un contrôle physique.

Inquiet, je jetais des coups d’œils nerveux au serveur mais il semblait réellement avoir repris sa routine quotidienne. Je ne pouvais entendre ses paroles de là où j'étais mais les relations des autres clients ne semblaient tout à fait normales. Petit à petit, je me calmais, relâchant la tasse juste à temps alors que je sentais une crampe s'installer dans mon avant-bras. Soulagé, je me recalais dans les canapés, ma tête posant sur le dossier et un long soupir s'échappant de mes lèvres tandis que mes yeux se fermaient.

Je faillis partir, me relevant à moitié mais lorsque je fouillais mes poches pour trouver l'argent nécessaire, mes yeux retombèrent sur l'étranger. Il n'y avait toujours rien dans son comportement pour me mettre la puce à l'oreille mais une voix ou un instinct m’arrêta. Et si je ne m'étais pas trompé? De la même façon que je n'avais pas osé me dévoiler, peut-être lui aussi. Je ne l'aurais pas fait si j'avais été à sa place en tout cas et passé ma paranoïa première, plus calme, je sentais poindre l'espoir d'avoir trouvé quelqu'un de différent.

Bien sûrs, dans cette ville, être différent était presque la norme. Il était pourtant encore plus différent que les autres. Peut-être parce qu’il avait vu le monstre m'ayant poursuivi. Une sorte de rapprochement devant la mort même s'il voulait en ignorer le visage. C'était assez ironique car tout ce qui s'y rapprochait, m'intéressait. Enfin, pas l'idée d'être dévoré par un monstre, énorme et poilu monstre blanc. Mais le reste. Oui, le reste.

Aussi me rasseyais-je, attendant de pouvoir lui reparler, plus tard. J'aurais pu attendre dehors mais, franchement, il commençait à faire froid, l'hiver pointait le bout de son nez et cela m'aurait vraiment énervé de le rater après plusieurs heures à me les geler. Lorsqu'il revint vers moi, je m’apprêtais à me lever pour aller à sa poursuite dès qu'il serait sorti du restaurant.

-Je t'attendais.

À la mention du hollow, je jetais un coup d’œil vers l’extérieur. Je savais très bien qu'il n'était plus là depuis longtemps mais je ne pus m'en empêcher. Une sorte de dernière évaluation. Ramenant mon attention sur Klaus, je sentis mes dents se serrer dans ma bouche et mon cœur s'emballer. Deuxième chance. Deuxième risque...jusqu'à ce que je réalise qu'il venait d’évoquer le monstre masqué. Sous le choc, mes yeux s'agrandirent et ma bouche fit un cercle bien idiot. Je sentis même l'emportement de mon visage à la réalisation e la tête stupide que j'avais dû faire quelques instants plus tôt.

-Vu que la voie est libre, autant y aller.

Cela serait gênant que ses collègues nous entendent voire que son patron débarque pour nous forcer à partir, l'entreprise fermant ses portes pour la soirée. Une fois dehors, je laissais un souffle de buée s'échapper de mes lèvres, clairement visible dans l'air frais. Intérieurement, j'étais fou de joie et une douce chaleur s'était emparé de mon corps. En écho, ma bobine chauffait agréablement sur ma poitrine.

-Alors? Tu vois les hollows depuis longtemps? Une idée du pourquoi du comment?

Un instant, j’hésitais à continuer. Est-ce que je montrais ma mini-bobine tesla attachée à mon collier? Même si je sentais aucun danger en provenance du vieux aux cheveux blancs, surtout après ma crise de paranoïa, je restais un poil sur la réserve. Première leçon de survie, pas montré tous ses atouts dès le début. On sait tous que dans les combats, le premier qui sort son pouvoir finit par perdre. À moins que ses cheveux puissent s'hérisser et devenir tout jaunes. Bon, j'avais déjà les cheveux jaunes mais ça m'étonnerait que je puisse les faire s'hérisser sans gel. Aussi continuais-je en déviant légèrement.

-Moi ça a commencé quand j'étais adolescent. Certains ont des boutons, j'ai vu des fantômes. Lucky me.
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeDim 30 Nov - 12:17

C'était probablement une erreur. Klaus s'en rendait parfaitement compte, peinant pourtant à faire comme si de rien n'était – comme il le faisait de coutume. Était-ce parce que, malgré lui, il voulait en savoir un peu plus ? Était ce parce que cet homme avait été effrayé comme il l'avait lui même été la veille et que, par conséquent, il trouvait un écho presque rassurant en lui ? Une personne avec qui il serait plus aisé de se confier peut être... Encore une fois, il se demanda si c'était là une bonne idée. Ses poings se crispèrent avant qu'il ne laisse ses derniers se relâcher dès lors qu'il trouva dans son esprit, une justification appréciable. Rien ne lui coûtait de prendre quelques informations qui ne pourraient lui être qu'utile à l'heure actuelle au vu de son ignorance. Il en avait peut être un peu trop dit, mais c'était probablement une manière de signifier un accord tacite, quelque chose de plus consistant que ce qu'il avait dit jusqu'alors. Après tout, il l'attendait avait il dit. Klaus était un homme qu'on peinait souvent à ébranler pourtant, il ne se sentait pas forcément au mieux sur l'heure, devant ces autres regards. Sa vie était normale en apparence et elle devait à tout prix le rester, il s'en était fait un serment. Il ne put pourtant empêcher ses lèvres de s'ourler d'un léger sourire en coin lorsque son interlocuteur vint comprendre ses paroles – de ce qu'il entrevoyait tout du moins.

Ce serait préférable, en effet.

Un dernier coup d’œil à ses collègues lui indiquait qu'il était, en effet, préférable de continuer tout ça dehors. L'air frais contrastait avec la chaleur cosy de l'établissement mais fut également plus qu'appréciable pour le serveur qui en ferma les yeux de contentement. Il préférait la fraîcheur de cette saison qui lui rappelait son pays natale. Les mains dans les poches de son blouson, il se cala à l'allure de son interlocuteur qui ne semblait pas se départir d'un certain enthousiasme. Ce fut ce dernier qui reprit la conversation et entra dans le vif du sujet. Malgré lui, Klaus se crispa. La foule était aléatoire par ici, quelques personnes les croisaient tout au plus ce qui le rassura un tant soi peu. Et puis les japonais n'étaient pas du genre à se mêler des conversation des autres.

Adolescent. Il avait presque de la chance, songea le jeune homme avec un rien de cynisme. Ce n'était pas une chance d'être médium – c'était le terme usuel pour qualifier les personnes capables d'entrer en contact avec des êtres de l'au-delà. Il n'aimait pas ce terme, lui, tout simplement parce qu'il n'avait aucune envie d'entrer en contact avec eux et qu'il préférerait de loin être un type comme il devait y en avoir des milliards sur Terre - un gars normal qui ne voyait pas les morts. Il hésita encore une poignée de seconde à répondre à l'homme, ayant visiblement beaucoup de difficulté à avouer ce qu'il dissimulait depuis sa plus tendre enfance – ce qui l'avait tant poursuivi et qu'il avait dû assumer seul.

Je les ai toujours vu. Les fantômes tout du moins, mais j'essaye de faire comme si il n'existait pas. En ce qui concernait les espèces de monstres, ce n'était pas la même chose. Il aurait presque préféré ne pas en parler et ne savait même pas ce qu'était ce qu'il qualifiait de « Hollow ». Peut être était ce le nom qu'il donnait aux fantômes lui ? Hormis cela, il haussa les épaules en ce qui concernait l'autre parti du questionnement de son interlocuteur. Je suppose que c'est une prédisposition transmise par nos parents, ou quelque chose comme ça. Je ne pourrai pas en dire plus, ce n'est qu'une hypothèse de ma part, je ne me souviens pas vraiment d'eux. De ses parents biologiques. L'écho de la présence de sa mère était bien la seule à effleurer sa mémoire, lointaine et fragmentée. C'est un secret, Misha. C'était ce dont il se souvenait encore, ce qui était devenue une manière de vivre, un devoir plus qu'un choix auquel il devait se raccrocher à tout prix. Et ce monde là, qu'il avait construit de ses mains avaient volé en éclat la veille. Sa main vint un instant se porter à son torse comme si ses doigts cherchaient à agripper quelque chose d'invisible. Son pendentif qu'il dissimulait comme toujours sous une couche de vêtement protecteur mais qu'il n'avait jamais ôté. Une amulette porte bonheur. Une étrangeté qui avait éveillé quelque chose dans cette mémoire délitée.

Il laissa son bras retomber, se rendant bien compte de la futilité de son geste en replaçant cette dernière dans sa poche. Ils continuaient de marcher sans vraiment savoir jusqu'où ils iraient, décidant d'un commun accord de demeurer dans cette rue passante qui s'étendait encore et encore. Se détournant sur le slave, l'étudiant finit par poser également une question qui l'intriguait et qu'il ne parvenait pas à ôter de son esprit. Prendre le maximum d'informations, juste pour s'en sortir. Il n'aurait peut être pas la même chance que la veille, et souhaitait à tout prix éviter une nouvelle incartade du genre.

Qu'est ce que vous appelez « Hollow » ?

Il devait retrouver sa vie normale et savoir pourrai peut être le lui permettre... Ou bien cela ne le ferai que sombrer davantage dans ce qu'il désirait oublier.
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Slovodan Mitrovic
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Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeLun 15 Déc - 7:40

En apercevant le serveur, Klaus, autant l'appeler Klaus, porter la main à sa gorge, je ne pus retenir un petit sourire. Probablement un signe de religion, une parmi les centaines qui avaient existé dans l'histoire du monde. Sur moi, ce pendentif racontait toutefois une tout autre histoire et, pendant un temps, je me demandai s'il racontait la même que pour lui. Dans tous les cas, elle serait un poil différente. D'après ses dires, il avait vécu parmi les fantômes depuis bien plus longtemps que moi. Encore que le terme « parmi » n'est pas très adapté. Personne n'aime passer son temps avec une famille morte. Cela devait probablement exister dans ces bds japonaises mais dans la réalité, certainement pas. La faute aux bestiaux qui eux, se nourrissaient des fantômes. Tout le monde n'était pas un cas social comme Ganryu et allait chercher la merde quand il y en avait pas.

L'idée que le fait de voir des fantômes soit lié à la génétique était intéressante. Cela collait avec l'idée de mutant, bien connu de par le monde. L'être humain nouvelle génération. Cela expliquerait aussi les disparités de traitement et l’éruption de ses « visions » différemment entre chaque personne. Je ne m'y connaissais pas beaucoup, ma seule référence étant x-men mais cela me semblait aussi logique avec le fait que mes parents n'eurent jamais cette capacité. Ils étaient né un peu trop tôt, tout simplement.

Ce qui m'amenait à la vraie révélation de Klaus. Ou tout du moins, la plus importante pour tout être humain possédant un peu de compassion. J'avais bien fait gaffe à ne pas en parler, à ne pas faire de faux-pas. Le sujet m'avait tout de suite gêné et je ne savais plus vraiment quoi faire. Avait-il perdu ses parents alors qu'il était jeune? Avais-je juste mal comprit le sous-entendu? Pour quelqu'un qui avait un tel intérêt morbide, s'en était presque étonnant que je sois si mal à l'aise. Probablement que la mort n'a rien à voir avec le deuil. J'aurais pu faire un petit débat entre mon intérêt quasi scientifique et les conventions sociales liées au sujet mais heureusement pour moi, mon compagnon de la journée continua la discussion pour nous deux.

-Je ne les appelle pas !

Je n'avais pu m’empêcher de prononcer cette réplique, éclatant de rire dans la fraîcheur hivernale. Le pire était qu'il s'agissait de la simple vérité. Généralement, je préférais éviter soigneusement ces sales bestioles et évitait tout aussi soigneusement le sujet. Aujourd’hui semblait être un jour fait de circonstance exceptionnelle alors... pourquoi pas.

-Cela dit, j'ai appris leurs noms lors des premiers jours de ma venue dans cette ville. Et ce pays ! C'est qu'ils semblent pousser un peu partout ici. Sérieusement, si ce n'était pas pour Karakura, je serais vite parti me mettre à l'abri autre part. Brésil. Peut-être Australie. Un coin chaud en tout cas. Les hollows c'est les énormes bestioles à masque blanc que personne ne semble vraiment remarquer. Étrangement, ils ne semblent pas vouloir attaquer les gens également. Enfin sauf moi. Parce que je suis « speciaaaaaaaaaaaal ».

Yeah ! Go me ! J'avais entouré mon dernier mot de guillemet symbolique, surtout avec ces énormes moufles. Cela faisait plus une répétition d'un théâtre de marionnettes qu'une aide grammaticale.

-Heureusement pour moi, pour nous, tu as des gars et d'autres animaux qui se chargent de leur botter le cul. Pour être tout à fait franc, je me garde bien de trop me rapprocher de tout ça. Un rayon laser est si vite arrivé.

J'hallucinais alors des paroles qui roulaient sur ma langue. Qui aurait cru qu'un jour je dirais ça si sérieusement. À moitié du moins. Nop, ici à Tokyo c'est tout à fait normal. Japoooooooooooooooooon.

-Enfin bon, ce n'est pas trop mon département tout ça. Je découvre petit à petit. C'est plus une histoire de rencontre. Colosse créant du sable, vampire et autre demoiselle à la peau de nacre... et d'un vieux serveur aux cheveux blancs.

Normal vu qu'il est le vieux. Puis Klaus, ça fait militaire allemand exilé en Argentine avec plein de tableau français dans son sac. M'avait-il dit son âge? Probablement dans les soixante dix ans et plein de botox. J'étais étonné de son peu de rides mais qui sait, peut-être était-il super riche et travaillait comme serveur pour rester à côté de jeune. Oui, oui, c'était ce qu'il y avait de plus logique. Je laissais échapper un large nuage de fumée, un petit sourire sur les lèvres par la suite, les yeux brillant dans la nuit. Je sentais mon cœur s'affoler à l'idée ayant germé dans mon esprit. En fait, mon esprit lui-même ne semblait pas super-joyeux de ma prise de position.

-Et... tu sais faire des choses? à part voir des fantômes, je veux dire.

Un terrain dangereux. Pour vivre heureux, laissez vos pouvoirs cachés comme disait le dicton des mutants du Japon. Encore que...ici, il semblait plus je-m’en-foutiste qu'autre part. Probablement que pour lutter face aux hordes blanches, il fallait bien se lancer un jour ou l'autre. Perso je venais d'un pays où on était beaucoup plus paranoïaque et adepte des expériences « scientifiques » ressemblant plus à des séances de torture. Genre...Roswell. Area 51 and all that shit. J'avais plus tendance à ne rien révéler pour passer pour l'étranger lambda. Peut-être l'influence de Ganryu. Peut-être l'impression d'avoir frôlé la mort avec le serveur du quatrième âge. Peu importait réellement, je me sentais d'une humeur un peu folle. Au pire, du pire, peut-être pourrais-je mettre Klaus KO avant de m'enfuir dans le froid de la nuit....
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeMar 16 Déc - 22:05

L'étrange légèreté du slave permit à son interlocuteur de s'apaiser quelque peu, la tension pesant sur ses épaules se délitant doucement, lentement, non sans pour autant, disparaître totalement. Il se méfiait. De cet homme peut être. De cette réalité qu'il ne voulait pas vraiment partager avec qui que ce soit, craignant par cela de la rendre trop tangible. Se mentir n'en serait que plus complexe. La nier serait plus difficile. Mais le pouvait il seulement ? Il était en danger, et cette impression prégnante qui hantait son cœur faisait courir le long de son échine, un frisson désagréable. Elle l'obligeait également à récupérer quelques informations, seulement quelques unes, le minimum vital. Il acquiesça à ses mots et ne put empêcher un sourire léger étirer ses lèvres, discret mais présent. Les paroles de Slovodan l'amusaient quelque peu, suffisamment pour lui faire abandonner sa mine un rien austère, neutre et distante.

Spécial, hein. Peut être comme lui. Peut être différemment. Le doute grandissait dans son cœur mais l'étudiant ne rajouta rien de plus que ces deux mots répétitifs qui ne signifiaient pas grand chose. Et d'après son interlocuteur, il y avait d'autres personnes qui s'occupaient de ce genre de... Monstre. Il n'avait pas de terme plus adapté que celui ci, hormis peut être celui qu'il venait d'apprendre. Hollow. Il préféra par ailleurs, ne pas trop s'attarder sur ce qu'il appelait « rayon laser » - cette fois ci, il n'avait pas mis de guillemet et malgré lui, Klaus n’apprécia pas franchement cette possibilité. Mais peut être n'était ce qu'une extravagance de cet homme ? Il avait l'air un peu particulier à ce niveau.

Karakura, c'est la ville qui a disparu il y a deux ans, non ? Il ne se souvenait pas de tous les événements du Japon, mais à cette époque, il venait à peine d'emménager au Japon pour ses études. Il n'aurait pas mi sa main à couper que c'était bel et bien le nom de cette ville en particulier au vu de ses problèmes à l'époque et de ses préoccupations pour le moins terre à terre – se nourrir, étudier, se battre avec l'administration japonaise pour se faire reconnaître dans le pays de sa mère biologique. Un vrai parcours du combattant. Il ne s'attarda cependant pas longtemps dans ses lointains souvenirs, haussant un sourcil quand son interlocuteur énuméra ce qui semblait être des gens particuliers qu'il avait rencontré. Vieux serveur aux cheveux blancs. Était il sensé se reconnaître dans cette description ? Serveur, certes, cheveux blanc, il était tout à fait d'accord également mais vieux... Du haut de ses vingt trois ans, il trouvait ce terme quelque peu exagéré. Ce qu'il se permit de faire savoir à ce dernier.

J'ai vingt trois ans. Il ne voyait pas l’intérêt de garder cette information pour lui – il ne travaillait pas à la CIA après tout. A moins qu'il ne parlait d'un autre homme, un serveur au cheveux blanc et plus vieux que lui et dans ce cas, il s'excuserait pour la méprise. Même si oui, j'ai des cheveux de cette couleur, ce n'est pas une preuve de mon grand âge pour autant. Ce qui, aussi étonnant cela pouvait il paraître, étaient parfaitement naturels. Si il rajoutait pas dessus que sa mère était japonaise par dessus, et on le prendrait probablement pour plus fou qu'il ne l'était. Il n'était pas sûr d'avoir beaucoup de caractéristiques allemandes non plus, quand bien même l'était il de par son père. Bref, rien ne servait de tomber dans les dérives génétiques de son arbre généalogique. Cette réponse donnée, il se permit de prendre un peu plus de temps pour répondre à la suite.

Autre chose que voir les fantômes. Dire qu'il pouvait faire apparaître un arc et des traits de lumière dans ses mains ne lui paraissait pas vraiment être une réponse adéquate. Surtout envers un inconnu. Particulière envers un inconnu. Il s'empêcha de porter la main à son torse, là où le poids rassurant de l'étoile d'argent pendait tranquillement, aveugle au monde et à ses problèmes. La nuit dernière, il avait passé des heures à s’abîmer les yeux sur l'objet pour en découvrir les secrets, en vain, bien évidemment. Il n'arrivait qu'à se souvenir des paroles de sa mère qui lui faisait promettre de garder ce secret. Pourquoi ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir, si tant soi peu qu'elle le lui ait révélé un jour. Un haussement d'épaule accompagna ses paroles alors que son cœur, lui, battait de manière plus frénétique que ce qu'il laissait percevoir dans son attitude générale.

Comment ça, faire autre chose ? D'accord, c'était probablement pas très honnête de sa part, cette question. Il eut tout du moins pas le réflexe d'être agressif ou méfiant, ce qui était déjà une bonne chose. Mais ils ne parlaient peut être pas de la même chose et pour tout avouer... Il n'était pas encore tout à fait certain de pouvoir considéré comme réel ce qu'il s'était passé la veille. Il ne voulait pas vraiment se l'avouer. Pas vraiment l'accepter non plus. Et surtout pas vis à vis d'un autre qui pouvait tout aussi bien parler d'autre chose.
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Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 20 Déc - 9:24

Mon cœur manqua un battement. Je le savais qu'il s'agissait d'un terrain dangereux. Je le sentais ce précipice, cet abîme juste à mes pieds, au bord du chemin que je prenais. Que je m’apprêtais à prendre. Suite à l'entracte de mon système sanguin, je tins ma langue quelques instants. Quelques secondes qui me parurent durer l’éternité dans ce froid hivernal. Mon souffle se matérialisait dans l'air juste devant moi comme autant de mots non dits. Que faire? Quoi dire? Mon rythme cardiaque se transforma en celui d'un colibri alors qu'une réponse germait dans mon esprit. Je jetais un coup d’œil investigateur au jeune homme. Il n'avait pas changé d'attitude. Pas la moindre. Pire, il semblait même obnubilé parce que qu'il y avait de lui. Ou était-ce mon imagination? On aurait pu croire qu'il m'avait notifié que mes lacets étaient défaits avant de continuer sa route. Alors que je détournais mon attention de Klaus, mes yeux se fermèrent. Une sorte de prière au destin. Une imploration que je ne me trompe pas.

-Comme ça.

Je tendis la main, traversant la distance entre nous deux pour entrer dans son champ de vision, droit devant lui. Ma moufle était passé dans l'autre, laissant mes doigts dans l'univers blanc et gelant. Pourtant, je ne ressentais pas la morsure attendue. Mieux, j'avais chaud. Toute la température de mon corps augmentait tandis que la bobine lançait des traits de douleurs dans ma poitrine. Un flocon se posa dans ma paume et fondit immédiatement. Étrangement fier, j’accélérais alors le processus. Lentement, je dépliais mes doigts pour les tendres complètement. Ce n'était l'affaire que de quelques secondes et pourtant, là aussi, le temps sembla se disloquer. Comme si je possédais...non. Nous possédions notre propre espace temporel, à l'écart du reste du monde. Savoureusement, de manière quasi humoristique, plus personne ne nous entourait. Nous étions arrivé à un creux dans les flux de passants. Je ne l'avais pas fait exprès mais quelque chose en moi me confirma que je le savais déjà. Peut-être était-ce pour ça que j'avais attendu un peu, le temps que les derniers étrangers se trouvent dans notre dos.

Entre mes doigts, à chaque nouveau millimètre d’écart, de petites lumières se créèrent. Des feux follets bleutés qui se transformèrent en arcs électriques dès que la distance put se mesurer en centimètres. Cela projetait un prisme de couleur azuré sur le monde autour de nous. Même la neige semblait avoir décidé de changer représenter le firmament estival. C'était hypnotisant et je n'arrivais pas à en détourner mon regard. Il fallut toute ma volonté et, je dois l'avouer, une légère paranoïa pour tourner à nouveau mon regard vers le visage du serveur. Je ne sais pourquoi, je voulut y déceler une satisfaction. Comme si je venais enfin de me donner à l’ennemi. Quel ennemi? Aucune idée précisément. Them. Peut-être une volonté d'avoir une vision claire de la situation. Lui méchant, moi gentil.

-Comme je le disais, je suis spécial.

Et je ne suis pas le seul. Seulement ça, je le gardais pour moi. Je n'avais pas très envie de me faire torturer pour balancer des noms que je ne connaissais même pas. Sauf que je les avais déjà évoqué plus tôt. Alors je priais à nouveau, espérant qu'il ne s'en souvienne pas du haut de son grand âge de vingt trois ans. C'est triste d'avoir des cheveux si blancs dès la vingtaine. La seule chose encore plus horrible aurait été d'être déjà chauve. Mais je m'égarais, je le savais

-Shiny.


Alors je refermais ma main. D'un coup, la lumière disparut, nous laissons dans la nuit la plus totale l'espace d'un instant avant que nos pupilles ne s'ajustent à la situation. C'était l'occasion parfaite. Le moment de fuir ou de l'abattre. Même dans le noir, je sentis mon regard se faire plus durs, plus vifs, mon corps répandant à mes pensées. Je ne fis rien cependant, laissant les seconde s'écouler et ratant ma window.
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeLun 22 Déc - 11:04

Ça, ce n'était clairement pas commun. Un frisson le parcouru alors qu'il observait le phénomène qui se dévoilait à ses yeux. De l'électricité naissait du néant, là, dans le creux de la main de son interlocuteur, comme si tout cela était normal et non pas quelque chose d'extraordinaire et surtout, de totalement impossible. Klaus avait l'impression d'être tombé dans une dimension parallèle, là où les créatures monstrueuses et les humains sur-développés existaient bel et bien. Ça avait de quoi étonner n'importe qui et ce, même après son incartade de la veille. A côté, faire apparaître un arc dans ses mains paraissaient presque normal. Presque. Spécial. Le mot le ramena à la réalité, tout comme le simple geste de cet homme. Comment se comporter ? Laisser quelque peu pantois face à cette démonstration, l'étudiant se recomposa malgré lui, un visage neutre là où l'étonnement avait laissé sa place quelques instants plus tôt. Il était spécial. Différemment de lui, lui, il ne pouvait pas faire apparaître une arme du néant mais il créait malgré tout quelque chose à partir de rien. Comme lui. Son cœur battait plus fort, comme si le simple fait de ne plus se sentir aussi seul changeait quelque chose à sa situation qu'il considérait pourtant comme catastrophique. L'allemand avait beaucoup de difficulté à l'accepter mais... Juste un instant, il pouvait être rassuré. Partagé peut être ce qu'il gardait secret. Déjà les fantôme et puis... cet autre chose.

La foule s'était écartée un instant mais il y avait trop de monde pour que lui même ne fasse la démonstration de son pouvoir. Et il n'était pas vraiment sûr d'y parvenir non plus.

Je ne fais pas ce genre de chose. Il n'était pas sûr de vouloir continuer, mais il le fit malgré tout, même si cela lui coûtait. Ils marchaient et la main de Klaus vint se porter à son torse. C'est un secret Misha, ne le montre à personne, d'accord ? Cette promesse demeurait dans son esprit alors il prit le pari de ne pas s'attarder là dessus. Par contre, je peux faire apparaître un arc... je crois.Ce n'était pas vraiment aussi affirmé que son comparse qui lui en avait fait la démonstration. Le jeune homme haussa vaguement les épaules, l'air de ne savoir que rajouter immédiatement qui pourrait prouver ses dires et ne pouvait tout simplement pas le faire apparaître comme ça. Et probablement pas sur commande non plus. Il n'avait pas essayé tout du moins, et n'était pas sûr de le vouloir réellement. Je ne l'ai fait qu'une fois jusque là. L'aveu lui coûtait. Instinctivement, il se doutait que ce n'était pas quelque chose dont il fallait parler, bien au contraire, et aller contre les ordres de sa mère, même défunte, lui serrait le cœur, embrouillait son esprit. Une vague de culpabilité stupide vint l'étreindre et il se sentit l'envie de tout jeter et de s'éloigner en courant. Pourtant, il n'accéléra pas l'allure et resta au côté du slave dans cette rue qui se faisait de moins en moins bondée.

Et puis, cela signifiait avouer une faiblesse à une personne qui pourrait l’électrocuté, et cela lui plaisait moyennement. Mais par soucis d'honnêteté... Ou peut être par besoin de partager ce qui était tût avec une personne un peu comme lui. Un peu seulement.

Depuis combien de temps êtes vous capable de faire ça ? Il avait déjà montré son étonnement, maintenant, il voulait comprendre, comparer également avec lui même. Comment. Pourquoi. Est ce que leurs histoires de vie étaient semblables ou bien cela n'avait il rien à voir ? Slovodan semblait en connaître peu mais c'était toujours plus que lui, ce qui n'était pas une mauvaise chose en soi. Apprendre et voir ce qu'il ferait de ça par la suite. Même si c'était succinct, c'était toujours mieux que ce qu'il ignorait, lui.

Et Klaus se savait ignorant sur de nombreuses choses dans ce monde qu'il appréhendait à peine. Mais voulait il réellement en savoir davantage ? N'était il pas préférable de tout oublier, de tout cacher à son regard, avec l'espoir incertain de ne plus en être troublé ?
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Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeMer 24 Déc - 17:52

Un arc? Étrangement, je trouvais encore plus rare que ma propre spécialité. Un instant, j'imaginais Klaus courant dans la ville avec un hoodie vert. Qui sait, peut-être trouverait-il une jeune blonde qui crierait au point de briser le verre? Manquerait plus qu'un chevalier noir et un porteur de lanterne. Pas de doute, la ville avait déjà le surhomme ou la fusée pouvant courir plus vite que le mur du son. La déception ne tarda tout de même pas à me toucher lorsque le serveur avoua ne pas réussir à manifester son pouvoir. Ou ne le voulait-il pas? Il était vrai que la rue s'était de nouveau rempli et si nos paroles se perdaient dans les flocons descendants, une arme se créant « comme ça » attirerait beaucoup plus l'attention. Même sans hoodie.

Dans mon sourire légèrement déçu, un nouveau nuage de buée se créa devant mes lèvres. Au moins n'avait-il pas été si choqué que ça face à mes facultés. Au moins n'était-il partit en courant face à l'inconcevable. Ce qui levait la question de savoir ce qui était concevable dans notre nouveau monde, pour moi comme pour lui. Certains pourraient émettre l'idée que face à des monstres blancs, un gars avec des mains électriques n'était pas si extraordinaire. Énergie/armement. Bonnet blanc et blanc bonnet. Ce qui sous la neige toujours aussi présente autour de nous était de circonstance. La rue se désengorgea quelque peu alors que le « vieux » reprenait la parole.

-Quelques années. C'est apparu un peu avant les Hollows.


Mon regard se perdit dans les boutiques en train de fermer de chaque côté, laissant mes souvenirs remontés le courant de ma mémoire. La perte de contrôle, l'Accident. Puis la fuite, les fuites même. Enfin, cette petite voix, cette insinuation mentale, toujours là, cachée, dissimulé sous des couvertures moralisatrices. Pourtant, elle restait audible. Elle continuait à m'inciter à agir, à guider ma main et mon esprit. A trouvé une échappatoire dans mes nouvelles capacités. À recouvrir un monde bien plus grand que je ne l'avait jamais imaginé. À partir de là, mes questions n'en sont revenue que de manière plus intense. Vu ce que la vie me permettais, je pouvais, à mon tour me permettre plus de choses. Je pouvais assumer mes bas instincts. Depuis, viol, meurtre, voir le destin se manifester, implacable par ma main. Tout interdit ne s'en trouvait que plus... incroyable. Plus que l’électricité parcourant mon corps, c'était cette liberté nouvelle qui faisait battre mon cœur. Aller là où personne avant moi n'avait osé. Un concept intéressant.

-Mais pour être franc, j'apprends encore tous les jours. Comparé à certains, je ne suis pas plus doué qu'un nouveau-né. Peut-être que dans certaines familles, on est éduqué dès son plus jeune âge à manifester de telle capacité. Mes...pouvoirs, je dois les découvrir par moi-même. Ce n'est pas toujours facile, encore moins plaisant. Shit happens.


Mon visage se transforma en une grimace et j'abaissais ma tête indépendamment de ma volonté. Sentant les ombres plus profondes parcourant ma peau, j’accueillais cette légère protection de mon âme avec bénédiction. Il est toujours difficile de se mettre nu, encore plus de manière métaphorique et si je ne parlais pas de mes plus profonds désirs, avouer sa faiblesse était toujours un moment délicat. Alors autant renvoyer l’ascenseur.

-Et toi? Ta seule fois avec ton arc, comment c'est arrivé? Un accident incontrôlable? Jeu du destin qui rit à ton nez? Si c'est le cas, je ne connais que trop bien. Je suis parti de ma ville quelques semaines après mes premières découverte et je n'ai plus remis les pieds dans mon pays depuis de longues années. Slovodan l'Apatride.

J’émis un petit rire ironique vu le peu de joie que le portait ma situation actuelle. Ho, j''aurais probablement pu rentrer aux États-Unis, je ne devais pas être assez connu pour être cherché dans tout le pays. Mieux, cela m'étonnerait que les autorités connaissent mon visage. Cependant, c'était tiré la queue du diable un peu trop fortement à mon goût.
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 27 Déc - 22:39

Une question en suivait une autre, qui en suivait encore une autre. C'était là, bien plus qu'un simple jeu entre deux inconnus. Un besoin. La volonté de deux individus perdus dans un monde trop vaste et devenu bien plus étrange. Slovodan en savait davantage, avait une conscience plus accrue de ce qu'il était, de ce pouvoir qui naissait du néant entre ses doigts habiles. A côté, Klaus paraissait n'être qu'un bambin qui apprenait à courir avant d'avoir appris à marcher. Leur monde était différent. Là, ils avançaient parmi les autres, parlant d'un univers inaccessible à leurs sens, probablement inconcevable pour eux et cette frontière invisible qui les séparait n'en était que plus vivace à ses yeux. Il pouvait presque là voir. La toucher. Mais peut être que pour la première fois, cela ne l’embarrassait pas autant que de coutume. Peut être qu'il pouvait l'accepter pendant un temps limité parce qu'il n'était pas seul à se retrouver de l'autre côté à contempler un reflet déformé.

Quelques années. Ce n'était pas très précis mais Klaus n'en porta pas rigueur à son interlocuteur. Ils se dévoilaient tout deux, et si l'allemand avait l'impression de beaucoup trop en dire, il avait l'impression fugace que son vis à vis n'était pas davantage habitué à ce genre de confession. Alors la seule chose qu'ils pouvaient faire pour se préserver, c'était sans doute de rester vague et approximatif – ce qu'il faisait également. Mais lui aussi se retrouvait à devoir apprendre seul. Cette solitude pesante avec laquelle il fallait composer. Sans forcément accepter. Lui ne le pouvait toujours pas. Sa barrière restait dressée là, juste là, contre une paume tendue en avant, cage de souvenir.

Je comprends. Il ne pouvait pas dire ressentir tout à fait la même chose. Lui, il ne cherchait pas à apprendre. Lui, il voulait encore essayer d'oublier, nier, espérant que cet exutoire lui permettrait de l'y aider. Peut être qu'en partageant avec lui tout se déliterait enfin. Tout s'oublierait. De longues années d'exiles. Klaus ne pouvait pas vraiment comprendre ce que cela signifiait de ne pas pouvoir rentrer chez lui, il le pouvait lui même si une part de lui s'était toujours senti à part. Sans réelle place. Peut être avait elle disparu depuis longtemps. Peut être se trompait il seulement et que son Allemagne natale lui manquait.

Un peu tout ça à la fois, je suppose, lâcha t-il d'une voix étonnement calme compte tenu de la résurgence des souvenirs et de la proximité de cette attaque. Il pouvait faire croire que rien ne s'était passé aux autres et à lui même, mais sa force finirait peut être par s'étioler avec le temps. J'ai agi instinctivement à une attaque de Hollow. C'était lui ou moi. Survivre. Toujours. Il avait l'impression que cet incident se résumait en cette seule volonté. Volonté souveraine de demeurer dans ce monde étrange et étranger. Et ça a été moi. Sa voix se fit plus dure à cette dernière phrase, comme pour en indiquer le point final. Il avait du mal à accepter. Du mal à accepter aussi qu'il avait faillit mourir à cause d'une... chose pareil. Les mains enfoncés dans les poches de son pantalon, le jeune homme aurait souhaité remonter le temps. Mais il n'avait nul moyen de le faire. De quel pays venez vous ? Au vu de l'utilisation de plusieurs mots anglais, il n'était pas trop difficile d'imaginer que ce dernier venait d'un pays anglophone. Il ne parierait pas pour le royaume unis mais les pays anglophones ne manquaient pas de part le monde. Un haussement d'épaule suivi cette question. Vous n'êtes pas obligez de répondre, ce n'est pas bien important. Mais je peux comprendre ce sentiment d'exil, même si quelque part, le Japon est aussi mon pays.

Il était un cas un peu particulier même si il avait aussi découvert beaucoup de chose ici. Il ne pouvait pas tout savoir. pas tout connaître et ce, même si il était dans le pays de sa mère. Un pays qu'elle ne lui avait jamais fait découvrir et dont il se souvenait à peine des lointains récits. Étiolé, étiré, vague et lointain mais là, quelque part encore. Enfouis profondément au fin fond de sa mémoire.
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 17 Jan - 8:08

Je m'arrêtai dans la rue marchande, mes yeux élevant mon regard pour finir par étudier les étoiles naissantes. Un large nuage de fumée s'échappa de mes lèvres alors que je tentais de libérer la tension m'habitant en expirant. Ma main gauche vint se placer sur ma nuque, luttant quelque peu à passer sous les tours d'écharpes. Mon cou était raide. J'étais très loin d'être habitué à en révéler autant. Mais ça faisait du bien. Pour une fois. Ho une alarme sonnait en permanence dans mon esprit mais ça faisait du bien. Alors je continuais.

-États-Unis, Belgique, Croatie, Turquie, Chine ou aucun... pick your choice.


La première réponse était la bonne bien entendu mais cela ne résumait que trop bien mon statut actuel. De fait, je ne me sentais plus vraiment rattaché à la mère-patrie. Je n'avais plus particulièrement envie de jurer allégeance au drapeau à bandes et étoiles ni envie de revoir les rues martelées d'impact de balle de Croatie, le pays de mes parents. Le reste... le reste n'avait été que transitoire. Un pays d'adoption pour quelques heures ou quelques mois. Quelques nouveaux mots polit pour survivre puis une nouvelle destination.

-Enfin... c'est un peu de ma faute aussi. Quand on se sent...pourchassé...

Je stoppais au milieu de ma phrase, la laissant mourir dans le froid hivernal. Mon corps s'était raidi. Je parlais des flics et autres autorités, notamment à cause de mes penchants particuliers. Toutefois, mes propres paroles rappelèrent à ma mémoire les, quelques occasions où ma propre vie avait été mis en jeu. Que ça soit dans cette ville maudite où tout le monde semble sortir d'un cirque des horreurs ou dans d'autres pays du monde, entre Hollow et dresseurs d’animaux. D'habitude je me tenais à distance d'eux même si j'étais aussi attiré que par un accident de la route. C'était quasiment impossible à voir, à accepter et pourtant... je continuais de regarder.

-...on continue de fuir, ou d'avancer. Notre petite marche ici présente est d'ailleurs assez similaire. Un peu comme un sprinteur qui continue de marcher après la course pour déstresser ses muscles. Je ne parle même pas de notre discussion.

Moment of Truth. Mon cœur se bit à battre la chamade, l’alarme se fit grandissante, général ; mes doigts se refermèrent dans mes mains, mes ongles s'enfoncèrent dans ma chair. S'en était presque hilarant. Comment ce que je m’apprêtais à dire m’inquiétait plus que montré mes pouvoirs. Peut-être, probablement même que c'était beaucoup plus proche de moi, de mon âtre ou de mon âme véritable. Plus intime. Une vague pensée psychophysique émergea dans mon esprit entre l’électricité que je dégage et donc envoie vers l’extérieur et mes émotions que je garde sous clé et donc pousse vers toujours vers l’intérieur de mon être.

-Elle me soulage plus que je ne l'aurais imaginé. Plus que je ne le suis vraiment prêt à admettre. C'est rare de trouver une personne à qui parler dans le monde stressé et mono centré dans lequel on vit. Encore plus quand notre monde est peuplé de fantôme, de vampire et de gars ressemblant à des centrales électriques.


J'émis un petit rire à ma propre description. Un rire en réalité gêné. Une moquerie sur moi-même pour précéder toutes celles des autres dans une fausse impression de contrôle. Je n'étais pas dupe de mes émotions. Je ne l'avais jamais été malgré mes efforts répétés. Peut-être que le serveur non plus.

-Le sentiment d'exil n'y est pas étranger... « étranger ». Voilà un mot qui sonne à propos. Au final, je suis plus accoutumé avec l'absence que la présence de liens à un pays...

Et, malgré tous les clichés que ça comportait. D'amis.
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Klaus M. Aleksander
Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Hum-ind
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeMar 20 Jan - 23:26

C'était étrange. Bizarre même, que d'ainsi parvenir à se confier, même de manière dérisoire, même aussi vaguement à un homme qui n'était qu'un total inconnu. Jamais il n'était venu à l'idée de Klaus que de parler de ce qu'il voyait à ses parents adoptifs, quand bien même avait il probablement essayé enfant. Rapidement cela dit, il s'était tût, niant totalement cette partie de son monde à laquelle il ne voulait plus avoir à faire. Si il était seul à les voir, à quoi bon cela servait-il ? Si ce n'était que pour le rabrouer, pour l'écarter, alors autant faire comme si de rien n'était, faire semblant que tout allait bien, que son monde était parfaitement normal. Il avait maintenu cette illusion fragile pendant un certain nombre d'année. Il avait fait avec, détournant les yeux à chaque fois que son regard se posait sur une anomalie et il était même devenu plutôt doué à ce petit jeu là. Nier ce qu'il ne pouvait pas accepter. Sa différence et en même temps, une part honnis de ce qu'il était. De ce qu'il n'avait jamais voulu être. Il écouta attentivement les paroles de son vis à vis imitant sans s'en rendre compte le comportement de ce dernier en laissant un instant ses prunelles dériver dans le firmament. Alors comme ça, il avait fuis son pays et beaucoup d'autres à vrai dire, selon ses paroles. Pourchasser. Le terme lui paraissait fort mais pourtant, pas forcément usurpé. Klaus lui même c'était souvent senti épié, surveillé pour ne pas dire poursuivis par les silhouettes fantomatiques attirées par son regard, pas sa présence. L'étudiant baissa la tête sur le sol, l'esprit envahit par ses souvenirs lointains et dérangeants. Il savait ce que tout cela signifiait. Ce que la solitude entraînait bien trop souvent, l'isolement et la négation. Pourvoir parler de tout un pan de son être à un inconnu était pourtant incroyablement apaisant. On disait qu'à deux, une charge paraît moins lourde à porter et c'était un peu le sentiment qu'avait le jeune homme en discutant avec son vis à vis – sentiment visiblement partagé avec ce dernier.

La fuite, ça aussi, ça le connaissait. Jusqu'à quand y parviendrait il ? Combien de temps encore pourrait il fermer les yeux, nier ce qui l'accablait, ce qui le poursuivait depuis si longtemps ? Depuis la veille même. On est seul. C'était leur fardeau. Un fardeau dont ils n'avaient pas forcément voulu mais qui était là, pesant sur leurs épaules, sur leurs vies tout entière et qui les déformaient un peu plus chaque jour. Ils n'y pouvaient pas grand chose. Il y avait des secrets qui se devaient d'être tût et qui, de toute façon, ne pouvait être divulgué. Comment parler d'un monde invisible au commun ? Seul dans un monde totalement aveugle à une réalité qui n'existe pas pour eux. Et puisqu'on ne sait pas à qui parler, alors on se tait, et on reste seul dans notre coin, en niant tout ce qui ne convient pas à la normalité. On, pour ne pas dire tout simplement je. Pour Klaus, c'était ça, sa réalité. Celle de fuir, non pas un ou plusieurs pays, mais une réalité toute entière qui ne se devait pas d'être. Qui n'aurait jamais dû être. Marcher toujours. Avancer un pas après l'autre jusqu'à atteindre une autre rue, jusqu'à s'éloigner du centre ville. Les badauds étaient bien moins nombreux, la foule se faisait plus clairsemée mais eux restaient de toute façon dans leur réalité altérée. Ils étaient à part. La frontière n'existait pas et ils devaient la fabriquer d'eux même, seulement pour se protéger.

C'est plutôt agréable, de se dire que nous ne sommes pas seuls finalement à voir autre chose. C'est rassurant, en quelque sorte. Peut être que cela n'irait pas plus loin, qu'ils resteraient deux presque inconnus qui se sont parlés au détour d'un chemin de leurs destins, pourtant, l'Aleksander comprenait les émotions de son interlocuteur pour les ressentir en parti. Il ne se souvenait pas d'avoir parlé ainsi avec qui que ce soit, surtout concernant cette faculté particulière qu'il possédait. En ce qui concernait l'arc ou l'électricité, il mettait ça de côté, s'attardant davantage sur le simple partage de leur côté médium. Peut être parce que c'était là, quelque chose de plus ancien, de plus ancré en lui là où cette apparition fortuite relevait presque d'une blague du destin, d'un aléas sans conséquence. Il l’espérait encore, y croyait autant que possible. Parler, oui, accepter cette chose, il n'en était pas question.

Ces choses – ces hollow - vous poursuives toujours ? Ce n'était pas du tout une question innocente. Et lui, qu'en serait il ? Est ce qu'il y avait un moyen d'en réchapper ? Jusque là, il n'avait jamais eu à faire à ces monstres pourtant, ils paraissaient plus nombreux d'après les dires de son acolyte et, quand bien même ce partage avait quelque chose d'apaisant, il n'empêchait pas que les informations, glané de ci et de là, lui apparaissait comme primordiale. Ce n'était même pas fait exprès, mais plus probablement une déformation de son futur métier qui consistait à décortiquer les mots et les intentions dissimulés derrière ces derniers.
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Slovodan Mitrovic
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeMar 27 Jan - 12:04

-Non. Heureusement. Je me tiens à l'écart. En fait je ne sais pas s'ils viendraient me... voir si je m'en rapprochais plus.

Voir. Intéressant choix de mots et l'espace d'un instant, je me tus à nouveau. Voilà à quoi était réduit ma vie, quelqu'un qui avait soulevé un bout du rideau de la réalité cachée. Quelqu'un qui, depuis devait en subir les conséquences même s'ils n'avaient jamais voulu voir ce qu'il y avait derrière. Pour être franc, étant donné ma curiosité, j'aurais probablement soulevé le coin lourd et rouge de la tenture. Depuis, je pouvais voir. Eux aussi.

-Je ne crois pas me souvenir d'une attaque sur quelqu'un pouvant les ignorer. Étrangement, ils sont comme des monstres sous un lit. Il n'existe pas vraiment tant qu'ont les ignores....

Je me mis à avoir un sourire triste. Je tentais bien de m'en débarrasser mais sans réussite. J'aurais adoré qu'il ni eut que ça. Un monstre sous un lit, un fantasme, un jeux d'enfant. Une simple misère comme il y en a tous les jours dans le monde. Une sorte de SDF que tout le monde ignoré, trop penché sur leurs iphone 12.

-...Mais ceci ne nous ais plus accordé.

À cet instant, mon cœur se brisa. Mon esprit...non... JE réalisai pleinement ce qu'était ma vie désormais, dans ce monde à part. Ce monde cruel et horrible qui me permettait d'entrevoir ce que j'avais délaissé, l'insouciance de tous les autres. Curiosity kill the cat. Si je ne suis pas mort, d'une certaine façon, je n'en suis pas loin. Au final, je n'étais pas plus décédé que tous ces fantômes et ces monstres... je faisais partie de leurs mondes désormais. J'étais une âme perdue dans les limbes. Perdu dans mon existence de super-héros dans les jeux de chat et de souris avec les autorités et parfois...avec tous les monstres peuplant cette ville, je n'avais jamais compris vraiment ce qu'était la situation. Je sentis mes mâchoires se serrer avec force alors qu'une boule se formait dans ma gorge. Jamais la solitude de mon existence ne m'avait à ce point percuté... et il avait fallu quelqu'un pour me le montrer.

-Il fait si froid.

Je retins un tremblement tandis que mes yeux se perdaient dans le vague un nouvel instant. Cette fois pourtant, c'était volontaire pour tenter de zapper ce qui me dérangeait, toutes ces images de ma vie observée avec ces nouvelles couleurs. Tout ce gris. Tout ce noir. Toute cette absence de couleur réellement. Depuis quand était-ce ainsi? Depuis quand avais-je arpenté la terre, perdu dans le superficiel, ivre de cette fausse réalité? Le froid était de toute sorte origines et tous se réunissait pour me geler les os. Un instant, je sentis mes yeux s'humidifier et une nouvelle alarme sonna en moi. Il me fallait la cacher ! Vite ! Détourner l'attention !

-Mais, tu sais, les hollows ne sont pas ce dont il faut avoir le plus peur. Regarde, en restant à l'écart, je n'ai jamais été assez mis en danger de la même façon que tout à l'heure.

Un souvenir du monstre remonta dans mon esprit que je chassais d'un mouvement de tête. Not the time. Ce faisant, je baissais la tête pour cacher la larme ayant tout de même pointé à mon œil gauche, l'envoyant valser elle aussi. One rock, two birds.

-En fait, toi mis à part, j'ai rencontré très peu de personnes à pouvoir agréable. Et encore... ils étaient souvent un peu bizarre...trop casse-cou à mon goût. Le genre à être trop puissant pour se soucier du regard du monde.

Un état qui de fait, devait être plutôt sympathique. Sûrement que Ganryu vivait la belle vie, sans se soucier de rien. Mais les autres... les autres... ho, certes, certains avaient tendance à se camoufler ou à garder leur existence surréaliste pour eux. Ce qui devrait être la base pour tout le monde. Ce qui, techniquement, ne l'était au final que très peu. On reparle du massacre de Karakura? N'allait pas me dire que c'était juste une fuite de gaz.

-Quand je parlais de vampire...je ne rigolais pas. Meeeeh pas exactement vampire mais aussi proche que je le suis d'une batterie électrique. Tu disais qu'on était seul et je ne peux pas argumenter contre. On est juste beaucoup à être seul, chacun dans son coin.

De nouveau je m’arrêtais de parler. Cette-fois, je sentis mon regard se faire plus durs alors qu'une colère montait depuis mon ventre. J'avais plus souvent été mis en danger par des humains que par des bêtes dirigées par leurs instincts.

-Tu penserais qu'en ayant que monstre de foire, espèce de cousin éloigné, il y aurait une sorte de...connivence? Soutien? Pff. Rien. Au final, c'est dans ce foutu monde, pas le celui où l'on voit des fantômes que la loi du plus fort est... la plus forte.

Je me rendais compte que mes mots s'étaient aligné sans avoir été réfléchis. Je me rendais compte que la fin de ma phrase était ridicule. Les deux chocs qui venait de me traverser... celui de la solitude de mon existence était le premier. Le second, celui réalisant que ceux qui devrait être le plus proche de comprendre ce que je ressentais... n'en avait rien à foutre. J'étais passé d'une dépression à une colère en quelques instants et je m'en réjouissais presque. Il était beaucoup plus facile de s'énerver pour oublier le reste. Un petit picotement dans mes yeux m'informa que de l’électricité s'y était réuni, illuminant mes pupilles. En écho, mon torse me brûla à nouveau tandis que mon fullbring se mettait en marche à son tour.
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeVen 30 Jan - 19:01

Par cette simple question, il en apprenait un peu plus sur ce monde dont il ignorait presque tout. Tellement d'inconnue dans cette équation farfelue qu'il peinait encore à concevoir simplement. Qu'il ne voulait tout simplement pas chercher ne serait ce qu'un sens. Si il se penchait trop dessus, alors forcément, il tomberait. Il chuterait dans un gouffre sans fin duquel il ne pourrait probablement pas revenir. Il devait garder cette frontière tangible, visible, sans cela... Il serait trop tard pour faire demi-tour. Les mots de son compagnon d'un instant ne vinrent qu’étayer cette réalité qu'il fuyait. A partir du moment où tu en avait conscience, ils existaient pleinement. Le parallèle qu'il fit avec ces monstres dissimulés sous les lits des enfants crédules en devenait plus que parlant. Klaus ne pouvait pour autant pas l'admettre, pas plus qu'il ne pouvait l'accepter sans broncher. Non. Sa vie était bien rangée, organisée, alors comment pourrait il tolérer un tel grain de sable dans cet engrenage millimétré ? Ce n'était rien de plus qu'une sentence dont l'étudiant n’appréciait guère l'amertume.

Froid. Le regard de l'allemand se tourna un instant vers le firmament, contemplant la fumée blanche s'élever dans les airs. Il savait bien que son comparse ne parlait pas de la fraîcheur de cette nuit, mais d'un froid bien plus mordant que ne l'était celui qui pouvait étreindre le corps. Il le connaissait. Ce froid l'avait souvent recouvert de son voile sinistre et il n'était jamais réellement parvenu à s'en défaire jusqu'à aujourd'hui. Il faut juste l'ignorer. On finit par vivre avec sans guère plus s'en préoccuper, sans s'y attarder non plus en vivant sa vie, en ignorant cette partie, simplement. Il supposait que son comparse devait aussi agir ainsi par moment, même si dans le cas de l'Aleksander, cela lui paraissait plus compliqué depuis la veille. Et finalement, il enchaîna sur ces autres qui étaient comme eux. Slovodan avait l'air d'en avoir connu plus d'un, et bien que la mention d'une espèce de vampire – peut être que la légende viendrait d'un être comme ceux là ? - n'était pas pour le rassurer, le reste lui paru tout du moins plus compréhensif. Il ne questionna pas sur ce point là le slave, préférant demeurer dans l’ignorance en ce qui concernait cette partie de ses dires. N'avait il pas signifié après tout que l'ignorance était ce qui préservait les autres ? Peut être – aussi absurde soit-il – que cela fonctionnerait aussi pour cette partie du monde. Si il le pouvait rencontrer que le blond pour l'oublier par la suite et bien, ça ne lui semblait pas être un trop mauvais compromis. Cela dit, il songeait qu'il ne serait pas forcément évident d'oublier telle rencontre... Et surtout, ce qu'il en apprenait. C'est souvent comme ça. Seul sans vraiment l'être, mais au fond, quelle différence ? Le ressenti est le même alors ça n'a pas d'importance, même de le savoir. Pour lui en tout cas, cela n'en avait pas, tout simplement parce que c'était sa manière à lui de se préserver de tout ça. De cette étrangeté.

Chacun pour soi et dieu pour tous – tant qu'on y croit. Ce n'était pas son cas, mais il respectait les croyances de chacun par tolérance et ouverture d'esprit. Il se savait cela dit, assez rigide en ce qui concernait cette question. Pour lui, Dieu n'existait pas, pas plus que le diable quand bien même aurait-il pu se croire maudit par ce dernier. Il suffit de ne pas jouer à leur jeu ou bien de les ignorer. Il était doué dans ce domaine, bien plus qu'il n'aurait cru le devenir un jour. Je ne compte pas changer mes habitudes, changer de vie juste à cause de cette... découverte. C'est ma vie et je compte bien la mener comme je le veux, avec ou sans... particularité. Il en était persuadé ou plutôt, se persuadait que cette réalité était possible, plausible, sans savoir que dans une poignée de jour, de semaines peut être, il n'aurait plus ce même discours. Ne pourrait simplement plus l'avoir.

L'étudiant s'arrêta, contemplant son vis à vis dont le comportement lui paraissait à présent plutôt... visible. Enfin, quelque chose lui paraissait étrange. Vous allez bien ? Il en devenait presque méfiant, tout du moins sur ses gardes tant cette particularité le mettait quelque peu mal à l'aise. Il appréhendait à peine toute l'étrangeté de ce monde – plus encore que n'avait déjà été le sien jusqu'alors – alors cela lui apparaissait comme d'autant plus... angoissant, pour ne pas dire effrayant. Il essayait cela dit, de dissimuler cette crainte derrière un masque de neutralité méfiante. Simplement pour se préserver. Il sentit ses doigts le picoter et dans sa main apparu l'objet de tout son mépris sans même qu'il ne fasse un effort pour se faire. Heureusement, l'heure plus tardive et les ruelles plus étroites dans lesquelles ils étaient ne grouillaient nullement de vie, bien au contraire. Ce qui faisait que dans l'ombre, l'arc d'obsidienne du jeune homme demeurait presque invisible pour qui ne se concentrait pas dessus.
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Slovodan Mitrovic
Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Hum-ind
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeSam 7 Fév - 14:44

Mon regard se fit plus perçant dans la nuit et en même temps, plus floue. Je sentais la colère monter en moi et je ne pouvais rien faire pour l’arrêter. Je sentais mes dents se serrer les unes contre les autres dans ma mâchoire. Toit mon corps me disait « BOUGE », « FRAPPE ». Un trop-plein d’énergie dont j'avais du mal à contenir exubérance. Une larme d'amertume se matérialisa dans le coin de mon œil gauche avant de se mettre elles aussi à briller comme mes yeux. Plus même. Les quelques traces d’électricités qui s'étaient infiltré dans la goutte la faisaient briller comme une perle.

-Fuck !

Rageusement je récupérais cette preuve d'absence de contrôle, serrant mon poing par la suite dans une vaine tentative de dissimuler mon désarroi. J'expirais lourdement pour tenter de me calmer quand Klaus reprit la parole. Surpris de sa présence l'espace d'un instant, je relevais la tête brusquement, presque en sursautant. Deux battements de cœur plus loin je réalisais enfin qui il était, ce qu'il était, la personne avec qui je m'étais le plus mis à nu. Celle-ci tenant toujours debout et vivante en tout cas. La plupart, pour ne pas dire tous, qui m'avaient vu nu, certes plus littéralement, avaient fini en brochette électrifiée, condamné à mort par ma propre libido. Une lame de peur passa dans ma colonne tandis que je voyais une image du serveur lui aussi décédé après une perte de contrôle. Après ma perte de contrôle.

-Oui... Oui, ça va.

Je me détournais du jeune homme aux cheveux argentés, me sentant coupable d'avoir eu une telle pensée. Coupable d'avoir un tel esprit. Coupable de savoir cette situation possible, même si je n'en avais pas envie. Je fermais mes yeux, soufflant à nouveau pour stabiliser mon rythme cardiaque. Mentalement je priais, ordonnant à mon corps de se calmer. Tous mes soucis pourraient attendre quelques heures, le fait que je sois seul, chez moi. Ou avec quelqu'un d'autres dans la ville. Peu importe qui et peu importe où. Tout sauf l'allemand. Cette réalisation de l'importance que j'accordais à quelqu'un que je venais de rencontrer me fit émettre un petit rire qui se transforma en fou rire incontrôlable. Je devais passer pour un fou. No doutb.

-Désolé. Quelque petit souci dû à notre genre de vie. La mienne tout du moins. PTSD and all that. Parfois, on se sent totalement abandonné par le genre humain, à pouvoir ou non.

Et parfois, on trouve des gens. Des serveurs alors qu'on est chassé par un hollow. Je jetais un regard timide envers l'homme à mes côtés, affichant ce que j’espérais un bon sourire pour calmer tout doutes et méfiance que mon comportement, quasi schizophrénique aurait pu amener.

-Mais je ne doute pas que tu n'auras rien de tout ça. Tu me sembles bien mieux entouré que moi alors... alors tu devrais être tranquille.

Tandis que les mots s'échappaient de ma bouche, je fus surpris de mon ton. Mon corps, à nouveau avait dépassé ma conscience immédiate, me poussant à couper court à toute cette rencontre. Alors que je le réalisais, mon esprit se fit écho à tout le reste de mon être, officialisant la chose. Il ne me restait plus qu'à me retrancher dans mon terrier pour laisser toutes ces noires sensations s'échapper de mon âme. Si possible à coup d’éclairs tonitruants et de panne de courant.

-À une prochaine fois peut-être. Je viendrais peut-être prendre un café un de ces quatre.

Je m’arrêtais dans notre marche, effectuant un petit signe de tête pour saluer Klaus, tentant de me donner une attitude, une contenance qui n'était pas la mienne. Apaiser les soucis, passer au-dessus des questions en redevenant une image plus « acceptable » de la société. Dès lors, je me retournais, rentrant mes mains dans les poches de ma doudoune. Il me fallait partir. Pas trop vite, pas trop lent. Éviter les suspicions, continuer à donner une image normale...pour quelqu'un qui ne l'était plus.

-See ya !
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Klaus M. Aleksander
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MessageSujet: Re: Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus]   Le retour de la mort 2: Painfull Revenge [PV Klaus] Icon_minitimeDim 1 Mar - 16:15

Les doigts du jeune homme se crispèrent sur l'arme qui venait s’apparaître comme par magie. Il ne l'avait pourtant pas appelé mais les battements irréguliers de son cœur avaient été suffisant pour. La peur. Un besoin tût mais qui demeurait enfermé dans son esprit, bien à l'abri dans sa cage de souvenirs brisés. Alors il observa, méfiant, attentif presque craintif que le calme ne revienne s'afficher sur le faciès de son interlocuteur dont la soudaine crise d'hilarité le laissa plus que perplexe. Un pas de plus qui l'éloigna de son vis à vis, par simple mesure de sécurité se fustigea t-il. Allait il à présent avoir peur de simples ombres dormant dans les cœurs des gens ? Des gens capables de faire naître des éclair entre leurs mains, certes, mais ils n'en restaient pas moins des hommes presque ordinaire. Les paroles de ce dernier qui suivirent le laissa plus dubitatif. Croyait il vraiment que l'étudiant était plus entouré que lui même ? Il aurait été impoli d'en demander plus de toute façon, et il trouvait qu'il s'était suffisamment dévoilé jusque là, mais... peut être. Après tout, son comparse était sans patrie et cela se liait bien souvent avec une absence de famille, de foyer. Lui, il avait encore la chance d'en avoir un, quand bien même était il à plusieurs kilomètres de là où il était aujourd'hui.

Oui, il était sans doute plus entouré que le slave. Klaus ne se considérait pas forcément comme un homme altruiste ou généreux. Non pas qu'il était insensible, loin s'en fallait, mais il avait tendance à ignorer les problèmes des autres, ces fameux problèmes qui ne le regardaient pas. Peut être par lâcheté plus que par manque d’intérêt. En vérité, l'allemand n'était pas forcément très doué pour se dévoiler aux autres et il avait la fâcheuse tendance à se mettre à l'écart sans trop y prendre garde. Des véritables amis, il n'en avait pas vraiment et si il en avait eu par le passé, il n'avait pas construit de lien assez fort avec eux pour que le temps ne les délite pas. Il n'était pas très doué avec les autres, parfois. Il laissa l'arc d’obsidienne disparaître dans la nuit, silencieusement.

Faites attention à vous Slovodan. On est peut être pas si seul que ça après tout. Vous comme moi. Une lueur d'espoir. Il avait sa famille après tout, la chance d'avoir une patrie – et même deux, à vrai dire. Il avait... Un sourire las vint couvrir ses lèvres. Est ce qu'il y croyait réellement ? Face à ce genre de situation, face à cette étrangeté, qu'avait il pour lutter hormis le déni ? Il ne pouvait rien dire à ses proches. Rien du tout. Il ne manquerait plus qu'on le prenne pour un fou et il avait eu assez de problème enfant pour s'en passer aujourd'hui, à son âge. Difficile de faire passer tout ça sous le couvert d'un ami imaginaire monstrueux.

Merci. Pour la balade. Peut être juste un peu de gratitude, un simple moment partagé dans une bulle coupée du temps et de l'espace. Juste pour cet instant et tout redeviendrait comme avant dès lors qu'ils se sépareraient, simplement. La vie reprendrait son court normal, le temps s'écoulant à son allure, vive et insaisissable. Juste... Pouvoir parler à quelqu'un de ce qu'on vit, sans être pris pour un fou, sans craindre le jugement d'autrui. Il allait oublié. Mais jusque là, il avait au moins pu se décharger de ce qui l'effrayait tant. D'en apprendre un peu plus aussi.

Au revoir Slovodan. Peut être à une prochaine fois. Seul l'avenir le dira et quelque part, même le jeune homme ignorait si il le voulait ou non. Peut être pour un autre moment de partage comme celui ci ou bien... Juste pour oublier. Juste oublier cette parenthèse et retourner à sa vie d'avant. Les lampadaires solitaires comme seuls présences sous le ciel étoilé, l'allemand replaça ses mains dans ses poches avant de se décider à rentrer chez lui après un dernier coup d'oeil à la silhouette du slave.

Peut être une prochaine fois.
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