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 Satō Fumiko.

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Satō Fumiko
Satō Fumiko.  Shi-shi
Satō Fumiko
Rang : Lieutenante de la Quatre

Messages : 116
MessageSujet: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitimeSam 4 Mai - 1:06

Satō Fumiko

    Âge : On suppose cinq petits siècles. Les années filent... Elle n'a pas toujours eu l'occasion d'opérer un compte exact.
    Race : Shinigami.
    Siège demandé : Lieutenante de la IVe Division.

    Description de votre personnage :

    « Nom: Satō. Se prononce « Satou ».
    Prénom: Fumiko.
    Division: IVe Division
    Rang: Lieutenante.
    Attributions: Remplit les fonctions du Capitaine jusqu'à attribution du poste.
    Âge: Inconnu. Estimation portée à 495 ans. On estime que le corps physique est entré à la Soul Society dans la première moitié de sa troisième décade. Entrée au Shinōreijutsuin 21 ans après mort physique.
    Taille: 1m62.
    Poids: 65 kilos
    Ethnie: Asiatique.
    Cheveux: noirs, lisses, épais.
    Yeux: Noirs, bridés. Port de lunettes de correction.
    Peau: Blanche.
    Décrivez-vous en quelques lignes: Quelconque.

    Décrivez votre caractère: ... »

    La plume resta suspendue en l'air. Fumiko hésita. Releva les yeux, un instant. Une grosse infirmière mâchait un chewing-gum, accoudée à son poste de garde. Quelques vieux journaux traînaient sur la table basse sur laquelle elle remplissait le formulaire. Un vieux bavait. Elle se redressa lentement, étirant son dos, songeuse. Ce test n'était que de la formalité. Une nouvelle lubie d'un sous-gratte-papier, influencé par quelque nouvelle théorie venue du monde terrestre, déclarée comme « plus grande innovation du siècle » ou une bêtise comme ça... Un truc qui venait de la XIIe. On avait tiré au sort les noms de ceux qui passeraient le test. Quand son nom était sortie, on lui avait proposé d'être exemptée. Elle avait refusé. Elle n'était pas du style à se défiler en refilant le bébé à autrui, même si elle ne faisait la chose que très superficiellement. Et puis se taper les corvées lui évitait d'être déconsidérée par son service. Il lui fallait garder le soutien de la division en ces temps de crise. Et subir, au moins en partie, les bêtises des autres Divisions entrait en ligne de compte.

    Tester la psychologie des combattants, savoir s'ils pourraient reprendre ou prendre du service après être allés récupérer des âmes sur des scènes ultra violentes, ou encore suite à des combats aux lourdes répercussions physiques. Savoir s'ils n'allaient pas tenter d'un coup d'un seul de se suicider après avoir tranché la gorge durant leur sommeil de leurs camarades. Évidemment, faire passer ce genre de questionnaire à des éléments de la IVe ne servait pas à grand chose. Disons plutôt qu'ils servaient de test pour voir si ces nouvelles analyses avaient de l'utilité. S'ils permettaient de cerner réellement les caractères des sujets qui les passaient. Comme d'habitude, la IVe servait de terrain d'expérimentation. Mais pour autant, ça ne voulait pas dire que tout ceci avait grand sens. On s'attendait à ce qu'elle colle à l'image qu'on avait d'elle, et elle avait bien l'intention de se contenter de ça. Pour avoir abordé ces nouvelles sciences lors de sa dernière visite terrestre en ramenant force documentation, elle savait que la section qui gérait ce nouveau projet était particulièrement loin de ce qu'on pouvait appeler un « psychiatre », ou un « psychologue ». A vrai dire ils ressemblaient plus à des pingouins qu'à des scientifiques, voire des intellectuels.

    Autant dire que personne ne ferait vraiment attention à ce qu'elle dirait. Ils n'iraient pas en profondeur, ils ne creuseraient pas son dossier. La Lieutenante de la IVe s'était toujours montrée quelqu'un de tellement calme, travailleur et équilibré (bien qu'un peu... taquine par moment). Ils avaient peu de moyens, de toute façon. Et il y avait bien plus intéressant dans la division... Ne serait-ce que tous ces gamins qui ne s'étaient jamais remis de leur première rencontre avec l'ennemi, ou encore sous le choc d'un deuil cruel et tragique. C'était un boulot dangereux, après tout. Peu de gens étaient capables de sortir indemne d'une rencontre avec une des brutes de la XIe. Et puis de toute façon, elle n'allait que fort peu sur le terrain. Quoi, quatre, cinq fois depuis son entrée en service ? Ses supérieurs n'étaient pas assez bêtes pour laisser un filon d'intelligence comme elle crever comme un chien sur un quelconque terrain de bataille. Il y avait la XIe pour cela.

    Satō laissa un rictus s'échapper sur ses lèvres. Il n'y flotta qu'un instant.
    Elle se replongea dans le test.


    « … Concise. Claire. Calme. Sérieuse. Observatrice. Énergique. Volontaire. Curieuse. Travailleuse. »

    … Évidemment, c'était un peu court. Mais personne ne s'attendait à ce qu'elle soit très bavarde. On ne le lui demandait pas. Elle se releva souplement, tenant du bout des doigts le formulaire. Il était mal foutu. Elle le lâcha sur le bureau de l'infirmière, la gratifiant à peine d'un regard.
    Elle n'aurait pu être plus claire. N'aurait voulu. Ça aurait été un peu compliqué... Satō n'était pas femme à se confier.
    Une fois sortie, elle s'arrêta et commença à chercher dans la poche secrète de sa large manche son paquet de cigarettes de contrebande. Un sous-fifre esquissa un salut empressé. Les clopes du Rukongai avaient le bon goût de ne pas être taxées à un taux frisant le risible, comme celles du Sereitei... Tout ça pour garder en bonne santé les Dieux. Quelle connerie...
    Elle pinça le mince fuseau entre ses lèvres pâles et en alluma le bout avant de repartir à grand pas. On la salua encore. Le sous-fifre la suivait toujours, quoi qu'avec un peu de difficulté. Fumiko savait qu'à ce test succèderait une brève entrevue avec une bécasse persuadée de comprendre tout ce qui lui tombait sous la griffe et qui pousserait des « Bien... » profonds et intelligents à chacune des bêtises qu'elle lui enverrait en pâture. Qui s'empresserait autour d'elle, comme une mouche autour d'un pot de miel, dans l'espoir de récupérer un soutien de la part de la IV. Elle ferait en sorte de confirmer le rôle qu'elle se donnait, qu'on lui imposait dorénavant, soit celui d'un brillant rat de labo, collée à son bureau comme une puce à son chien, travaillant comme une folle pour améliorer les conditions de vie de ses subalternes et celles de ses patients. Une emmerdeuse sèche et mauvaise comme une trique, sadique, mesquine et mordante à souhait, selon les mots même de ses détracteurs.

    Ce n'était pas tout à fait faux, mais on ne pouvait se contenter de cette seule approche. Il eut été trop facile d'oublier sa fidélité à ses amis, à sa famille. Cette rigidité proverbiale, effectivement source de ragots, fondait comme neige au soleil dès les murs du Gotei passés. C'était son armure, et en dessous on y trouvait une jeune femme enjouée, amusée de tout, perspicace et amicale. Il lui fallait se faire obéir et respecter, elle femme célibataire, et elle se servait de la plus martiale des apparences pour arriver à ses fins. Elle regrettait bien de devoir passer par de telles substituts pour obtenir ce qu'elle voulait, mais se glissait sans peine dans le moule qu'elle avait créé. Fumiko avait trop vu pour être une jeune fille douce et innocente.

    Elle sourit encore, les yeux dans le vague. Repassa la main dans ses cheveux désordonnés, même s'ils étaient censés être tenus par un élastique.
    Personne n'ignorait sa soif dévorante de savoir, sa pratique intensive du Kenjetsu, du Kidō, du Hakuda et du Jinzen, de la médecine bien sûr, mais aussi de la peinture, de la sculpture, de la musique. Des langues, de la littérature de toute âge, de la mythologie, des sciences nouvelles. Personne n'ignorait pourquoi et comment elle était devenue l'un des éléments les plus brillants de la IV, voire du Sereitei, intellectuellement parlant. Elle n'avait jamais eu besoin de beaucoup de sommeil et l'idée de faire autre chose que travailler ne lui effleurait pas le cerveau. On la surnommait affectueusement « Bourreau de travail », parfois, et à vrai dire les procrastinateurs profitaient largement de ses habitudes pour n'en foutre pas une. Après tout, elle n'avait pas été nommé Vice-Capitaine pour ses seules qualités guerrières. La IV était en ruine, depuis la promotion d'Unohana Retsu. Sa Lieutenante à l'époque avait été incapable de faire face, son successeur se montra être le dernier des imbéciles et périt en conséquence. Les dossiers s'empilaient dans le bureau du Capitaine, la qualité des soins baissait, le morale des troupes était au plus bas, d'autant plus que les brimades des autres divisions n'en finissaient plus de s'aggraver. Et on avait remis le Vice-Capitanat au 3ème siège Satō Fumiko, même si on murmurait dans les couloirs que cet hibou de nuit ne ferait pas six mois. Après tout, n'était-elle pas d'une constitution fragile ?
    Un nouveau hochement de tête vint virtuellement chasser ces racontars. Elle n'était certes pas ravie d'être Lieutenante, mais elle ferait honneur à cette fonction, puisqu'elle n'avait plus le choix. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'évanouissait plus d'épuisement, après tout. Son corps épuisé lui avait fait largement comprendre que ce n'était pas raisonnable, d'autant plus que son « hôte » avait tenté d'en profiter pour reprendre le dessus, tentative qu'elle avait dû punir sévèrement mais qui lui avait laissé de douloureuses séquelles.
    Depuis, elle avait adapté son rythme et était parvenue à être au mieux de sa forme que ce soit le jour ou la nuit, ce qui était un grand pas vers son but. Elle caressait l'idée de réussir un jour à maîtriser parfaitement l'entité qu'elle était, dans toute sa mesure. Mesure qui intégrait son corps, son esprit, mais aussi son reiatsu, le Reiatsu, enfin son arme, qui n'était pas le moindre mal. Se comprendre. Utopie certes, mais qui la brûlait profondément. Après tout, c'était ce qui l'avait motivé à entrer dans les rangs des Dieux, même si finalement cela l'avait conduit à des ennuis plus gros qu'elle, à tripler le problème. Elle avait voulu savoir; elle avait trouvé le Diable en bagage sur son chemin.

    Satō jeta la cigarette à demi-consumée. Le tabac. Son dernier vice, la dernière nuisance que son corps réclamait encore. Elle devait s'en détacher, elle le savait... Mais... Mais. Il faudrait attendre encore un peu. Elle ne pouvait commencer un sevrage en assumant la double fonction de Lieutenant et de Capichef sans passer par la phase « j'éventre tous ceux qui m'approchent ».

    Arrivée au Quartier Général, elle se tourna vers le sous-fifre. Celui-ci la regardait, méfiant. Il ne savait pas à quelle sauce il allait être mangé, et cela avait de quoi effrayer. Il ne connaissait pas encore vraiment bien celle qui avait repris le titre de Lieutenant depuis maintenant deux semaines. Personne ne pouvait vraiment se targuer de connaître la jeune femme, sous ses autours de Cruelle d'Enfer remasterisé.

    « Merci de m'avoir accompagné, Ryu-san. Auriez-vous l'amabilité d'aller me chercher le rapport sur les dégâts de la dernière expédition dans le quartier Zaraki ? Puis faites un saut Où-vous-savez me ramener des clopes. Et allez demander le rapport de la 6ème section, je le veux pour dans 20 minutes. Et dites à Matsuda-san de préparer du thé et de trier les dossiers des patients par ordre alphabétique et de mettre ça sur mon bureau dans une heure. Et euh, c'est quoi son nom déjà ? Ah, oui. Dites à Kuragari-san de nettoyer mon bureau, ça empeste le rat crevé dedans. Vous serez bien aimable. »

    Ryu-san s'arrêta, figé. Ah bah, il savait maintenant... C'était fini la farniente. Il prit un air dépité et partit le plus vite possible. On ne savait jamais, qu'il lui vienne en tête d'autres ordres farfelus, comme mettre à jour les archives ou s'entrainer au Zanjutsu...

    « Ah, et Ryu-... »

    Merdemerdemerdemerdemerdemerdemer...

    Fumiko vit l'éclair qu'était son subordonné disparaître derrière la ligne blanche des bâtiments neufs. Elle soupira. C'était pas gagné...

    Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant):

    Satō Fumiko.  125537Clown5

    Satō Fumiko.  689812Kumo2

    Satō Fumiko.  986113Kumo5

    Satō Fumiko.  784505Fumiko17
    « クモ - Kumo - l'Araignée »
    Un petit détail peut vous faire penser que Fumiko est exactement l'inverse de qui fut dit plus tôt, si vous avez eu le malheur de la rencontrer dans une mauvaise période. En effet, elle a traversé de nombreux moments de crises, où la rage, la folie et la volonté de détruire étaient la seule motivation de ses actes. Crises courtes, destructrices et à l'origine de gros problèmes pour la jeune femme. Nous ne pouvons en parler qu'ici car ces « crises » ne sont pas l’œuvre de la Satō mais plutôt de son taquin Zanpakutō, connu sous la dénomination de « Kumo ». L'aimable personnage, au physique clownesque, est en effet aussi dangereux qu'un Hollow intérieur et encore plus subversif, puisque la jeune femme est obligée de composer avec lui pour en tirer sa puissance. S'en suit, on se demande bien pourquoi, qu'elle a préféré se focaliser sur la maîtrise du Kidō qui, lui, n'essaye pas de vous transformer en éponge à chaque fois que vous l'employez.
    Ce fou ne rêve que d'une chose: transformer sa deuxième moitié, soit la partie saine de la conscience de Fumiko en une loque bavouilleuse et de prendre le contrôle de son corps. Oui, Monsieur a des velléités d'indépendance. On ne peut douter qu'il n'en résulterait que des horreurs.

    « 編む クモ - Amu, Kumo ! Tisse, l'Araignée ! »

    Il est vrai qu'au premier coup d'oeil, ce Shikai ne paye pas de mine. En effet, il ne s'agit que d'une sorte de manche de canif, adapté à la main de Fumiko, d'une hauteur d'une vingtaine de centimètres, au bout duquel est attaché par un fil une petite lame arrondie et fort coupante, elle-même longue d'une dizaine de centimètres.
    N'importe quel adversaire, arrivé à ce stade du combat, rirait en voyant une telle arme. Quoi ! L'ennemi se débarrasse d'un katana, qu'il maitrise relativement bien, pour se servir de cet espèce de canif mal-foutu ! Oui, il rirait.
    Jusqu'à ce qu'un fil, à peine plus épais qu'un cheveu, vienne l'étrangler à mort.
    Car oui, ce qui est réellement à craindre dans cette arme discrète ce n'est pas la lame, ou le manche, mais bien le fil qui relie les deux. Fait de reiatsu, incassable -si ce n'est par Fumiko-, invisible, exceptionnellement difficile à manipuler, cette arme est bien plus dangereuse qu'elle ne semble au premier abord... Et est tout particulièrement retorse, à l'image de Kumo.

    « 来る クモ - Kuru, Kumo ! Viens, Kumo ! »

    S'il y a une chose que Fumiko doit faire à regret, c'est bien libérer son Bankaï. En effet, dans son cas, il ne s'agit pas de libérer son seul bankaï... Mais surtout de laisser la place à l'Immonde, qui prend alors les commandes de son corps. Dans ces situations, sous la pression terrible créée par la lutte entre ces deux âmes, du sang coule des orifices de la jeune femme et ses pupilles se dilatent. Quand Kumo prend le contrôle, la puissance brute du corps de la Shinigami augmente considérablement, comme la précision de ses attaques, qu'elles soient physiques ou de Kido. En ce qui concerne son arme seulement, le coutelas disparait: désormais Kumo peut sortir les fils par tous les orifices de sa peau et n'attaque plus qu'avec cela. Et, étant donné qu'il est franchement givré et que de toute façon il sera pas là pour en subir les conséquences, il se contre-tape des blessures.
    Autant dire qu'après l'utilisation du Bankaï, soit quand Kumo a brûlé le plus de reiatsu possible pour se maintenir à la place de Capichef, Fumiko n'est pas bien fraîche...

    Jusqu'ici, elle n'a relâché son Bankaï seulement par accident et ne s'est d'ailleurs même pas rendu compte qu'il s'agissait de la forme finale, pensant avoir seulement cédé à Kumo.



    Histoire :



    I- Préhistoire

    « Je n'ai pas de réponses. »
    L'imprécision de l'âge donné plus haut peut vous donner déjà un indice sur ce que je vais vous expliquer ici. En effet, ce flou est un des rares qui ne soit pas volontaires dans la vie de Satō. Il s'avère qu'elle ne se souvient absolument de ce qui s'est passé dans sa vie humaine. Peut-être que posséder des éléments de sa vie antérieure lui aurait été utile, ne serait-ce que pour mieux se comprendre: elle s'est fort intéressée aux débuts balbutiants de l'inconscient, dans l'espoir sans doute de décoder son si particulier Zanpakuto.
    Mais non. Elle ne se souvient de rien. Probablement est-ce inscrit dans son subconscient, pour rejaillir un jour avec la force d'un geyser. Peut-être même que le Clown garde en main cette mémoire précieuse pour l'accabler un jour de faiblesse... Quoi qu'il en soit elle ne sait pas. Elle se méfie, elle se surveille. Chaque flash, chaque madeleine de Proust qui s'impose à sa mémoire est décrypté, décortiqué. Elle analyse tout, calmement. C'est le seul moyen de ne pas être submergée... Elle n'a pas le droit de plier genoux. Sa survie en tant que personnalité en dépend, après tout. Jamais elle ne laissera la barre à l'insupportable Kumo.
    Et puis, peut-être encore qu'il n'y a rien. Rien qu'un vide, rien d'important. Une vie sans saveur, une vie quelconque. Elle n'est pas sûre de vouloir savoir. Elle n'est pas sûre de vouloir changer. Changer a été si douloureux, jusqu'ici. Elle estime en avoir eu assez, elle a raison. Elle veut tourner la page, sans cependant abandonner son poste. Elle guette, elle guette. Chaque mouvement, chaque flétrissure de l'eau. Elle ne laissera rien au hasard.
    Elle ne veut pas savoir, mais si cela doit lui revenir elle sera prête.

    II - Antiquité.

    A l'inverse, tous les souvenirs qu'elle aura à partir de son arrivée à la Soul Society s'inscrivirent, comme gravés au fer rouge, dans sa cervelle neuve. Elle se souvient, s'être trouvée sous une pluie battante, de la boue jusqu'aux genoux, franchissant les portes d'airain de la Soul Society au milieu d'une foule innombrable. C'était grande influence ce jour-là sur les Champs Elysées. Sans doute une guerre, une famine, une peste peut-être, qui s'était étalée copieusement sur un quelconque morceau de l'Asie.
    Elle était presque nue. A peine une tunique de mauvaise toile, mal tissée, transpercée par la pluie, qui dévoilait ses formes plus qu'elle ne les cachait. Elle se souvient du vent froid, mauvais, qui s'immisçait partout, qui la faisait grelotter. Elle se souvient des larmes chaudes le long de ses joues. Des regards des « hommes en bleus » qui traversaient la foule de part en part sans la regarder, comme des bergers surveillant un troupeau de moutons allant à l'abattoir. Elle se souvient encore des cris, des pleurs, des bousculades, des mains qui se baladaient parfois sur son corps. Elle ne réagissait pas. Hébétée. Effrayée. Perdue. Elle suivait, simplement. Et puis, on la pousse. Elle tomba, face dans la boue. On lui marcha dessus, comme sur d'autres. La cadence qui accélère... Elle sentit quelque chose se briser. Pas un seul gémissement.. Elle ferma les yeux.


    Chaud. Chaud. Elle inspira, lentement. Une voix raisonna à ses oreilles. Elle ne la comprit pas, mais bougea un peu la main. Toucha l'épaisse couverture qui la recouvrait. Ouvrit les yeux. Un toit de poutres. Elle se releva brusquement, poussa un cri faible, retomba plus qu'elle ne se recoucha. Ferma les yeux. Le vertige était tenace. Et la flèche lancinante qui avait traversé son pied... Une larme coula encore sur sa joue. La voix se fit de nouveau entendre.

    « Vous êtes réveillée, jeune fille ? »

    Elle tourna ses yeux fiévreux vers la source de la voix. Quelle langue était-ce... ? Elle arriva à dire « Qui... » mais n'eut la force d'aller plus loin. La vieille dame ne dut pas comprendre, car elle fronça les sourcils.
    Elle referma les yeux et s'abîma dans un sommeil sans rêve.

    Elle se réveilla trois jours plus tard. Toujours sous le même toit, sous la même couverture, sur le même matelas. Et toujours la même voix. Cette fois-ci, la vieille femme se pencha au-dessus, la regarda longuement. Et commença à parler, avec un chevrotement, dans sa langue bizarre et sirupeuse. Et puis sa garde-malade pointa un doigt ridé sur elle et dit, lentement, en la regardant dans les yeux:

    « Satō. Saaaa-touu. Satō. »

    Elle s'arrêta, réfléchit un instant. Et de se re-pencher sur « Satō », plantant son regard peu amène dans les yeux fatigués de sa jeune adoptée.

    « Fumiko. »

    _-_-_-_-_-_-_-_

    La gifle vola. Fumiko eut le temps de la voir venir, mais ne l'évita pas. Ce n'est pas comme si la vieille avait beaucoup de forces dans les bras... Et puis, elle savait qu'elle l'avait mérité. En quelque sorte. La jeune femme porta la main à sa joue, frottant doucement, et s'excusa le plus platement possible. La vieille, l'oeil furieux, re-montra de son doigt vif l'objet et en re-dit le nom, calmement, en en séparant chaque syllabe. Fumiko s'attacha à le répéter le plus fidèlement possible. Désormais, elle n'avait plus le droit de parler sa langue, ni même de porter son patronyme originel. Enfin, de toute façon, elle ne s'en souvenait pas. Mais si maintenant elle ânonnait le japonais, elle s'entêtait à se servir de sa langue maternelle quand elle pensait que la vieille ne pouvait pas l'entendre. Après tout c'était la seule chose qui la rattachait à son passé...
    Mais les claques volaient souvent, et bas.
    Elle soupira.
    Elle était arrivée à la Soul Society depuis maintenant dix mois. Dix longs mois durant lesquels elle avait appris, entre autre, son nouveau nom, le japonais, à écrire, à nettoyer le temple, à faire la cuisine, à porter le linge, à tisser. Elle avait eu le temps de faire briller jusqu'à la raie des fesses de chacun de 1001 statues qui ornaient la chambres des Dieux. La vieille était complètement décrépite, incapable de porter un kilo de riz. Elle aimait d'ailleurs à répéter que l'effort de la porter jusqu'au temple, puis de la soigner avait achevé son dos malade. Fumiko la soupçonnait d'en rajouter -elle avait été transporté par quelque valeureux jeune homme du quartier- pour augmenter la dette que la jeune femme avait envers elle. Ou juste pour le plaisir de râler.
    En effet, Fumiko avait également appris que l'étrange cortège dont elle avait pu sortir au prix d'une cheville brisée n'était rien d'autre qu'un convoi menant les âmes les plus pauvres et les plus solitaires dans les quartiers les plus louches du Rukongai. Ses vêtements en haillons, sa maigreur, son amnésie et surtout le choc de la mort l'avait laissé sur le carreau. Personne à la sortie des portes, n'avait été là pour l'attendre, pour l'accueillir, comme cela arrivait parfois. Et d'être emportée dans le flot des indésirables...
    La vieille femme l'avait trouvé dans la boue, dans un bien piteux état, en allant chez un patient et elle l'avait fait ramasser. Fumiko avait passé près de trois jours dans un sommeil qui tenait plus du coma que du repos, épuisée par son brutal changement de condition et par la fièvre brûlante qui lui dévorait la cervelle. Son rétablissement avait été tout aussi laborieux, dû à la perte totale de ses repères et à son incapacité à se déplacer. Elle avait mis du temps avant d'être à même de quitter la petite salle où elle avait reposé, celle-là même qui jouxtait avec « la Chambre », le temple du Dieu.
    La vieille chouette qui l'avait recueilli en étant la gardienne depuis des temps immémoriaux, avant même l'établissement du Sereitei, avant même l'avènement de l'ère « Yamamoto ». Elle était si ancienne qu'on ne l'appelait plus que la « Vieille », car elle avait oublié son nom. Mais l'âge se faisait sentir: quand elle avait trouvé cette gamine abandonnée là, elle avait tout de suite décidé qu'elle l'adopterait. Pour faire les corvées, bien sûr. Et puis pour lui succéder... On avait beau dire que l'âme était immortelle, quand on passait des millénaires enfermé dans le même deux pièces, on se fatiguait vite.
    Mais cela avait sauvé la vie de la désormais nommée Satō Fumiko. Désormais elle appartenait au temple, et le voisinage l'avait enregistré comme telle. C'était un petit temple, mais très ancien, plus ancien que la Vieille encore. Elle y était née, elle y avait vécu, elle y mourra. Il était dédié au Roi des Âmes, et tout ceux qui cherchaient une âme connue dans un autre plan allaient y prier pour confier leur demande. La Vieille était connue dans les entourages pour être une excellente guérisseuse, et c'est cet art qu'elle s'appliqua à enseigner à son élève qui, il faut l'avouer, se trouva être extrêmement douée.
    C'est ainsi d'ailleurs qu'elles assuraient leur subsistance. Les dons qui étaient fait au temple ne devaient servir qu'aux oboles et à l'entretien des bâtiments et les deux femmes passaient leurs journées à passer de palais en cahute, de maison en cabane. Du fait du rôle de la mamie, nul distinction sociale n'était permise.
    Et Fumiko de s'exercer sur tous les bobos qu'il était possible de se faire... Elle y passa vingt ans.

    _-_-_-_-_-_-_-_

    L'eau trouble ondoyait avec douceur, charriant quelques grains de riz hors de la masse. Fumiko replaça une énième mèche rebelle derrière son oreille et vida le bol à travers le tamis. Elle allait recommencer l'opération, quand un bruit sourd lui fit relever la tête. Comme si dix sac de riz étaient tombés par terre en une seule fois.
    Et puis un cri, comme une corne de brume.
    La jeune femme se releva, inquiète. Que... ? Ce bruit... Cela ne se pouvait... La quartier était trop proche du Sereitei, jamais un Rôdeur n'oserait venir jusqu'ici. Mais...
    Le souffle de l'explosion arrêta net sa réflexion. Les fenêtres, nouvellement équipés de vitres, volèrent en éclat.
    Quand elle rouvrit les yeux, le monde était rouge. Poisseux. Chaud. Elle portait la main à son front, l'essuya autant que ses forces le lui permettaient. Ses oreilles sifflaient et elle sentait son sang couler par de multiples contusions. Et ce beuglement terrible, dehors...
    Elle mit du temps à se relever, glissant sur le riz humide à présent répandue par terre, se blessant même sur les éclats de verre. Et finalement de retomber, à genoux, les mains au sol, les paumes protégés par un tissu. Elle crapota plus qu'elle ne marcha vers la porte de la petite pièce... Où une grand-mère affolée arrivait en courant. Et de lui sauter dessus pour la plaquer contre un mur, à l'abri.

    « Bouge pas, gamine... Ya du grabuge, dehors ! »

    « Ah, vraiment... » Ne put s'empêcher de maugréer la jeune femme, avant de sombrer dans les profondeurs.

    _-_-_-_-_-_-_-_

    Et une fois de plus, elle se réveilla sous le plafond de poutres. Elle se redressa, lentement. Inspecta la pièce de regard. Elle était seule, mais deux voix se faisait entendre au dehors, sous la fenêtre. Celle de la Vieille, et une voix grave, qu'elle ne connaissait pas. Les fenêtres n'étaient pas remplacées et le sol toujours humide à cause du riz... Mais tout était propre. Le sol de terre battu avait été nettoyé autant que possible. Et le soleil se couchait...
    Elle estima qu'elle avait dormi une dizaine d'heures, pas plus.
    Fumiko sortit. Et de voir la mémé discuter avec un type étrange, tout noir de peau, aux cheveux crépus et habillé comme ce qu'on lui avait expliqué être un... Dieu.


    Le type resta chez eux une dizaine de jours. Il s'appelait M'bakao, et il était Dieu de la Mort. Depuis une petite cinquantaine d'années, lui avait-il dit. De nombreux Rôdeurs sévissaient encore dans le coin, alors il avait réquisitionné le temple pour avoir un point de chute. Mémé ne disait rien, Fumiko la soupçonna d'apprécier d'avoir cette sécurité gratuite.
    M'bakao éveilla la curiosité de Fumiko. Intensément. Surtout quand elle le vit réduire en cendre une immonde salamandre grosse comme une charrette d'une espèce de boule lumineuse rouge. Ou quand il lui décrivit le Sereitei, le monde humain, sa fonction, le cycle des âmes enfin. Car c'était bien beau de rester dans un temple H24 à écouter les diverses lamentations de patients plus ou moins mourants, mais la jeune femme devinait que ce n'était pas tout. Que le monde ne se réduisait pas à ce quartier en boue et en gadoue, où se traînait les âmes informes des péons du Rukongai.
    Non pas qu'elle soit attirée par le combat, par ces choses répugnantes qu'on appelait « Hollow » ou même par la sécurité de l'emploi. Elle n'avait besoin de rien de tout cela, après tout. Mais comprendre... Savoir comment cela se passait. Ce qu'elle était. Le cycle. Le Roi. Les Dieux. L'homme. L'âme. Autant de questions fondues en un seul mot, « Pourquoi ».
    La mémé devint moins souriante. Au cours des ans elle avait senti ce qui pointait dans l'âme encore enfantine de sa protégée. Elle avait toujours vu poindre les questions sur les lèvres de la jeune âme, quand bien même elles étaient refoulées. Elle avait tâché d'y répondre, aussi bien qu'elle pouvait. Cela n'avait pas été suffisant, bien sûr. La Vieille avait compris son regard de déception quand Fumiko avait fini le dernier des trois maigres rouleaux que possédait le temple...
    La Vieille savait qu'un jour Fumiko partirait. Elle l'avait su dès le premier « Qui... ». Elle l'avait su en la voyant par terre, dans la boue. On n'enferme pas un oiseau quand le vent vient briser les barreaux.
    M'bakao partit.
    Six mois plus tard, Fumiko s'assit en seiza, à côté de la Mémé, et s'inclina profondément.

    « Grand-mère... »
    « Je sais. Va. »

    Fumiko passa le test pour entrer à l'Académie trois jours plus tard: elle le réussit brillamment. Elle installa ses maigres affaires dans sa chambre de dortoir, fit quelques emplettes, dit au revoir à la Vieille. Elle comptait bien la revoir, malgré tout.
    On lui remit le Zanpakutō dix jours plus tard. Une épée banale. Même si elle n'en avait jamais vu auparavant, la jeune femme se rendait pertinemment compte que tous les autres aspirants avaient la même. On leur expliqua en même temps ce qu'elle représentait. Ce qui se passerait, pour ceux qui se révéleraient les plus doués.
    Les cours commencèrent. Elle se révéla excellente en Kaido et dans la maitrise du Hohō, alors que son Hakuda était moyen, et son Zanjustu passable. Elle manquait de force physique...
    Mais les véritables ennuis commencèrent lors du second semestre, lorsqu'eurent lieu les premiers cours sur la communication avec le Zanpakutō. Elle était absolument impatiente d'y participer, d'autant plus qu'on l'estimait à même d'être capable de créer le lien. C'était un art des plus théoriques, d'autant plus que rares étaient ceux qui parvenaient à effectivement entrer en contact avec leur arme. Il s'agissait de se mettre en tailleur, les mains à plat sur la lame et de concentrer toute son énergie spirituelle sous les paumes. La première fois, on passait souvent une heure à se demander quand est-ce que ça finirait et qu'on pourrait aller au self.
    Pour Fumiko, cela tint plutôt de l'avalanche.
    Kumo était là, et ravi d'y être. Il le lui fit savoir bruyamment.

    III- Moyen-Âge.

    Une fois de plus, elle se réveilla au-dessus d'un plafond de poutres. Un visage doux se pencha sur elle. On lui expliqua qu'elle avait fait une petite anémie, qu'elle travaillait trop. On lui dit de prendre un peu de repos, que les professeurs comprendraient.
    Elle ne racontera jamais ce qui s'était passé entre sa perte de conscience et son réveil. Elle avait gagné, et c'était tout. Mais ce n'était que la première bataille.
    Il revint, nuit après nuit, la hanter. Ses joues se creusèrent, elle maigrit. Ses fameuses cernes apparurent. Elle devint moins bonne et moins attentive en classe, ses notes chutèrent. On la réprimanda, on ne comprenait pas, bien sûr.
    Mais, nuit après nuit, elle gagnait, et c'était tout ce qui comptait.
    Elle avait pourtant hésité, après la première Apparition. Elle était rentrée chez elle, chez la Vieille, pour dix jours, sans son épée. Elle n'y resta pas plus de 24 heures. C'était trop tard: il s'était incrusté et n'avait pas l'intention de la quitter. Il avait conscience de lui-même ? Maintenant il voulait le Corps. Le Pouvoir. L’Énergie toute entière de son hôte. Peu importait s'il devait laisser son cerveau en bouillie. Il la grignota, lentement. Ill se mit à glaner de ci, de là, les monstruosités, les absurdités, les laideurs des hommes. Il en faisait un joli patchwork et puis en recouvrait le sommeil de Fumiko. Elle hurlait dans ses rêves.
    Ça ne méritait même plus le nom de cauchemar.
    Mais elle gagnait, chaque matin. Elle se réveillait et elle était toujours Fumiko Satō, élève de la Vieille et aspirante Déesse. Elle avait toujours ses questions, toujours, toujours plus. Kumo vint s'ajouter à la masse des points d'interrogations. « Pourquoi moi et pas les autres... ? »
    La jeune femme finit par être graduée, un peu de justesse. On ne savait pas où la mettre. On la jugeait paresseuse et désagréable. Son aura effrayait. On la colla dans la VIIIe, dans les Archives. Là, au moins, elle ne pouvait pas faire de mal.
    Étonnamment, ce fut là un choix judicieux.
    Elle passa près d'un siècle enfermée entre ces hautes étagères poussiéreuses, recouvertes de parchemins qui tombaient en poussière. Elle triait, elle rangeait, elle obéissait sagement. Elle lisait aussi, plus que jamais auparavant. Tout ce qui lui tombait sous la main, des rapports de combats aux expériences les plus secrètes de la XIIe, en passant par les directives du Capitaine-Commandant. Cela l'aida à faire face à l'Insupportable. Elle prit le goût du travail et de la clope.
    Au bout d'un demi-siècle elle arrêta de crier, la nuit.
    On commença à la remarquer, aussi. Elle avait l'air moins tarée. Et aussi étonnamment savante. Et son Kidō était bon. Et elle savait bosser...Bref, autant de qualités qu'on finit par trouver dommage de gâcher au fond d'une bibliothèque encrassée de toiles. Constat qu'on mit bien vingt-cinq ans à faire.
    Quand elle partit à la IVe, le stupide Animal était vaincu. Oh, il ne cracherait pas sur la moindre occasion, mais maintenant elle le maitrisait. Elle l'avait acculé dans une cage en fer, solide, inviolable, au fin fond de sa conscience, avait braqué des projecteurs sur lui et mit des barbelés autour. Il avait perdu de sa prestance, assis par terre au centre de sa prison. Il ne sortirait plus, désormais.
    Tout du moins, c'est ce que Fumiko pensait.

    Le changement à la IVe fut facile. La jeune femme s'était endurcie dans la douleur et la solitude qui avaient constitué le pain quotidien de ses cent dernières années, et elle avait appris à mentir. Elle se mêla sans peine à la ruche de ses nouvelles consœurs, recommença à soigner les nombreux patients sans cacher ses aptitudes. Elle monta rapidement en grade. La jeune femme commença à chercher à libérer son Shikai, elle reprit ses entrainements au Zanjutsu et au Hakuda, elle se mit à trainer dans les labos, à expérimenter des choses et d'autres...
    Elle partait peu en mission. On n'avait besoin de soigneurs sur place que dans les situations de crise, et ces dernières étaient aussi rares que les pauses que s'octroyaient la Déesse.

    Et puis, elle atteint le Shikai. Et la cage se brisa.
    Cette nuit-là, le baraquement 25 allée B2 connut son premier bain de sang. Ni l'encre ni l'ocre ne sauraient montrer ce qui s'y passa, seul le sang le pourrait; et il y répugne.
    Pas un cri ne filtra à travers les murs de bois. A l'aube, il ne restait plus que huit cadavres mutilés et une mourante, Satō Fumiko, qui baignait dans ses entrailles et celui des camarades. Du sang, partout. Sur les lits, les vêtements. Sur le plafond, entre les lames du plancher. Et au mur, un inscription.

    « Joyeuse Thanksgiving ! »

    On ne retrouva jamais le coupable. La seule survivante, dont le nom n'avait pas été divulgué, mit des mois à s'en remettre. Le baraquement fut brûlé. On tâcha d'oublier. La vie reprit son cours.
    Mais le Clown était lâché.


    Néanmoins elle avait la maitrise du Shikai. Si l'Ignoble faisait des horreurs, il lui laissait cette possibilité-là. Elle l'avait gagné de vive lutte, il ne pouvait plus lui reprendre ce droit. Mais Amukumo se révéla aussi difficile à manier que son esprit. Une arme retorse, fourbe, qui ne laissait aucune chance une fois tombé dans son piège. Mais encore fallait-il savoir tisser ce piège, et c'était là une autre paire de manche.
    Deux siècles passèrent. La Grande Guerre arriva: elle la suivit de derrière, près des brancards des blessés. Quand Aizen tomba, on la nomma 3ème siège pour son dévouement exemplaire auprès des patients.
    Et le Vanden Reich déclara la guerre. Son Capitaine mourut, le Lieutenant le suivit de peu dans la tombe. Le débile fut nommé, il tint en tout et pour tout quoi... Trois ans ? Un rien quand on est immortel.
    On la nomma six mois plus tard. On avait hésité, beaucoup. Ses antécédents étaient un peu louches. Sans parler de l'incident du baraquement... Et elle n'avait pas le Bankaï. Mais la IVe avait besoin d'un chef, au risque de se déliter dans les mois à venir. Et mieux valait un moyen qu'un rien...

    _-_-_-_-_-_-_-_

    Fumiko posa un pied conquérant dans le bureau. Et toussa un bon coup. Personne n'y était entré depuis quoi, deux ans ? Le Débile n'était pas vraiment doué avec l'administration. La poussière y régnait en maitre et les toiles qui enlaidissaient les coins étaient dignes de Kumo. Autour de la nouvelle Vice-Capitaine tourbillonnaient trois jeunes Shinigami, armées de balais et de têtes de loup. Elle saisit sur le bureau le badge frappé d'un Campanule, à la couleur puce et le l'attacha à son bras droit.
    L'heure du grand nettoyage avait sonné.



Dernière édition par Satō Fumiko le Dim 7 Juil - 23:31, édité 72 fois
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MessageSujet: Re: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitimeSam 4 Mai - 2:48

Bonsoir et bienvenue sur le forum.

Comme tu le sais déjà il va te falloir changer d'avatar puisque celui-ci est déjà pris. De plus, je te demanderai de bien vouloir retirer ta police d'écriture. En effet, nous demandons à tous nos membres de n'en utiliser que dans leurs dialogues s'ils le souhaitent vraiment et ceci est également valable pour les présentations (notamment pour ne pas fausser le nombre de lignes). En te remerciant par avance pour ces modifications.
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MessageSujet: Re: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitimeSam 4 Mai - 12:13

Bonjour bonjour, staffounet.

La police a été changé. Quant à l'avatar, j'ai déjà eu l'occasion d'en discuter avec celui qui l'utilise et je lui ai demandé si je pouvais le garder jusqu'à ce que j'en trouve un nouveau, ce qui est en bonne voie. M'a pas semblé avoir reçu un refus intransigeant. Mais ce sera fait d'ici quelques jours, voire dans la journée. Ne t'inquiètes pas, ma fiche sera finie avec un visage propre à mon doux personnage.

Cela étant dit, pourrais-je te demander d'effacer ces deux posts quand tu en auras pris connaissance ? Je pensais utiliser mon premier post pour ma description et le second pour mon histoire, si bien sûr c'est possible.

Merci et bonne journée à toi, staffounet !
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MessageSujet: Re: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitimeSam 11 Mai - 14:52

Aï finito, mon Capichef !
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MessageSujet: Re: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitimeSam 11 Mai - 15:07

Y'a un copyright sur le premier mot que tu viens d'utiliser ! -bienvenue officielle, au fait-
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MessageSujet: Re: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitimeSam 11 Mai - 22:15

    Une présentation de qualité, vraiment. (:

    Validé au niveau 4 en tant que Vice-capitaine de la 4ème Division. Tu bénéficies de 25 PC pour réaliser ta fiche technique.

    Have fun ! (:
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MessageSujet: Re: Satō Fumiko.    Satō Fumiko.  Icon_minitime

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