Tiens Krow, la paperasse d'aujourd'hui.
Envoie.
Okû tiens un bon gros bloc de papier dans la main, me file la moitié.
Tu connais la suite.

Regard de connivence, signe de tête entendu, j'le regarde s'éloigner, puis disparaître au détour d'un couloir pour s'engouffrer dans les quartiers d'la onzième, commençant sa besogne, besogne qui ne consiste ni plus ni moins qu'à répartir le reste de la paperasse à travers les sièges "volontaires". Cette méthode ne m'a pas déçue jusque-là. Je souffle, m'épargne une bonne partie du travail, travail qui pour le reste des sièges se retrouve plus que minime, vu l'importante répartition des tâches. Du coup, tout le monde est gagnant, tout va bien dans le meilleur des mondes. Du moins, en ce qui concerne la paperasse.

Parce que si les choses continuent de se passer comme à l'accoutumée de ce côté, en ce qui concerne tout le reste, c'est loin d'être le cas. La faute à qui ? Hey, vous vous en doutez, nan ? Ces connards de Reapers, bien sûr. Je sais pas si je dois me marrer ou bien me foutre en rogne quand je constate à quel point ils nous sous-estiment. J'peux pas m'empêcher d'afficher un grand sourire quand j'pense à ce que prendrait dans la gueule un Reaper qui voudrait jouer au con avec un Capitaine. Je les espère pas assez con pour ça, quand même. Remarque, être con semble être un critère de base pour entrer dans leur armée, du peu que j'ai pu voir. Nous simplifier à "les bridés en Kimono qui ont sacrément bâclés leur travail", c'est ce jugement prit à la hâte qui risque de leur retomber sur le coin de la gueule tôt ou tard. Ça ne tiendrait qu'à moi, ce serait tôt, genre, maintenant. Mais j'suis pas sûr que les têtes pensantes seraient bien chaudes à prendre les armes si soudainement. Et z'ont raison de toute, parce que là j'parle avec ma fierté, pas avec ma caboche. Cette fierté qu'on piétine H24, elle réclame vengeance, elle réclame du sang Reaper qui coule sur le sol, et en abondance. Puis y a cette petite voix, un peu plus faible, qui s'exprime avec moins de convictions, cette voix qui appelle au calme, me conseille de ne pas céder, de ne pas craquer, car les conséquences seraient terribles, et pas que pour ma pomme, mais plutôt pour l'ensemble des Shinigamis.

Cette petite voix, j'ai beau savoir pertinemment qu'elle a plus que raison, j'peux pas m'empêcher de lui faire fermer sa gueule, de la bâillonner. Ou en tout cas d'essayer, car à chaque fois que je suis en passe de faire une connerie, la v'la qui revient à la charge. ça m'a sauvé de moi-même plus d'une fois, j'peux pas dire le contraire. Mais au fûr et à mesure de ses interventions, cette petite voix faiblie, pendant qu'la grosse brute en moi réclame du sang.

Raaaaaaaaaaaaaaaah, PUTAIN !

Un coup d'poing dans le mur, un mur cassé. Et voilà, j'savais bien qu'ça allait finir par arriver. à ressasser les choses qui me foutent en rogne comme ça, normal que je finisse par m'énerver. Faut que j'évacue la pression, que je me défoule, ou au contraire, que je me calme, que je me pose, me vide la tête, ou me la rempli avec d'autres pensées. J'pourrais bien ma la remplir avec la paperasse que j'ai à remplir, mais ça me dit trop rien, pour être honnête. Une marche dans les couloirs, je passe devant mon bureau, ouvre la porte, balance le dossier sur le bureau, le regarde tomber à côté, soupire un coup, puis ferme la porte. J'm'occuperais d'ça plus tard.

Pas d'entrainement à gérer pour les deux heures qui suivent, m'voilà avec un peu de temps libre, chose qui se fait plutôt rare ces derniers temps. Du coup, j'me barre de la division, direction jardins d'la cinquième. Pourquoi la cinquième ? Vrai que c'est pas l'endroit où on risque de me voir le plus trainer, les archives, bon, c'est PAS VRAIMENT mon domaine de prédilection. Non non, la raison est bien plus simple, les jardins sont pas bien loin d'la bibliothèque, c'qui m'assure que l'endroit sera relativement calme, là où autre part y aurais p'tet pas ce même calme.

J'arrive aux portes de la division, remarque deux trois Reapers, préfère passer devant, sans même leur accorder un regard. Ceux-là avaient pas l'air trop cons, il m'ont pas fixé longuement comme le font certains, ceux que généralement, j'hésite fortement à démolir. J'débarque enfin dans l'jardin. Deux trois glandus qui taillent l'herbe, quelques Shinis en train de lire ou faire autre chose. J'me trouve une place tranquille, me pose sur un banc, puis fais le vide dans ma tête. Ce genre d'endroit a toujours eu le don de m'apaiser, me demandez pas pourquoi, je pourrais pas vous répondre.

Pas d'Reaper, pas d'bruit, pas d'casse-couilles. Exactement la p'tite pause dont j'avais besoin.

Quelques minutes posé comme ça, les doigts soutenants l'menton, à m'la jouer penseur du dimanche, comme ces bonhommes isolés dans les parcs qui observent les gens de loin, l'air pensif. Non, pas ces gens-là, y a erreur. Enfin, vous voyez l'délire, moi et mes pensées, seul dans un coin tranquille, à ruminer ma haine, mes pulsions et ma colère vis-à-vis de la situation actuelle. Perdu, les yeux dans l'brouillard, j'vois même pas arriver Taka, dont j'remarque la présence qu'une fois qu'il s'adresse à moi.

Parlons en de c'ui là, tiens. Je l'ai connu Vice-Capitaine, le v'la devant aujourd'hui devant moi, avec ce bout de tissu blanc propre aux capitaines sur les épaules. Cinquième division. Les archives. Un gars plutôt discret, l'Taka, pas forcément très sûr de lui de ce que j'ai pu voir en réunion et de ce que j'ai entendu de quelques bruits de couloir. Plutôt du genre à se prendre pour de la merde, ce qu'il n'est bien évidemment pas vu sa récente promotion. Assez con que ce soit maintenant qu'il est passé capitaine qu'on a une réelle occasion de se rencontrer, quand même.

J'lève la tête, lui jète un regard, pas encore bien remis, encore à moitié absorbé par ma réflexion. J'me ressaisis, me lève, lui fous une tape bourrue sur l'épaule, un sourire se voulant sympathique aux lèvres :

Félicitations pour la promo, Taka ! Ouais, longtemps, ça tu l'as dit.

J'prends doucement conscience de la... Comment dire... De la façon p'tet inappropriée que j'ai pu avoir de lui faire part de mes félicitations. Après, bon, en prendre conscience, ouais, en avoir quelque chose à foutre, nan. Pas comme si j'avais jamais eu la reput' du gars à ch'val sur le protocole, bien au contraire. P'tet pas le truc à reproduire juste pour le plaisir non plus, c'est qu'on m'en jète, des regards ahuris depuis tout à l'heure dans ce putain de jardin, à croire que j'ai renversé une statue de nain d'jardin. Lui adresser un sourire faussement gêné, du genre "oups, j'ai fait une petite connerie, là". Et viens ce moment, ce moment où il faut faire un choix : Changer de sujet ou laisser le blanc suivre son cours, histoire que l'ambiance soit définitivement plombée.

Alors, ça s'passe la charge de capitaine ? Pas trop de papera... Ouais, nan. Archives, j'suis con. 'Fin, ça va, tu t'y fais ?

Question d'usage, le fameux "ça va tu t'en sors, pas trop compliqué ?" qu'on sort à ceux qui s'retrouvent propulsés à un post à responsabilité. Capitaine, c'est pas rien, ça se résume pas à un manteau blanc et le privilège d'un dos qui se courbe quand tu passes devant un subordonné. Travail, responsabilités, gestion des troupes, et bien plus encore, sûrement des trucs que je soupçonne même pas. Et qu'on puisse avoir du mal à s'y faire, je pourrais comprendre, d'où la question, qui est en quelque sorte un mélange de réelle curiosité et de simple question de politesse.

J'me demande si je vais réussir à tenir une conversation sans allègrement chier sur les Reapers, tiens.

Ouais, j'imagine que c'est vrai pour tout le monde ou presque, ces derniers temps.

Les tâches intéressantes, pof, envolées, pour laisser place aux trucs chiants, à la paperasse. On est relégués au statut d'aide-soignant dans ce grand asile qu'est la Soul Society. Qu'est le monde dans son intégralité, même. Une situation qui - je l'ai déjà assez dit - allait devoir changer au plus vite, et ce de l'initiative des Reapers ou de par un coup de pouce venu d'autre part. Plus qu'un coup de pouce, un coup de main, même; en plein dans leur gueule, histoire de les faire redescendre sur Terre. Ouais, ce serait pas mal, ça.

Franchement, qu'on soit pour ou contre, qui peut prétendre ne pas avoir songé à régler le problème par la manière forte ? Qui peut prétendre ne pas avoir eu cette envie de décocher une bonne droite dans la joue d'un Reaper un peu trop arrogant ? Ils sont peu nombreux à pouvoir prétendre ça, j'pense. Surtout à la onzième, où tout le monde était plus ou moins à cran avec les événements récents. La consigne avait été claire : plus de petites bastons sans intérêts avec d'autres Shinis ou autres futilités du genre. Ce temps et cette énergie qu'ils passaient à se défouler chez les autres, ils vont l'mettre à profit pour l'entrainement. Entrainement nouvelle formule, d'ailleurs. Plus long, plus intense, plus impitoyable. Déjà que c'était pas le club med de base, mais là, on y va à fond, se pousse à bout. J'suis rassuré d'voir qu'ils tiennent le coup, j'm'attendais à c'que certains n'tiennent pas l'rythme, mais que dalle, ça s'passe tranquillement, tout l'monde se dépasse, et les rares abrutis qui avaient pas compris les consignes énoncées, j'les remettaient sur le droit chemin quand c'était nécessaire. Du coup j'me la jouais armoire à glace pas commode, hésitant pas à foutre quelques baffes pour me faire comprendre quand la situation l'exige. Jusque-là, rien d'inhabituel, j'ai envie de dire.

ça s'passe, on essaie de vivre malgré la merde qui nous tombe dessus. L'entrainement se veut plus rude ces derniers temps, plus fréquents aussi. De toute, c'est pareil pour moi comme pour toi, à part m'entrainer, j'ai pas grand chose d'autre à faire...

Et la paperasse, ouais, même si mes habitudes n'avaient pas changé avec le temps à ce niveau.

'Fin, là j'avais un peu d'temps libre, du coup j'me suis posé ici, vu qu'le coin est plutôt calme, bien entretenu et tout, j'me suis dit que c'était le bon endroit pour souffler un coup. Même si quand j'me pointe ici, j'ai un peu l'sentiment d'faire tache dans l'décor, hahaha !

Vrai qu'le grand black de la onzième division qui s'pointe dans un jardin pour prendre sa petite pause, tu t'y attends pas. Moi-même j'm'y attends pas en fait, j'me suis pointé ici plus sur un coup de tête qu'autre chose. ça permet en plus de rencontrer un "ancien" collègue, donc c'est cool. à l'époque où il était Vice-Capitaine, j'le savais sacrément timide, très, trop timide. De c'que j'peux voir ici, ça a l'air d'aller mieux, c'est pas du luxe vu le poste actuel du bonhomme.

Sinon, comment la transition de la dixième vers la cinquième ? Pas trop dépaysant de passer d'une division spécialisée en combat aux archives ?

il faut, autrement on finit vite par craquer. Moi plus que n'importe qui, là où toi tu t'adaptes bien aux archives, moi, j'aurais beaucoup de mal à remplir un tel rôle. 'Fin, encore une fois, ça, c'est écrit sur ma trogne.

Autant j'peux comprendre que certains préfèrent l'administration au terrain (comprendre oui, adhérer, non), autant si tu prends pas l'air un minimum, tu finis par péter un câble. Enfin, j'parle pour moi, les bourreaux de travail sont nombreux, j'sais pas si Taka fait partie d'cette caste. Ce que je sais, c'est que c'est loin d'être mon cas. Plus la distance entre moi et le moindre papier à remplir est importante, mieux je me porte. Pas que j'aime pas écrire, loin de là, mais voilà, tout ce qui est rapports, documents officiels et compagnie, c'est pas ce qu'il y a de plus passionnant à rédiger. Et pourtant, faut bien que je m'y colle par moment, malgré la délégation que je me suis permis au sein d'la onzième, vis-à-vis d'la paperasse. On s'y fait avec le temps, ça se transforme petit à petit en une routine, qu'on remplit machinalement, vite fait, sans vraiment y faire attention.

Je stoppe le fil de mes pensées pour suivre le regard de Taka, qui avait surpris un Shinigami en train de le fixer. Une scène habituelle, à partir d'un certain grade ou d'un certain niveau de renommée. Souvent, tu vois ces gosses avec des étoiles dans les yeux en fixant les "vaillants capitaines du Gotei 13", pour reprendre le discours habituel de ceux-là. 'Fin, j’interprète vite un simple regard, mais l'idée est là. J'reporte ensuite mon regard sur le jardin. Calme. Calme comme pas possible. Un havre de paix, le genre que tu t'attends presque à trouver intact, épargné de toute dégradation en plein temps de guerre, avec les soldats des deux camps à l'intérieur, en parfaite harmonie, à boire tranquillement du thé. Ouais, j'imagine bien ça. Presque. Parce que quand ça pétera ici, y aura pas de havre de paix, y aura pas d'endroit sûr, y aura pas de trêve. Y aura de la douleur, du sang, des morts, de regrets. Et un vainqueur. Si on peux appeler ça un vainqueur. ça me rappelle la victoire contre le Vandenreich, ça. La "victoire". Elle est belle, la victoire, avec un capitaine commandant mort, une bonne grosse partie des effectifs du Gotei avec et un Seireitei en cendres. Une "victoire", oui, un peu comme la "victoire" face aux Maho-Tsukaïs, pour reprendre un exemple plus récent. Une victoire avec 3 millions de morts parmi ceux que t'as pour rôle de protéger, et un capitaine-commandant crevé en prime - rebelote - t'as quand même du mal à la savourer.

Hein ?

Ok, alors là, j'l'ai pas vu venir, celle-là. J'hausse les sourcils, un peu surpris par la question. Moi, capitaine ? Vraiment ? 'Fin, ouais, je sais bien que niveau puissance, j'ai les prérequis. Et pas qu'un peu. C'est un fait, hein, pas d'la frime à deux balles. Mais bon, même si on me le proposait, en l'état, j'sais pas trop ce que je répondrais. La onzième, j'y suis depuis le début de ma carrière de Shinigami, jamais je n'ai été dans une autre division. J'ai presque été élevé par la onzième, elle, et le Rukongai. J'me vois mal la quitter un jour, tout simplement. C'est plus ça qu'une question de manque de confiance, de peur de ne pas pouvoir assumer le rôle ou quoique ce soit d'autre. Même s'il y a un peu de ça aussi. J'ai été "capitaine par intérim"(ce qui selon moi ne veut pas dire grand chose) durant l'absence de Shinjirô, et ça c'était plutôt bien passé, mais de mon avis, c'est surtout parce j'étais à domicile. Prendre en main une autre division, dans laquelle je n'ai aucun passif, aucune connexions... J'sais pas, j'le sens pas trop. Reste que l'idée n'était pas mauvaise, j'suis sûr qu'il m'irait à ravir, ce bout de tissu blanc que porte actuellement sur ses épaules Taka. J'pourrais déjà avoir plus de poids, mes idées auraient un véritable impact. Parce qu'elle en a des idées, l'armoire à glace supposée sans cervelle de la onzième. Et le poste de Vice-capitaine, aussi prestigieux soit-il, permet pas d'avoir la liberté que j'aimerais parfois avoir. Sur certains points en tout cas, parce que le poste offre autant de libertés qu'il en enlève. Vous voyez, c'est quand même un sacré bordel, hein ?

Alors là tu vois, je sais pas quoi trop te répondre. Qu'il m'intéresse, ouais, que me sente d'endosser le rôle, un peu moins, déjà. J'suis un "fils de la onzième", si on peut dire ça comme ça. j't'apprends rien, c'est une division où les liens sont forts, et tous ses membres sont très fiers d'y appartenir. Moi y compris. Alors la quitter un jour pour prendre le commandement d'une division qui m'est totalement étrangère, je sais pas si j'pourrais. Boh, j'verrais bien si un jour on m'le propose, de toute façon !

Krow Karlson, capitaine de la [insérer chiffre] Division ... Ouais, ça l'fait !

Enfin voilà, j'reste indécis, comme tu peux l'voir. J'imagine que toi non plus tu t'es pas jeté sur le poste sans réfléchir, c'est pas une décision sans conséquences. T'es supposé être l'élite du Gotei, tu dois montrer l'exemple, bref, tu connais la chanson. Tu y sacrifies autant que tu y gagnes, si ce n'est plus. Bon, ça reste mon avis, hein !

Après tout, j'suis pas capitaine, alors bon...

Ah, bah merci, j'imagine ! C'est tout aussi vrai pour toi, pas pour rien quand on est promu au grade de capitaine.

C'est un Taka "transformé" que j'avais en face de moi. Le mot est certes un peu fort, mais l'idée est là. Bien loin de l'introverti Vice-Capitaine s'excusant toutes les 5 secondes que j'ai connu quelques années auparavant. Pas un tout autre homme non plus, mais une assurance nouvelle. Comme ça que j'le vois, en tout cas. Je sais pas s'il a changé pour mieux enfiler le Haori ou si c'est le Haori qui l'a changé, mais quoiqu'il en soit, c'est une bonne chose. J'lui rends son sourire, légèrement surpris par cette petite tape sur l'épaule. Clairement pas le genre de geste qu'il se serait permis il y a de cela deux ans. J'avais pas relevé, mais au cours de la conversation, il est passé du vouvoiement au tutoiement. Tous ces petits signes qui me laissent penser que ce problème de timidité est en grande partie réglé. Faut dire, un capitaine trop timide, c'aurait été chaud. Enfin bref, un capitaine, ça a aussi beaucoup de taf, et un capitaine de la cinquième, j'imagine que ça a beaucoup de trucs à remplir. J'allais pas le retenir plus longtemps autrement il risquait de se retrouver surchargé. J'serre la main tendue, salue une dernière fois Taka, puis fini par quitter moi aussi le jardin, direction la onzième.

à la sortie, j'peux pas m'empêcher de remarquer le petit groupe de Reaper, toujours présent, toujours calme, ne faisant pas de bêtises. Pas plus mal comme ça. Me fait penser qu'on a pas plus parlé que ça d'ces têtes de con, surprenant. Les discussions, on je n'en profite pas pour placer une petite saloperie à leur égard se font de plus en plus rare, ces derniers temps. Toujours un p'tit mot doux, une remarque élogieuse à sortir, parce que moi et les Reapers, c'est le grand amour, c'est bien connu. Sûrement le cadre d'la conversation, et sa légèreté qui on fait ça. T'as pas envie de ramener tes mauvaises ondes en un tel lieu. Tu viens ici pour décompresser, pas pour ressasser les raisons qui t'ont poussé à avoir besoin de la pause que tu t'accordes dans ce jardin. 'Fin, tu, pas moi en tout cas. Pas dans cet état d'esprit. J'peux être la dernière des têtes de con bien têtue, bornée et détestable en certaines occasions, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, on reste calme, on pète pas un câble, on reste sympa, on s'détend, lâche un peu du lest.

Pendant que les sous-fifres se cassent les couilles avec la paperasse.