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 Training Day [Lexie]

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Cheyenne
Training Day [Lexie] Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeLun 15 Avr - 19:42

La journée s'annonçait exceptionnellement chaude, pour la saison. Un redoux qui avait frappé la Soul Society comme une nuée de vapeur lorsque l'on ôte le couvercle d'une marmite. Curieux, quand on y pensait, puisque le monde des âmes n'était régit que par une logique bien propre à...à qui au juste? Au Roi? Trop de questions imbriquées les unes dans les autres, et l'annonce d'une migraine si jamais le Kyuusei ne fermait pas les vannes de ses interrogations au plus vite. Pas le temps de se sentir mal puisque la journée commençait déjà. Et bien sûr, en bon bras droit et berger de la Division, le Vizard avait l'insigne honneur de se lever le plus tôt. Si Shinjirô était le patriarche dans cette petite famille, Noboru en était l'oncle revêche, un salopard un peu vicelard, qui n'hésitait pas à frapper les jambes des petits avec des orties. Un rôle de père fouettard nécessaire au bon fonctionnement des choses. On avait pas foutu les recrues de la Onzième où ils étaient parce que c'était des enfants de cœur, et donc la politique de la maison passait par des lignes de conduites très...basiques et rudes.

Le temps de faire ses ablutions, histoire de chasser définitivement le sommeil, qui tirait encore les couvertures à lui, et le Vice Capitaine était sur pieds, avisant le soleil qui baignait ses quartiers d'une tranquille promesse de belle journée. Et bien soit. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige ou que les dieux décident de pisser sur leur crânes après une soirée trop arrosée, les gars de l'unité à l'Achillée restaient debout, le torse bombé, s’honorant à coup de tatanes et de sabres d'entrainement dans la caboche. Enfin, pour l'heure, les alentours restaient clames, subissant encore cette torpeur qui précède le lever de soleil. Les quelques sentinelles dont le quart allait bientôt s'achever saluèrent leur supérieur, qui leur répondit d'un hochement de tête franc. Il avait beau tenir le rôle du méchant, les hommes ne lui en tenait pas plus rigueur que nécessaire, ayant tous compris le rôle qu'il devait tenir. Il avait toujours pris grand soin à vivre avec la soldatesque, jouant ainsi le contrepoids de son Capitaine, inaccessible de par son statut et ses qualités de guerrier. Un vrai Sergent, en somme, qui traitait ses hommes comme des frères, sans pour autant céder à un quelconque élan de sentimentalisme les concernant. La baguette n'était jamais très loin de leurs doigts...Noboru n'avait pas la taille monstrueuse de son compère, même s'il se tenait au dessus de la plupart des hommes du Gotei, mais compensait le manque de force brute par un esprit vif et des membres tout aussi lestes. En clair, il n'était pas plus fort que Shinjirô, mais il était plus vicieux.

Comme toujours, rien à signaler de la part des hommes de guet cette nuit là. Depuis l'attaque des Maho Tsukais et de leur monolithe, le Seireitei était retombé dans une routine tranquille, seulement ponctuée de quelques événements au dehors de ces murs. Ici, la Grande Tortue restait préservée dans sa carapace.

- Quelles nouvelles du monde, mes lascars?

L'appel du réfectoire avait résonné, le son du tocsin ayant pris le pas sur les saveurs émannant des cuisines. Tout ce beau monde, quel que soit le niveau, avait besoin de se remplir la panse, et les shinigamis s'étaient rendus d'un pas sûr et régulier vers les grandes tables basses leur proposant de quoi commencer la journée avec toutes les cartes en main. Ayant terminé son inspection matinale, le Vif-Argent avait rejoint les troupes pour casser la croûte parmis eux, comme à son habitude. Et c'est s'asseyant à côté de Makizou, l'un des sièges de la Division et compère dans beaucoup de choses qu'il alpagua la petite équipe d'homme qui trainait dans ses affaires louches. Il y avait toujours quelques affinités qui se créaient au sein d'un groupe, mais ceux-là s'étaient trouvés sur la même longueur d'onde, lorsque le Kyuusei était venu vers chacun d'eux pour leur proposer de mouiller dans ses combines. Les paris, entre autre. Et tout ce qui pouvait leur valoir un peu d'oseille pour adoucir leur vie. Fidèle représentant du Rukongai, le Fukutaisho avait pris sur lui de trouver tous les moyens d'exploiter le flux de biens et de liquides maintenu par la noblesse du Seireitei, allant de la contrebande aux jeux, plus ou moins légaux, dans la droite ligne des paris qu'ils se lançaient avec son supérieur et ami, du temps de leurs entrainements sans fin aux confins des territoires de la Soul Society. On ne se refaisait pas.

- Rien de bien méchant, patron. Takeshi a parié hier qu'il pouvait boire des sakés par le nez, et ensuite assurer le service sans faillir. Il a maintenant une petite ardoise pour rembourser tous les verres brisés.

Un rictus amusé se dessina sur le visage de Noboru, lui donnant l'air d'une hyène affamée. Les gars de la Division étaient tous plus ou moins timbrés, et au moins l'instauration de ces jeux permettait de les canaliser et d'éviter la plupart des heurts qu'ils auraient pu avoir avec les autres divisions. Au moins, ils ne se faisaient mal qu'à eux même, suivant les délires de leurs esprits survoltés tout en ayant conscience que le lendemain les verrait assumer leurs bêtises sur le terrain d'entrainement. Car nulle grâce n'était accordée à personne, quel que soit l'état de santé. Marche ou crève, un loi simple que tout le monde comprenait aisément, assez vite ou plus lentement, dans la douleur. Les hommes et les femmes d'épée qui servaient sous la bannière de l'Achillée étaient forgés pour les premières lignes, ce qui les forçait à devenir aussi dur que l'acier qu'ils portaient à leur flanc, de part l'entrainement spartiate dont il bénéficiait. Les hommes et les femmes, oui. D'ailleurs...

- Elle s'en sort comment, la petite nouvelle?

Il avait désigné le frêle oiseau de nuit à la coupe garçonne, qui se tenait à quelques tables de là. Arrivée depuis peu de l'Académie, la jeune femme avait manifesté un esprit combattif et une hargne qui n'avait laissé aucun doute à ses correcteurs quant à son affectation.

- Rien de bien méchant, pour l'instant. Quelques uns ont bien tenté de la titiller, mais elle est forte, elle ne leur a laissé aucune chance.

- Rien qui m'étonne.

C'était logique. Une femme, dans un tel milieu, se devait d'être dix fois plus forte que les hommes qui l'entouraient. Celle-ci devait être d'une volonté d'acier, d'autant plus que la période faisant d'elle encore une étrangère au sein de la Division durerait jusqu'à ce qu'elle ait fait suffisamment ses preuves.

- Gardez quand même un œil dessus, ok? J'ai pas envie qu'on se retrouve avec une pomme de discorde.

Les gars acquiescèrent, unanimes. L'unité était composée d'hommes passionnés, au sang chaud, dont la panacée se trouvait être l'adrénaline. Leur vie était maintenant régie par leurs pulsions. La routine les verraient tenter quelque chose envers tout membre du sexe opposé gravitant autour d'eux. Fort heureusement, tout le monde connaissait les règles, et ses refus plus ou moins brutaux seraient respectés, bon gré mal gré. Une vraie famille.

- Aujourd'hui petite corneille, c'est ton jour de chance!

Il avait fini tranquillement son repas, avant de se lever et d'aller directement rejoindre la nouvelle recrue à sa table.

- Tu passes la journée avec moi. Comme ça, tu vas voir ce qu'il se passe ici, et moi je pourrais te connaitre, toi. Deal?

Il ne faisait pas ça avec tout le monde, non. Mais il savait déceler un potentiel chez quelqu'un, et avait lu les rapports, aussi. De même qu'il avait capté les discussions à propos de sa rencontre avec le colosse au tranchoir. En fait, il se devait de rester au courant de toute chose, et le fait que le Kiryû soit une brêle dans tout ce qui touchait de près ou de loin à l'administratif l'avait obligé à devoir se coltiner tout le bon fonctionnement de la Division. Si le Kenpachi était le pilier de la Onzième, et bien, il restait à Noboru le toit, la charpente, le sol, les pièces, bref, tout le reste de la baraque à tenir. Et puis, un homme averti en vaut deux, non?


Dernière édition par Kyuusei Noboru le Ven 19 Avr - 19:29, édité 1 fois
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Lexie Degan
Training Day [Lexie] Shi-shi
Lexie Degan
Rang : | Onzième division | → 5ème siège.

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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeMar 16 Avr - 16:54


Ma nuit avait été infecte. Il faisait chaud. Sans doute un peu trop pour moi. Je n'étais pas encore tout à fait habituée à ma nouvelle vie ici et mon corps réagissait plus ou moins bien à tous ces divers changements. Et ce soir-là, cette chaleur m'étouffait plus qu'il ne m'était supportable. Je me suis réveillée avant le lever du soleil en sursaut. Moite et en sueur. J'avais devancé l'aube mais le souvenir qui était remonté durant ma nuit ne me donnait clairement pas envie de me replonger dans le pays des rêves. Ni l'état de ma couche d'ailleurs : trempée. J'étais véritablement en nage. L'air me paraissait étouffant. Lourd. Oppressant.

Lestement, j'ai passé une main dans mes cheveux humides et effleuré mon front tout en me redressant lentement. J'étais brûlante et fatiguée. J'ai dû presque me trainer pour aller jusqu'à la salle d'eau me rafraichir. Le bain glacé dans lequel je me suis plongée eu au moins le mérite de me remettre à peu près d'aplomb. Suffisamment pour pouvoir me lever et rejoindre le réfectoire. Il fallait que je mange. Prendre des forces et me requinquer semblait relever du primordial désormais. L'agitation calme qui commençait à se faire entendre et les premiers rayons du soleil me forcèrent pour de bon à sortir de mon havre aquatique frissonnant et glacé. L'aube pointait le bout de son nez et j'avais surement mieux à faire que de flemmarder ainsi. La simple idée que mes équipiers me prennent pour une incompétente suffisait d'ailleurs largement à me donner de l'énergie. Mais malgré tout, en enfilant ma tenue, mes muscles me parurent douloureusement mous et faiblards.

J'avais fait quelques connaissances dans ma division et commençais doucement à m'intégrer. Lentement et laborieusement en réalité. Ça ne me dérangeait pas, car c'était bien la première fois que j'essayais de faire de vrais efforts pour m'intégrer et j'estimais qu'il était donc normal de travailler face à l'adversité. La solitude ne m'avait jamais dérangé auparavant - disons surtout que je n'avais pas eu d'autre alternative - mais en arrivant ici, j'avais senti cette monstrueuse et magnifique cohésion qui régnait au sein de cette immense équipe. Ça n'était pas un gang, ni une simple armée. C'était des camardes. Des frères d'arme. Une famille.

Et malgré moi, j'avais fini par vouloir en faire aussi pleinement partie. Alors j'avais choisi de me battre à leur côté et de leur montrer de quoi j'étais capable. Ma fierté me rendait véritablement combative et déterminée à ce sujet, quitte à en faire surement un peu trop... Il y avait peu de femmes dans la onzième division. Et c'était comme un poids supplémentaire sur mes épaules. J'étais pointée du doigt et attendue au tournant. Les regards qu'on me lançait encore me prouvait que la route serait longue et difficile - mais finalement, tellement justifiée. Un vague premier sourire passa sur mes lèvres alors que je rejoignais la salle. J'avais toujours adoré en chier de toute manière.

La salle était déjà bien remplie. J'ai opté pour la tranquillité et me suis installée à une place seule, vers le fond. Le soleil se levait à peine et la chaleur me paraissait de nouveau suffocante, surtout dans cette pièce et dans ce bruit grandissant. Une fois m'être servie et devant mon assiette, j'ai finalement bien dû me rendre compte que l'appétit me faisait lui aussi défaut. C'était bien la première fois que mon corps me trahissait ainsi, ce qui ne me paraissait pas être bon signe. Ma main passa une fois de plus dans mes cheveux noirs alors que je soupirai.


▬ T'as survécu des années au Rukongai et tu vas réellement tomber malade ici ? marmonnai-je pour moi-même.
C'était stupide. Surement un peu trop de surmenage et un coup de fatigue. Pourtant, la simple vue de mon repas me donnait la nausée. Et même l'eau eu du mal à traverser la barrière de ma gorge. La journée s'annoncerait finalement bien difficile...

Un surplus d'agitation me fit redresser la tête, quelques minutes plus tard. J’aperçus alors au loin une silhouette difficilement négligeable s'assoir à une table. Il y avait peu de gens dont j'avais retenu le nom, mais celui-ci faisait partie des incontournables. Kyuusei Noboru. Bras droit et second du capitaine. Et tout aussi respecté si ce n'est plus craint que ce dernier. Il suffisait d'écouter pour entendre des tas de choses à son sujet. Des choses pour le moins... intéressantes. Des choses dont j'aurais aimé pouvoir être témoin et juge. Mais une migraine ramena bien vite mon attention sur mon repas pour me faire perdre ma contemplation. Quelle chaleur... Mes lèvres se forcèrent à avaler un nouveau verre d'eau, au moins pour me rafraichir. Les secondes passèrent sans que je ne trouve le courage d'avaler quoi que ce soit de plus, lorsque des pas s'approchèrent et qu'un timbre de voix me réveilla.


Tu passes la journée avec moi. Comme ça, tu vas voir ce qu'il se passe ici, et moi je pourrais te connaitre, toi. Deal?
Bon sang, d'où sortait-il ? Etais-je déconcentrée à ce point ? Et merde, Kyuusei Noboru me proposait-il vraiment de me prendre avec lui... aujourd'hui ? C'était une occasion en or. Non seulement de connaitre le fameux Fukutaisho de ma division, mais aussi de pouvoir montrer mes capacités et surtout les exploiter pleinement sans m'inquiéter des conséquences. Mais bon sang... Il n'aurait décidément pas pu plus mal tomber. De quoi étais-je capable dans mon état ? Cette question aurait sans doute dû bien plus m'inquiéter. Mais la proposition qu'il me faisait n'était tout simplement pas refusable, une véritable aubaine. Comment pouvais-je osé dire non à cette opportunité ? Avais-je seulement le choix ? J'étais en plus dévorée par la curiosité de voir cet homme en action. Alors je me suis levée et redressée de toute ma stature - néanmoins ridicule en comparaison de la sienne - en ignorant le léger vertige qui me secoua. Peu importe mon coup de fatigue, j'étais ravie de la situation et je comptais bien en profiter. J'avais un grand combattant en face de moi. Ça suffirait largement à me faire tenir debout.

▬ Très bien Fukutaisho, répondis-je avec un léger sourire plus pour me conforter dans mon choix moi que lui. Emmenez-moi où vous voulez. Je vous suivrais.
Et j'étais bien déterminée à le faire. Je pouvais au moins tenir une journée sans flancher, peu importe ce qu'il ferait ou demanderait. J'en étais persuadée...



Dernière édition par Lexie Degan le Sam 20 Avr - 10:44, édité 1 fois
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Cheyenne
Training Day [Lexie] Rea-gen
Cheyenne
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeMer 17 Avr - 20:30

- Et bien parfait! Finis ton auge, et on bouge!

Se frottant les mains de contentement, le Vice Capitaine afficha un sourire matois. Les notes sur la jeune femme lui faisant face lui donnait le droit à une position de siège au sein de la Division, et l'erreur de Kyôya était encore par trop présente pour courir le risque de se planter une nouvelle fois lors de l'attribution des responsabilités. Tournant les talons lorsque la besogne fut terminée - et le Kyuusei tenait à ce que la donzelle termine son plat jusqu'au dernier reliquat de nourriture - le Vizard s'engagea alors hors du réfectoire, ses yeux se plissant légèrement sous l'effet des rayons de soleil. Il estimait que la jeune femme s'était rangée à ses côtés, à présent, mais ne prenait pas la peine de vérifier.

- Bon, les règles de la maison, tu dois maintenant les connaitre, la corneille, mais je vais quand même faire mon p'tit laïus. On est pas connu pour être les plus finaud du Gotei, aussi c'est monnaie courante que chacun se foute sur le coin de la tronche. Seulement, si ça t'arrive, arrange toi pour que ça ne s'ébruite pas. Si jamais Shinjirô ou moi te prenons sur le fait, y aura aucune pitié. Après tu peux toujours tenter de te rebeller, c'est ton droit le plus fondamental. Assures toi avant que t'as les moyens de le faire...

C'était la règle d'or. Quiconque prétendait à se croire plus apte à diriger la Division pouvait défier les cadres, que ce soit Noboru ou son pote la Montagne. Fallait bien sûr être sûr de son coup, car les deux n'étaient pas connus pour leur clémence et le combat se soldait presque immanquablement par la mort d'un des protagonistes, comme la tradition l’exigeait. Et puis, historiquement, la succession des Kenpachi avait toujours été basée sur ce principe simple et définitif.

- Si tu t'amuses aussi à rosser les types des autres Division, même tarif si tu te fais prendre. On a déjà eu à remettre les choses en ordre par le passé et ça nous a généré des déserteurs. La Neuvième a dû intervenir et croit moi bien quand je te dis que Shinjirô a eu les boules. Si tu le fais pas pour la punition, fais le pour le simple fait qu'on ne doit pas donner le bâton à ces chiens galeux pour qu'il nous tapent dessus avec. Tu peux te saouler, jouer et mettre qui tu veux dans ton lit du moment que tu assumes ton état du lendemain et que tu sois opérationnelle. Ah oui, et du moment que ça fout pas le bordel au sein de la Division. Je suppose que je t'apprends rien quand je dis qu'une femme au milieu de ces morts de faim, ça crée immanquablement du grabuge?

Cette fois-ci, il s'était tourné vers elle, guettant un moindre changement dans son attitude. Apparemment satisfait de ce qu'il décela chez son interlocutrice il poursuivit, alors que ses pas les menaient tous deux vers les bâtiments abritant les quelques bureaux de la cohorte.

- Ça, c'est l'antre du diable. Le Kenpachi est un grand guerrier, avec du charisme et tout le tintouin, mais en ce qui concerne l'administratif et l'écriture en général, c'est pas une lumière. Ou plutôt, c'est le cadet de ses soucis. Alors t'as un bon exemple de la pyramide de commandement qui se met en place. Vu que je m'occupe tout ce qu'il décide de me refiler, en plus de mon boulot habituel, j'ai tendance a déléguer certains trucs. Notamment tout ce qui implique les rapports et autres trucs rasoirs en général. Je refiles ça au type en dessous de moi, qui j'en suis sûr le refile à celui d'en dessous, et ainsi de suite, jusqu'à ce qui en ait un qui soit coincé. Bref, tu peux prendre ça comme le purgatoire, un moyen de t'entrainer niveau volonté, ou un rite sado-masochiste, ça m'est égal du moment que si tu te retrouve à gratter le papier, tu le fasses comme il faut. Je veux bien que ça soit l'horreur, mais j'ai pas envie qu'on trouve encore des prétextes pour nous faire passer pour des macaques. Le combat contre les autres Divisions, ça se porte sur tous les fronts, même les plus improbables.

C'était devenu la spécialité du Fukutaisho, depuis son arrivée au Seireitei et sa prise de fonction, en même temps que le Kiryû. Roublard, pragmatique, le shinigami n'avait pas hésité à rendre la monnaie de leur pièce aux autres unités du Gotei, rendant personnel chaque affront fait à la sienne. C'était ses racines des districts les plus reculés du Rukongai qui s'exprimaient à travers ses actions. Là bas, on avait deux façons de s'en sortir: être plus malin ou plus fort. Seulement, les plus fort se faisaient rouler dans la farine, un jour ou l'autre. Concernant le Seireitei, c'était la même chose: pléthore de types qui en avaient sous le pied, et donc beaucoup de règles à respecter, et à utiliser à bon escient.

- Bref, je pense qu'on a fait le tour pour tout ce qui est officiel. Si t'as des questions, hésite pas. Vaut mieux que j'éclaire ta lanterne plutôt que je te réprimande.

Puis, perdant de son attitude solennelle pour se faire plus suspicieux, les paupières plissées, le corps ramassés, comme si il craignait d'être entendu. Ici, en plein milieu des baraquements de la Division, cela aurait pu paraitre ridicule, surtout éclairé par ce soleil rayonnant. Mais on était jamais trop prudent.

- Sinon, t'aimes jouer? Les paris, les jeux d'argent? Si c'est pas le cas, j'en dis pas plus. Sinon, je pourrais te montrer quelques activités qui sont l'apanage des nôtres.

Elle se tenait maintenant au seuil d'un monde nouveau. Un monde fait d'ivresse, d'adrénaline, d'excitation et de destinée. Un monde d'activités pour la plupart illégales mais terriblement addictives. Et surtout, une soupape permettant à la plupart des quidams de la Onzième d'assouvir leurs pulsions. Et le point de départ de cette montée au paradis des jeux passait par le terrain d'entrainement qui jouxtait les quartiers de l'unité.
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Lexie Degan
Training Day [Lexie] Shi-shi
Lexie Degan
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeVen 19 Avr - 9:28


Les points étaient clairs et honnêtes. Pour évoluer ici, il n'y avait qu'une solution : se battre et être le plus fort.

... Assures toi avant que t'as les moyens de le faire...
A cet instant, mes yeux n'avaient pu s'empêcher de reluquer de haut en bas mon Lieutenant. Une carrure impressionnante, de la puissance dans chaque muscle, de l'assurance à en faire pâlir n'importe qui... Un sourire grimpa rapidement sur mes lèvres alors que je secouais lentement la tête. Je n'avais vraiment pas le niveau, je pouvais le sentir dans chaque parcelle de mon corps qui réagissait face à cette trop grande puissance. J'avais pourtant très envie de m'y frotter, d'y goûter, de le combattre et bien entendu un jour... de vaincre. Rien que l'idée de l'aplatir était incroyablement motivante en réalité. Je voulais arriver à ce niveau moi aussi, être capable de pouvoir me tenir droite face à lui et de rivaliser. En chier, mais le faire saigner. Mon regard se voila et ma migraine revint par vague : j'étais à des années lumière de pouvoir y prétendre.

Pour le reste, j'avais compris qu'on me laissait faire à peu près n'importe quoi, du moment que j'étais discrète et efficace. Ça m'allait parfaitement et c'est ce qui me plaisait aussi dans cette division. Personne ne prétendrait être parfait. Non. Ici, on assume son goût pour la violence, pour l'alcool et pour bien d'autres pêchés... On ne va pas faire semblant de ne rien voir, d'imposer une ligne de conduite parfaitement ridicule. Fais-ce que tu veux, mais assume les conséquences de tes gestes et prépare-toi à ce qui t'attend si tu te fais choper. Voilà la mise en garde que mon Vice-Capitaine tentait de m'inculquer. Et je comptais bien me souvenir de cette règle de base.


... Ah oui, et du moment que ça fout pas le bordel au sein de la Division. Je suppose que je t'apprends rien quand je dis qu'une femme au milieu de ces morts de faim, ça crée immanquablement du grabuge?
Mon vague sourire resta en place. Peu de femmes, beaucoup d'hommes, le calcul était rapide et effectué depuis bien longtemps dans mon esprit. J'avais déjà remarqué certains regards, échangé certaines discussions et rendu quelques coups à ce sujet d'ailleurs. Une femme au milieu d'hommes pouvait rapidement devenir un sujet de discorde, l'élément fauteur de trouble par excellence. Un vieux souvenir me passa par la tête et me rappela que j'en étais bien capable... Mais je n'en voyais aucune utilité ici. Alors lorsqu'il se retourna, j'hochais la tête en guise d'acquiescement. Soit sage, fait attention et ne fout pas la merde ? Le message était passé. Je m'y emploierais. Au moins pour l'instant.

Par la suite j'avais compris que je pouvais rapidement me retrouver à faire de la paperasse et la sale besogne de mes supérieurs. Ca, c'était un point que j'avais déjà bien remarqué ! C'était sans doute une manière détournée de nous forcer à vouloir évoluer le plus rapidement possible pour ne plus y passer et pouvoir refiler à notre tour les corvées. Ou alors cette division était sans gène. Et il était fort probable que cette explication soit la plus probable d'ailleurs...

A cet instant, j'ai tout de même remarqué que mon Fukutaisho avait le goût de la rivalité et de l'affrontement. Son désir d'en découdre transpirait de tous ses pores et ce à n'importe quel niveau. C'était impressionnant, comme si il avait une revanche à prendre... Ou peut-être était-ce simplement son amour caché derrière une immense fierté pour sa division. Il ne voulait qu'une chose : qu'on aille tous vers le haut, que la Onze grimpe et soit en tête sur tous les fronts. Qu'on soit partout comme en combat : implacables. Son discours était simple, mais me donnait soudainement à moi aussi envie d'en débâtir. C'était ça être loyal et aimer sa division ? Vouloir à ce point être gagnant, en combat comme ailleurs ? Sans doute. Et peut-être, oui peut-être que j'avais aussi envie d'apporter ma pierre à l'édifice, d'une manière ou d'une autre...

Cependant, à l'approche des baraquements de la division, son attitude changea du tout au tout. Paupières plissées, regard intense, ses origines au rukongai me parurent tout à coup évidentes. Ce qu'il allait me révéler juste après me le confirma. Le soleil tapant et ne m'aidant pas à réguler ma température, quelques secondes passèrent alors que je sondais ce à quoi mon Fukutaisho faisait allusion.


▬ C'est encore ce principe de "fais ce que tu veux" du moment que tu le fais bien et sans te faire griller ? demandai-je en souriant légèrement.
Jeux d'argent, paris et autres fantaisies... Pourquoi n'étais-je pas vraiment étonnée ? Les vieux quartiers n'étaient pas si loin et je n'étais vraiment pas surprise par le fait qu'on trempe là-dedans nous aussi. En réalité, j'étais même plutôt... séduite. Mais j'espérais que nous soyons les manipulateurs de l'ombre et pas seulement les vastes pantins de ce monde de manigance. Non... Nous devions tenir les rênes.

▬ Je veux voir ça, affirmai-je en redressant la tête avant d'ajouter. Je veux même y participer.
J'avais beaucoup joué à une époque, derrière ou devant la ligne. Je pouvais être l'actrice comme la gagnante ou la manipulatrice... Dans tous les cas, j'avais toujours tenu mon rôle. Et je savais être douée pour ça. J'étais tout à coup très curieuse d'en apprendre plus à ce sujet, de voir, de jauger, de comprendre comment marche ce monde ici. C'était tenant et ça suffisait à venir titiller certains vieux démons en moi, jamais cachés bien loin...

▬ Je porte chance, ajoutai-je en lançant un regard au Lieutenant. Enfin... Tout dépend pour qui. Je peux aussi apporter bien des malheurs en réalité.
Il était prévenu. Mais n'était-ce pas là tout l'intérêt de ces jeux ? Le goût du risque ? Et comme pour me donner raison, ma tête se fit de nouveau lancinante au point de serrer la mâchoire. Chance ou malchance ? J'aimais croire que je serais toujours de celles qui créent leurs possibilités et... leurs réussites.



Dernière édition par Lexie Degan le Sam 20 Avr - 10:49, édité 1 fois
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Cheyenne
Training Day [Lexie] Rea-gen
Cheyenne
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeVen 19 Avr - 19:31

La petite pigeait vite et savait d'instinct se mettre dans le sens du vent. Une qualité qui lui vaudrait de grimper les échelons bien plus vite que les autres, le Kyuusei en était persuadé. C'était bien pour ça que la gente féminine manquait cruellement à cette division. Bien que sanguinaires, ces dames prenaient au moins le temps d'analyser une situation avant de foncer tête baissée dans des traquenards. En clair, il y avait pléthore de moutons, mais très peu de bergers. Partant dans un de ces éclats de rire spontanés qui se faisaient bien trop rares ces temps-ci, le Lieutenant invita sa subordonnée d'un geste circulaire du bras à poursuivre jusqu'au terrain d'entrainement.

- Et ben, on verra bien ce que ça donnera lorsqu'il sera temps de te voir jouer, petit oiseau de tempête! En attendant, si tu veux bien me suivre...

Ses pas l'emmenèrent jusqu'au fond de la place en terre battue qui accueillait pour l'heure un petit nombre d'individus, en plein échauffement avant de passer aux choses sérieuses. Nul doute qu'à voir Noboru en si bonne compagnie, les hommes allaient jaser! En même temps, ils ne le feraient pas devant lui, et si d'aventure leur supérieur captait une quelconque rumeur, il saurait qu'en faire. Jouer avec les informations était aussi un de ses passe temps. Depuis l'affaire Otsu, d'ailleurs, il tenait particulièrement à garder la mainmise sur tout ce qui pouvait le rapprocher de près ou de loin avec la gent féminine. Les railleries de Shinjirô avaient duré des semaines, la dernière fois...En tout cas, la jeune femme ne laissait personne indifférents, comme on aurait pu s'y attendre. Coups d’œils plus ou moins furtifs, certains grivois, d'autres calculateurs. Décidant de les ignorer - il ne pourrait de toute façon rien changer à la nature de ses hommes, alors à quoi bon gaspiller son temps et son énergie? - le Vif-Argent se rendit à la modeste cabane se trouvant à la limite du terrain, sorte de remise dont un évent saillait du toit, et dégageait par intermittence de petit panaches de fumée blanchâtre. Pénétrant sans même s'annoncer, l'officier ouvrit la porte en grand, laissant son invitée du jour pénétrer à l'intérieur de ce qui semblait être un véritable petit laboratoire.

- Alors, t'en penses quoi? C'est pas beau ça?

Devant eux s'étendait tout un réseau de tubes et tuyaux, reliés à divers alambic chauffés contenant des liquides plus où moins portés à ébullition. Une véritable petite distillerie d'alcool de contrebande, dont s'occupaient plusieurs shinigamis affairés, tournant des manivelles, vérifiant des niveaux, remplissant des cuves.

- C'est pas ici qu'on viendrait nous chercher, et j'apporte même de temps en temps de quoi satisfaire le Capitaine-Commandant. Je m'assure toujours que le produit soit de première qualité, histoire de faire verdir de rage les pompons de la noblesse marchande. Depuis peu on s'est aussi mis au commerce des cigares - merci bien mon petit Lieutenant de la Sixième, avec tes habitudes de gros fumeur. Ça permet d'apporter des revenus à la Division, histoire que tout le monde puisse un peu se détendre, et aussi d'entretenir les autres activités du groupe. Bien sûr, si les marchands arrivaient à nous mettre le grappin dessus, on aurait que nos yeux pour pleurer. Et Sunshui devrait intervenir, question de principe. Aussi, on reste discret sur la provenance.

D'ailleurs, mettre ce local au fond du terrain d'entrainement leur assurait la tranquillité. Un type assez malin pour comprendre d'où venait les cargaisons d'alcool qui passaient au Rukongai et entre certaines mains du Seireitei aurait alors à se frayer un chemin à travers toute une cohorte de types en plein effort, et surtout en pleine ivresse du combat. De quoi en rebuter plus d'un. D'ailleurs, pourquoi tout dévoiler à la jeune femme? D'instinct, le Vizard sentait qu'elle était sûre. Il avait tendance à avoir un jugement fiable pour ce genre de chose. Et puis, il avait aussi tendance à ne pas apprécier la trahison, du tout. Mais enfin, pas de quoi penser à ça, hein?

- Bref, on aura sûrement l'occasion de voir le reste à l'avenir. D'autant que...

- Vice-Capitaine!


Un soldat s'était présenté dans l'encadrement de la porte, visiblement essoufflé par une longue course.

- Y a eu du gros du côté du district 25. Des gars qu'on pas su se tenir.

Le visage du Fukutaisho se durcit un instant, avant de se détendre dans un soupir.

- Et bien, on dirait que tu vas avoir droit à la totale. Ça te dirait d'entrer dans les rouages du commandement? Je vais avoir besoin de toi pour une petite affaire.

Il avait déjà par le passé utilisé certains sièges inférieurs pour rendre la justice auprès d'éléments perturbateurs. Notamment Kenji, ce petit gars de la Cinquième qui venait trainer ses basques de temps en temps du côté de la Onzième pour échanger quelques passes d'arme. La donzelle serait aujourd'hui la main armée de la Dame à la Balance.

- Bon c'est purement rhétorique, de toute façon, puisqu'on s'y rend!

Et l'homme partit d'un pas rapide en direction des portes principales.

------------------

- Puisqu'on a le temps, on va jouer un peu. Tu veux la faire comment?

Les trois shinigamis - le messager, ainsi que les deux sièges - étaient arrivés aux abords d'un tripot connu de cette partie du district, un établissement où les femmes et l'alcool n'étaient pas les denrées les plus rares, entre autre. Souvent, beaucoup d'hommes faisant partie du Gotei retournaient à leurs racines pour s'encanailler le temps d'une soirée, voire d'une nuit. Le problème, quand c'était des nouvelles recrues, c'était qu'il fallait les remettre à leur place tout de suite. Une question de place à connaitre au sein de la meute. Les trois soldats étaient donc planqués non loin du bâtiment qui semblait désert à cette heure de la matinée, le temps que Lexie choisisse la marche à suivre. Une sorte de test, ou une simple distraction servant à voir de quel bois était faite la demoiselle. Le messager leur avait rapporté les événements. Le truc classique: des types boivent trop, deviennent vantards et le plus souvent soupe-au-lait, puis finissent par se prendre le choux avec d'autres génies dans leur genre. Et les trois quarts du temps, dans ces secteurs, on tombe bien sûr sur des bandes organisées, un véritable réseau de truands qui gangrène le Rukongai comme une infection un peu trop téméraire. Bref, restait à savoir ce que les trois compères allaient trouver, une fois rendus à l'intérieur.
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Lexie Degan
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Lexie Degan
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeSam 20 Avr - 22:38


J'étais habituée aux regards, mais ces derniers s'étaient considérablement intensifiés par le simple fait que je marche à côté du Lieutenant. Lui n'avait pas l'air de s'en formaliser plus que ça. Ça lui paraissait même complètement égal. J'aurais aimé avoir autant de retenue - ou assez de pouvoir pour y remédier comme je l'entends. Mais ça n'était pas le cas. Donc je cautionnais en silence, en serrant la mâchoire.

Le Fukutaisho nous fit traverser le terrain d'entrainement jusqu'à une cabane, dissimulée juste derrière. La porte s'ouvrit et malgré que la fatigue me taraudait, un grand sourire passa sur mon visage. Directement au sein de la division hein ? Nous faisions donc dans la contrebande d'alcool pour ces grands hommes du Seireitei. Voilà qui était aussi cocasse que paradoxal. Et franchement culotté ! Le tout sous le nez de qui était prêt à le voir... et de qui était prêt à affronter la montagne de muscles qui montait la garde juste devant, bien entendu. C'était ingénieux et astucieux. J'étais curieuse et même bien préparée à entendre plus à ce sujet, mais l'intervention d'un messager changea rapidement le programme. Le moment aurait pu être on ne peut mieux choisit, mais le résultat nécessitait dans tous les cas une descente au Rukongai et ça, peu importe mon état, je pouvais pas cracher dessus.

Nous débarquâmes rapidement au district 25 - vu le quartier, ça ne présageait rien d’extrêmement violent - mais les districts n'avaient que trop tendance à pourrir de l'intérieur et la moisissure s'éparpillait au galop, pour peu qu'on la laisse faire. Personnellement, j'étais plutôt alaise dans ces terres, bien différentes du Seireitei, beaucoup trop cadré et bien trop réglementé à mon goût. Même si le Rukongai contenait de loin mes pires expériences, c'était malgré tout mes origines, mes fondations et je m'y sentais bien plus libre qu'ailleurs. N'importe qui ne mettait pas les pieds dans les bas-quartiers après tout. Trop de shinigamis avaient même tendance à les fuir - eux et leur grande amie la lâcheté. Dans ces contrées où seule prévaut la loi du marche ou crève, on y réfléchit à deux fois avant de passer...



Les informations qu'on nous avait donné témoignait du grabuge dans un genre de bar du 25. Des shinigamis - stupides ça ne faisait déjà aucun doute - n'y seraient visiblement pas pour rien. Mais peut être que quelques renégats seraient aussi de la partie, ce qui pourrait pas mal modifier la donne. En tout cas, on était plutôt certains de trouver de grands amateurs de médiocrité dégoulinante et surement chercheurs dans l'art d'être boulet au possible. Ces sacs-à-vins, moitié ivrognes, moitié abrutis, j'estimais qu'ils étaient nés de par quelconque consanguinage étrange pour être si assistés et que la mort ferait une belle évolution dans leur patrimoine génétique. Je n'étais jamais contre un peu d'action, surtout pas lorsqu'on me demandait de frapper pour faire mal, mais là, avec ma migraine et cette chaleur à crever, ça m'agaçait plus qu'autre chose que des mecs soient débiles au point de se faire choper. Ne pouvaient-ils pas s'enivrer en silence comme tout le monde ? Se battre sans réveiller la moitié du quartier ? J'avais envie d'en finir vite-fait, bien-fait ou des les envoyer tous se faire pendre. Mais je sentais le regard pesant du Lieutenant sur moi qui n'aurait peut-être pas apprécié ce côté si... radical de ma personnalité. Côté qui n'avait que trop tendance à me passer par la tête. Si j'avais dirigé le Gotei 13, j'en aurais assurément fait une dictature.

Le Fukutaisho continuait de me jauger patiemment. Il m'avait laissé le loisir de choisir notre manœuvre et je n'y voyais qu'un moyen de me tester. Remettre à leur place ces types ne devrait pas être une tâche bien difficile en soit. Éviter de faire un bain de sang pour nettoyer ce monde et le rendre meilleur en éliminant grossièrement (à la régulière) cette bande de déchets serait peut-être plus compliqué - on dirait encore que la Onzième division n'est faite que de brutes épaisses et bien évidemment ça ferait mauvais genre de tuer tout le monde et blablabla... Malgré tout le district 71 brûlait toujours dans mes veines et à l'époque, j'aurais apprécié que quelques shinigamis viennent faire le ménage par chez moi. Encore maintenant, le souvenir de ce passé n'avait que trop tendance à me rendre... impulsive. Je pouvais rapidement devenir susceptible dans ces terres. Noboru me laissait les rênes, mais je ne devais pas me laisser avoir par mon envie d'en finir au plus vite. J'étais fatiguée. Un rien m’énerverait. Et je partirais en vrille. Ça serait bon pour personne... mais surtout pas pour moi.

Donc commencer par respirer, puis réfléchir.


▬ Honnêtement, je pense qu'on a affaire à de gros glands.
Ainsi, mon opinion serait tout de même, clairement énoncée.

▬ Mais dans le lot certains ne sont peut-être pas des notre, mais savent par contre potentiellement bien jouer de leurs couteaux-suisse.... Donc je crois qu'on devrait oublier le côté "allons-y dans le tas" même si franchement, c'est tentant de vouloir leur rentrer dans le lard jusqu'à leur faire régurgiter leurs tripes gorgées de vinasse de seconde zone.

J'ai lancé un grand sourire au messager qui me regardait désormais comme on avait plus tendance à le faire en me connaissant : bizarrement. En fait, je mourrais clairement d'envie de foncer dans le tas et de faire de ce bâtiment une véritable œuvre d'art personnelle, majoritairement constituée du sang de ces psycho-attardés et peut-être, si j'étais d'humeur taquine, avec quelques bouts d'intestins violacés. Mais je n'étais pas seule et refaire la décoration à ma sauce n'était surement pas ce qu'on me demandait.

▬ Je dois dire qu'en plus je meurs d'envie de vous voir dégainer Fukutaisho, ajoutai-je à ce dernier en lui lançant un regard en coin.
Ça c'était vrai. J'en étais d'ailleurs à bien plus fantasmer sur un combat face à lui, que face aux autres... Mais un léger vertige me rappela à l'ordre. Non seulement en pleine forme, j'étais loin d'être à la hauteur, alors dans mon état, je partirais juste au suicide. Journée de merde. Je priais pour que les combats à venir - aussi peu motivants soient-il - me requinquent pour de bon.

▬ Donc je propose qu'on prenne une entrée chacun...
Mon regard glissa vers le messager qui ne semblait pas à son aise.

▬ Euh, peut-être pas toi...
Il n'avait vraiment pas l'air fiable de toute façon.

▬ Donc Fukutaisho je peux passer par l'entrée, utiliser mes grands atouts pour que ces crevures ne voient plus qu'un bout de viande en moi, faisant ainsi une diversion des plus ancestrales pour que vous pussiez faire le ménage tranquillement à l'arrière si nécessaire. On se retrouve dans le grand bain quand vous avez terminé, on prend une moitié chacun et on s'organise un bon vieux sandwich.
Ce qui nous permettrait toujours de surveiller les arrières de l'autre en cas de pépin. J'allais jouer la pétasse, mais j'aurais au moins le savoureux plaisir de voir le désir dans le regard d'un homme, rapidement effacé par la douleur de mon poing sur sa figure. Et ça, c'était toujours agréable.

▬ Ça suffira à vous divertir ? lançai-je à mon Lieutenant dans un sourire.
Car moi, c'était peut-être la fièvre, mais je me prenais maintenant à espérer tomber dans un véritable traquenard : qu'un peu de piment fasse grimper au plafond l'excitation que je sentais monter petit à petit...


Spoiler:


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Cheyenne
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeLun 22 Avr - 19:35

Bon sang, que ce petit bout de femme commençait à lui plaire! Sa synthèse quant à la situation qui se présentait devant eux était juste, jusqu'au termes employés pour désigner les pauvres hères qui s'étaient retrouvés coincés dans ce pétrin sans nom. Elle préférait donc y aller en finesse? Et bien, on pouvait dire que le Kyuusei était ravi. Dans la vie il y avait des brutes, mais même le Kenpachi savait faire montre d'une qualité de réflexion poussée. C'était la marque des grands guerriers. Bref, pour l'instant, la jeune Lexie avait tout bon.

- Et bien, petite, on dirait bien que tu réponds à mes attentes muettes! Le coup de l'arrivée en fanfare, c'est bien beau, c'est très "Onzième" même, mais seuls les survivants peuvent raconter l'histoire, le soir au coin du feu. Ta jugeote est donc plus que bienvenue, compte tenu des circonstances. Il faut savoir quand encaisser, et quand contourner le problème. Qu'importe le moyen pour arracher la victoire, les règles, c'est toujours les vainqueurs qui les édictent.

Il espérait par là qu'elle comprendrait totalement sa manière de pensée, un peu déviante par rapport au crédo de l'unité certes, mais servant le même but. La victoire ou la mort. Sauf que le Vif-Argent préférait la première solution, bien plus gratifiante et ô combien moins définitive. Il n'était pas encore né, celui qui lui permettrait d'avoir sa "belle mort". Ou peut être que si, mais en ce moment, les deux hommes étaient en bon rapport. C'eut été dommage de gâcher ça...

- Quand à cette lame qui ceint mes reins en ce moment même, tu apprendras aussi qu'elle n'est pas la plus dangereuse...On t'as raconté comment j'ai obtenu mon titre?

Elle avait sûrement entendu l'histoire de leur accession aux postes les plus élevés de la Division à l'Achillée, le Kenpachi et lui, des années plus tôt. Quand l'un avait proprement décapité le Madarame, l'autre s'en était sorti d'un poing en plein cœur, coupant le fil de vie du Yumichika aussi sûrement qu'un cheveux. Connus comme étant des monstres au corps à corps, les deux amis aux cheveux blancs avaient fait de leur corps leur meilleure arme.

- Bref, j'écoute ton plan.

Elle le lui exposa, et tout, dans la mise en scène jusque dans la configuration, lui plu. C'était une roublarde, en plus d'une guerrière. Et franchement, cela mettait Noboru dans les meilleures dispositions. Adieu Kyôya, on a trouvé une remplaçante qui tient la route. Enfin, du moins, sur le papier...restait à voir ce que cela allait donner en situation réelle.

- J'espère que ton coup du bout de viande va marcher, petite corneille, parce que tu m'as pas l'air dans ton meilleur jour...peut être qu'il y en a là dedans qui font plus dans le petit garçon? On va voir si t'as tes chances. En tout cas, on a quelque chose qui tient la route. Et rappelle toi: ici c'est le district 25, c'est pas encore les taudis, donc on y va mollo sur la casse. Après je dis pas, si ça tourne au vinaigre, carte blanche. Et comme tes brillantes idées m'ont mis de bonne humeur, je prends sur moi de m'occuper de la paperasse. Par contre te plante pas, ou c'est toi qui ramasses. Pigé? Alors on se lance.

Toujours cette ironie teintée de menace qui était monnaie courante avec les gradés de la Division. Il n'allait surtout pas la dorloter, mais pouvait féliciter quand quelque chose de bien était fait. Bien sûr, tel un instructeur, il pouvait aussi bien alterner caresse dans le sens du poil que coup de bâton...

Il s'était donc lancé à l'arrière du bâtiment, passant par des rues adjacentes pour mieux contourner l'ensemble et ainsi éviter d'alerter quiconque. Il avait bien fait, car visiblement un type complètement ivre avait décidé de se rendre dans le jardin d'agrément pour y soulager sa vessie surchargée. Dommage pour lui, le Kyuusei avait décidé de sauter par dessus le mur d'enceinte, et donc le type se trouvait sur son chemin.

- Vice Capitaine, je...nous...ils...

Pas le temps de décrypter son babillage de cerise à l'eau de vie. C'est d'un revers méprisant de la main qu'il envoya le type s'envoler dans un buisson bien taillé, la main encore tenant son matériel pas tout à fait désengorgé. Sans même un regard sur la besogne effectuée, les sourcils froncés, le shinigami continua sa route. Il en était maintenant aux abords du auvent qui couvrait la longue coursive donnant sur différentes pièces et chambres de l'établissement. S'accroupissant prestement, le Fukutaisho entreprit d'écouter un peu les bruits qui filtraient au travers des parois de papier de riz. Pas grand chose, à croire que la fête était finie depuis un moment. Ou alors, le calme avant la tempête...il continua sa progression, entrouvrant lentement les portes qu'il croisait. Seules lui parvinrent des éclats de voix isolés, comme si une seule personne avait eu assez de courage pour briser le silence pesant qui planait sur la bâtisse. A les entendre, les accents hystériques qui brisaient cette voix présupposaient un grand stress, et une aussi grande difficulté à gérer la situation. Décidant de pénétrer à l'intérieur du bouge, Noboru se fit chat, marchant sur des œufs. Une bonne chose, compte tenu de la sentinelle qui se rendait en direction des jardins, probablement pour suppléer "Monsieur Prostate".

- Oh toi, tu vas prendre mon pauvre.

Il le capta de côté, alors que l'homme marchait d'un bon pas. Son bras lui barra la route, le fauchant au cou, avant de le ramener au sol, dans une clé de bras impossible à briser, vu la différence de niveau. Il suffisait de contracter un petit peu plus les muscles...mais là n'était pas le but. Pas encore.

- Le bleu, t'as exactement trente seconde pour me prouver que t'es utile dans ce monde. C'est quoi le topo?

Le type se mit à table, effrayé comme s'il avait vu le diable. Il n'avait peut être pas tort. Visiblement, il y avait eu une rixe avec une bande de longs-couteaux des districts plus éloignés, et bien sûr cela s'était terminé en eau de boudin. Les novices, ne sachant pas trop comment s'y prendre, avaient décidé au début de foncer dans le tas, mais s'étaient rendu compte que les types d'en face avaient rameuté du beau monde. Le problème, quand on porte un shihakucho et qu'on oublie l'effe que ça fait sur les gens des districts extérieurs. Du coup, les gars s'étaient retranchés dans ce bordel, et comptaient tenir ce fortin improvisé contre la masse grondante de malfrats voulant casser du shinigami.

- Et ils ont des explosifs, des explosifs!

- Et ben maintenant tu comprends pourquoi faut pas sortir du Seireitei quand on vient juste de finir son apprentissage, abruti. C'est pas parce que tu viens de recevoir ton sabre que t'as forcément aucun pouilleux dehors pour te tenir tête. T'as jamais entendu les histoires des anciens Kenpachi? Et tu crois qu'on vient d'où, pour la plupart? Pauvre couillon.

Se relevant, tenant toujours la recrue par le col, à la manière d'un chat turbulent, il le projeta avec force au travers des parois de papier donnant sur la salle principale du complexe. Soit sur l'entrée aussi, où Lexie allait faire son numéro de charme face à un parterre de nouvelles recrues de sa Division. Elle ne le savait pas encore, et rien que pour ça, le Vizard ne voulait pas rater le spectacle. Il s'en tenait les côtes à l'avance. Il serait bien temps après cette marrade de penser à ce qu'ils allaient entreprendre concernant les crapules et leur envie de se la jouer Fort Alamo.

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Lexie Degan
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeLun 29 Avr - 18:41



J'avais plus ou moins carte blanche et c'était largement suffisant pour contribuer au rehaussement de ma motivation. J'ai suivi des yeux mon lieutenant partir de son côté tout en me préparant mentalement à partir à l'assaut du mien. Un coup d'oeil sur mon Zampaktuo, je méditais les confessions du Fukutaisho. Voilà un homme parlant essentiellement avec ses poings. Le corps à corps était plus qu'un domaine de prédilection pour lui. J'avais entendu l'histoire des deux hommes de la division en effet et c'était... à la fois angoissant et excitant. Je voulais désormais vraiment en voir plus. Mes yeux se relevèrent vers le bâtiment, j'avais décidément des tas de choses intéressantes à apprendre de ma division.

Me redressant lentement, j'ai pris le temps de m'étendre tout en analysant rapidement mon état. Je sentais mon corps bouillir et l'adrénaline n'aidait pas à tempérer ma fièvre galopante. Ma tête me lançait mais à l'intérieur de ce bâtiment, le soleil ne m'atteindrait pas à ce point ce qui arrangerait surement un peu ce bordel physiologique. De toute manière, une fois en action, le reste ne compterait plus vraiment, il faudrait juste que je pense à ne pas m'effondrer trop tôt. Soupirant, mes yeux se posèrent sur le messager qui prit soin de partir en toute discrétion. Tant mieux. Je n'aurais pas franchement aimé lui dire "Va-t'en. Tu ne serviras à rien désormais."

J'ai avancé d'un pas calme jusqu'à l'entrée du repère. Sans l'once d'une hésitation, ma main a glissé sur la porte que j'ai ouverte avec un manque de délicatesse parfaitement dosé. Les regards qui se braquèrent sur moi n’annoncèrent cependant rien de bien agréable concernant les minutes à venir. Et les quelques rares shinigamis, tous à terre, ne me présageaient rien de bon non plus. Mes yeux papillonnèrent vers le petit groupe assit à une table qui me dévisageait désormais, sur la défensive. Certains avaient déjà même instinctivement pris leurs sabres en main. Le silence qui s'installa s’est alourdi d'une nouvelle vague de tension. Pesant. Le moindre geste pourrait mettre le feu au poudre, c'était évident.

Les ignorant, je me suis calmement assise au bar, dos à mes ennemis, pour commander un verre de saké qu'on me servit après quelques secondes. Les raclements de chaise et les pas résonnant dans la grande salle signalèrent cependant bien vite le début du premier round. La tension augmenta d'un cran alors que mes yeux vaguèrent une seconde vers les escaliers. Il fallait que je gagne un peu de temps avant de lancer les hostilités. Ces mecs n'étaient surement pas de ce district... donc pas certain qu'ils fassent dans la dentelle.


▬ Hé toi.
Avalant une gorgée de mon breuvage, j'ai ignoré l'interpellation tout en continuant de regarder droit devant moi, impassible. Un glissement métallique familier et agréable à l'oreille m'apprit que l'homme qui m'avait adressé la parole sortait déjà le sabre de son fourreau. Bien vite, cette dernière élue d'ailleurs domicile à quelques centimètres de mon visage. Bel engin bien affuté... pour des dégénérés du Rukongai. Ils n'étaient pas de complets débutants, c'était certain.

▬ Retourne-toi.
Docile, j'ai obéi en glissant lentement sur mon tabouret tout en feignant l'indifférence, mon verre toujours à la main.

▬ Qu'est-ce que tu viens foutre là ?
▬ Boire un verre, visiblement. Veux-tu m'accompagner ?
Le sourire qui est apparu sur mes lèvres ainsi que ma proposition l'étonnèrent vraisemblablement.

▬ T'es une Shinigami.
▬ Brillante déduction, me moquai-je gentiment.
Lui, plus les trois autres débiles derrière pour un petit total de quatre mercenaires. Petite bande, mais visiblement capable de faire pas mal de raffut... Des tables retournées, des chaises brisées et plus aucun client dans les parages, si ce n'est les trois Shinigamis à terre. Ils étaient amochés, mais apparemment encore en vie... Ces mecs pouvaient s'estimer chanceux. Mais c'était plutôt étrange que ces gars là n'aient pas fini leur œuvre en faisant un truc aussi clément que de leur laisser la vie sauve.

▬ Pourquoi vous ne les avez pas achevé ? demandai-je en penchant la tête vers le groupe.
▬ Ils étaient trop faibles pour mourir de nos lames.
Le sourire malsain que le premier me lança n'avait rien d'encourageant... Tout comme sa réponse, à double tranchant.

▬ On en a même laissé s'échapper quelques uns pour qu'ils aillent chercher de l'aide, ajouta un autre, derrière.
▬ La ferme imbécile !
▬ Je me tape de ces gars, les interrompis-je avec sincérité. Ils se sont mis dans la merde, s'ils ne sont pas foutus de s'en sortir seuls, c'est tant pis pour eux. Je ne suis pas là pour ça.
Nouveau sourire sur mes lèvres, plus aguichant. Le regard de celui qui semblait être le chef de la troupe glissa sur moi avec plus d'intérêt. Il fit un pas pour s'approcher plus près, tout en laissant retomber son bras et en dégageant l'arme de mon visage.

▬ Et toi, ça t'amuse de sauter dans la gueule du loup ?
▬ J'aime les loups.
Mais lui n'était guère rien de plus qu'un chien errant qui aboyait un peu trop. Il s'approcha encore, les iris noircis d'une vague de désir. Il sentait l'alcool, ça n'avait surement pas aider à faire le ménage dans son esprit confus. Ma main posa mon verre tout en continuant de le défier du regard. Si il pouvait s'approcher juste encore un peu...

▬ Oh les gars ! nous interrompit un cinquième homme de l'arrière. Y'a des renforts !
Bordel. Le regard de ma cible se braqua sur moi en une seconde, puis sur ma main qui avait déjà glissé près de mon Zampaktuo. Reprenant tous ses esprits, il serra sa garde avant de trancher dans ma direction d'un coup sec. Par réflexe, j'eus juste le temps de sortir ma lame de la moitié de son fourreau pour bloquer la sienne.

▬ Bon... Je suppose qu'entre nous ça ne marchera pas alors ?
Colérique, il me repoussa une fois de plus de son sabre et me projeta sur le côté. Retombant accroupie avec souplesse, je l'ai observé s'étendre face à moi, rapidement entouré de ses hommes. Mes yeux s'attardèrent vers les escaliers... J'étais certaine qu'une silhouette allait apparaitre d'ici peu, le tout était de savoir si je tiendrais assez longtemps dans mon état. J'avais déjà la tête qui tournait et ma vue tanguait un peu trop pour mon bien. Opter pour le saké n'avait peut-être pas été la meilleure de mes idées non plus...

▬ On danse je présume ? demandai-je avec un grand sourire à mon adversaire.
Il ne me laissa pas le temps d'en ajouter plus et s'élança à la charge. Usant d'un Shunpo, j'ai facilement pu éviter son coup de poing, tout en l'attaquant à mon tour. Mon coup de pied fut cependant lui aussi bloquer par sa garde. Les échanges de coups durèrent une petite minute, sans qu'aucun de ses hommes autour n'intervienne. Ils étaient peut-être plus respectables que l'apparence ne le laissait supposer...

Puis un bruit d'une bouteille éclatée sur le côté me déconcentra, mon adversaire en profita pour éviter mon revers et me repoussa d'un grand coup de pied en arrière. Déjà prête à retomber sur mes pieds, un des hommes apparu soudainement derrière moi, arme à la main. Prise d'un vertige, mon corps réagit une seconde trop tard et la lame de ce traitre effleura mon bras, laissant quelques gouttes de mon sang s'écraser sur le sol. Plus qu'irritée par leurs manières vicieuses et ridicules, un nouveau Shunpo me fit apparaitre derrière le garçon et c'est sans aucune pitié que ma lame se planta dans son abdomen.


▬ Je vais vous apprendre à attaquer par derrière, susurrai-je tout en voyant les trois autres hommes ainsi que le dernier qui était venu les avertir, se placer autour de moi.
Relâchant le corps inanimé de mes mains, mon bras se tendit droit vers le premier mercenaire devant moi. Le prochain assaut risquait d'être on ne peut plus sanglant...


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Cheyenne
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MessageSujet: Re: Training Day [Lexie]   Training Day [Lexie] Icon_minitimeMar 7 Mai - 20:48

Le problème avec les soulards, c'est qu'il faut prendre toutes leurs histoires avec des pincettes. Visiblement, quand la recrue avait mentionné que les autres étaient venus avec du beau monde, il avait oublié de préciser que les types de l'avant garde étaient déjà dans la place, et que par conséquents les shinigamis encore présents avaient été battus comme des moins que rien, ou s'étaient planqué quelque par en attendant que les choses se tassent. Normalement, la pétoche aurait du les dégriser un peu...y avait pas à dire, aujourd'hui on acceptait n'importe qui dans les rangs du Gotei. Car plus loin que ce petit problème, le Kyuusei voyait l'entrainement des bleus à venir, et comment il ferait d'eux des combattants implacables, aux antipodes des chiffes-molles qu'il avait à présent sous les yeux.

Enfin, pour revenir à nos moutons, le type qui avait pris un cours de vol avait donc traversé la fine cloison de papier de riz, avant d'aller s'écraser un étage en dessous, passant par dessus la rambarde pour atterrir sur un des adversaire de la petite. S'accoudant à cette même rambarde, Noboru avisa la scène qui se déroulait en dessous, et nota le sillon sanglant zébrant le bras de la shinigami, qui faisait face à ses adversaires sans ciller.

- Je dois dire que je suis déçu. Je m'attendais à ce que tu tiennes tes promesses, ça m'aurait bien fait marrer. Mais bon, vu que ces zozos là sont pas ceux auxquels on s'attendait à avoir affaire...

L'un des malfrats, justement - celui qui avait poussé le cri d'alarme - monta les escaliers pour s'en prendre au Vice Capitaine, l'arme au clair, tenue bien au dessus de lui pour plus d'élan dans sa frappe. Sa cible se retourna, paumes ouvertes, et ne bougea qu'au dernier instant, prouvant là qu'il était bien celui qu'il prétendait être. On avait pas combattu deux cents ans contre un Kenpachi et jouer les novices contre des péquenauds. D'un mouvement ascendant, sa main droite vint taper dans la poignée du sabre, la faisant sauter de la paluche de son possesseur, alors que celui-ci entamait un coup de taille de haut en bas. Les yeux écarquillés sous l'effet de la surprise, l'homme regarda avec effarement son arme s'envoler, rester un moment en l'air, sous l'effet de l'inertie, puis retomber doucement...jusque dans la main de son adversaire.

- Joli couteau...nan mais sérieusement, c'est avec ça que tu voulais m'ouvrir en deux? On vous apprend plus à vérifier qui vous avez en face, dans les districts extérieurs?

Le malfrat allait répondre, prit dans l'incongruité de la situation, quand un coup de pied chassé au sternum l'envoya valser, et terminer sa course sur le parquet ciré, façon serpillère. Le sabre, rapidement retourné, retrouva sa place au sol, proprement planté.

- Bon les gars, puisque vous m'avez l'air d'être des cadors, et qu'accessoirement vous avez déjà passé un savon à ces trous de balle en kimono, je vais vous faire une faveur. Je reste en haut, et je vous laisse profiter des charmes de cette charmante demoiselle, quoiqu'un peu maigrelette. Allez y, c'est pour moi. Par contre, quiconque vient à ma rencontre se voit remonter les pendules à coup de gnon dans la poire. On est d'accord? Bah marrez vous.

Alors bien sûr, face à des types sur la défensive, des beaux discours, ça marche jamais. Sauf peut être dans les livres. Et encore. Alors forcément, vu que d'autres coupe-jarret fouillaient les chambres, en quête de bien et surtout de soldats cachés, il y eut bien un moment où, alertés par les bruits, les gars revinrent et foncèrent droit sur le Kyuusei. Qui se fit un plaisir de les réceptionner avec une fausse nonchalance. Nonchalance ayant dix doigts et pleins de phalanges, toutes caleuses et couturées de cicatrices, aussi dures que des clous de cercueils. Le premier fut cueilli en plein plexus, lui coupant le souffle, tandis que le second voyait son bras armé bloqué, et se fit fracasser le nez d'un coup de tête. Le troisième eut moins de chance que les autres, emporté par une clé de bras jusqu'à une fenêtre, qu'il traversa pour atterrir dans une ruelle, en dessous, le tout dans un hurlement.

---------------------------
La masse grouillante d'hommes crasseux arrivait, venant prêter renfort aux hommes déjà infiltrés dans le bouge. Aujourd'hui était un beau jour pour casser du shinigami. Depuis les événements qui avaient touché le Rukongaï, quelques temps plus tôt, cette histoire avec le monolithe destructeur, et une rébellion durement réprimée par le Gotei, la colère grondait chez les petites gens. Et ceux qui vivaient dans une perpétuelle violence y voyaient un moyen d'assouvir leur envie de se frotter aux soi-disant gardiens de ce monde, ces nobliaux tout puissants qui pissaient sur ceux des bas quartiers, et les laissaient crever dans leur fange. Chacun avait son clan, sa bande qui contrôlait tel ou tel quartier, plus ou moins fédérés sous les bannières de barons du crimes plus important. Mais ce qui liait aujourd'hui ces hommes et ces femmes, c'était l'envie de faire un exemple auprès de ces enfoirés de shinigamis.

Aussi, lorsque l'un des leur traversa une fenêtre à l'étage de la gargote qui étaient leur cible, les autres ne se firent pas prier. Pris par surprise, les hommes s'éparpillèrent, avant de retrouver un semblant de cohérence, leurs capitaines les ralliant à base d'insultes et de menaces. Rapidement, des bombes sortirent de sacs de toiles, ou de poches trop grande. La première mèche s'alluma, et fut jetée en direction du bâtiment.

- Crevez les tous!

Ça allait péter.
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Training Day [Lexie]

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