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 Quand les mots s'égarent [Ouvert]

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Kuragari Asuna
Quand les mots s'égarent [Ouvert] Shi-shi
Kuragari Asuna
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MessageSujet: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeLun 11 Mar - 21:31



Asuna n’avait guère l’habitude de se retrouver dans état si déplorable. Le regard voilé par les brumes de l’alcool, elle fixa le fond de son bol vide de saké. Son esprit troublé, puisque parasité par nombres de pensées inutiles, ne lui permettait pas de réfléchir correctement à ce qu’elle faisait ou disait. Jusqu’à cette nuit, elle réduisait sa consommation d’alcools à presque rien, mais ce soir s’annonça bel et bien comme sa toute première cuite depuis son entrée dans le Seireitei.
La soirée lui avait clairement échappé. Elle était venue ici, accompagnée de quelques membres de moindre rang de la quatrième Division, pour fêter – quoi d’ailleurs ? – ; l’idée retenue comme thème du repas avait été d’atteindre l’ivresse vite et bien, but qui fut atteint de manière très satisfaisante.

Elle regarda ses collègues dont trois quart au moins étaient avachis sur la table, perdus entre la somnolence et l’évanouissement, quand le quart restant se trouvait dans un état similaire au sien. Dès le début, Asuna n’avait eu guère envie de cette mascarade d’amitiés. Ce sentiment n’avait toujours pas disparu ; au milieu des vapeurs alcoolisées, tout le non-sens de cette scène lui apparut clairement.

Elle tenta de se relever pour mettre un terme à ce jeu risible de faux semblants. Mais ses jambes en décidèrent tout autrement ; au moment de se redresser presque complètement, Asuna sentit le sol se dérober sous elle et elle se vit, d’abord immobile entre terre et ciel, s’effondrer ensuite lamentablement sur la table voisine. Plats et vaisselles s’en allèrent valser dans un fracas disharmonieux où la plainte aiguë du verre se mêla aux craquements désarticulés des bris de bol. Le patron du bar hurla et se jeta sur Asuna. Ses cris furent très vite rejoints par ceux courroucés des clients bousculés ; la jeune femme se retrouva bien vite au milieu d’un brouhaha sonore qui ne manqua pas de lui vriller les oreilles.

Les hurlements épuisèrent rapidement ses ultimes réserves de patience, déjà bien entamées par l’acide de l’alcool. Elle qui ne perdait jamais son calme, qui ne répliquait jamais par un mot au dessus de l’autre, qui ne réagissait ni aux insultes ni aux menaces, et n’offrait qu’une résistance molle aux coups. Cette femme-là voulut que tous se taisent dans l’instant et disparaissent dans un dernier fracas.

« Ban… kaï !, brailla-t-elle par-dessus la voix de ses bourreaux. »

Une chape de plomb s’abattit sur le petit bar. Une ambiance oppressante, étouffante, d’où ne filtra plus d’autres bruits que les respirations.
Ambiance justifiée par rien puisqu’Asuna ne tenait entre ses doigts, non pas sa lame comme elle l’avait espéré, mais une vulgaire baguette de riz. Elle loucha sur l’objet, cligna des yeux stupidement et le lâcha. Le barman la regarda totalement interloqué, avant de lui désigner du doigt la sortie, la mine sombre. La jeune femme se baissa pour ramasser son arme (la vraie) qui avait été jetée sous une table, et se dirigea vers l’extérieur en titubant.

Dehors, l’air frais lui fit l’effet d’une claque. Rafraîchissante, nécessaire, et totalement terrifiante. La catastrophe avait été frôlée de peu. Asuna prit une seconde et grande inspiration.
L’esprit clair à nouveau, elle s’engagea dans une des rues désertes du Rukongaï.

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Riful
Quand les mots s'égarent [Ouvert] Arr-esp
Riful
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeMar 19 Mar - 15:10

    - T’as vu la môme ? Elle ne manque pas de cran… Mais il va lui arriver des bricoles… Pas tenir l’alcool et venir ici. Tssss !!

L’homme qui venait de parler – un vétéran de la Onzième – terminait sa propre choppe, non sans jeter un regard de biais vers les autres membres de la Quatrième qui étaient affalés ça et là. Il était visiblement blasé par le comportement de ceux qu’il nommait « gosses », lui qui était considéré par beaucoup comme un véritable ancêtre. A ses côtés se trouvait un homme dont le visage était recouvert d’une capuche. Choppe à la main, il observait aussi la scène de là où ils se trouvaient, un coin reculé du bar, à moitié plongé dans la pénombre. S’il était impossible de discerner ses traits, sa taille ne laissait toutefois aucun doute quant à son identité réelle, bien que Kaimetsu ne se trouve pas avec lui. Le Kenpachi actuel, Kiryû Shinjirô, qui profitait d’un de ses moments de libre pour se poser avec un camarade. Quelle coïncidence alors que d’avoir assisté à cette scène ?
    - C’est clair. Et encore, elle a de la chance que ce soit moi… Imagine la merde avec un mec comme Tenzen, toi. J’y vais, juste au cas où. Toi, fais gaffe que les autres ne jouent pas aux cons.

Le vétéran se mit à rire suite à la réflexion de son capitaine. Le colosse n’était généralement pas homme à calmer le jeu avec les autres mais dans le cas présent, il n’avait pas vraiment le choix. Surtout après le comportement de la Shinigami. Un tout autre Capitaine que Shinjirô l’aurait sans doute mis aux arrêts, même si le danger n’était pas avéré. Il est vrai que la jeune inconnue avait commis une grave erreur en beuglant ainsi ce mot si connu par les Shinigami. Shinjirô doutait que celle-ci soit capable de libérer son Bankai mais même ainsi, elle n’avait pas à agir de la sorte. Le brouhaha reprit tandis qu’il sortait à la suite de la jeune femme. Elle n’avait pas traînée, se trouvant déjà engagée dans l’une des rues. Poussant un soupir, il se dirigea vers elle.

Et déjà il regrettait de se mêler de ce problème. Quelle idée aussi d’aller boire un verre en mode « discrétion ». Il ne lui fallut que quelques enjambées pour se retrouver à hauteur de la jeune femme, s’apercevant alors d’une chose essentielle : il avait laissé son Haori et son Zanpakutô dans ses quartiers de la Onzième, préférant de loin porter quelque chose de plus simple pour se détendre. Rien n’excluait qu’elle ne le prendrait pas pour un vagabond, après tout. Et si son visage était connu, il était encore caché derrière cette capuche pour le moment. Enfin… Il verrait ça bien assez tôt.
    - Hey ! J’vais faire un bout d’chemin avec toi. Histoire de virer un peu l’alcool que j’ai dans le sang.

Venait-elle d’accélérer le pas ? Ou était-ce une simple impression ? Cela aurait été parfaitement justifié de toute façon. En tout cas, il ne lui demandait pas son avis, s’imposant purement et simplement. Tirant de sous sa veste un cure-dent, il plaça ce dernier entre ses mâchoires alors qu’il laissait tomber délibérément sa capuche sur ses épaules, découvrant ainsi ses cheveux argentés et son faciès. Qu’elle le reconnaisse ou non n’était pas le problème. Il souhaitait seulement s’assurer qu’elle décuvait, histoire qu’elle ne fasse pas une nouvelle connerie.
    - J’ai vu ton p’tit manège au bar. Pas bien malin, si tu veux mon avis. Perso, j’m’en fous hein. Seulement, si le mec fait un rapport sur toi, tu vas prendre cher. J’vais te demander un truc, réponds franchement… Pourquoi t’as fait ça ?

Un ton paternaliste, qui lui était en quelque sorte familier lorsqu’il s’adressait aux gars de sa propre division. On avait beau dire de lui qu’il n’était qu’une brute sans cervelle, Shinjirô était un meneur. ce genre de comportement, il en gérait chaque jour à la Onzième.
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Kuragari Asuna
Quand les mots s'égarent [Ouvert] Shi-shi
Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeMer 20 Mar - 20:14



Asuna inspira, longuement. L’air glacé de la nuit se déversa dans sa gorge en un flot revigorant qui chassa les dernières vapeurs d’alcool. La jeune Shinigami était encore sonnée de ce qu’elle avait failli accomplir ce soir. Un sentiment proche de la peur se distillait déjà dans ses veines, enivrant son esprit de possibilités terrifiantes. Le désastre avait été frôlé de très près.
Elle avait couru le risque de révéler au vu et au su de tous la forme accomplie de son âme, pire, elle se serait rendue coupable face aux lois de la Société des Âmes, qui considérait très sévèrement tout usage abusif de ce genre de pouvoirs. Asuna passa sa main sur ses yeux, qu’elle broya plus qu’elle ne massa, en se promettant de ne plus jamais boire. On aurait pu la mettre sous les barreaux. Ou la priver de son Zampakutô, simplement. À cette pensée horrible, ses doigts glissèrent jusqu’au pommeau du sabre et le caressèrent tendrement.
Asuna ne les laisserait jamais lui prendre sa Dame.

Elle entendit soudainement des bruits de pas qui précédèrent de quelques secondes une énergie spirituelle monstrueuse qui vint vers elle. Asuna ne se retourna pas et se contenta d’attendre, espérant même que ce qui se rapprochait n’était pas là pour elle. Mais une voix virile l’interpella et ses espoirs s’effritèrent aussi sûrement que neige fondait au soleil. Elle sut avant même que l’inconnu ne parla qu’il s’agissait d’un capitaine, ou bien un être d’une puissance équivalente. Une telle énergie spirituelle n’aurait pu passer inaperçue dans le Rugonkaï très longtemps, il était donc probablement Shinigami, et elle devinait chez cet homme toute la violence dont il était capable simplement en humant son reïatsu. L’âme avait un langage bien plus clair que celui des mots.

En cet instant, Asuna aurait souhaité se trouver à des kilomètres d’ici. Ces derniers temps, elle avait la fâcheuse habitude d’attirer l’attention de ceux que justement elle souhaitait absolument éviter. Une petite étincelle d’espérance survécut dans son cœur avant d’être purement anéantie à l’écoute du mot « rapport ». L’homme connaissait les protocoles, il n’y avait plus doute quant à son appartenance au Goteï Treize.
Lorsqu’il s’était invité grossièrement à ses cotés, Asuna s’était contentée d’un vague signe de tête en guise d’acquiescement. Lorsqu’il avait retiré sa capuche, le cœur de la jeune femme avait fait un raté. Elle ne l’avait jamais rencontré, et son nom lui était inconnu, mais le physique du capitaine de la onzième division était bien trop singulier pour être confondu avec celui d’un autre.
Asuna se figea au milieu de la ruelle vide, et laissa continuer l’homme sur quelques pas. Elle le dévisagea, un masque d’inquiétude gravé au visage, qui avait ici de vrai d’être véritablement nourri par son appréhension réelle. Asuna se massa la tempe, à la fois hagarde et résignée.

« J’ai trop bu. Plus que de raison, confessa-t-elle d’une voix monocorde. Cela ne m’était jamais arrivé avant. Cela n’arrivera plus jamais. »

Elle s’avança dans la direction du colosse et s'immobilisa à un mètre.

« Et puis… Il y a eu tout ce bruit. Cela était insupportable. J’ai voulu qu’ils se taisent, simplement. »

Asuna s’inclina révérencieusement devant l’homme :

« Pardonnez-moi. J’aurais souhaité que vous n’assistiez pas à ces débordements inacceptables. Pourrais-je vous convaincre d’effacer ce malheureux incident de votre mémoire, Capitaine ? »

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Riful
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeMer 27 Mar - 12:49

Boire plus que de raison n’était pas une faute selon Shinjirô. Ce qui l’était, c’était d’agir ensuite comme un con en accaparant l’attention, au risque de perdre ce qui était important. Un Shinigami se devait de respecter certaines valeurs mais plus que tout, un Shinigami devait savoir se contrôler. Elle avait fait une faute, certes, mais cela pouvait arriver à tout le monde et ce n’était pas lui qui lui en tiendrait rigueur. D’ailleurs, alors qu’il entendait les réponses de la jeune femme, Shinjirô ne put s’empêcher de rire. D’un geste de la main, il invita la Shinigami à se redresser. Il n’avait pas pour habitude de laisser les autres s’incliner devant lui et ce n’est pas aujourd’hui qu’il changerait d’opinion là-dessus. Le respect était certes important, cela ne devait toutefois pas prendre des formes de soumission. Et à ses yeux, ce genre de comportement s’en rapprochait.
    - Pas de chichis… Ca ne sert à rien de baisser la tête comme ça. T’as fais une connerie ? Et alors, ça arrive à tout le monde. J’voulais juste te dire de faire gaffe à l’avenir, c’est tout. Donc détends-toi : j’ai rien vu, j’ai rien entendu. Et personne là-bas ne l’ouvrira, fais moi confiance.

Sur ce point précis, il n’avait aucun doute. Car il lui suffirait de glisser un mot ou deux au gérant pour s’assurer que rien ne filtrerait de cette histoire. De par son rang de capitaine, Shinjirô était capable d’obtenir pas mal de chose. Mais au sein du Rukongai, c’était surtout sa réputation qui faisait loi. Lui, l’Argenté, celui qui avait parcourut les districts du Rukongai pour ces combats clandestins dont la plupart était friand. Ainsi, elle n’avait rien à craindre. Il n’avait rien à lui pardonner de toute façon, lui aussi ayant agis comme un con à de nombreuses reprises.

Pour le reste, il comprenait sa réaction. C’est vrai que c’était bruyant et lorsque l’on a un coup dans l’aile, on supporte de fait moins ce genre de brouhaha. Sa réaction était légitime, bien que disproportionné. Encore une fois, Shinjirô se moquait de tout ceci. Seulement, il préférait que les choses soient claires pour éviter une sanction à l’avenir. Attrapant un nouveau cure-dent de sa poche, il plaça ce dernier entre ses mâchoires, prenant plaisir un mastiquer le bout de bois.
    - Et c’est vrai qu’ils faisaient un boucan d’enfer. Perso, j’y suis habitué. Et c’est ce qui fait le charme de ce genre d’endroits pour moi. Mais on n’est pas tous friand de ça, hein ! En tout cas, tu leur as foutu la frousse, c’moi qui te le dit. Même moi, j’m’attendais presque à voir apparaître ton Bankai. J’me suis bien marré. Tiens, j’tai pas demandé… T’es qui et tu viens de quelle division ?

Alors qu’il parlait, il venait de se rendre compte qu’il échangeait avec une parfaite inconnue en réalité. Non pas que cela le dérange mais maintenant que le contact était établi, autant mettre un nom sur ce minois. Bien qu’elle semble réservé – et cela n’avait rien de surprenant – Shinjirô comptait pouvoir discuter encore un peu avec elle, si possible.
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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeJeu 28 Mar - 14:49



Asuna ressentit un profond soulagement face au laxisme affiché du capitaine. Elle avait eu de la chance. Certains d’entre eux se montraient terriblement plus rigides et avides de flatter le protocole. Celui de la Onzième Division n’appartenait fort heureusement pas à cette caste ; pour le peu qu’Asuna en avait entendu, il était davantage du genre à tendre le majeur vers la bienséance et la langue de bois. Un boulet de canon, en somme, qui ne s’arrêtait jamais et écrasait les gens trop idiots pour ne pas s’écarter à temps de sa route. Un homme aux principes à l’image de son physique : colossaux, brutaux, et francs.
La jeune femme n’aimait pas la franchise. Elle privilégiait les approches de biais, les manœuvres du coin de l’œil, et s’imaginait qu’il en était de même pour tout le monde. La sincérité la désarçonnait par sa violence affichée, impitoyable. Quelle intention cachée y-avait-il derrière la volonté systématique d’agir dans la vérité ? Asuna en ignorait le dessein, et cela l’inquiétait.

« Je suis soulagée, Capitaine. Vous avez tous mes remerciements pour votre générosité, répondit aimablement la Shinigami lorsque le colosse la gracia du prix de sa bêtise. »

La conversation continua ; Asuna mima un sourire poli devant l’enthousiasme du capitaine tandis qu’il décrivait avec entrain l’atmosphère crasse, enfumée et bruyante du bar. Que cela était incompréhensible. La jeune femme n’y percevait qu’une médiocrité oppressante. Des idioties continuelles qui se satisfaisaient par elles-mêmes et pour elles-mêmes ; l’oubli au coût de quelques bols d’alcool.

« Je suis l’une des vingtièmes sièges de la Quatrième Division, Kuragari Asuna, poursuivit-elle sans fierté et sans honte. Je doute de maîtriser un jour le Bankaï. Si j’avais eu en main mon arme dans ce bar, il ne serait rien passé. Ma lame est muette, elle ne dit rien. Soyez-en assuré, je vous en prie. »

Elle n’avait laissé transparaître aucune émotion à ces derniers dires, dans ses yeux, nulle lueur de mensonge. Son énergie spirituelle s’était tue, refoulée au plus profond de son corps, rendue ridiculement imperceptible.
La nuit pesant au dessus d’eux, obscurité primordiale parsemée d’éclats d’étoiles. Dans l’air frais des ténèbres, seul l’un d’entre eux vivait vraiment.

« Souhaiteriez-vous que je vous raccompagne à vos quartiers ? Je suis votre obligée, Capitaine. »

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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeDim 31 Mar - 12:14

Générosité ? Quelle générosité ? Le mot lui paraissait tellement étrange qu’il ne put s'empêcher de tilter dessus. Il n'était pas réputé pour sa bonté d'âme, seulement il préférait ne pas s'attarder sur ce genre d'incident qui n'était qu’anecdotique. Mais il n'allait certainement pas se répéter : si les remerciements étaient gentils, ils restaient inutiles au vue de la situation actuelle. Il ne connaissait pas la jeune femme mais espérait seulement que celle-ci n'essayait pas de se faire bien voir sous prétexte qu'elle avait fait une connerie. Typiquement le genre de comportement qu'il détestait plus que tout, réaction commune des gosses pris la main dans le sac.

Par ailleurs, le comportement de la jeune femme lui paraissait particulier, comme si elle était sur la défensive. Même lui, qui n'était pas vraiment considéré comme un spécialiste du comportement humain - loin de là même - pouvait remarquer la réserve de la Vingtième Siège de la Quatrième division. Elle insistait beaucoup trop sur cette histoire de Bankai, alors même que Shinjirô avait occulté ce détail en quelques secondes. Bah... Peut-être qu'elle craignait simplement des représailles à cause de ça. Elle semblait sincère, ce qui dissipa les suspicions de Shinjirô. Suspicions qui de toute façon n'auraient pas fait long feu dans son esprit peu structuré. Il n'avait jamais compris ce culte du secret autour du Bankai, libération ultime d'un pouvoir d'un Zanpakutô. Ni cette lubie à vouloir absolument recenser ceux qui possédaient un tel pouvoir. Des idioties, purement et simplement. Un comportement même dangereux selon lui.
    - Faut que tu comprennes un truc, Asuna. J'me fous complétement de savoir si ta lame est capable d'être libérée ou non. C'pas mon problème tant que ce n'est pas fait en dehors du cadre imposé par le Gotei.

Un cadre nécessaire, même lui devait l'admettre. Ce pourquoi il était strictement interdit de libérer ce don, même pendant les entraînements. Une interdiction que Shinjirô ignorait en se rendant généralement dans les zones hors de l'influence du Seireitei pour s’exercer, ses précédentes confrontations avec Tenzen le prouvant allégrement. La proposition de la jeune femme le fit sourire, sachant déjà qu'il serait dans l'obligation de refuser. Sans aucune arrière-pensée, il savait que s'il se rendait auprès de sa division avec une femme à ses côtés, quoi qu'il arrive, la rumeur se répandrait parmi les rangs de ses hommes, laissant alors une opportunité à Noboru de se foutre de lui. Et puisqu'en ce moment, c'est lui qui menait la danse avec son Lieutenant, il n'était pas encore disposé à lui ouvrir de nouvelles possibilités pour se faire chambrer. Un jeu entre les deux hommes qui durait depuis des siècles maintenant.
    - Pas besoin... Je suis venu ici avec un frère d'armes et j'lui ai demandé de garder un œil sur les autres lascars de ta division, juste au cas où. J'voulais juste être sûr que tu ailles bien. J'vais aller le retrouver tranquillement pour ensuite rentrer. Tu devrais faire la même chose.

Ils s'arrêtèrent un instant, Shinjirô poussant un petit soupir de contentement. Il aimait le Rukongai, plus encore que le Seireitei. Ce sentiment de liberté, cette sensation qu'il pouvait agir comme bon lui semble, tout ceci lui manquait. Même s'il devait admettre qu'il n'était pas soumis à la même pression que les autres de par son caractère, il se surprenait parfois à regretter son ancienne vie. Son regard se posa sur la frêle jeune femme. Et sourit. Shinjirô était fidèle à la réputation des Kenpachi, avec quelques nuances toutefois. Et visiblement, la réputation de ceux de la Quatrième semblait aussi être confirmée par Asuna. Quelle ironie. D'autant que le colosse avait quelque peu perturbé le fonctionnement de la Quatrième récemment, en exécutant purement et simplement l’ancien Vice-Capitaine de ce groupe, qui avait fait l'erreur de libérer son Shikai face à lui. Un acte passible de mort selon les lois du Seireitei, un châtiment qu'il avait appliqué sans le moindre remords, ce pauvre fou ayant été jusqu'à menacer le géant et ses hommes. Avait-elle eu vent de l'affaire ? Peut-être que c'est ce qui expliquait sa réserve après tout...
    - J'aime cet endroit.

Il avait lâché ces mots sans réfléchir, parfaitement conscient que cela pouvait paraître absurde pour la jeune femme. La majorité des Shinigamis détestait cet endroit, préférant ignorer la pauvreté de ces districts. Lui n'oubliait pas. Et gardait toujours un œil sur le Rukongai, au cas où. Mais les Shinigamis oubliaient d'où ils venaient. La conversation allait toucher à sa fin, il le savait. Ce pourquoi il fit demi-tour. Allait-elle le suivre ou tout simplement retourner au Seireitei ?





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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeMar 2 Avr - 18:20



Les craintes d’Asuna se turent peu à peu jusqu’à n’être plus que murmures. Le Capitaine n’était pas son ennemi. Il n’était certes pas un allié, après tout il pourrait lui prendre l’envie soudaine de rapporter l’incident à n’importe quel moment et à la moindre contrariété, mais son total désintérêt pour la chose ne le motiverait probablement pas à agir de la sorte. La Shinigami demeura méfiante à son égard, mais il parut inutile de pousser plus avant la mascarade. Elle haussa les épaules et ne s’étendit plus sur le sujet de la libération possible ou non de son arme.

« Tout va bien pour moi, maintenant. Merci Capitaine. »

Elle tint à apaiser les dernières inquiétudes du Kenpachi à son égard, ne plus être son souci. D’autant qu’Asuna savait que la Quatrième et la Onzième avaient eu quelques démêlés récemment, et que la relation entre les deux s’était grandement dégradée au cours des derniers mois. Peut-être était-ce là la raison même de la présence du Kenpachi dans ce bar, à moins d’une coïncidence fortuite. Asuna n’en eut cure et ne chercha pas à approfondir le questionnement. D’aucuns auraient accusé le Capitaine de la Onzième d’avoir livré la Quatrième à l’inertie qui était sienne actuellement, suite à la mise à mort de son lieutenant, mais la jeune femme n’était pas de ceux-là. Le lieutenant en question ne lui avait jamais paru bien efficace.
Elle surprit un sourire sur les lèvres du géant. Débarrassé de sa dureté, son visage aurait pu passer pour beau. Dans ses yeux, elle lut quelque chose, elle ne sut trop quoi ; une émotion étrangère qu’elle ne comprit pas jusqu’à ce qu’il l’énonça à haute voix. Il aimait être ici. Ces vieilles allées poussiéreuses, ces bâtiments déglingués, ces gens apathiques, éveillaient chez le Capitaine une affection particulière. Asuna jaugea, curieuse, le bris de cette solide carapace qui laissa transparaître l’espace d’un instant une sensibilité invisible jusqu’alors.
Le Kenpachi fit volte face, comme pour cacher ce soudain élan de tendresse et commença à s’éloigner. En d’autres temps, là où l’ivresse n’aurait pas régné dans son esprit, Asuna l’aurait laissé partir sans mot. Ce soir pourtant, elle ne voulut pas être raisonnable.

« Je ne déteste pas cet endroit, lui lança-t-elle. Elle désigna du doigt les bâtiments les plus éloignés, ceux les plus proches de l’horizon. Je viens des derniers districts, là où la misère est la seule appétence. Je n’en garde un souvenir que très confus. Quelque chose me rongeait de l’intérieur au cours de ces années. Ce temps est fini. »

Elle conclut par un sourire paisible, dont elle seule put comprendre la réelle signification.

Spoiler:


Dernière édition par Kuragari Asuna le Dim 29 Déc - 14:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeVen 5 Avr - 16:37

Ils étaient différents l’un de l’autre et cela se sentait rien que dans les mots qu’ils employaient. Là où Shinjirô soulignait aimer cet endroit, elle répondait qu’elle ne le détestait pas. Des propos que Shinjirô comprenait d’instinct alors même que la jeune femme lui expliquait d’où elle était originaire. Des paroles qui faisaient échos dans son esprit et non sans raison : il avait été dans le même cas de figure, avec cette impression d’être bouffé par une force invisible. Chacun s’en sortait comme il pouvait dans ces districts et l’on ne peut pas vraiment dire que la solidarité entre les âmes était très poussée. En tout cas, son sourire troubla Shinjirô. Son regard se reporta une fois de plus vers l’horizon. Son regard se voila, habité par un sentiment étrange. Un souvenir que le colosse laissait profondément enfoui en lui. Un souvenir qui expliquait à lui seul ce qui l’avait poussé à devenir Shinigami.
    - Tiens, v’là au moins une chose que nous partageons, Asuna. J’suis moi aussi un pur produit de ces districts, même si j’ai pas mal bourlingué avant de finir avec le Haori sur les épaules. Je n’ai qu’à fermer les yeux pour revoir l’endroit où j’ai vécu. Tout est encore clair dans mon esprit… C’était l’enfer, évidemment, mais c’est aussi ça qui a forgé l’homme que j’suis devenu. J’peux pas regretter cette période. Comme j’peux pas oublier qu’il y ait pas mal d’âmes qui souffrent et qui n’attendent qu’une chose : que les Shinigamis les aident.

Là se trouvait le cœur du débat. Là se trouvait aussi la raison principale de la présence de Shinjirô dans les quartiers du Rukongai. Car contrairement aux autres, il ne se rendait pas là-bas pour se mettre une mine au bar. Il veillait sur elles, ces âmes abandonnées de tous, ces âmes en quête de paix mais qui ne trouvaient ici que la peine et la misère. Les ordres qu’il donnait à ses hommes étaient d’ailleurs simples : qu’ils gardent un œil sur ce qui pouvait se tramer dans les districts hors de la juridiction du Seireitei.

Ainsi, comment s’étonner de percevoir du dégoût dans les propos des uns et des autres lorsqu’ils parlaient de ces districts ? Asuna était toutefois assez difficile à lire, surtout pour une personne comme le Kenpachi qui n’était pas le plus habile pour décrypter les émotions. Dans ce domaine précis, il avait encore du travail et savait de toute façon qu’il n’y arriverait jamais véritablement. L’on ne demandait pas à un soldat de réfléchir, du moins était-ce l’enseignement qu’il avait reçu à l’époque.
    - Pas évident de se sortir de ça, hein !

Ce n’était en rien une question, seulement une constatation. Peut-être même une invitation adressée à Asuna pour mieux comprendre ce qu’elle avait traversé avant d’en arriver là où elle était. Une invitation maladroite toutefois, qui ne trouverait peut-être pas de réponse. Qu’importe, Shinjirô se surprenait à trouver du plaisir dans cette discussion, comme s’il ne s’était pas attendu à pouvoir ainsi échanger avec celle qu’il avait prise pour une folle.
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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeSam 6 Avr - 22:45



« Je me souviens, oui. »

Elle répondit simplement, les paupières fermées, la tête partant vers l’arrière, le visage tourné vers le ciel, l’esprit tout entier abandonné à ses réminiscences. Pantin serein, droit sur ses deux pieds, manipulé par quelques frissons de mémoire qui, au travers des brumes des souvenirs, donnèrent l’impression que ce corps froid était encore en vie. Asuna ne se départit pas de son sourire. Il n’y avait rien eu de bien à cette époque, pourtant, elle ne sut trop pourquoi, s’en remémorer la rendit heureuse. Pas enjouée, ni joyeuse, simplement heureuse.

« Je me souviens de l’enfer de la vermine, des difficultés qu’il y avait à se nourrir. Je me souviens des brutes, des violents, des scélérats. Je me souviens de ces âmes aveugles à la souffrance d’autres âmes, qui la causaient parfois aussi par intérêt. »

Les yeux à présent mi-clos, Asuna tourna la tête vers le colosse, et le dévisagea sans émotion, son sourire vide toujours aux lèvres. Elle continua de dresser la liste de tout ce qu’elle avait vécu, platement, sans faux semblant :

« Je me souviens d’hommes qui, par appétit, ignoraient le « non », et entendaient le « oui ». Des corps sales, des étreintes humides ; le tout nourri par l’égoïsme et la tristesse, le vain rêve d’un renouveau volé à des femmes qui n’avaient que pour seul tort d’être nées femme.
Je m’en souviens, oui. Il n’y a personne à sauver là-bas, car les masques de victime et de bourreau se fondent souvent dans un même visage. Aujourd’hui, comme à l’époque, je ne suis que ma seule préoccupation.
»

Son sourire s’éteignit.

« Mais le danger venait surtout de ce qui grattait sous le parquet de ma vieille ruine. C’est une image. Mais quelque chose grattait vraiment, j’en suis persuadée, ajouta-t-elle, sans chercher à être plus claire. »

Ses doigts tapotèrent instinctivement la garde de son sabre. Ils s’immobilisèrent en plein geste, et la main d’Asuna retomba contre son flanc.

« Je ne déteste pas cet endroit. Mais si occasion m’était donnée, je le détruirai sur l’instant avec tous ses habitants. »

Elle inspira profondément, et eut l’impression désagréable d’en avoir trop dit. Ses yeux se fermèrent, et son monde ne fut plus qu’obscurité, vent et murmures. Cela n'avait finalement pas beaucoup d'importance. Les secrets n'appartenaient qu'à la nuit.



Dernière édition par Kuragari Asuna le Dim 29 Déc - 14:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeLun 8 Avr - 16:12

A mesure qu’elle parlait, Shinjirô comprenait cette colère sourde qui transpirait des propos de la jeune Shinigami. Asuna n’avait pas eu une vie facile, c’était une évidence, et ses expériences désagréables avaient apparemment perturbées la jeune femme qui se dressait face à lui aujourd’hui. Il est vrai que ces quartiers n’étaient pas de tout repos et qu’il ne faisait pas bon vivre par là-bas. Plus dur pour les femmes ? Le Kenpachi ne partageait pas cet avis qui, à son sens, n’était qu’un des nombreux reflets de ce Rukongai qu’elle dépeignait avec tant de mépris. Si les hommes n’étaient pas soumis aux mêmes problèmes, leur existence n’en était pas plus facile. Loin de là même. Mais de cela, il ne se sentait pas d’humeur à discuter. Combien de fois avait-il entendu ce sempiternel débat ? Il n’était pas homme à polémiquer pour si peu et si ces femmes se complaisaient dans ces plaintes, alors c’était leur problème.

Et si selon elle, il n’y avait personne à sauver, il ne s’agissait une fois encore que des pensées d’une victime de plus. Il est vrai que faire le tri n’était pas chose aisé. Et Shinjirô savait que beaucoup de ces âmes jouaient le jeu pour éviter de se faire prendre. Tantôt victime, tantôt assassin. Et cela en toute impunité, tant les Shinigamis n’aimaient pas intervenir dans des affaires qu’ils ne considéraient pas comme digne d’importances. Une vision étriquée… Et c’est lui, le Kenpachi, que l’on traitait de macaque imbécile ? Il ne put réprimer un sourire, féroce, alors que les derniers propos résonnaient dans son esprit. Détruire cet endroit, habitants compris… Combien de fois n’en avait-il pas rêvé ?
    - C’est tentant. J’y ai déjà pensé, moi aussi. Tout détruire et ne plus entendre parler de ces lieux. Et tu sais c’qui retient mon bras ?

En dehors des lois du Seireitei qui le mettraient directement à mort pour avoir ne serait-ce qu’exécuté quelques âmes inutiles ? Simplement le fait de ne jamais être assimilé à ces racailles. Shinjirô, avant de rejoindre de force l’académie des Shinigamis, avait toujours été considéré comme un fauteur de trouble par le Gotei. Traqué, il l’avait été. Et pendant très longtemps il s’était senti si proche du peuple qu’il avait désiré la destruction du Seireitei. Avec tant d’ardeurs qu’un matin, son Zanpakutô était apparu, là, face à lui, sans qu’il ne comprenne la raison de cette chose. Kaimetsu l’avait calmé, en quelque sorte. Tout du moins apaisé.
    - C’est que j’veux pas être comme eux. J’suis un enfant du Rukongai comme on en fait plus. J’suis pas naïf au point de croire que nos interventions vont changer quoi que ce soit à ce qui s’passe là bas. Mais j’sais que ça peut toujours aider à sauver quelques âmes. Puis bon, faut pas être con : y’a ceux d’chez nous qui veulent raser le Rukongai, et y’a ceux d’chez eux qui veulent faire la même chose au Seireitei. Ca changera jamais…

Les uns comme les autres n’étaient pas prêt à accepter que les choses étaient ainsi. On ne pouvait ouvrir les portes du Seireitei à tous, le Kenpachi l’avait compris assez rapidement. Mais on ne pouvait pas pour autant abandonner ceux qui se trouvaient au-delà des murs protecteurs du Gotei. Le rôle des divisions étant d’apporter un peu d’aide à ces derniers. Mais pour le moment, en dehors de la Onzième, qui s’en souciait ? Finalement, Asuna était comme la majorité des autres Shinigamis. Sauf qu’elle avait au moins le mérite de mettre des mots – même s’ils étaient durs – sur ses pensées. Elle n’était pas la seule à penser cela.
    - C’est rare de voir un Shinigami qui assume ce genre de pensées. Pour moi, c’est ni bien, ni mal. Faut juste faire avec.

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MessageSujet: Re: Quand les mots s'égarent [Ouvert]   Quand les mots s'égarent [Ouvert] Icon_minitimeMar 9 Avr - 19:36



« Non, ça ne changera effectivement jamais, reprit-elle à la réponse du capitaine. »

Elle ne souhaita pas s’apitoyer plus avant sur le malheur des habitants du Rugonkaï, pas plus qu’elle n’avait souhaité faire naître de la pitié en énonçant ce qu’elle avait traversé là-bas. Asuna avait dressé la liste de ses souvenirs comme d’autres le faisaient pour leurs courses. Il n’y avait plus rien à ajouter à ce propos, sous peine de tomber dans le pathos inutile ; Asuna n’attendit nulle pitié ou compassion du colosse face à lui. Il n’y avait pas à en concevoir.
Asuna l’avait dit plus tôt : elle ne détestait pas cet endroit, ni l’aimait. Il ne la marquait que d’une plate et franche indifférence.

« Je partage peu souvent mon opinion sur les choses. L’alcool m’a rendue bien bavarde ce soir. »

Sa posture légèrement affaissée se voûta plus encore, ses yeux brillèrent et Asuna cligna des paupières comme si elles lui brûlèrent.

« Il est tard, Capitaine, continua-t-elle, paisible. Je pense rentrer à présent. J’ai été ravie – son visage ne changea d’expression – d’avoir eu cet échange avec vous.
Je vous souhaite la bonne nuit.
»

Elle s’inclina légèrement pour marquer son respect des conventions et tourna les talons. D’un pas léger, bien qu’encore un peu titubant, elle s’enfonça dans les ombres et disparut, imperceptible, comme un fantôme.


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