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 The joys of Sorrow [Libre]

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Yachka
The joys of Sorrow [Libre] Hum-ind
Yachka
Rang : Pièce de Musée.

Messages : 84
MessageSujet: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeLun 9 Sep - 21:20

La Mort elle-même peut parfois broyer du noir et se repaître de sa propre mélancolie. Après des siècles de sommeil, l’ancienne monarque aux multiples empires en arriverait presque à regretter sa résurrection. Outre le simple mal du pays elle s’affublait depuis peu de maux plus pernicieux encore, que l’on rattache bien souvent à la condition humaine. Nature que Yachka partage bien entendu avec le reste de ses congénères malgré le fait que son existence culmine au-delà des statistiques en vigueur. Ce qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser n’affecta en rien sa fraîcheur et son teint d’ivoire. En effet, si sa seule brume et son armure ne faisaient pas fuir systématiquement le moindre badaud le plus loin possible, ils ne pourraient sans doute pas s’empêcher de tomber sous le charme (plutôt que de tomber raide mort). Ses traits juvéniles exposés à la caresse du soleil couchant, sa crinière de jais dansant au rythme d’une subtile bise marine la jeune slave tranchait radicalement avec le reste du paysage. Et pour cause, on ne voit pour ainsi dire jamais d’européens se pavaner dans le quartier portuaire non loin des hangars, et encore moins de chevaliers démoniaques offrant sans réellement le vouloir la mort à tout organisme vivant osant s’aventurer dans le périmètre de son aura spirituelle néfaste. Inlassablement donc insectes et volatiles tombaient lourdement autour d’elle, parfois sur le manteau d’herbe aux allures de paille, rarement sur sa cuirasse aux doux reflets d’émeraude. Et pour gouverner ce royaume, un soupir. Désespoir.



- Combien de temps ce manège va-t-il durer ? Mon esprit s’avoue repu et pourtant je ne cesse d’ingurgiter chaque jour davantage… Ou alors suis-je simplement rouillée… ?


Jadis il lui était possible de contenir sa voracité, en puisant le minimum à l’intérieur de chaque être. Nul ne se savait ainsi affecté et la belle gardait sa fraîcheur sans avoir besoin de recourir à de pareilles méthodes. Jouer le démon ou la sorcière pourtant s’avéra maintes fois nécessaire compte tenu des sorts employés lors de grandes batailles ou de sièges mais cela toujours avec la plus grande subtilité. Que dire maintenant de ce fardeau incontrôlable, si ce n’est que cela implique de le maîtriser à nouveau. Et pourquoi ? Ce monde ne saurait vivre avec elle en son sein, tout comme il lui serait improbable de délaisser sa monture pour l’un de ces ignobles chars. Voiture, building, pizza, taxi, préservatif, journal, café, et tant d’autres mots creux à ses oreilles antiques. Si certains commencèrent à prendre un sens pour peu qu’on lui éclairât sa lanterne, d’autre continueraient à sonner sans qu’il lui soit possible de comprendre. Le simple fait d’engager une discussion avec un individu quelconque devait soit se finir par la mort de celui-ci à force d’exposition aux gaz, soit par la mort de celui-ci à force d’articuler un langage rongeant indéniablement la patience de son interlocutrice faute de sens. Sans parler du fait que ses moindres faits et gestes ne passeraient JAMAIS inaperçus tant qu’elle déambulerait ainsi accoutrée dans les ruelles d’une ville aux antipodes de celles reliées à son époque de prédilection. Une forteresse sans remparts ni garnisons ? On croit rêver ! Et ces berges qui pourraient sans mal accueillir n’importe quelle flotte adverse en cas d’invasion ! Parfois la matriarche souhaiterait revenir en arrière, à cet instant précis ou la chrétienté lui tendit un piège. Pour le contourner, repartir et faire ce qu’elle avait toujours su faire avec brio : régner. Au moins le monde n’en serait pas arrivé à de tels extrêmes. Imbéciles de laxistes.

Perdue au fond de ses noires pensées, elle ne vit ni ne sentit la présence insistante d’un humain à proximité. Les yeux fixant l’horizon et ses couleurs changeantes avant l’arrivée d’une énième nuit à dormir dehors faute de mieux, la fleur fanée ne prit guère la peine d’occire cet intrus. A force, elle finirait bien par s’habituer à la curiosité malsaine des humains d’aujourd’hui.



- Oui, je suis une gente damoiselle en armure et je contemple ce que vous appelez un… Dock, c’est ça ? Bah, je ne sais même pas quelle est son utilité. Toujours est-il que vous ne devriez pas rester, pécore, il en va de votre espérance de vie. N’y voyez nulle menace, juste un constat.

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Real Mayer
The joys of Sorrow [Libre] Hum-ind
Real Mayer
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MessageSujet: Re: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeMer 2 Oct - 19:30

Un simple constat, vraiment ? Real ne put s'empêcher de rire, comprenant la mise en garde mais l'ignorant complétement. Elle avait senti cette aura étrange et s'était seulement déplacée dans l'espoir de trouver un Shinigami. Sa déception était évidemment grande de constater que ce n'était pas le cas. Pour autant, cette créature l'intriguait et elle ne regrettait pas réellement de se présenter ainsi. Sortant de l'ombre qui l'avait masqué jusque-là, casque sous le bras, elle prit place à proximité de cette femme en armure, suffisamment prêt pour se faire entendre d'elle sans hurler mais bien assez loin pour ne pas être à portée de cette étrange aura qui émanait d'elle. Une aura morbide, ténébreuse, qui n'inspirait que crainte et désolation.

Elias lui avait dit de ne pas s'approcher mais la jeune Mayer comptait sur sa propre force pour se préserver des effets potentiels de ce Reiatsu. Ce qui expliquait qu'elle se soit nimbée d'une aura blanche, semblable à la neige, qui avait en plus le mérite de faire descendre de quelques degrés la température autour d'elle. La curiosité n’empêchait pas la prudence et la brune savait quand elle devait faire attention. Et au cas où les choses tourneraient vraiment mal, Elias interviendrait sans hésiter. Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer les cadavres de petits animaux à proximité, devinant sans mal que cette entité en était responsable. Et si elle en croyait les propos précédents, elle ne semblait pas souhaiter malheur aux hommes.
    - Ne t'inquiète pas pour moi, chevalier. Je garderais mes distances pour éviter qu'un malheur ne m'arrive. Mais je pense être en mesure de résister à ce qui se dégage de toi.

Il faut dire qu'elle avait été entraînée par les meilleurs et qu'elle ne pouvait se permettre d'éviter ce genre d'individus sous prétexte qu'ils pouvaient être dangereux. Était-elle humaine ? Elle le pensait sans pour autant avoir de certitude. De toute façon, elle n'était pas un ennemi pour elle. Pas encore. Posant son casque à proximité d'elle, elle poussa un petit soupir tout en observant l'armure. Quelle puissance étrange. Jamais encore la Mayer n'avait été face à un tel don. Un réflexe d'auto-défense ?
    - Je suis Real. Si tu le désires, je peux te tenir compagnie. Comme tu peux le voir, je ne suis pas sans posséder quelques talents moi-aussi. Je pourrais résister à cet étrange poison qui se dégage de toi. Même si ce n'est que temporaire.

De toute évidence, même si l'autre ne le souhaitait pas, elle resterait. Real ne se laissait dicter sa conduite que par le Conseil et par personne d'autre. Une fois qu'elle avait jeté son dévolu sur quelque chose, elle ne lâchait l'affaire qu'une fois sa curiosité assouvie. La faim la taraudait. Sortant de son sac un petit sachet, elle le déchira et attrapa quelques petits gâteaux secs.
    - Si t'as faim, dis-le-moi. J'en ai encore d'autres là-dedans.

Elle désignait le sac proche de son casque. Un simple sac à dos plutôt pratique pour la motarde qu'elle était.
    - Que fais-tu à une heure aussi tardive dans le coin ?

Cela ne la regardait pas. Mais comment engager la conversation autrement ? Si l'autre décidait de l'ignorer, elle terminerait son modeste repas ici avant de reprendre la route.
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Yachka
The joys of Sorrow [Libre] Hum-ind
Yachka
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MessageSujet: Re: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeSam 5 Oct - 20:09


- J’ai parcouru le monde, traversé les âges. Je n’ai plus guère la notion du temps, de certaines sensations comme la faim ni même du confort. Pourtant je préfère la caresse du vent à celle de la pierre. Mais qu’il s’agisse d’un sarcophage taillé sur mesure ou du monde qui s’offre à moi aujourd’hui… Difficile de définir quelle prison m’est la plus sympathique… Une forme d’immortalité…


Avec le temps, la plupart des émotions finissent pas s’étioler. Ne demeure finalement que cette rage de vivre, inexplicable et malgré tout ancrée dans son esprit aux allures de grimoire. Des siècles passés à combattre, moissonner sans distinction ni de race ni de rang, régner de royaume en royaume dans le seul but de trouver une raison quelconque à l’accomplissement du chaos se répandant dans son sillage. Vient ensuite l’éternité, ou ce qui s’en rapproche, à maudire le monde dans un coma forcé. Au début on peste, on imagine un moyen de s’échapper même si cela en devient pathétique, on refuse à n’importe quel prix ce supplice durant lequel on se met finalement à compter chaque respiration, chaque minute. Le refus, qui laisse bientôt place à l’oubli et à l’acceptation. A force de colère on s’éloigne de sa source, voilà comment la haine se déguise en indifférence. Il aura fallu des années, peut-être par dizaines avant que le processus de dégénération n’atteigne un point crucial dans le mécanisme de survie, là où la conscience s’efface et patiente jusqu’à ce qu’un beau jour la mèche de l’espoir trouve à nouveau son étincelle.

Le problème majeur étant que dès lors sa maîtrise, tant du pouvoir que de la colère, ne se soumit plus aux ordres de sa seule volonté. Devenue impulsive et sanguinaire Yachka se mit progressivement à nourrir les ténèbres habitant son âme du peu d’humanité qu’elle utilisait jusqu’à son emprisonnement dans le but notamment de se soustraire aux yeux du monde. Pour ce qui est de son appartenance, et non du reste. Ainsi vinrent à elle chimères angéliques et créatures mortelles dotées, à la façon de cette Real assise non loin, d’une aura capable de traquer voire de communiquer avec la sienne. Une corde supplémentaire à son arc, car le démon s’était récemment découvert une force plus terrible encore que celle dont elle usa pendant son errance à travers le continent Eurasien. Aujourd’hui perdue sur une île dénuée de charmes et offerte aux batailles bibliques aussi dévastatrices qu’insoupçonnées par le commun des autochtones peuplant ces terres déchirées entre les deux factions adverses la redoutable guerrière en armure intégrale s’octroya le bénéfice du doute, une forme d’abandon. Un tremplin.


- Cette toxine est un compagnon fidèle, loyal, indispensable à ma survie. Il écrase la concurrence, m’apporte quantité de réponses, et apporte un soin tout particulier dans l’art de tisser un chrysalide à l’épreuve de toute curiosité malsaine. Enfin, dans la mesure du possible, visiblement.


Son interlocutrice, prudente et donc plus futée que la moyenne, avait également pris ses dispositions. Outre sa franchise et son besoin de l’informer vis-à-vis de la brume, elle s’était enveloppée dans un curieux voile la faisant passer pour un fantôme de cristal. Le fait que ce phénomène engendre la naissance d’une brume aux effets nettement moins nocifs que la sienne lui arracha un léger sourire. Un regain de positivisme et donc d’émotion humaine qui la poussa dans les recoins de son altruisme. D’autant que ses innombrables tentacules ne réussirent l’exploit de percer sa carapace de glace afin de récolter ne serait-ce que l’ombre d’une information susceptible de l’aiguiller, ce pourquoi elle opta pour la méthode ancestrale du comportement en accord avec le sujet. A défaut de récolter l’impalpable, elle envoya donc ses protégés vers le sachet pour en extraire un biscuit et le lui apporter. Le résultat de l’opération ne fut pas celui escompté puisqu’une fois l’aliment tombé dans sa paume ouverte sa teinte d’abord, puis sa structure moléculaire ensuite changèrent aussitôt et ne laissèrent qu’un amas sablonneux nauséabond lui coulant entre les doigts. Face à cet énième échec de domptage les pupilles de Yachka se dilatèrent, étincelèrent comme deux gigantesques phares tandis que le reste de son visage se crispa de colère.

Veines à fleur de peau, pression spirituelle accrue de même que le périmètre de putréfaction ambiante, la jeune femme en armure se redressa d’un bond, vociférant dans sa langue natale quelque injure avant de porter sa main libre dans son dos. Elle empoigna le manche de la première faux, tira d’un coup sec afin de l’extraire de son socle dorsal et lui fit décrire une trajectoire semi circulaire face à l’horizon. La seconde lame, appelée par une chaîne reliant le couple, sauta à son tour dans les cieux. Un cri de rage creva le silence nocturne, et quelques secondes plus tard une gigantesque balafre d’étincelles éclaira la pénombre dans un fracas de métal assourdissant. Ce geste inconsidéré et pourtant si représentatif venait de littéralement trancher un navire de charge entre la proue et la première rangée conteneurs.


- Foutrebleu, combien de temps encore ? Quatre siècles et je ne suis plus capable de me nourrir convenablement ! Pourquoi avoir recouvré toute ma force si je ne peux la réguler à ma guise ?


De l’autre côté, une alarme retentit et déjà nombre de marins s’agitaient sur le pont. Yachka, soumise à un accès de fureur comme tant d’autres depuis son réveil ne le remarqua pas, et encore moins ses faucilles qui revinrent à la manière d’un boomerang se planter à ses pieds, manquant de peu l’estropier. Ce n’est qu’alors qu’elle s’affaissa sur ses genoux, une larme de haine coulant le long de son visage crispé par la frustration et le sentiment d’impuissance.

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Real Mayer
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Real Mayer
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MessageSujet: Re: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeLun 14 Oct - 21:26

Vraiment, quel curieux personnage. Real ne connaissait cette personne que depuis quelques minutes seulement que déjà elle appréhendait la suite des événements. Ce n'était pas de la peur à proprement parler, seulement cette femme lui donnait la chair de poule. Une réaction humaine et naturelle face à quelque chose que l'on ne comprenait pas. Fort heureusement pour la Mayer, elle était habituée à voir des choses qui dépassaient l'entendement. Après tout, elle baignait dans un monde surnaturel depuis qu’elle était enfant. Et ça aidait à forger le caractère.

Pour autant, voir les gâteaux littéralement fondre dans la main de la créature étrange ne la rassurait pas spécialement. Elle louait son idée de se préserver de cette aura. Car l'état dans lequel se trouvaient ces données périssables ne laissaient pas beaucoup de place à l'imagination quant aux effets sur un corps humain. D'ailleurs, bien que faibles et presque imperceptibles, Real avait perçu les coups de butoir invisible sur sa propre carapace. Comme si l'on avait cherché à sonder cette barrière personnelle. C'était peut-être le cas d'ailleurs mais sans preuve, on n’accuse pas. Encore moins lorsque l'on se trouve face à un être aussi instable.

Car preuve ultime de son problème mental, la femme fit preuve d'un acte de cruauté aussi gratuit qu'inutile. Alors que son aura gagnait en intensité, forçant la Mayer à accroitre sa propre protection pour ne pas se faire emporter par la puissance du chevalier, cette dernière en profita pour se saisir de deux faux se trouvant précédemment dans son dos. La fulgurance de l'attaque surprit la brune qui ne put qu'assister, impuissante, à la mise en pièce d'un navire à proximité. Les alarmes sonnaient. Les cris s'élevaient. L'incompréhension régnerait en maître ici-bas. Et face à ce désastre, le curieux spectacle d'une femme en armure posant genoux au sol, face aux armes qui venaient de servir à l'instant même.

Plus par réflexe qu'autre chose, la jeune femme porta sa main sur le pendentif qui pendait à son cou. Immédiatement après, une brume verglaçante apparue autour d'elles, progressant et enveloppant rapidement les environs. Le brouillard n'était pas très épais et presque fantomatique mais permettrait au moins de les camoufler temporairement. Pas tant pour les protéger elles mais plutôt pour éviter aux marins se trouvant en contrebas d'approcher. La colère et la haine de cette créature étaient trop grandes. Elle était capable de tuer sans sourciller. Et si Real s'en moquait, elle préférait toutefois ne pas attirer l'attention sur elle. Pas encore.
    - Quatre siècles ?

Les doutes de la jeune femme revinrent au galop. Cette chose était-elle humaine ? Qui pouvait se targuer de vivre aussi longtemps en dehors de ces maudits anges de la Mort ? En dehors de ces démons que l'on appelait Hollow ? Sur le principe, cela lui paraissait impossible. Se serait-elle trompée sur la nature réelle de ce chevalier ? S'il s'avérait qu'il s'agisse d'un Shinigami, alors elle n'aurait d'autre choix que de l'abattre.
    - Comment est-ce possible pour un humain ? Qu'es-tu réellement !

La confiance de Real n'était jamais aussi haute que lorsque la situation paraissait compliquée pour elle. Elle était venue ici par curiosité. Elle s'était approchée pour comprendre. Mais face à cette force inconnue et dangereuse, face à cette femme qui ne possédait aucune raison, ne s'était-elle pas mit en danger finalement ?
    - Ta façon de parler, ton accoutrement. Tu n'es pas de ce monde. Pas de cette époque... Et tu es ici depuis peu de temps sans quoi j'aurai déjà été informé de ta présence. Je vais donc me répéter, au risque de paraître insistant. Qu'es-tu !

Le Conseil n'aurait jamais laissé passer une telle créature sans l'en informer. Cela signifiait qu'ils n'étaient pas au courant. Comment était-ce possible alors qu'elle charriait avec elle cette aura de mort permanente ?



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Yachka
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MessageSujet: Re: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeMer 27 Nov - 12:07

L’unique larme de frustration roulant tantôt sur sa joue se cristallisa comme par magie. En une poignée de secondes la température chuta de manière significative, et une fine couche verglacée vint recouvrir le paysage alentour tandis que le reste se voilait dans une brume dangereusement opaque. Son interlocutrice venait probablement de réagir face à son accès de fureur aveugle et, par réflexe d’entreprendre une manœuvre visant à les protéger toutes deux d’un regard tiers. Etait-ce dû au fait que la populace moderne n’avait absolument pas conscience, tout comme elle jusqu’à peu, qu’un monde bien plus terrible que le leur s’animait et guerroyait à l’insu du peuple ? Difficile à dire, et pourtant Yachka n’en demeura pas moins stupéfaite. Non pas du geste, mais de l’hypothétique message à travers celui-ci. Préserver l’ignorance, à n’importe quel prix. Ce qu’elle s’était évertuée à faire tout au long de sa vie jusqu’à ce qu’un ramassis de fanatiques religieux ne la confondent et ne l’enferme pour ce qui devait être l’éternité au plus profond du désert. Mais aujourd’hui, le démon comptait bien remettre les choses en ordre. En commençant par sa nature, et son pouvoir.

Passablement refroidie par l’intervention de son homologue humaine l’ancienne monarque se redressa, raccrochant par la même ses faucilles sur le socle de son échine. Si le gel affectait la zone dans son ensemble, seules les deux femmes semblaient s’en détacher. L’armure de Yachka, imperméable aux assauts de phénomènes aussi communs que le climat, vrombissait toujours en reflétant çà et là quelques lueurs émeraude le long des courbes ténébreuses inviolées. Le regard de la jeune immortelle se tourna finalement vers l’autre, se fit plus dur, plus froid. Réaction immédiate et naturelle face aux menaces implicites. Elle n’avait pas pour habitude de recevoir des ordres, encore moins sur ce ton. Mais à bien y réfléchir, il s’agissait ni plus ni moins du schéma type évoqué tantôt : toute rencontre n’est vouée qu’à l’échec, la peur, ou la mort. Du moins, tant qu’elle ne daignera pas se contenir.


- Je n’ai vécu tout ce temps pour devoir m’en justifier sous la menace d’un bambin aux yeux du monde. J’ai maintes fois marqué l’esprit de mes contemporains et l’Histoire pourtant, l’ignorance de votre Peuple ne connaît visiblement pas de limites. Je vais donc y remédier.


En effet lors de ses premiers massacres à travers les rues de Karakura le fléau des steppes s’était notamment penchée sur les écrits et connaissances de ce monde nouveau parfois incroyablement obtu et méprisant face aux leçons données jadis par la force des armes. En parcourant avec assiduité les ouvrages historiques, culturels et militaires Pestilence ne trouva guère d’informations au sujet de grandes conquêtes dans lesquelles on lui donna pourtant un rôle de première importance. Les batailles souvent épiques se résumaient en un misérable paragraphe, les titres de ses seigneurs tout comme le sien usurpé furent survolés par les scribes. On ne retenait que l’essentiel, mettant ainsi au placard toute la morale de l’histoire. A l’image de sa propre identité, le contenu changeait, s’altérait, pour enfin disparaître de la mémoire collective. Un affront compte tenu du sang versé et des valeurs transmises. C’est pourquoi au lieu de s’emporter purement et simplement, d’occire une nouvelle fois cette insolente humaine Yachka fit preuve d’une étonnante forme de pitié et se plia aux directives. Histoire de s’attirer autre chose que les foudres, pour changer. Et surtout attendre de trouver la faille.


- Les textes, le temps, m’ont donnés bien des titres. J’ai répandu la mort sous forme de maladie lorsque mon antique Ruthénie natale s’engouffrait dans les limbes. J’ai gouverné et conquit des terres jusqu’aux frontières de l’Asie continentale et en mon nom ; celui d’Anu Dara. J’ai été emprisonnée dans un sarcophage de pierre pendant des siècles, avant que votre peuple ne fasse l’erreur de me libérer. Je cherche désormais réparation, en dansant avec les Dieux. Car j’incarne désormais Izanami. La mort ne saurait m’atteindre, fillette, car je suis celle qui l’offre.


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Real Mayer
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MessageSujet: Re: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeVen 20 Déc - 21:50

Elle était véritablement dangereuse. Et à la lumière de ses propos, Real sut dans quelle catégorie ranger cette femme. Elle était une calamité, revendiquait bien des maux. Et une ancienneté incomparable au vue de sa nature humaine. Pour autant, à aucun moment la brune ne remit en doute ce qu'elle entendait. Elle venait de voir un échantillon du pouvoir de cet être. Et savait que sans sa propre protection, elle aussi aurait été rongée par le don mortel de ce chevalier de l'Apocalypse. Faire d'elle un acolyte, une alliée, était hautement improbable. Jamais elle ne se soumettrait aux lois du commun des mortels, c'était une certitude. Et peu à peu, à mesure qu'elle prenait conscience de la situation, Real envisageait déjà les solutions les plus extrêmes pour faire taire à jamais ce danger.

Ses instincts reprenaient le dessus. Et bien qu'elle puisse sentir les coups de butoir le long de sa protection psychique, elle restait sereine. Cette femme avait donné la mort bien plus souvent qu'elle. Un fléau relâché pour le plus grand malheur des êtres vivants qui se trouvaient sur son passage. Le Conseil déciderait quoi faire d'elle. Mais elle devinait déjà que la mise à mort serait prononcée. Elle n'était plus vraiment humaine.

Elle était toutefois présomptueuse. Et bien qu'elle se soit calmée, Real savait qu’Izanami cherchait une faille pour s'engouffrer. Elle ne la trouverait pas, la Mayer y veillerait. Elias serait ravi des informations qu'elle venait de récolter. Lui aurait certainement déjà fait le lien avec le passé. C'était son travail après tout. Pour le moment, elle se contentait de recueillir ce qu'elle pouvait prendre, avant de prendre sa propre décision. Ne pas chercher le conflit ouvert lui paraissait le plus sage pour l'heure. Et plus en adéquation avec ses fonctions premières : un assassin ne se jetait pas tête la première dans un piège. Il contournait la difficulté pour frapper au moment opportun. Dans l'idéal, quand la cible ne s'y attendait pas. Et elle excellait dans ce domaine précis.
    - La Mort porte bien des noms. Jamais encore je n'avais entendu celui-ci.

La méfiance était de mise. Malgré tout, elle ne tremblait pas. La brume jouait le rôle qui lui était alloué et renforçait sa propre protection. S'il n'était pas difficile de comprendre le danger que représentait cette femme en armure rien qu'à voir les cadavres qui l'entouraient, il n'était pas plus compliqué de cerner le pouvoir réel de la Mayer. Sur ce point-là au moins étaient-elles égales. Même si l'une et l'autre masquaient encore réellement le don qui leur était propre. Elles n'étaient pas ennemies. Pas encore. Mais Real ne connaissait pas cette créature. Ne connaissait pas ses envies. Et on a coutume de craindre ce que l'on ne comprend pas. En cela, elle n'était pas différente du commun des mortels.
    - Je ne connais rien de ton époque d'origine ni des forces qui s'y trouvaient. Sache toutefois que ce territoire sur lequel tu te trouves est sous la protection d'entités puissantes. Ton pouvoir attirera inexorablement ces êtres vers toi, comme des insectes attirés par la lumière. Peut-être que je me trompe. Mais je ne pense pas que tu souhaites le conflit face à ces forces. Ce monde n'est plus ce qu'il était. Et cette ville en est l'image même.

Combien de fois s'était-elle retrouvée face à des êtres se croyant au-dessus du lot. Cette femme n'était finalement pas si éloignée de ceux qu'elle avait côtoyé. Bien sûr, elle se trompait. Lourdement. Mais comment le savoir alors qu'elle était face à une énigme ?
    - Je ne peux que t'inviter à chercher réparation ailleurs que par ici. N'y vois là aucune menace de ma part. Je me suis présentée à toi sans arrière-pensée. N'en as-tu pas assez de cette guerre ?

Un comble pour celle qui ne vivait que pour abattre des Shinigamis. Mais pour l'heure, elle ne cherchait qu'à apaiser cette âme tourmentée. Alors qu'elle se redressait, toujours aux aguets, elle perçue la présence d'Elias. Le soulagement traversa son visage avant de disparaitre aussi vite qu'il était apparu. Il allait pouvoir informer réellement le Conseil. Les ordres qui suivraient seraient déterminants.
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Yachka
The joys of Sorrow [Libre] Hum-ind
Yachka
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MessageSujet: Re: The joys of Sorrow [Libre]   The joys of Sorrow [Libre] Icon_minitimeMar 11 Fév - 19:49


- L’oubli. Voilà longtemps que j’ai oublié ce qu’est… La lumière.


Malgré ses efforts pour se faire comprendre d’autrui et potentiellement légitimer sa vision du monde Yachka se retrouvait de nouveau face à un mur. Malgré ses efforts pour tenter de comprendre le monde dans lequel on venait de la placer, des créatures qui _compte tenu de leur puissance et de leur nature en de nombreux points similaires à la sienne_ devraient somme toute être en mesure de l’aider voire de l’épauler sont malheureusement dans une phase de déni ou d’empathie aux antipodes de ce que devraient selon elle incarner leurs dogmes. Cela se résume peu ou prou à la loi du Talion. Pour autant cela ne peut probablement pas être appliqué à toutes les époques, en témoigne l’argumentation de la jeune femme. Mais l’Histoire l’ayant maintes fois confortée dans l’idée de se faire justice à force d’oppression, il lui parût dès lors impensable d’agir autrement. Ces maudits hommes l’avaient enfermée pendant des siècles ! Et sous couvert d’une foi difficilement concevable dans la mesure où sur cette Terre vagabondent nombre d’individus pouvant se faire passer pour des dieux alors qu’il n’en est rien. Il était donc de son devoir d’agir en conséquence, de stabiliser sa propre balance et pourquoi, purifier le monde de ce genre d’inepties.

Une guerre ? Point question de guerre. Point question de terme. Mais de pèlerinage, de jugement et de rédemption. La haine attise la haine. Tant que l’immortelle suppliciée n’aura eu l’occasion d’accomplir sa tâche il ne pourra y avoir de finalité. Par ailleurs son pouvoir même empêche toute trêve car sans lui aucun jugement n’est envisageable et sans cette perspective elle n’aurait alors d’autre choix que de se laisser mourir l’âme à jamais souillée ou encore vivre dans un perpétuel chaos ayant pour seul but de nourrir cette puissance qui la ronge continuellement.

Ici l’esprit se scinde. Izanami et Yachka. Ou Anu-Dara et la pucelle outragée. Une infinité de facettes pour une vie sans crépuscule. Les âges défilent, la guerre demeure et les connaissances s’oublient. Cet agent surnaturel n’est même pas en mesure de connaître le folklore local. Un comble lorsque son vis à vie sort d’un sommeil de plusieurs siècles et peine à voir distinctement le monde qu’on lui offre. Mais est-ce si surprenant ? Ne serait-ce pas là une preuve flagrante de l’état pitoyable du monde ? Oublier la guerre, oublier les mythes, oublier les ténèbres lorsqu’elles vous gagnent ? Tout n’est que faiblesse. Combien de monstres sillonnent les continents ? Si ce monde abrite effectivement une certaine quantité d’êtres semblables à la jeune slave, pourquoi existe-t-il encore tant de bétail, tant d’écervelés et de croyants ?


- Une guerre, petite, implique la masse. Une guerre se joue entre plusieurs nations, plusieurs idéologies, plusieurs espèces. Ce monde est-il en guerre mon enfant ?


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