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 Seigi Raïtōku

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AuteurMessage
Seigi Raïtōku
Seigi Raïtōku  Shi-cap
Seigi Raïtōku
Rang : Vice Capitaine de la Septième

Messages : 162
MessageSujet: Seigi Raïtōku    Seigi Raïtōku  Icon_minitimeLun 15 Déc - 18:31

    Avatar : Nicolas Brown de GANGSTA.
    Parrain : DC. Je suis faible.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Le même que précédemment.
    Encore une fois, j'espère qu'il n'y aura aucune incohérence, que cela soit par rapport à l'univers ou au Background du Fofo. Bonne lecture ~

Seigi Raïtōku
    Âge : En apparence une trentaine années, en réalité, un peu plus.
    Race : Shinigami.
    Siège demandé : Vice-capitaine de la Septième division.

    Description de votre personnage :

    Ce à quoi je ressemble ? Moi je suis sourd et toi t'es aveugle, c'est ça ? C'est pour ça que tu peux pas voir ma trombine ? Fin, si ça peut te faire plaisir, hein. Par quoi commencer...

    Je suis pas bien grand, je dois bien faire mon petit mètre soixante quinze, à tout casser. Ça me gêne pas après, je suis un mec plutôt trapu donc ma taille, je la compense par ma carrure plus développée. Je suis plutôt bien constitué à ce niveau, taillé pour le combat physique, le corps à corps même, ce que je préfère en somme. J'ai pas mal de cicatrices qui attestent de mes précédents combats d'ailleurs, j'ai jamais compté, j'en ai un certain nombre et c'est tout ce que je sais. Régulièrement, de nouvelles s'ajoutent. Rien d'anormal là dedans, faut dire que je peux être du genre casse-cou, parait. J'ai un tatouage tribal aussi au niveau de mes omoplates, qui s'étend comme deux ailes... Avec beaucoup d'imagination. Parfois, vous verrez peut être des plaques militaires pendre autour de mon cou. C'est juste un souvenir, rien de plus, que des trucs sans trop d'importances donc. Je suis probablement pas le type le plus intelligent du Seireitei, mais je dirais pas que je suis un abruti complet non plus - contrairement à ce que beaucoup croient. Par contre, il est clair que je suis plus doué pour taper que pour balancer du kido, question d'habitude et de prédisposition je suppose. Le fait que je sois sourd doit pas aider aussi. Certes, j'arrive à parler malgré ma surdité après m'y être entraîné, mais je le fais pas avec une fluidité folle non plus - et ça me fatigue, un peu, je préfère le langage des signes mais y a pas grand monde qui le capte ici. Ça ne m'empêche pas de me faire comprendre après, tout comme j'arrive à comprendre les autres en lisant sur leurs lèvres, par contre, faut rester en face de moi, sinon, je capte plus rien à ce qu'on me raconte. Normal quoi. Évidemment, le fait que je sois sourd me rend pas forcément super causant, donc pour tailler une bonne bavette, faut généralement aller voir plus loin.

    Bref, on parlait de ma tête, hein. J'ai les cheveux noirs et courts, qui forment des épis un peu partout. Quelques mèches me bouffent une partie du front et je les place sur la droite par réflexe – et à cause d'un énième épi, aussi. Elles ont tendances à être sages et disciplinées même si quand je me bats, ça leurs arrives de me faire un peu chier. Faudrait peut être que je les coupe, tien. Borf, ça devrait encore aller quelques temps, c'est pas si gênant. A part ça, j'ai les yeux noirs et la tronche d'une personne qu'on préfère éviter d'énerver, avec une mâchoire carrée qui semble aimer péter des dents. Une mine patibulaire, souvent ennuyée, vaguement désinvolte. Il paraît que je fais peur quand je m'énerve, quelque part c'est plutôt bon signe, au moins je suis pris au sérieux. Mais c'est vrai qu'une fois que je me bats, je m'arrête difficilement et pas seulement parce que je suis pas capable d'entendre les ordres qu'on me donne. J'aime combattre. Me battre, c'est un peu toute ma vie, un peu ce que j'ai toujours fait aussi et y a que là que j'arrive vraiment à me retrouver. Pas besoin de blabla ou d'autre truc, juste faire parler mon sabre, ses vibrations me comblent, comblent le vide de mon monde. Courber l'échine face à plus fort, c'est difficile pour moi, je suis assez fier mais je respecte cette loi tacite. Ça a toujours été comme ça dans ma vie. Le plus fort gagne, point final. Si c'est moi, tant mieux, je suis satisfait, si c'est pas moi... C'est plus compliqué. Du coup, les gens plus fort, j'ai tendance à les respecter, respecter leurs forces et leurs habilités, pas forcément à les admirer après, mais une fois que j'ai compris qui à l'ascendant, j'accepte plus facilement les ordres. Je suis un type loyal, faut juste faire en sorte de mériter ma loyauté. Un peu comme un animal, quoi.

    Tous le monde ne m'apprécient pas après, parce que j'ai tendance à être assez franc et que les balais dans le cul, ça me saoul un peu. J'appelle un chat un chat et si ça fait pas plaisir, faut passer son chemin. En général d'ailleurs, si j'aime pas la gueule de quelqu'un, je vais pas trop me faire chier avec lui. Question de principe, on est peut être déjà mort mais tant qu'à faire, autant pas perdre son temps auprès de personnes qu'on aime pas, surtout si c'est réciproque. Je suis un type un peu rustre, brute de décoffrage et rude avec les autres, j'ai tendance à bousculer, pas par méchanceté gratuite mais juste parce que quand des trucs me gave, je le dis, que ça plaise ou non. Alors forcément, on a pas tendance à me considérer comme un type sympa et avenant, même si je suis pas forcément un enfoiré non plus. M'enfin, moi et les relations sociales, ont est pas forcément sur la même longueur d'onde... Ahah. Hum, désolé, trait d'humour. Je suis un peu en décalage avec le monde je crois... Enfin, c'est ce qu'on m'a souvent dit, après je sais pas si c'est une vérité à graver dans la pierre, mais bon. Faut dire que je suis pas un type qu'on percutera forcément facilement, je reste discret, dans mon coin quoi, faut un peu de temps pour m'apprivoiser - si on y parvient réellement.

    Un fauve, même dompté, reste sauvage malgré tout. C'est un peu pareil avec moi, on peut jamais vraiment savoir ce à quoi je pense.

    Description de votre Shikai :

    Au repos, le Zanpakutō est un simple katana d'environ un mètre, à la lame et à la garde d'argent. La poignée est composée d'un laçage de tresse de coton à la teinte bleutée et il garde autour de son fourreau, un ruban écarlate qui lui permet de maintenir l'arme à son obi.
    RéSonNe HibiKi.
    Cette simple phrase permet au Zanpakutō de libérer son pouvoir. Un pouvoir subtile, simple en apparence mais qui n'en demeure pas moins d'une efficacité redoutable entre les mains de son manieur. La forme du Katana ne change pas lors de son activation, demeurant semblable en tout point à sa forme non libérée. Seul un tintement léger vient faire vibrer la lame, unique preuve de son activation. Une fois libéré de ses chaînes, le Zanpakutō permet de manipuler les ondes sonores à sa guise.

    BanKai, HateShiNai HibiKi.
    Et le temps suspendit son vol. C'est la première impression qui entravera l'adversaire de Raïtoku quand ce dernier libérera la puissance de son zanpakutō. Rien. Le vide. Le néant. Plus un seul bruit ne lui parviendra, aucun écho, nul son ne viendra effleurer sa silhouette tétanisée, emprisonné qu'il sera dans un monde devenu muet. Le Bankaï de Hibiki ne semble pas bien impressionnant ainsi décrit, pourtant, pouvez vous ne serais-ce qu'imaginer la torture qui sera la votre lorsque tous vos repères usuels seront oblitérés d'une simple phrase ?
    Son bankai libéré, le Zanpakutō créer autour des deux adversaires, une zone vide d'onde sonore, semblant suspendue dans le temps. Son pouvoir de manipulation des ondes sonores est renforcé sous cette forme. La forme de son zanpakutō ne change pas de manière notable lorsqu'il libère son Bankaï, comme pour la libération de son Shikaï. La seule véritable différence est l'instabilité qui semble animer la lame, comme si elle était parcourue de manière continue par une onde miroitante comme de l'eau.

    Histoire :

    Combien de temps est ce que j'ai erré dans les rues malfamées de ce ghetto du Rukongai ? Combien de temps à me méfier de tous, du monde entier qui n'était qu'hostilité à mon égard, qu'inconnu et étranger ? Je me souviens encore de la manière dont je vivais à l'époque, quand j'étais qu'une âme errante parmi tant d'autres qui cherchait juste un moyen de survivre. Je suis né sourd. J'ai jamais entendu un traître mot de ce qu'on pouvait me raconter alors je vous laisse imaginer le bordel que c'était pour communiquer avec moi. Enfin, c'est toujours un peu le bordel, mais ça c'est amélioré de manière notable quand même, faut pas déconner. A l'époque par contre, je faisais pas d'effort pour me faire comprendre. A quoi bon ? On me prenait pour un débile pas capable d'aligner deux mots et encore moins de capter ce qu'on me racontait. Mais faire comprendre aux autres que mon monde était vide de son semblait impossible et le peu de personnes qui me croisaient avait visiblement pas envie de perdre leur temps avec moi.

    Alors j'étais souvent seul. Mes parents, j'en ai jamais eu. Ils ont du m'abandonner à un moment donné parce qu'ils arrivaient pas à communiquer avec moi. Ou alors j'ai débarqué comme ça au Rukongaï, j'arrive pas à me souvenir, c'est trop loin, trop flou.

    J'ai vécu comme un animal farouche qui évitait les gens sans pour autant parvenir à s'en défaire totalement. Tout ça avait l'air fascinant, alors je les observais de loin, incapable de faire un pas de l'autre côté de cette frontière invisible sans pour autant parvenir à m'en détourner tout à fait. J'étais un peu lâche, gamin. J'avais été blessé, je l'étais régulièrement et je voulais pas que ça recommence, me laisser faire, alors je sortais les griffes ou les poings pour éviter de me faire malmener. La vie était un vrai champ de bataille et fallait se méfier de tous le monde. J'étais qu'une petite merde, pas toujours capable de se défendre et qui avait besoin de plus que de l'eau pour survivre. Petit à petit, cette sensation m'a bouffé - c'est le cas de le dire. La faim qui te tenaille et que je comprenais pas forcément jusqu'au moment où j'ai eu la révélation. Manger. Encore un truc anormal chez moi, c'est un peu comme ça que je l'ai vécu à l'époque. C'est chiant d'être différent, surtout quand on est paumé comme moi je l'étais. J'ai volé pour vivre. Enfin, survivre serait un terme plus adapté. J'ai eu absolument aucun scrupule à le faire, tout comme j'en avais pas quand je me défendais et que je faisais tomber mes agresseurs. C'était comme ça là-bas, tous le monde le sait.

    Puis un jour, y a eu eux. C'était pas la première fois que je voyais des gars habillés en noir comme ça, lui non plus c'était pas la première fois qu'il venait par ici. Il était grand, très grand, plus grand que moi à l'époque - et que moi plusieurs années plus tard d'ailleurs - avec des cheveux longs bruns et des yeux très clairs. C'était un homme plutôt élégant, très digne vraiment pas du même monde que les autres du coin. Ce jour là, j'avais été acculé. C'était pas la première fois que ça arrivait. J'étais un peu la tête d'abrutie du quartier, je causais pas, je pleurais pas et j'avais personne vers qui me tourner pour me défendre alors dès que y avait un problème, c'était moi qui prenais dans les dents. C'est plus facile de s'en prendre au débile du coin de la rue qu'au vrai responsable, souvent plus dangereux et entouré. Bref, ce jour là, j'étais dans la merde, et c'est quand on est dans la merde et acculé qu'on fait des trucs foireux. Y a quelque chose qui a explosé en moi. Littéralement. Je crois que c'était l'expression même de mon raz le bol, comme une implosion sauvage, sans mesure, sans contrôle. Je crois me souvenir que j'en ai tué un dans le tumulte, j'ai frappé, sans distinction, comme ça avec cette espèce de rage incontrôlable qui m'enveloppait comme dans un manteau rassurant. Et ça a rameuté du monde. Forcément. On était dans une ruelle à la base, à l'abri des regards pour éviter que je puisse recevoir de l'aide mais y a l'autre qui est venu par contre. Le gars habillé en noir qui m'avait choppé par le col comme on attraperait un chaton agaçant. La vague qui m'avait emporté avait rapidement reflué et je m'étais retrouvé comme un con face à un type de presque deux fois ma taille qui me maîtrisait d'une main, sans aucun effort.

    Sur le coup, j'ai pas réfléchi, je lui ai foutu un coup de boule. Il s'y attendait pas, il m'a relâché. J'étais crevé mais pas assez pour me laisser tuer. Je me souviens encore de la vibration de sa tête contre la mienne, j'avais eu l'impression de taper dans un mur de pierre. Évidemment, j'ai pas été bien loin. Déjà, parce que je voyais trente six chandelles - ce connard avait la caboche dure - et après, parce que l'autre m'avait immobilisé comme par magie. Enfin, c'était du kido, mais à l'époque, ça ressemblait à de la magie pour moi. Je pense que ça lui avait pas trop plût, le coup de gong, enfin, j'ai pas trop eu le temps de penser à grand chose à ce moment, vu que je suis tombé dans les vapes.

    Bref, c'est comme ça que j'ai rejoint le Seireitei. On a eu du mal à se comprendre, le grand et moi. Déjà, parce que je cherchais pas à comprendre à ce moment, je voulais juste me barrer de là, la manière dont j'y avais atterrit je m'en cognais totalement. Et puis y avait mon petit problème qui n'arrangeait pas les choses. Niveau communication, zéro. Mais il a compris, lui. Il a pris le temps de comprendre du moins, en se penchant sur l'animal sauvage et remuant que j'étais et qu'il ne parvenait pas à apaiser de ses belles paroles. Gamin, j'étais une vraie teigne. J'avais pas d'autre moyen de défense, je devais vraiment ressembler à n'importe quoi. Il a dû se marrer à me voir tenter de me casser sans parvenir à briser la barrière qu'il avait levé après avoir tenté de filer en douce. Enfin, il m'intriguait quand même, ce gars. Déjà, parce qu'il avait jamais utilisé la force avec moi, il avait cette image de sérénité absolue qui tranchait net avec ma sauvagerie. Et puis, les vibrations qu'il émettait étaient douces... J'entends rien. Rien du tout, vous pouvez me gueuler dans l'oreille ce que vous voulez, ça me fera pas bouger un sourcil par contre, y a des choses que j'arrive à sentir. Je les appelle vibrations à défaut d'un terme plus correcte, c'est en gros, ce que dégage les gens. La plupart des gens que j'ai côtoyés vibraient peu au Rukongaï. J'ai compris que c'était de l'énergie spirituelle mais à l'époque, c'était des vibrations - et je pense toujours vibrations au lieu de reiryoku, mais bon. C'est sans doute ça qui m'a aidé à me calmer, ça avait quelque chose de fascinant, d'étonnant aussi pour le gamin des rues que j'étais, plus habitué à la solitude qu'à la sollicitude.

    Il a eu du boulot avec moi, Gentoki. C'était un Shinigami de la septième division, un type avenant et patient, très calme et il avait bien besoin de ça pour faire rentrer quelque chose dans mon crâne. J'ai commencé à communiquer avec lui, à partager. C'était surtout des gestes à la base, un peu vague, très primaire - manger, boire, dormir, tu m'emmerdes - mais c'était un début de quelque chose. Vous pouvez pas imaginer ce que c'est que de pouvoir s'ouvrir à quelqu'un après avoir passé tant de temps seul, reclus, enfermé dans une cage de vide. C'était déstabilisant et en même temps... agréable. On s'intéressait à moi. J'avançais en tâtonnant, craignant un peu de me recevoir une mandale dans la gueule, mais elle est jamais venue, au contraire. Il m'a adopté, ce Shinigami. C'est pour ça que je porte son nom aujourd'hui et que j'essaye de pas trop l'amocher au passage. Il m'a sauvé en m'ouvrant au monde et je le respecte pour ça, pour le temps qu'il a passé à me supporter, pour les longues soirées qu'il m'a obligé à passer à me concentrer sur des trucs chiants pour m'apprendre un minimum de chose. Il a fallut du temps pour que je parvienne à apprendre rien qu'à écrire et je parle même pas du langage des signes ! Sérieux, Gentoki était un ange de patience, je pense que je me serai moi même éclaté la gueule par terre si je m'étais vu à l'époque. Mais j'apprenais vite au moins, même si c'était chiant et long, mais je voulais faire cet effort. J'étais...avide. Avide de comprendre, de savoir, de partager aussi, avec mon mentor en tout cas, parce qu'il avait fait le premier pas. C'est toujours plus facile quand c'est les autres qui le font.

    Quand il a pensé que j'avais un niveau suffisant pour comprendre et m'adapter, il m'a envoyé à l'Académie des Shinigami pour devenir comme lui. J'avais un reiatsu moi aussi, c'était la raison pour laquelle il avait été attiré par moi ce jour là. J'ai appris à le maîtriser un peu avec lui, à l'utiliser pour combler certaine de mes lacunes aussi. Enfin, je savais ce qu'il faisait, ce qu'il était depuis le temps que je vivais avec lui, et je me suis dit pourquoi pas. A la base, je suis rentré là dedans pour lui, très clairement, même si ça m'intriguait un peu aussi, je dois l'avouer. M'enfermer toute la journée avec des gens que je captais pas trop pourtant, ça me faisait pas rêver. Mais bon. J'avais probablement envie de lui rendre la pareil, à ce Gentoki. Et je me suis retrouvé là, comme un con, un katana à la main – asauchi, je sais -, à suivre des cours que je captais à moitié. Je m'étais amélioré, clairement. Mais pas au point de suivre autant de blablaterie pendant toute une journée. J'ai vite repris mes habitudes de dehors: le gars à l'écart, pas avenant, qu'on évitait généralement et souvent pris pour un débile. Y avait toujours les mêmes abrutis qui te prennent de haut, les autres qui t'ignorent et ceux qui jouent les moutons, fin, une représentation en plus petit du Rukongaï. Même si j'avais un peu vécu là, j'avais toujours du mal avec les autres, la sociabilité ça a jamais trop été mon truc, sans surprise.

    Je dois avouer que c'est surtout les cours de zanjutsu qui retenait mon attention à l'Académie. Pas besoin de blabla tout ça comme avec le kido, chiant comme la mort, compliqué pour un mec qui avait du mal à aligner correctement trois mots. J'ai appris à parler, un peu difficilement, de manière hachée, décalée... Je pouvais pas m'entendre pour savoir si je prononçais bien ou pas alors forcément, ça créait des trucs originaux. J'ai dû manquer de tuer plus d'un camarade, tant et si bien qu'on me fuyait comme la peste dans ce cours. Avec le sabre par contre, c'était différent. J'étais plus doué, plus en phase tant avec sa manipulation qu'avec lui. Hibiki, l'esprit de mon sabre, est une bestiole bizarre. L'attitude d'un fauve dans un corps de reptile mélangé à de l'oiseau et à la teinte sombre... Bizarre comme je disais, un peu comme moi quoi. A la base, il était un murmure agaçant, un espèce d'acouphène fantôme que j'arrivais pas trop à capter jusqu'à ce que je comprenne. Hibiki. Écho.

    Lorsque j'ai clamé son nom pour la première fois, y a pas grand chose qui s'était passé. J'ai senti une vibration, et je me suis dit que j'avais probablement foiré quelque chose quelque part. En retard comme d'habitude. Sauf que non, c'était normal. Mon Zanpakutō change juste pas de forme, contrairement à tout ceux de mes petits camarades. Il est égal à lui même, il vibre seulement quand je le libère, c'est tout. Simple mais efficace. Il a quand même fallut un certain temps avant de le comprendre, faut dire que le pouvoir de Hibiki est subtil et qu'on ne me croyait pas capable de ce genre d'adresse.

    J'ai quand même fini mes classes, un peu en retard, difficilement et à la ramasse mais j'ai réussi. A l'époque, c'était le bordel faut dire. C'était la guerre, tout simplement. La guerre contre les Quincy prêt à en découdre face à leurs ennemis héréditaires, les shinigamis. L'élite de ma seconde classe avait rejoint les divisions qui avaient le plus souffert des dernières batailles avant tous les autres, moi compris. Gentoki est mort en 2006 du calendrier humain et moi, j'ai rejoint les forces armées l'année suivante. Ça a été un coup dur. J'ai rien pu faire, quedal, on m'avait juste annoncé sa mort comme ça, un beau matin, il faisait parti des noms des shinigamis tombés dans l'exercice de leurs fonctions lors de la précédente escarmouche. Un nom de plus. Juste un nom et rien de plus. Pas de corps, pas de dernières paroles, néant. Aujourd'hui, la douleur est passé mais à l'époque, j'étais en rage, une rage froide et sauvage. J'avais qu'une envie, c'était d'aller botter le cul des salops qui l'avaient buté. Évidemment, on m'a pas laissé faire à l'époque alors j'avais du ronger mon frein pendant un an avant d'être lâché sur un champ de bataille. Cette année d'attente, je m'en souviens parfaitement. Y en avait même qui s'était un peu rapproché de moi à ce moment, comme si ma douleur et ma rage, étaient parvenues à briser la barrière que j'avais placé entre le monde et moi.

    Comme si j'avais été tout à coup plus humain.

    Paradoxalement, sa mort m'a permis de m'ouvrir un peu à ces autres que j'évitais. On voulait tous plus ou moins la même chose : sortir de là et devenir des shinigamis, rejoindre une division pour venger un ami, un père, un frère, un camarade. Je dis pas que tous le monde était dans ce cas, d'autres voulaient fuir, se mettre à l'abri mais ça, c'était rien que les merdeux. Un peu comme moi quand j'étais gosse. Fuir. Fuir. Fuir... C'était pas une vie. C'était nul, c'était méprisable, c'était stupide. Ceux qui me méprisaient parce que j'étais faible, parce que j'étais une merde en kido, parce que mon Zanpakutō ne changeait pas de forme ont finalement fini par baisser les yeux devant moi. J'étais peut être un raté mais j'étais pas un lâche, moi. Je crois qu'ils aimaient pas l'image que je leur renvoyais. J'en avais rien à foutre de leurs ego, de leurs conneries, ils méritaient même pas que je perde du temps à les regarder.

    J'ai rejoint les rangs de la neuvième à l'époque, j'y suis resté jusqu'à la fin de la guerre. Je me suis démerdé pour pas crever et pour emporter d'autres types avec moi dans le processus, sans forcément me distinguer, mais la survie est une forme de distinction à mon sens. J'ai pas vraiment vengé Gentoki. Le Quincy qui l'avait tué avait été éliminé par un autre shinigami avant que je lui tombe sur le coin du nez, mais ça m'avait pas empêché d'en traquer d'autres et de me battre. J'étais plus doué dans ce domaine que dans le petit jeu d’enquêteur de la neuvième alors c'est naturellement que je me suis tourné vers la troisième après le gros bordel et l'attaque des gars en blanc – les SternRitters, là – qui avaient fait des dégâts monstrueux et emportés la moitié du Gotei 13 avec eux.

    La traque des Hollow dangereux. Ça me parlait bien, et j'avais bien besoin de ça pour apaiser mon âme. Me battre était le meilleur moyen – et le plus simple – pour y parvenir. C'était pour ça que j'étais là, pour cette raison que je suis sorti de mon ghetto pourri et de ma vie merdique.

    J'ai fini par me calmer un peu. Par m'intégrer aussi. J'étais toujours un incapable en kido, mais on appréciait mes autres compétences, même si j'avais toujours tendance à rester dans mon coin, plus par facilité qu'autre chose. J'ai passé plusieurs années dans cette division, malgré les changements de capitaine successif - entre les morts et les désertions, on a été verni à la troisième. A croire qu'elle était maudite ! Enfin, c'est ce que pas mal de shinigamis pensent en tout cas, alors dès qu'on avait un nouveau capitaine, on faisait les paris. Combien de temps y resterait et de quelle manière il finirait. Je suis pas un chanceux, j'ai jamais gagné. Enfin, j'ai passé la majorité de mon temps dans cette division, je remarque. Faut dire qu'en matière de traque et d'élimination de menace, j'étais pas le dernier. Pas forcément le meilleur, mais pas le dernier. Il me manquait un peu de discipline et j'étais pas trop fort avec le travail d'équipe. La coordination tout ça, c'était pas trop mon truc, j'ai toujours préféré me battre seul. J'étais un animal sauvage qu'on lâchait dans la nature et qui faisait le boulot, fallait éviter de m'en demander plus. Mais les pouvoirs de mon Zanpakutō m'ont bien servi à ce niveau faut dire.

    Enfin, j'ai parlé du conflit avec les Quincy, mais c'est pas le seul qui nous est tombé sur le coin de la gueule durant ces dernières années. Y en a eu des morts. Des gars emportés comme Gentoki, simplement, stupidement même parfois - comme les Capitaines de notre division maudite. Y a eu les Maho Tsukaïs, notamment, en connards notables qui nous ont bouffés la vie pendant plusieurs années. Je parlerai pas des désertions, et autres joyeusetés qui ont accompagnés cette période, sinon, je vais finir par faire un roman fleuve.

    J'ai jamais vraiment voulu protéger quelqu'un. J'ai toujours combattu pour vivre, moi, pour survivre même. En devenant Shinigami, j'ai continué parce que c'était la seule chose que je savais faire et parce qu'on m'a dit que je pourrai être utile comme ça. Parce que y avait eu un avant et un après Gentoki. Parce que j'aimais ça aussi, au final, et autant joindre l'utile à l'agréable. Si je vivais, j'étais plus fort. Si je mourais, j'aurai plus de question à me poser. Mais voir ces connards faire autant de dégâts, ça m'a foutu la rage. Le Seireitei, c'est chez moi, qu'importe mon comportement ou mon attitude je m'en foutiste, c'est un fait. Je sais surtout me battre, et si c'est comme ça que je pouvais préserver cet endroit et les autres, ce pour quoi tant de gens étaient morts, alors j'avais pas de raison d'hésiter. On a faillit se faire anéantir par ces putains d'Ombres, totalement. Si les autres avec leurs animaux de compagnies n'avaient pas débarqués... Fin, on l'aurait eu mal quoi, sans doute. Ce qui n'empêche pas que c'est aussi des connards. Des connards balèzes, mais des connards quand même.

    J'aime bien la maxime "chacun chez soi et dieu pour tous", je sais plus d'où elle sort, mais je la trouve bien adaptée à la situation actuelle dans laquelle on se trouve avec les Reapers.

    Au moins, ma surdité me donne une excuse pour éviter de perdre du temps avec eux. Faut dire que c'est assez désagréable de devoir partager son territoire avec des types qui viennent de nulle part et qui te regarde de haut. Enfin, j'ai plutôt l'habitude de ce genre de comportement et je m'en tamponne l'oreille avec une babouche, mais c'est le principe. T'es pas chez toi, tu fermes ta gueule. En général, ça marche comme ça. Enfin, la vie s'était pas arrêté là du coup, ce qui était une bonne chose en soi. Et suite à ce dernier conflit, le Seireitei s'est remis petit à petit du paquet d'emmerde qui lui était tombé sur le coin de la gueule. Moi de même. J'ai rejoint la septième division plusieurs mois après cette catastrophe. Au moins, sans capitaine, j'étais pas dépaysé de la troisième et j'ai commencé à prendre mes fonctions de simple shinigami durant le calme relatif de l'après guerre. La surveillance du Rukongaï. Comparativement à la traque, ça avait un peu rien à voir, ça manquait clairement de panache ou de combat pourtant, je me suis habitué. Ça me rappelait des souvenirs.

    Et puis y avait des choses à faire ici, c'était pas forcément calme tous les jours en vrai, contrairement à ce qu'on peut penser. Au moins, ma discrétion était pas inutile dans le coin, on se fait rapidement un nom par ici, quand on frappe un bon coup dans la fourmilière. Et je suis pas trop mauvais pour donner des coups.

    C'est agité.

    J'émets ce qui doit ressembler à un grognement comme seule réponse. Hibiki a une voix très douce, très pénétrante qui se répète en écho dans mon esprit. Je crois qu'il le fait exprès pour encore plus coller à son nom ou peut être pour se donner un genre. Tu parles que c'est agité. Après les nouvelles qui sont tombées, avec tout ce qui se prépare, comment il peut en être autrement ? Le nouveau capitaine allait grave en chier. Surtout avec cette histoire de purge. On est aux premières loges dans la septième pour s'occuper du massacre de masse. Et avec une division à peine stabilisée par la promotion nouvelle de ce Capitaine Serpiente, c'est pas gagné.

    Je me demande ce que Gentoki en aurait pensé, de cette histoire lui. Qu'est ce qu'il aurait fait ? Est ce qu'il se serait battu contre ? Probablement. Lui qui est mort en protégeant les âmes du Rukongaï contre les flèches d'argents des Quincy, comment est ce qu'il aurait pu tolérer pareil sacrifice ?

    Trois millions, hein...


    Ça fait beaucoup d'âmes à exterminer.
    Et moi, qu'est ce que j'en pense de tout ça, au juste ? De mon promontoire de bois, je contemple le quartier ouest du Rukongaï avec un rien de détachement. Je sais pas. Très franchement, je sais pas trop quoi penser de tout ça. Peut être que ça m'atteint même pas. C'est pas impossible, mes souvenirs du coin sont pas les plus tops de ma vie. Par contre, j'ai un mauvais pressentiment. Et pas qu'un seul en fait. Mon instinct est en général pas trop mauvais quand ça concerne les emmerdes, j'ai toujours eu plus ou moins tendance à les attirer. Bien malgré moi d'ailleurs.



Dernière édition par Seigi Raïtōku le Jeu 15 Jan - 18:45, édité 1 fois
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Messages : 2108
MessageSujet: Re: Seigi Raïtōku    Seigi Raïtōku  Icon_minitimeLun 15 Déc - 19:48

Rebienvenue. Ça aura pas trainé. °°

Je te revalide au niveau 4 en tant que Vice-Capitaine de la 7e Division. Tu disposes en tant que tel de 25 points de compétence à répartir comme bon te semble lors de la création de ta Fiche Technique. Tu connais la suite, bon RP avec ce nouveau personnage !
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Seigi Raïtōku
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Seigi Raïtōku
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MessageSujet: Re: Seigi Raïtōku    Seigi Raïtōku  Icon_minitimeLun 15 Déc - 20:41

C'est mon pouvoir spécial. Toujours prêt, comme les scouts !

Merci pour cette validation, je vais de ce pas m'occuper de ma Fiche Technique. Je dois discuter avec mon Capitaine.
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Jean Michel
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Rang : Capitaine de la Septième Division

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MessageSujet: Re: Seigi Raïtōku    Seigi Raïtōku  Icon_minitimeLun 15 Déc - 23:24

Discuter avec moi. J'espère que t'as des trucs à me dire.
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MessageSujet: Re: Seigi Raïtōku    Seigi Raïtōku  Icon_minitime

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