 Rang : Vierge (ou pas) de fer
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|  Sujet: Kagura Kyôya  Jeu 6 Déc - 1:36 | |
| Kagura Kyôya Âge : Plus de sept siècles.
Race : Shinigami
Siège demandé : Membre de la 11e Division (siège à votre convenance).
Description de votre personnage :
L'apparence du Shinigami ne trahit clairement pas son âge. Même si le vieillissement de ces êtres spirituels semble disposer de règles défiant toute logique, lui est peut être un cas réellement particulier. A peine plus de vingt ans d'apparence, plus de sept cent en réalité. Comble de l'étrangeté, il parait même plus jeune que son jumeau. Il ne semble même pas avoir prit une ride pendant son long dernier passage en prison. Une hypothèse étant que les sceaux l'ayant contraints pendant tout ce temps auraient également freinés ce processus. Ce qui explique pourquoi il semble plus jeune que son jumeau...
Au niveau de la description plus détaillé, des cheveux entièrement noirs encadrent son visage, dont les yeux à la couleur si particulière semblent ressortir encore plus. Coupés mi-longs, il donne au final l'impression de ne pas s'en occuper un seul instant. Ce qui est en grande partie vraie. Mesurant aux alentours d'un mètre quatre vingt, il fait parti de ce genre de personnes cachant bien leur jeu. En effet, à aucun moment on ne pourrait penser qu'il est un combattant, alors qu'en vérité il surpasse grand nombre de personne dans le domaine du physique pur. Y compris parmi ceux de sa race.
Son allure ne trahit en aucun cas ses origine. Descendant d'une famille noble, il semble provenir des quartiers du Rukongai. Rien qu'au niveau de sa tenue. S'il porte le Shihakusho habituel de sa race, il l'a quelque peu personnalité. Ce qui signifie qu'il en a arraché les manches. Il aurait certes pu en obtenir un n'en possédant pas, mais l'aspect déchiré lui plaît particulièrement. Ses avant-bras et ses poings sont eux recouverts de bande blanches, enroulées de façon négligées et semblant souvent avoir du vécu.
Ainsi, il laisse penser être quelqu'un vivant dans la violence et sans aucune considération quant aux points définissant les nobles. Et c'est justement le cas, comme le montre si bien la division dans laquelle il a été placé. Sa soif de combat est réelle, l'un des moments où il a le plus l'impression d'être vivant est lorsqu'il sent les os se briser sous son poing.
Pourtant, plus encore que ce point là, ce qui semble le plus caractériser Kyôya est son instabilité. Rejetant aisément toute forme d'autorité, il n'agit souvent qu'à sa tête. Si un instant il ne pose aucun soucis et peut être un Shinigami des plus compétents, l'instant d'après il peut partir dans des actes considérés comme étant pure folie. A ce jour, une seule personne a réellement su canaliser ce trait, lui ayant autrefois permis d'atteindre le grade qu'il avait.
Il est donc un homme d'action. Souvent violentes, toujours irréfléchies. Il déteste perdre son temps à la réflexion et agit presque toujours, à l'instinct. Ce même instinct, il le met à profit lorsqu'il se bat. En fait, peut être grâce à ça, il a souvent été remarqué sur ce poing. Trop dissipé et spécialisé pour être considéré un Shinigami de génie, il n'empêche qu'à l'époque de son premier passage au sein du Gotei 13 il a souvent été considéré comme étant un prodige du combat dans sa plus simple expression.
Description de votre Zanpakutô :
Shinkûreikon.
Sous sa forme scellée, Shinkûreikon n'est en aucun cas impressionnant. En effet, il s'agit d'un Aiguchi, un sabre très court, encore plus qu'un Wakizashi. En fait, il s'apparente plus à une dague ou un poignard. Et même au niveau de la décoration il ne se démarque pas plus. Totalement dépourvu de fourreau et de garde, sa poignée est sobre, principalement blanche et simplement barrée de noir dans les diagonales, formant ainsi une croix.
Expert du Hakuda, Kyôya apprécie particulièrement cette forme qui lui permet de profiter au maximum d'une distance minimale entre lui et son adversaire. Pourtant, il est évidemment loin de valoir ses formes libérées.
Kuiarasu, Shinkûreikon.
A partir du moment où ces mots sont prononcées, libérant ainsi son Shikai, il n'est pas du tout question de sabre. En effet, l'arme du Shinigami se compose de deux gants noirs. Ceux-ci possèdent des angles assez marqués, leur donnant une apparence assez inquiétante. Cela lui donne également des "griffes", lui permettant de lacérer son adversaire si de simples coups de poings le lassent quelque peu.
Au niveau des capacités, l'âme vide de ce Zanpakutō ne cherche qu'une chose. A combler ce vide par tout les moyens possible. Et en fait, le seul marchant véritablement, c'est de dévorer les âmes de ses adversaires. Alors, dans les faits, il s'agit du Reiryoku, l'énergie de l'âme de quelqu'un. Il est à noter que l'énergie accumulée n'est pas ajoutée à celle de Kyôya, mais gardée de réserve dans son Zanpakutō. Ainsi, elle disparaît dès que l'arme reprend sa forme scellée, l'âme vide étant incapable de conserver quoique ce soit en son sein éternellement, tout finissant par être consommé. De toutes façons, il est bien rare qu'il reste quelque chose, le Shinigami pouvant quand même utiliser cette réserve supplémentaire de Reiatsu pour les attaques émanant de son arme, et seulement pour elles.
Shinkûreikon Nôbadi.
Le rapport entre le Shikai et le Bankai est visible au premier coup d'oeil. Si sa première libération se matérialise en gantelets, sa dernière complète l'armure. Les gantelets sont toujours là, mais accompagnés du reste, formant une protection complète. Sous cette forme, il est impossible de voir ne serait ce qu'une parcelle de la peau ou de la tenue habituelle de son porteur. Un casque orné de cornes, des visages parsemés à de nombreux endroits sur l'armure. Ce que seul Kyôya sait, c'est que l'apparence de l'armure est exactement la même que celle de la matérialisation de Shinkûreikon au sein de ce qu'on peut appeler son âme. Une tentative d'imitation, une personnification incomplète ne cherchant qu'à devenir entière. Porter cette armure peut se révéler extrêmement fatiguant étant donné que l'esprit du Zanpakutô cherche en permanence à rassasier sa faim.
Les capacités du Shinkūreikon Nōbadi sont exactement les mêmes que celle de sa forme Shikai, mais adaptées à sa nouvelles apparence bien évidemment. Ainsi, le principe d'absorption et de stockage du Reiatsu reste le même, mais en plus efficace. Plus efficace déjà dans le sens qu'il absorbe plus rapidement, mais surtout que, maintenant qu'il s'agit d'une armure et non d'une arme, il y a plus de moyens de se faire voler son énergie. En fait, cela ajoute surtout un aspect défensif vu que, du moment qu'on frappe directement Shūjin sans arme, on voit son Reiatsu être absorbé. Celui lui apporte bien évidemment un avantage contre ceux n'ayant pas d'arme propre, mais au final il n'y a pas vraiment de différences face aux autres. Sauf peut être le fait qu'une armure apporte un peu plus de protection...
De plus, il paraîtrait que ce Bankai peut prendre une autre apparence...
Histoire :
~ Nouvelle liberté ~ >> 'tain, ça valait l'coup d'sortir...
Le poing du Kagura s'écrasa contre le visage d'un de ses opposants avant qu'il ne reprenne quelque peu ses distances. Il était dans une sacrée merde, et pourtant il n'avait pas vraiment tout compris de la situation. Quelques temps auparavant, il était en taule. Puis, grâce à Tenzen, il s'était évadé le jour de son exécution avant de se retrouver en plein milieu d'un véritable complot. Ce qu'il avait retenu de ce dernier ? Que ça avait totalement foiré. A part si se retrouver face au vieux en personne, et en mode pas content, était le but. Auquel cas c'était une pure réussite.
Mais vu les réactions générales, il n'y avait aucun doute à avoir. Faire face à Yamamoto comme ça, c'était pas ce qui avait été prévu. Si bien que le mot d'ordre fut le suivant. Fuite. Autant le reste semblait approximatif, la façon de s'en sortir avait l'air d'avoir été minutieusement préparée. Ça, c'était typiquement le genre de chose qu'il aurait ignoré, persuadé de ne pas pouvoir échoué. Peut être était ce là la raison pour laquelle on ne lui avait jamais confié la tâche d'élaborer des plans...
Bref, quelques instants après, les petits comploteurs s'étaient séparés. Et Kyôya avait foutu son poing dans la tronche d'un de ses poursuivants. Il n'avait même pas libéré son Shikai. Il fallait dire que ce n'était plus vraiment un réflexe après avoir passé cinquante ans enfermé. Déjà qu'il avait toujours montré une certaine prédisposition avec le Hakuda, celle-ci avait pu s'améliorer. Et maintenant, il se targuait d'être vraiment efficace dans la discipline. Mais combien de temps pourrait-il tenir ?
Déjà, de plus en plus de monde se ramenait. En fait, il ne serait pas étonné que presque toute la Soul Society avait été réquisitionnée pour arrêter les traitres. C'était assez glorifiant.
>> Si seul'ment j'pouvais en récup' l'mérite...
Mais comme il sortait de cinquante ans d'enfermement, il n'y avait aucune chance qu'à un seul moment il soit considéré comme l'un des instigateurs de ce bordel. Au mieux il serait simplement classé dans les conspirateurs, au même rang que les autres. Ce qui était une avancée vu qu'en vérité il était même encore en dessous de ça. Poussant un soupir, il reprit la route, pour être de nouveau arrêté par un groupe de Shinigami. Groupe qui le poussa à sourire cette fois, étant donné qu'il les connaissait.
>> Vous faites quoi là ? M'dites pas qu'vous pensez m'arrêter ?
>> T'arrêter, non... Mais te faire payer ton crime, oui !
>> Tu vas payer pour avoir tué le capitaine !
Et le sourire du Kagura disparu. Ces hommes étaient de sa division lorsqu'il en était Vice-Capitaine. Ce dont ils parlaient était évidemment le crime pour lequel il s'était retrouvé enfermé. Le meurtre de son supérieur. L'élément qui avait foutu sa vie en l'air, alors qu'il était persuadé d'y être totalement étranger. Pourtant, tous considéraient qu'il s'agissait de la seule explication possible.
C'était la version dont étaient persuadés ceux face à lui, qui souhaitaient donc venger leur mentor commun. Au moins, ils allaient se battre pour des valeurs, c'était bien. Mais c'était également le cas de l'ancien prisonnier. Ce dernier porta la main à son dos, dégageant son Zanpakutô de son obi. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas battu avec son compagnon. Mais là, autant y aller pour de vrai.
>> Kuiarasu, Shinkûreikon.
A la simple mention de ces mots, le court sabre disparu, laissant place à une paire de gantelets sombres recouvrant entièrement les avants bras du Shinigami. Et il ne perdit pas de temps pour passer à la suite. Ses bras fusèrent en avant, faisant apparaître ses chaînes qui s'enroulèrent autour d'un de ses désormais opposant. Tirant d'un coup sec, il l'attira à lui tandis qu'il sautait, percutant de ses pieds joints sa victime. Et, dans une fluidité prouvant la maîtrise de cet art, il roula alors qu'il touchait le sol, se remettant debout avant d'enchaîner un coup de poing dans le ventre d'un second assaillant.
>> Vous pensiez qu'un peu d'temps à l'ombre suffirait pour qu'vous m'rattrapiez ? J'vous croyais moins cons qu'ça !
Tel une bête, il se déplaçait entre ses ennemis, leur assénant coup sur coup. Chacun d'eux les rapprochant d'une défaite. Il les avait entraîné. Tous. Il les connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'avait rien à craindre. Et, en cinquante ans, ils ne s'étaient pas tellement amélioré. Ce qu'il avait autrefois cherché à combler, il l'exploitait afin d'emporter la victoire.
>> Ton jeu d'jambes est toujours aussi mauvais Taka !
Un balayage fit tomber le dénommé Taka, avant qu'un violent coup dans le crâne le mette de côté pour la suite des événements. Et il aurait pu continuer encore un moment, mais il vit une silhouette se dessiner. De qui il s'agissait ? Il n'en savait absolument rien. Mais il reconnaissait clairement le Haori qu'elle arborait.
Il pesta alors un coup, jetant un dernier regard à ses anciens camarades. Et, sans un mot, il se retourna et se dirigea vers leur salut. Après tout, il s'agissait d'une fuite, et il n'était pas question de trop s'attarder. Du moins pas sans compromettre leur survie.
~ Fin du rêve ~
Accroupi devant son Gigai, le tapotant de son index, Kyôya restait silencieux. Comme s'il avait un doute sur ce qui était face à lui, comme s'il n'avait pas confiance. Ce qui était un peu le cas. Il fallait dire que c'était gros. Il n'avait en rien participé à l'élaboration de ce plan qui avait totalement foiré. Il n'avait même pas réellement dit qu'il y adhérait. Il s'était simplement retrouvé dedans. Pourtant, tout avait préparé et un corps artificiel l'attendait. Comment ne pas être surpris ? Oui, tout cela était gros.
Puis le chef de cette petite assemblée prit la parole. Tenzen annonçait qu'ils allaient faire route séparément. Ce dont la "bête" se moquait. Il n'avait jamais particulièrement apprécié le Capitaine de la Neuvième, pourquoi donc ferait-il tout pour rester à ses côtés ? Il se contenta donc d'intégrer son Gigai, restant immobile un instant pour s'y habituer. Puis il tourna la tête vers son jumeau. Et, sans un mot, lui tourna le dos. Il allait faire route en solitaire, au moins un moment. Le temps de bien se remettre les idées en place et savourer sa nouvelle liberté.
________________________________ Comme une pièce de théâtre rejouée chaque soir inlassablement, une scène bien habituelle se déroulait. Kyôya écrasant son poing ganté contre quelqu'un. Enfin, là il s'agissait du masque d'un Hollow. Pourtant, il ne s'agissait pas d'un simple affrontement entre lui et ces monstres. Ce point là, ce n'était qu'une simple partie d'un plus vaste ensemble. Bien plus amusant à ses yeux.
Cinquante ans s'étaient écoulés. Soit autant de temps que celui qu'il avait passé en prison. Et il n'était toujours pas allé retrouvé son frère, vivant sa vie comme il le souhaitait. C'est à dire tout sauf de façon calme. Il cumula un certain nombre de jobs en tant qu'humain. Tous étant illégaux ou presque. Et tous impliquant généralement de cogner suffisamment fort quelqu'un pour qu'il accepte de faire gentiment ce qui lui était demandé. Ou alors de cogner suffisamment fort ceux n'obéissant pas pour qu'ils n'aient plus le loisir de faire grand chose. Rien de bien glorifiant, rien de bien enrichissant.
Mais il n'en oubliait pas ses origines. Il était un Shinigami. Il appartenait au monde spirituel. Quoiqu'il fasse avec les humains, cela ne restait qu'un simple passe temps au final. Si bien qu'il ne se sentait véritablement vivant que lorsqu'il quittait ce maudit Gigai et se livrait à une toute autre sorte de violence. Souvent des Hollows. Quelquefois des envoyés du Gotei 13. Ces derniers, il le faisait soit par plaisir, soit car ils avaient fini par le retrouver. Dans le dernier cas, il disparaissait quelques temps en se mêlant de nouveau aux humains.
En cet instant pourtant, il s'agissait peut être du meilleur divertissement qu'il avait pu avoir. Ses adversaires étaient des Hollows ET des Shinigami. En effet, il avait vu un groupe des derniers en train d'attaquer les premiers. A partir de ce moment, il s'était dit qu'une opportunité des plus intéressantes se profilait à lui. Et voilà comment il s'était jeté dans la mêlée.
Ainsi, il brisait le masque d'un monstre avec un bras et bloquait le sabre d'un Dieu de la Mort de l'autre. De toutes les forces en présence, il était clairement le meilleur. Mais il était aussi celui dans la position la plus délicate. Au contraire des autres, il ne possédait en effet que des ennemis. Cela l'assurait de ne pas blesser une cible alliée, mais avait pour contrepartie de multiplier le nombre de danger potentiel.
Un instant d'hésitation lui fit d'ailleurs avoir une blessure supplémentaire. Parmi les Shinigami, il un visage lui disait quelque chose. Elimant l'origine du coup l'ayant atteint, il s'approcha d'un Shunpô du suspect, se fixant devant lui.
>> Toi... Ta tronche m'dit un truc.
>> Normal...
>> Ah ouais ? T'peux m'éclairer ? Ça m'énerve d'pas savoir.
>> J'étais sous vos ordres.
>> Aaaaah... Bonne raison en effet.
Le hasard faisait bien les choses. Encore une fois il tombait sur un de ses hommes. A sa fuite de la Soul Society, maintenant. Comme si le destin avait décidé de le placer dès que possible face à l'un d'eux. Ce qui était une connerie. Il était évident qu'aucun d'entre eux ne faisait pas le poids face à lui. Ce qui le fit donc sourire de toutes ses dents.
>> Et pourtant tu t'opposes à moi ? T'as du courage !
>> Je sais bien que je ne fais pas le poids.
>> Hein ? Alors pourquoi t'restes là ?
>> Pour vous retenir.
Kyôya écarquilla alors les yeux. D'un coup, il comprenait. Et il se dit qu'intervenir dans ce combat avait été une mauvaise idée. Pour la simple et bonne raison que ce Shinigami l'avait reconnu et avait prévenu le Gotei 13. Ce qui signifiait que la cavalerie allait rapidement venir.
La fureur se lisant sur son visage, il serra les poings.
>> Sale enflure ! T'vas voir ! Ban...
>> ...kai.
La deuxième partie du mot ne fut pas prononcé par lui, mais par une voix dans son dos. Il ne comprit par le nom du Zanpakutô libéré d'ailleurs. Par le contre, la douleur du coup, ça il ne put l'ignorer. Il fut projeté face contre terre. Pestant, il tenta de se relever. Il tourna la tête, voyant le Haori de son bourreau. Il tenta de lui donner un coup, mais n'en eut pas vraiment le temps. Un second assaut à son encontre et il tomba dans l'inconscience.
~ Retour en cage ~
>> Je suis sûr que tu peux en dire plus.
>> J'sais rien j'vous dit.
>> Pas la peine de faire le malin. Par exemple, Kamui. C'est ton jumeau, je suis sûr que tu sais où il se trouve.
>> J'vous dit qu'nan. On s'est barré, on s'est séparé. J'en ai r'vu aucun en cinquante ans. 'tain, pourquoi on m'colle toujours des crétins...
La situation l'énervait clairement. Déjà, se faire capturer n'était pas vraiment des plus appréciables. Mais en plus lorsque des imbéciles s'obstinaient à l'interroger, répétant inlassablement leurs questions... A croire qu'ils insisteraient jusqu'à ce qu'ils obtiennent des réponses. Limite, il hésitait à balancer n'importe quoi histoire d'avoir la paix. En fait, peut être qu'ils attendaient que ça.
>> Et sur ce complot ? Tu peux en dire plus ?
>> J'ai d'jà dit qu'nan. Moi j'ai rien d'mandé. Ils m'ont libéré, et c'tout. 'tain, en plus il a foiré, donc pourquoi en d'mander encore ? J'pige qu'vous vouliez les r'trouver, mais l'reste ça sert à rien ! J'préfère encore être en taule.
Les deux chargés de l'interrogatoire se regardèrent. Puis hochèrent la tête. Ils étaient bien conscient qu'ils ne tireraient rien de plus venant de lui. Et qu'il était donc temps de l'enfermer de nouveau.
________________________________ Le temps passa. Une période semblant assez longue. Evidemment, lui n'eut pas vraiment conscience du temps qui s'écoulait. Ça, il ne le sut que plus tard. Car dans le néant il était difficile d'avoir des repères. Que ce soit visuels ou temporels. Il ne savait pas pourquoi il n'avait pas été décidé de l'exécuter. Peut être qu'on se disait qu'il pourrait servir. En appât si les autres étaient retrouvés. Après tout, ils avaient bien pris la peine de le délivrer une fois, peut être qu'ils tenaient à lui. Surtout Kamui. Il serait étonnant d'abandonner son frère jumeau comme ça.
Tout ça, c'était évidemment de la connerie. Personne ne viendrait le chercher. Personne n'était au courant. Et même dans ce cas ça n'aurait rien changé. Les instances du Gotei 13 n'étaient vraiment un condensé d'imbéciles. Ils auraient certainement mieux fait de l'exécuter directement. De toutes façons, il doutait sérieusement de pouvoir sortir un jour.
En tous cas, ce temps ne fut pas inutile. Même pour quelqu'un pouvant être aisément qualifié d'imbécile, ou plutôt de personne totalement inapte à une réflexion trop poussée, il y avait des moments où les possibilités n'étaient guère nombreuses. Être totalement enfermé, ça en faisait parti. Quant au sujet de ses réflexions, il était assez évident. La cause. De tout ceci. Tout le bordel qu'il avait vécu.
Il n'avait pas grand chose d'autre à penser, hélas. Les perspectives d'avenir, il n'en avait plus vraiment. Pas qu'il était du genre à baisser les bras, simplement qu'il savait garder un certain oeil sur la réalité. Donc autant voir le passé. Et plus il y pensait, plus tout devenait clair. En fait, au bout d'un moment, il fut quasiment persuadé d'avoir compris. Cela lui avait prit du temps, évidemment. Mais le doute n'avait plus vraiment sa place.
Et, dans le noir de sa prison, un sourire que personne ne pouvait voir se dessinait sur ses lèvres.
~ Renaissance ~
Lorsque sa cellule s'ouvrit, le Kagura fut quelque peu étonné. Il était persuadé que cela n'arriverait plus. Si bien qu'il resta un moment sans bouger, non pas qu'il le pouvait réellement de toutes façons. Il observa simplement les Shinigami qui vinrent défaire ses liens. Pas en totalité. Pas encore. De toutes façons, cela aurait été clairement des plus étranges. Il était persuadé que ses entraves l'accompagnerait jusqu'à ce que son existence même ne se termine.
>> Il s'passe quoi encore ? Vous voulez m'interroger ? J'ai d'jà tout dit. D'ailleurs, vous êtes qui ? C'était pas vous mes gardiens.
Pas de réponse. Oui, il était surpris. A chaque fois, c'était les mêmes personnes qui venaient le chercher. Alors le changement était en effet noté. Mais comme il n'était pas face à des bavards, il soupira, avant de les suivre après qu'ils lui aient demandé de le faire. Tout cela l'ennuyait profondément car il n'avait pas vraiment envie de répondre à d'autres questions.
Si bien que, une fois arrivé dans un pièce elle aussi différente de ses souvenirs, il se contenta de s'installer, fixant le Shinigami déjà présent et qui semblait attendre.
>> Encore une nouvelle tête hein ? Tsss, j'l'ai d'jà dit à vos collègues. J'peux pas répondre à vos questions d'merde.
>> Je ne suis là pour ça.
>> Ah ?
Il haussa quelque peu les sourcils. Puis réfléchit rapidement. S'il n'était pas là pour l'interroger, il ne voyait qu'une seule possibilité. Il allait être exécuté. Bon, il se demandait pourquoi faire toute cette mise en scène pour ça. Les gardes auraient pu lui dire, tout simplement. Ça lui aurait évité de perdre son temps. Mais le Gotei 13 semblait attaché à un certain formalisme qu'était pas vraiment son truc. Il l'avait déjà bien ressenti à son époque de Vice-Capitaine.
Il fixa l'inconnu et laissa s'échapper un bâillement, preuve de son intérêt pour ça.
>> Bon, on peut faire vite ? J'ai bien envie d'retourner pioncer un peu.
>> Vous ne retournerez pas en cellule.
>> Quoi ? C'quoi cette histoire ?
>> A partir de maintenant vous êtes réintégré en tant que membre du Gotei 13.
Là, il était clairement sur le cul. Lui, un meurtrier de Capitaine doublé d'un traite, réputé comme étant instable, ils le réintégraient ? Ça sonnait comme quelque chose d'impossible à ses oreilles. Il devait y avoir un truc. Ça devait être un traquenard. Il regarda autour de lui. Tous semblaient sérieux. Il se pencha sur la table, se rapprochant de son interlocuteur. Il le regarda un instant avant de reprendre la parole.
>> J'suis réintégré ?
>> Oui.
>> On me refilera mon arme et tout ?
>> Oui.
>> J'récup' mon grade ?
>> Evidemment que non. Vous ne serez même pas dans votre ancienne division. De toutes façons, depuis le temps je doute que vous connaissiez encore grand monde.
>> D'puis l'temps ? J'suis resté longtemps en taule ?
>> Environ deux cent ans.
La surprise se lisait clairement sur ses yeux. Il s'était douté que cela faisait un moment qu'il était enfermé. Mais il aurait dit cinquante ans. Cent à tout casser. Mais le double ? Jamais. De suite, cela expliquait pour les gardes n'étaient plus les mêmes. Et il devait s'être passé pas mal de choses pendant cette période. L'explication à cette réintégration devait en faire partie.
Il s'adossa donc contre son siège, l'air un peu plus sérieux que d'habitude.
>> J'vais être largué, donc m'faudra un p'tit résumé. Racontez moi un peu c'que j'ai loupé, et surtout pourquoi m'libérer ?
Puis vint l'un des moments qu'il considérait généralement comme étant chiant. Une explication sur des événements. Pourtant il écouta avec attention. Sans forcément retenir. Le plus important était la débâcle qu'avait connue la Soul Society. Ce qui les plaçait maintenant en période de reconstruction. Rebâtir une armée. Oui, c'était un projet des plus conséquents. Et c'était là qu'il intervenait. Ses capacités étaient réelles. Il avait atteint le rang de Vice Capitaine, s'était caché pendant cinquante ans dans le monde des humains, et aux dernières nouvelles il maîtrisait le Bankai. Même si son enfermement l'avait forcément diminué en ce qui concernait sa puissance, il pouvait être utile au sein d'une division.
>> Voilà pourquoi vous seriez assigné à la 11e. Votre tendance à la violence semble convenir à celle-ci. Et il n'y a pas à douter que le Kenpachi est bien placé pour vous mâter si vous posez une nouvelle fois un problème.
>> Ouais, j'suis donc en liberté surveillée quoi ? Si j'fais un pas d'travers l'plus bourrin m'coupe direct la tête ?
>> On peut dire que c'est plus ou moins ça.
>> J'ai l'droit d'refuser ?
>> Oui.
>> Donc j'accepte.
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